Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

mercredi 3 novembre 2010

CONFÉRENCE DE LA CONAM - À NE PAS MANQUER...

Un simple rappel à nos fidèles lecteurs :

Ce soir, Patrick et sa famille seront les conférenciers invités de la CONAM

Vous avez tous suivi le voilier MIGO lors de ses déplacements dans les Caraîbes et vous pourrez les rencontrer et leur poser plein de questions

C'est un rendez-vous ! ! !

VACATIONS AU RÉSEAU MERCREDI MATIN

Comme vous le savez tous maintenant, nous avons un bruit "électrique" sur la fréquence et attendons Hydro Québec pour une vérification d'un ou des isolateurs autour de la résidence d'André - La radioamateur n'étant pas dans leur liste de priorité, la réponse est à l'effet "qu'ils s'en occuperont d'ici le 9 novembre"

CIGAILLE : Jean-Michel et Martine sont en Martinique et malgré des vents assez forts, la baie du Marin n'a pas subi de dommages et les bateaux s'en sont bien tiré.

NAMAR : Marcel et Nancy sont en navigation vers Cariacou - au moment du Réseau ils étaient sous le vent de l'île de Grenade et étaient à moteur

CHENOU : Robert et Brigitte sont à Cartagène et prévoient y demeurer encore quelque temps

LA FORÊT D'EAU - Michel et Martine vers SAO MIGUEL

Message reçu tôt ce matin.

Ils étaient en navigation au moment du Réseau

Nous avons pris la mer en direction de Ponta Delgada hier après-midi. Nous aurions préféré attendre un peu, mais c'était la seule fenêtre météo décente qui s'annonçait pour la semaine.

Malheureusement, le sud-ouest annoncé s'est transformé en SSE. C'est donc au près serré que nous progressons vers l'île de Sao Miguel.

Nous espérons arriver à Ponta en fin de journée.

mardi 2 novembre 2010

CAT MOUSSES - René et la famille - RÉCIT - VOLCAN YASUR


03 nov 2010
Vanuatu

Récit 159 - Le volcan Yasur


Et bien, depuis le temps qu'on en parlait, nous avons finalement pu voir notre fameux volcan à l'île de Tanna. En arrivant à Port Resolution, nous avons eu la surprise d'y trouver le bateau Gallivanter. Le soir-même, nous partions en excursion avec eux pour aller visiter le volcan. Des locaux nous emmènent à ce volcan, dans la boîte d'un 'Pick Up' Toyota. Même pas besoin de marcher, ils nous stationnent à quelques pieds du volcan. Les enfants en ont fait des récits fort descriptifs je ne vous en parlerai donc que brièvement. Tout ce qu'on avait entendu jusqu'ici était vrai, c'est vraiment impressionnant ce volcan. Je ne pensais pas un jour aller m'installer à tout juste quelques pieds d'une cratère en éruption pour prendre des photos d'un volcan en activité qui lance des bombes, soit de la roche volcanique en fusion. Vous dire, l'impression ressentie lors de la première éruption. Nous avons fait un de ces sauts! Le sol s'est mis à gronder et vibrer sous nos pieds puis paf, nous avons été témoin d'une méga éruption. La lave et les bombes se sont mises à exploser à environ 175 pieds dans les airs (à partir du réservoir à la base du volcan). Les odeurs et vapeurs de souffre nous ont rapidement aveuglé et picoté les yeux mais nous avons tenu bon, nous n'étions plus décollables de l'endroit. Nous avons pris des photos assez exceptionnelles. Franchement ça vaut le detour.

C'était notre dernier arrêt dans les Vanuatu, alors que pour la plupart des navigateurs, c'est le premier. Nous avons fait le trajet à l'envers, en partant du nord des Vanuatu vers le sud. Après plus d'un mois à explorer le pays, nous sommes maintenant satisfaits de notre passage ici, voici venu le temps de mettre le cap sur la Nouvelle-Calédonie. Je m'arrête ici et vous reviendrai sous peu avec des détails sur notre passage en Nouvelle-Calédonie.

SWEET MADAME BLUE - Chantal et Norman vers le Québec

Après le 38 heures de navigation, entre Sandy Hook et Sassafras River, c'est le 24 heures d'autobus entre Williamsburg VA et Plattsburgh NY.

Aussi exigent physiquement. Notre périple ressemble à ceci:
Départ de Williamsburg lundi le 1er à 20h00 puis Richmond, Washington, New York, Albany (d'où je t'écris présentement) et Plattsburgh avec deux transferts d'autobus (et obligation de sortir de l'autobus à chaque arrêt) et des attentes totalisant 5 heures.

On se croise les doigts pour que la voiture démarre, à Plattsburgh, puis Montréal juste à temps pour l'heure de pointe... Ouf!


On aperçoit déjà le sommet des montagnes enneigé. Bonne raison d'avoir juste une envie: Repartir dans l'Sud au plus vite :)



Bye Bye
Bisous
Chantal

BLEU MARIE 2 - Jean-Pierre et Michèle à NORFOLK

Nous venons tout juste de piocher..très belle navigation, un peu moins froide que la dernière. Demain, l'intrtacoastal et les dodos la nuit au chaud.

Bonne journée et merci,
Michèle et Jean-Pierre
Grosses bises xx

JULIA IV - Dominique et Jean-François à Wrightsville (NC)

Extrait du message reçu :

Nous, on est maintenant à Wrightsville, NC. Comme il n'y a pas d'ouragan en prévision pour la côte est, nous avons décidé de reprendre la route du sud.

Hier, on a eu un pépin qui s'est bien terminé. Le ''throttle cable'' (je ne connais pas le mot français) s'est sectionné. Ça nous a laissé presque sans puissance dans l'ICW. Mais nous étions tout près de la marina Seapath à Wrightsville quand c'est arrivé. J'aurais pu manuellement contrôlé l'alimentation, mais finalement un voilier américain nous a pris en remorque pour nous amener jusqu'au quai de la marina. J'ai vérifié le cable, mais il est complètement sectionné (étrange !), coupure nette.

On attend un mécanicien cet apès-midi qui aurait un cable de remplacement. On t'en redonne des nouvelles. Pour l'instant, on eat en sécurité à quai.

Ici c'est gris ce matin et les vents du nord on refroidit considérablement les températures. C'est froid ce matin. On va aller faire des courses ce matin avec l'auto de courtoisie....

Jean-François et Dominique (Julia IV)

NOUVELLES DE CURAÇAO

Via Moana, message de Spirare (Serge et Joanne)

Extrait du message reçu

Tomas passa à moins de 90 mille nautique au nord de nous hiers soir... reclassé en tempête tropicale à ce moment, nous avons reçu en 24 hrs 24cm de pluie sur la tête et à peinne quelques petites bourasques de vent.

Il faut dire que nous sommes à l'ancre dans un endroit très très bien protégée dans le lagon de Curacao... ahhh Curacao c'est très beau vous savez ? Alors, en quelques heures nous avons récupérer 100 gallons d'eau... les réservoires d'eau potable de SPIRARE sont pleins à craquer, Spirare est tout propre... et nous aussi les douches ont été prise sur le pont ....

Tiptop ce matin, le ciel est gris, c'est le calme plat et une petite pluie fine tombe encore... le temps devrait retourner au soleil d'ici quelques heures. Tout est fermé à Curacao le temps que l'eau finisse pas ruiseller hors des rues et trottoirs car oui oui les habitants de Curacao ne connaissent pas le parapluie et les bottes de caoutchouc... mais bon !?!?!

C'est donc en bonne compagnie (deux voiliers Français "Zeecada & Carmina"... des gens à leur 2 ième tour du monde) que nous sommes ici et avons beaucoup de plaisir !

Serge & Jojo qui jouent dans l'eau à Curaçao !
SPIRARE

NOUVELLES DE STE-LUCIE

J'ai reçu des nouvelles fraîches de Ste-Lucie ce matin.

L'aéroport est toujours fermé et le serait demain également. Rodney Bay semble être le seul endroit de l'île qui ait été "épargné" du gros de la tempête... Les bateaux connus n'ont pas de dommage.

Jacinthe (Océane2) est en contact avec sa fille qui est au condo à Rodney Bay. Elle mentionne que les routes sont impraticables sur l'île. Sylvie (Toutazimut) est à la marina, seule sur le bateau car Guy était au Québec au moment de l'ouragan. Il ne peut donc retourner à Ste-Lucie pour le moment. Pas de dommage sur ce bateau non plus.

lundi 1 novembre 2010

RÉSEAU DU CAPITAINE SUR INTERNET

À cause de difficultés "temporaires" causées par des interférences autour de la résidence d'André (AF), il n'est pas possible de transmettre le Réseau sur internet de façon agréable pour nos auditeurs et nous préférons cesser la tranmission au lieu d'écorcher vos oreilles...

Dès que le problème sera réglé, ce sera avec plaisir que nous en débuterons la diffusion.

Hydro Québec est dans le coup et verra à trouver la solution au problème.

NEMEA - Jean-Denis et Louise dans le DISMAL SWAMP CANAL

Nous sommes ce soir dans le Dismal Swamp Canal au quai du "visitor center" à l'épaule avec autour de nous 9 autres voiliers pour la nuit. Ça fait du monde au pied carré !

L'endroit est très calme et nous avons donc fait la moitié du Dismal Swamp Canal sans incidents. Mais c'est pas très profond; quelques fois nous n'avions que 6 pieds d'eau; la majorité du temps nous notions 7 pieds dans le canal.

Notez qu'au mille 21 il y a des travaux de draguage et il faut faire attention. Aussi nous avons croisés plusieurs troncs d'arbres émergeant à peine de l'eau; vaut mieux négocier ce canal en restant dans le centre et avoir l'oeil ouvert.
Mais le paysage en vaut la peine! Surtout avec les couleurs d'automne et les feuilles qui tombent; c'est très beau!

Nous avons donc quitté Norfolk (Waterside Marina) ce matin.
Nous avons passé quelques jours ici à faire divers travaux sur le bateau et aussi visiter un peu les musées et bien entendu le cuirassé Wisconsin qui est amarré tout près de nous, à quelques encablures. Très intéressant !

Voilà donc, tout va pour le mieux et nous serons à Élisabeth City demain et y passerons au moins une journée pour visiter.

Au plaisir de vous reparler bientôt!

Jean-Denis VE2JDL et Louise,
Voilier Nemea

ÉTOILE DE LUNE - Dom et Nat - Récit HOKATU (Marquises)

Objet : Balade vers le village de Hokatu, découverte des oeuvres des sculpteurs de la vallée, rencontre avec Delphine et Maurice, leçon de Ukulélé, découverte du symbole marquisien qui a fait passer les îles dans l'an 2000, et kaikai chez Patricia, dégustation de plats locaux.

Bonjour,

Ce soir, j'ai la sensation d'avoir vécu plusieurs journées en une. Nous partons tôt du bateau, que nous abandonnons à sa houle sporadique. Notre débarquement à terre est aussi rocambolesque qu'hier, des rouleaux poursuivent l'annexe... Ca y est nous sommes arrivés et submergés! Nous relevons le fardeau plein d'eau et l'emmenons loin sur le rivage pour que les marées ne l'emportent pas.

Tout cela n'est rien, nos sacs étanches sont toujours de sortie, et la douche sur la plage nous permet de retrouver une mine présentable pour aller à la rencontre des villageois de Hokatu, la vallée voisine de celle d'Hane où nous logeons. Sur le chemin, les chevaux sauvages offrent le panorama le plus mythique des Marquises. La baie de Hane, appuyée sur la rampe vertigineuse d'un ancien cratère, s'évase vers le large. Comme un point gigantesque, un rocher, tel un diamant brut de 200 mètres de hauteur, ponctue l'entrée de la baie. Entre le rivage et le rocher, notre Etoile, point jaune minuscule, se balance en arrière-plan de chevaux qui paissent sur les parois abruptes. C'est splendide!

La route sillonne la paroi Est de la baie. A chaque virage, un panorama plus beau que le précédent se découvre. La sécheresse de ces derniers mois a eu raison de la flore de Ua Huka. Aujourd'hui, la roche se joue de nuances de rouges, d'orange, de safran, de bruns, d'anthracites. Dans ce décor minéral, quelques touches de vert anis tranchent singulièrement. Les arbres survivants, réunis en bosquets, apparaissent comme des touches vives rajoutées à l'aveuglette par un peintre inspiré.

J'ai la sensation étrange de me retrouver enfin dans les vraies Marquises...

La route, sous l'éternelle vigie du rocher de Hane, redescend vers Hokatu. Des chants liturgiques parviennent jusqu'à nous. Une grande partie du village est à la messe. Delphine n'y est pas! Heureusement pour nous. Cela nous permet une merveilleuse rencontre. Elle nous dit qu'elle nous attendait.
"Nous?"
"Oui, vous! C'est bien vous qui êtes arrivés vendredi?"
"Heu oui..."
"Ha, mais, les filles du village m'ont dit de venir voir, de quitter mon magasin et d'aller voir la voile qui arrivait du fond de l'horizon. Mais vous vous êtes mis beaucoup trop au large dans la baie. Il faut vous ancrer plus près, vous aurez moins de chemin à parcourir en annexe. Hier, je voulais venir vous chercher, je suis venue en voiture à Hane, pour vous amener à mon village. Mais vous étiez déjà reparti sur votre bateau. Les chasseurs m'ont dit..."

Le moulin à parole est lancé. Et nous réalisons qu'il était impossible de passer inaperçu dans cette île qui voit passer très très peu de bateaux. C'est la première fois que des insulaires nous donnent le nom des voiliers qui sont passés, ainsi que ceux des équipages. Et le dernier remonte à plusieurs mois. Pourtant, les visiteurs ne restent pas très longtemps...

Delphine abandonne la caisse de son petit magasin, ouvert sous la pergola de sa maison. Elle empoigne d'une main énergique la clé de la maison de l'artisanat. Chemin faisant, ses expressions, sa voix, ses manières me semblent familières. Je lui demande :

"Connaissez-vous Fély à Hiva Oa?"
"Mais c'est ma soeur!"

Je m'en doutais. Fély m'avait dit qu'elle avait une soeur sur Ua Huka, je n'avais pas pris ses coordonnées, et le destin veut que nous la rencontrions dès notre arrivée. Quelle belle famille. Aussi loquaces et enjouées. Lorsqu'elle nous ouvre les portes de la maison de l'artisanat, nous avons la sensation de pénétrer dans la caverne d'Ali Baba! Une corne d'abondance de toutes les créations sur bois des artistes de l'île. Nous y découvrons les tikis déclinés en filles, en garçons et dans toutes les essences de bois de l'île. Des grands, aussi grands que Dom aux miniatures en passant par toutes les tailles. Des raies mantas sculptées, des casse-têtes, des herminettes, ... Je ne sais combien d'objets recèlent cette pièce. Chaque objet mérite une attention particulière.

Delphine voyant notre intérêt pour l'art marquisien nous entraîne chez elle. Nous voici en haut du magasin, sur sa belle pergola. Là, se trouve un véritable musée personnel. Son mari garde ses plus belles pièces, il les présente aux concours de sculpteurs de Polynésie, et il ramène quasi chaque année le premier prix. La pièce dont il est le plus fier est une pirogue cérémoniale. Il a reconstitué la tradition de deuil des Maohis qui conduisaient leurs morts en pirogue avant de les embaumer. Un casse-tête géant jonche le sol. Il nous raconte la légende de géants marquisiens venus de Hiva Oa, pour tuer des enfants de Ua Huka, et ce casse-tête géant qui vengea la mort du petit-fils d'un chef de l'île. Je ne peux malheureusement pas vous énumérer toutes les oeuvres qui nous sont dévoilées, mais nous avons passé des heures extraordinaires d'enseignement auprès de Maurice.

La dernière pièce qu'il sort est son ukulélé. Il en joue pour nous et entreprend de donner une leçon de ukulele. Moment inoubliable, de rigolade, de fausses notes, mais aussi de complicité avec ce couple qui nous accueille chez lui, avec une telle confiance, un tel désintéressement, que tout ce que nous partageons est tout simplement naturel.

Il est temps de partir. Nous n'oublions pas l'invitation de Patricia du village de Hane. Elle nous attend pour manger le kaikai, et l'heure avance. Nous craignons fort d'être incorrects et d'arriver en retard. Delphine ne se formalise, elle nous rassure, nous disant qu'elle nous y amènera en voiture. Elle nous remplit un grand sac de papaies et de mangues.

En redescendant de sa terrasse, nous passons devant une sorte de garage. Une tôle ondulée recouvre une double pirogue. Quelle surprise de voir une telle embarcation au milieu d'un chaos de cartons, de billes de bois, de sculptures inachevées. Cette pirogue, mal rangée, est pourtant la fierté de l'île de Ua Huka. Elle a été façonnée par un ancien de l'île. Il ne savait ni lire, ni écrire, ni compter, il ne parlait que le marquisien. Et il a fabriqué une pirogue ancienne, selon des plans qu'il a imaginé. Elle comptait six rameurs, et plus de douze sculptures de tikis. A six heures du matin, le 31 décembre 1999 les six rameurs ont quitté la baie de Hokatu, pour rallier le village principal de Nuku Hiva (70 km). Cette pirogue construite selon les traditions ancestrales a été le point d'orgue des célébrations des Marquises pour le passage de l'an deux mille. Delphine nous détaille quelques petites anecdotes au sujet des tikis que le prêtre de Hokatu a fait "émasculer", car la pirogue portait une vierge et se trouvait nez à nez avec les attributs trop péremptoires des tikis... Oh, oh, oh... au 21e siècle, les hommes d'Église ne sont pas plus tolérants qu'au 19e!

Trêve de bavardages, Delphine nous fait grimper en voiture et nous dit au passage qu'elle s'invitera aussi et testera la bonne cuisine de son amie Patricia. Retour donc rapide sur Hane. Chez Patricia, la table est mise. Une immense table, couverte de nourriture. Au nombre de plat, je me demande si elle a invité tout le village pour le repas dominical. Mais nous ne sommes que six à table. Poisson cru, chèvre au lait de coco, riz, bananes cuites, piments... jus de fruits frais... Elle nous nourrit pour plusieurs jours en un seul repas. Et nous prépare un sac de bananes.
"J'ai pris le régime pour que vous en ayez assez pour plusieurs jours..."

La discussion, à table, va bon train. Et elles s'ouvrent sur leurs rapports avec certains Popa'a... Et nous voyons les choses de l'autre côté de la lorgnette. Je réalise combien certains Français qui viennent dans ces îles se comportent parfois de manière bien irrespectueuse. Ils prennent de haut, ces gens qui sont chez eux. Ils disent des paroles blessantes que les insulaires n'ont pas oublié plus de vingt ans après... Je comprends tout à coup la réticence que je sentais ailleurs. Et je m'en sens tellement désolée, mais aussi impuissante.

Pour autant, leur gentillesse, leur générosité sont touchantes. Inoubliable. Et leur humour montre à quel point au-delà de paroles prononcées trop vite, leur vie, dans ces îles si reculées, est un trésor qu'ils préservent jalousement.

Finalement, c'est justice que les mouillages de Ua Huka soient rouleurs, tangueurs à souhait. C'est pour préserver, pour longtemps encore, l'âme marquisienne, qui ici se vit en grandeur nature.

A plus, pour d'autres nouvelles...
Nat et Dom
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