Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

mardi 23 novembre 2004

BALBOA LOS PERLAS VERS LES GALAPAGOS
Tentative
(FM5FZ-DISTRIBIL-III)

BALBOA LOS PERLAS GALAPAGOS (FM5FZ-DISTRIBIL-III)


Le mardi 23 novembre 06 heures du matin Distribil3 entamait sa tentative de traversée du Pacifique. Il y a sur le trajet deux étapes intéressantes. La première constituée par les îles Perlas, la seconde plus lointaine dont tout marin a entendu parlé Les îles Galápagos. Les premières nous intéressaient pour "abattre en carène" comme disent les anciens. En effet il y a au sud de Panama des mouvements de marée de près de 4 mètres et nous voulions examiner la coque avant d'entamer la traversée. Notre parcours se fait au moteur par manque de vent avec cependant une forte houle de Sud-ouest. Un fort courant contraire retarde notre progression. Toutefois un beau thazard de 60 cm mord sur une ligne. Lignes que nous remontons aussitôt " assez pour nous deux".

Nous arrivons du coté ouest de l'île de Rey , entre la 'punta del Coquito ' et la 'punta del concholon. Rey est la plus grande des îles Perlas. La nuit va arriver rapidement, je prends la décision de mouiller derrière un petit îlot ou nous serons à l'abri de la houle. Le mouillage s'avère accrocheur, un peu rouleur mais nous sommes aux environs de l'heure de la pleine mer et dès la mi-marée descendante un banc de récifs se dégage qui nous casse la houle en partie mais pas question d'échouage à cet endroit et dans ces conditions. Nous sommes vraiment passés très près d'une autre caye en prolongement des récifs mais la croix située sur la carte Macsea est mal positionnée, heureusement j'ai enregistré mon parcours d'entrée.

Nous repartons à 07h30 avec l'intention de trouver un mouillage plus favorable à l'échouage. L'ancre est sur le point de passer sur le davier d'avant lorsque la rotule inox de la fixation de l'ancre s'ouvre libérant les deux ancres et les 6 mètres de chaîne de 10 qui les relient. Tout est reparti par 4m50 de profondeur dans une eau trouble et pas possible de remouiller immédiatement car il me faut préparer un autre mouillage. Il est 8h30 lorsque nous décidons de faire route sur les Galápagos. Je suis avec exactitude le parcours enregistré car la caye dont j'ai fait mention précédemment n'ai plus visible. Tout se passe bien et cette fois le grand parcours commence. J'envoie la grand voile mais le vent apparent est à 30° de la route , nous voilà de nouveau aux moteurs. Heureusement j'ai une bonne réserve de gas-oil, nouvelle pêche vers onze heures une belle dorade, de 90 cm. Le vent faiblit de plus en plus et devient inexistant de plus il varie sans cesse de sens, nous sommes dans le pot au noir et les grains incessants sont là pour nous le faire savoir, chose étrange il n y a pas de vent dans ces grains. La nuit se passe sans changement de conditions. Jeudi 25 novembre nous touchons un peu de vent, j établi le génois et stoppons les moteurs nous marchons enfin entre 5,5 et 6 nœuds. Mais cela ne dure et il faut tout affaler. La nuit se passe sous grains et peu de vent donc de nouveau aux moteurs. A l'aube nous remarquons de nombreux objets flottants , de nombreux troncs d'arbres entre autres. Il faut veiller en permanence. Nous n'arrêtons pas d' envoyer le génois et de le reprendre, la galère! Un grain blanc m'oblige même à rentrer la grand voile en catastrophe. Une fois passe la grand-voile est renvoyée mais avec un ris de sécurité. Nous sommes à vérifier l'alignement des deux safrans ce qui nécessite notre présence chacun dans une jupe. La vérification se termine par un grand bruit. Nous sommes surpris et ne comprenons pas immédiatement. Soudain je vois qu'un tronc d'arbre d'une dizaine de mètres de long, d'où dépassent de nombreux moignons de branches, est accroché dans le safran tribord. Nous ne gouvernons plus, pendant que j'examine la situation, Annick se précipite dans le moteur tribord et ne constate rien. J essaye de dégager le tronc avec la gaffe peine perdue. Nous mettons en panne mais il nous reste de l'erre et mais la manœuvre s'avère aussi ardue. C est alors que je confectionne un large nœud coulant que je réussis à enfiler sur un des moignons dépassants. Annick se charge du cordage pour entraîner le tronc vers l'avant et je pousse dans le mène direction avec la gaffe. La manœuvre réussie. Dés que le moignon d'une trentaine de cm engagé sur le safran est dégagé le tronc se met de travers, le nœud coulant glisse naturellement du moignon ou il était engagé et notre intrus nous quitte aussitôt.

Je remets le moteur en route, Cà va mais dès que j'essaye d'embrayer, je constate qu'il n'y a plus de marche avant ni marche arrière. L'alarme de montée d'eau se déclenche . Annick remonte du moteur pour signaler qu une entrée d'eau se fait par le presse-étoupe flottant. Je descends dans le compartiment moteur et réussi à stopper cette entrée d'eau et je constate que l'inverseur ne répond plus; heureusement il s'est bloqué au point mort. Que faire, nous voilà devant une situation inattendue. Il faut réparer cet inverseur et examiner la coque et les pièces qui ont pu souffrir des chocs consécutifs. Ne croyant pas possible de trouver des pièces si nécessaires pour réparer aux Galápagos, je décide à contre cœur de revenir sur Panama. Nous sommes à 40 milles dans l'est Nord-est de l'île de Malpelo. Il est 15h30 lorsque nous entamons le retour mais bien entendu les vents sont de composante nord est et avec un seul moteur nous n'avançons qu ' à 1,5 nœuds au mieux 2,5 nœuds sur le fond. J'établis la toile et décide de tirer des bords de près. Cela va mieux entre 5 et 7 nœuds. Le dernier bord nous conduit dans la passe entre Taboga et Taboguilla et nous fait déboucher de nuit dans le mouillage des cargos. Le radar nous sortira de ce nouveau mauvais pas et c'est avec soulagement que nous mouillons à 08h30 le 30 novembre à l'Ouest de l'îlet Flamenco. Mais notre équipée et surtout la traversée nocturne du canal a du attirer l'attention. Nous finissons de mouiller notre ancre de secours lorsqu'une vedette des autorités maritimes nous interpelle. Après quelques explications et devant nos mines patibulaires fatiguées et mal rasées, ils nous fichent la paix en nous demandant simplement d'avancer notre mouillage dès demain. Ce qui sera fait.

Amitiés et meilleurs voeux 2005 à tous
Guy et Annick (FM5FZ)

lundi 1 novembre 2004

PASSAGE DU CANAL (FM5FZ-DISTRIBIL-III)

PASSAGE DU CANAL (FM5FZ-DISTRIBIL-III)

Les préparatifs du bateau nous ont pris pas mal de temps . D'une part installer les pneux enrubannés de plastique et de scotch et les règler aux points les plus solides de la coque , face aux cloisons structurels. D'autre part placer les aussières aux endroits névralgiques afin que nos èquipiers d'un jour ne soient pas à chercher leurs emplacements. Enfin nous avons entourés les panneaux solaires d'un duvet et recouvert d'une bache ,le tout bien ficelé. Nous sommes partie chercher nos invités , Jeanclaude, Dominique et leur fils Mathias vers 15 heures . Jeanclaude conduit son annexe à la marina ou je le récupère. Nous leur montrons les emplacements des aussieres chaumards et taquets. Nous voilà parés.

Le pilote nous à rejoint à 16 heures sous une pluie battante . Très charmant et symphatique , il s'agissait en fait d'un capitaine de remorqueur du canal qui par ce moyen arrondissait son salaire . Une fois connaissance faite, mis les moteurs en route, levé l'ancre et mis les feux; nous avons rejoint au moteur la première écluse de l'entrée du canal. Celle-ci étant occupée nous avons accosté un quai sur la gauche du canal ou se rangent également les remorqueurs.Une bonne heure d'attente.Une boisson fraiche au choix à intéressée tout l'equipage pilote compris. 

Dans le canal il y a deux passages l'un montant et l'autre descendant . L'écluse de la voie descendante s'étant libérée le pilote nous demanda de rejoindre celle-ci. La chambre d'une écluse fait 305 mètres de long sur 33,5 mètres de large.Il est 18 heures.La nuit est arrivée mais avec son éclairage puissant les écluses sont comme en plein jour. Un cargo est dejà devant nous. Nous sommes à environ 50 mètres derrière lui juste devant la porte ouverte de l'écluse Babord à quai ,les lamaneurs nous envoient leur toulines, l'une tombe dans le trampoline de l'avant et l'autre sur le taud (seulement 2 mètres devant les panneaux solaires) avec un bruit infernal. Nos aussieres amarées ils remontent l'ensemble.Pendant ce temps la double portes de l' entrée de l'ecluse se ferme.Un signal sonore retentit avertissant de leur fermeture et du début du remplissage.

Les équipiers récupèrent le mou qui se produit dans les aussières du fait de la montée de l'eau et donc du bateau . Cette fois nous sommes dans l'eau douce car c'est la réserve d'eau du lac Gatun qui alimente les écluses pendant les manoeuvres de ces dernières .Il faut 197 millions de litres d'eau douce par éclusage. Eau douce qui finit par rejoindre la mer d'un coté ou de l'autre. J'ai remarqué que le niveau plein est voisin des 61 pieds et le niveau bas est proche des 44 pieds ,il reste donc près de 12 metres sous le bateau au niveau bas des ecluses. Cela s'éffectue rapidement et nous sommes en 10 à 15 minutes au point haut de l'écluse.Nouveau signal sonore arrèt du remplissage et ouverture de la deuxième porte. Le cargo démarre devant nous et nous subissons sa poussée d' hélice . Puis nos aussières sont larguées à leur tour et nous quittons le bord de l'écluse pour passer cette deuxième porte. Il y a souvent un courant important créé soit par le bateau qui nous précede soit par les tourbillons du à l'eau qui s'égalise dans les écluses. Je dois donc prendre rapidement de l'erre et le milieu du plan d'eau pour lutter contre eux et ètre manoeuvrant. La pluie heureusement s'est arrètée. Le canal fait 80 kms de long. Les deux écluses coté atlantique ou écluses de Gatun sont separés par un goulet intermédiaire un peu plus long qu'une écluse . La deuxième porte de la première écluse se referme et un signal sonore nous prévient de cette fermeture. Le cargo est déplacé devant nous à l'aide de filins d'acier reliés à 4 petites locomotives qui lui assurent son avancement et aussi son maintien au centre du plan d'eau. Nous le suivons et nous voici à nouveau babord à quai ou la manoeuvre de la première écluse se renouvelle. Dès le signal sonore, nouvelle ouverture de la porte de la deuxième écluse et remise en route des moteurs. Nouvelle manoeuvre et ainsi de suite cela commence à devenir de la routine surtout avec un équipage qui a parfaitement compris la manoeuvre . J'interroge le pilote sur la suite des évennements , il me signale qu'en principe il doit nous quitter dans le lac Gatun ou il viendra nous reprendre demain matin . Je fais un peu la Gu... car je comptais passer d'une seule traite. Je lui demande si nous serons sur une bouée , il me répond non et m'annonce des profondeurs de mouillage de 14 mètres. Cela ne fait pas mon affaire car mon mouillage comprend un empennelage de deux ancres reliées par 6 mètres de chaine et qu'en fait; compte tenu de mon faible tirant d'eau , je mouille le plus souvent possible par 4 mètres de profondeur. Il comprend ma surprise et le voilà parti en discussion téléphonique par uhf avec le service du canal . Nous quittons la deuxième écluse et cette fois nous entrons dans le lac Gatun. Le pilote est appelé sur la radio , bonne nouvelle , nous sommes autorisés pour une traversée d'une seule traite de nuit ce qui est assez exceptionnel, parait-il. Cela s'arrose et pendant qu'Annick prépare le repas nous dégustons un apéritif bien mérité ,whisky,pastis ,martini,bière au choix .Notre pilote trouve notre whisky convenable et je double . Le repas suit donc pendant que nous faisons route . Le skipper est consigné à la barre aux ordres du pilote . Pas de grosses difficultés car le chenal est balisé par des bouées rouges et vertes lumineuses. Seule consigne bien serrer les bouées tribords. Le menu comprend poulet et boeuf bourguignon accompagnés de pomme de terre roties , fromage et dessert, le tout arrosé d'un bon vin du chili "clos de pirque" suivi d'un café en final pour ceux qui le désirent. Pas de réclamations au contraire je m'aperçois que le pilote s'intéresse au whisky, je lui laisse donc la bouteille avec un verre à disposition . A son départ il n'en restera qu'une petit tiers. Il devait ètre plus stressé que nous . Peu de chose à dire sur le paysage la nuit nous ayant fermée le spectacle . Par contre à signaler des lits de nénuphards et de nombreux branchages flottants en surface que le barreur doit éviter si possible. Le lac Gatun est situé à 26 mètres au dessus du niveau de la mer. chaque porte fait 25 mètres de haut et pèse 730 tonnes Elles sont parfaitement entretenues et revisées entièrement tous les 10 ans. Dans le lac Gatun il y a un raccourci qui permet aux petites unités de réduire le trajet donc le temps de passage mais nous ne pourrons en bénéficier car il n'est pas équipé de bouées lumineuses. Pour terminer le lac Gatun il y a un étroit passage creusé dans les montagnes de la cordillère des andes, du nom de Passe gaillard (ou Corte Culebra) , il est long de 12 km 5 et aboutit aux écluses de Pedro Miguel . Nous avons croisé des "Panamax" dans ce passage , très impressionnant de nuit: surtout si deux panamax s'y croisent. Un Panamax est un cargo dont les dimensions ont été spécialement étudiées à la construction pour passer le canal .Soit 965 pieds (294,13 m)de long et 106 pieds (32,31 m) de large maximum. Lorsqu'il est dans l'écluse il reste seulement 60 cms de chaque coté du navire. Cela aboutit à un cargo ayant une forme de navire avant et une forme de navire arrière et des cotés taillés au sabre d'abordage . Sur un porte container de cet accabit, j'ai compté dans une seule palanquée verticale située sur l'arrière 76 containers superposés les uns sur les autres dont 13 d'un bord à l'autre. La passerelle supérieure dépasse à peine le dernier niveau des containers et je présume que le commandant en navigation ne doit pas voir grand chose sur l'avant immédiate. Au moment ou je rédige ce reportage passe devant moi à 1 km un de ces engins. Le canal est dirigé depuis le départ des américains par l' ACP " Autorité du Canal de Panama" . J'ai entendu qu'ayant des difficultés à le gérer ils auraient fait un appel d'offre pour cette gestion et que ce sont les américains qui auraient repris le flambeau. Le reservoir que constitue le Lac Gatun est donc indispensable pour son fonctionnement .Il n est aucunement question d'utiliser l'eau de mer pour cela car le côut en serait prohibitif, la deterioration des ouvrages rapide et l'écologie menacée. Aussi est-il question de le recreuser afin de doubler sa capacité . L'eau du lac est également utilisée comme reserve d'eau douce publique. Enfin il y maintenant une penalité pour tout navire relachant le moindre immondice . Notre trajet se poursuit gentiment . Nous arrivons à Pedro Miguel, on nous attend et cette fois changement de programme , c'est cool nous devons nous mettre à couple du remorqueur Cacique . L'équipage de ce dernier nous saisit nos aussières , une petite vérification des pneus qui nous servent de parebattage et la manoeuvre est finie pour nous . La deuxieme porte s'ouvre. Apres que nos aussières aient ète larguées nous dégageons les premiers suivi de notre accompagnateurs qui nous depassent se rangent à nouveau sur babord et la manoeuvre se répète ainsi pour toutes les écluses suivantes( les deux de Miraflores . La dernière porte nous ouvre l'acces du pacifique mais il est trot tôt ou trop tard . Trois heures du matin , le pilote nous quitte à Balboa sur une pilotine venue le querir apres de nombreux shake hand . Je souhaite à tous ceux du passage de trouver un aussi gentil chaleureux et agreable pilote . Nous nous dirigeons vers la marina de Balboa ou nous saississons une bouée et nous plongeons dans un sommeil réparateur . Cet endroit est plutôt mouvementé car tres proche du canal ,passage incessant de navires et surtout des pilotines qui se deplacent sans respecter la moindre vitesse ni le sommeil des autres. Notre nuit sera donc très bousculée et courte . Le lendemain nous débarquons nos équipiers d'une nuit , ils rejoindrons Colon par le bus. Il me faut me débarasser des pneux utilisés pour le passage. Un ami m'avait signalé une barge ou était entreposé ceux-ci mais elle a disparu. Pour les reprendre on nous demande un dollard pièce. En raccompagnand nos amis je remarque un catamaran canadien en préparatif de départ . Je lui propose mes pneux gratuitement , accepté . Il rejoint notre bord avec une barque de pèche pour recupérer ceux-ci . Nous voilà debarassé.

Nous étions sur le point d'appareiller quand un Inspecteur du canal se présente et demande l'autorisation de monter à bord . Il vient controler les vivres du bord afin de nous délivrer une attestation de conformité qui nous sera indispensable à notre arrivée aux Gallapagos . Il nous remet un formulaire signé en ce sens et surtout il nous taxe de 15 dollards . Je le racompagne à proximité du Yacth club en annexe et j'apprends qu'une nuit de mouillage sur bouée est facturée 15 us . Cela suffit je pars dès demain matin qu' ils viennent prélever leur dîme s'ils veulent la percevoir.
Ce qui fût fait sans rien payer.
A bientôt pour la suite, amitiés,

Guy et Annick. (FM5FZ)

Petit récapitulatif des frais du Passage.

Je conseille pour ceux qui envisagent le passage est/ouest de visiter d'abord le paradis que représente les Ïles San Blas. A l'issue du séjour (au moins 15 jours) se rendre à l'île de Porvenir pour y éffectuer l'entrée dans la république de Panama. Tous les services utiles capitainerie ,douanes,immigrabion sont dans le méme batiment , pas besoin de taxi et les pièces officielles délivrées sont valables dans tout Panama pour le séjour autorisé ( trois mois) et le passage du canal . Enfin ils sont moins onéreux. 77 us pour le cruising permit 20 us pour la zape d'entrée et 2 personnes 5 us pour le droit de séjour pays Kuna plus 1 us par personne soit 7 us dans notre cas. Total pour l'entrée 102 us

Le mouillage dans la flat est gratuit 
10 us sont nécessaires pour profiter des services du Yacth club de Balboa mais l'on vous rend 5 us lorsque vous rapportez la clef des douches à l'office ( Possible de la rendre au bar si office fermée).
Nous n'avons fait aucune clearance d'entrée à Balboa (car sur ancre à la Flat) seulement obligatoire si à quai à la marina (d'après les dires de l'inspecteur du passage).

L'inspection est gratuite
Frais de passage 600 us (plus une caution par empreinte de carte visa premier non retirée)pour un bateau de moins de 50 pieds . Au dessus 850 us. Frais de zarpe de sortie 4 us pour les timbres . Mais ils nous ont prélévés 8 us par erreur sans doute. L'immigration de sortie ( à coté du Yatch club ) gratuite mais après s'ètre fait comprendre il a accepté 5 us de service.

A tout cela il faut ajouter quelques frais de photocopies ( partout ou il en faut il y a une boutique à proximité pour les faire)et de téléphone. Egalement des frais de taxis pour les déplacements , s'arranger pour se grouper. Soit une quinzaine d'us en tout A la sortie de Balboa prévoir 15 us pour l'inspecteur des vivres embarquées. Je conseille de prendre un mouillage sur ancre entre l'îlet Flamenco et l'îlet Naos ,autirisé et gratuit.
Dans notre cas le passage nous est donc revenu à 752 us tout frais compris soit 565 euros environs au taux de change actuel.

lundi 6 septembre 2004

Carnet d'information du voilier Étoile de Lune - Iles Atlantic (Est)

Carnet d'information du voilier Étoile de Lune


Une source d'information exceptionnel vous est offerte par Nat & Dom sur leur site à l'adresse suivante:
http://s121758490.onlinehome.fr/etoiledelune/index.php

Toutefois, comme le site d'Étoile de Lune exploite beaucoup la programmation FLASH, nous avons repris plusieurs de ses liens pour que vous puissiez les accéder via une tablette IPAD.

La route dans les Iles de l'Atantique (EST) via:
  • Gibraltar;
  • Porto Santo;
  • Madère;
  • Canaries.
Pour plus d'information, télécharge ce fichier PDF: 

Carnet d'information du voilier Étoile de Lune - Méditérranée

Carnet d'information du voilier Étoile de Lune

Une source d'information exceptionnel vous est offerte par Nat & Dom sur leur site à l'adresse suivante:

Toutefois, comme le site d'Étoile de Lune exploite beaucoup la programmation FLASH, nous avons repris plusieurs de ses liens pour que vous puissiez les accéder via une tablette IPAD.

Méditérannée:


dimanche 1 juin 2003

L'Odyssée

Juin 2003

L’Oasis est de retour après un périple de 4 ½ années avec Fort Lauderdale, FL comme point de départ et d’arrivée. Les 364 journées de navigation et les 160 nuits en mer nous ont fait parcourir 36,800 milles nautiques (72,000Km) et visité 47 pays. Nous avons fait 17 passages entre 220 et 550 milles nautiques, 8 passages entre 520 et 1000, 5 passages entre 1,000 et 2,000 et finalement 2 passages de plus de 2,000 MN. Le plus long a été de 3,100 MN entre l’île Isabella aux îles Galápagos et Nuku Hiva aux îles Marquises, la durée de ce passage a été de 19 jours. Coté pêche, le plus gros poisson pêché àla traîne a été une dorade mâle de 56 po. 

A l’attention des Voileux , à part un passage de 1,200 M sur l’océan Indien nous avons traversé les 3 océans par vent arrière avec les voiles en ciseau. Nous avons fait plus de 30,000 N dans ces conditions et la stabilité du catamaran par vent portant n’est pas à dédaigner. Côté performances, le plus de milles parcourus en 24 heures a été de 208 MN entre les îles Tonga et la Nouvelle Zélande. La meilleure vitesse moyenne pour 1,000 a été de 7.8 N. 

Les meilleurs endroits pour la pêche àla traîne ont été la Mer Rouge et le Vanuatu. Côté chasse sous-marine c’est encore la Mer Rouge avec les atoles du Pacifique.

Mis à part l’amour de la voile, le fait de voyager en voilier n’est pas toujours reposant mais permet d’atteindre de nombreux endroits inaccessibles autrement tout en transportant notre maison et tous ses accessoires. 

De nombreuses histoires d’horreur circulent sur les conditions extrêmes de navigation et la piraterie. Même si on évite les saisons des ouragans et cyclones et qu’on analyse bien la situation avant le départ avec l’info météo disponible, il arrive inévitablement qu’on se fasse secouer un peu. En moyenne nous avons eu des conditions de navigation désagréable de 3 à 4 jours par année et des vents un peu trop forts pour 4 à 6 jours supplémentaires. Nous avons navigué en moyenne 120 jours par année. Ces difficultés ont été largement compensées par de nombreux passages agréables par vent léger sur mer plate. Côté piraterie, il y en a un peu partout mais ces endroits sont généralement bien connus des navigateurs. Comme pour la météo et toutes sortes d’informations générales, les réseaux de radio HF, amateurs ou maritime sont une bonne source d’info. 

A chaque année, environ 400 bateaux transitent le Canal Panama ou quittent la côte Ouest Américaine vers le Pacifique et environ 125 terminent un tour du monde. De ce nombre environ 65 % reviennent par la Mer Rouge, le reste fait route vers L’Afrique du Sud .

Les fonds sous-marins des atoles du Pacifique et de la mer Rouge, les couchers de soleil sur la mer nous font encore rêver. Les contacts humains avec les Indiens Cuna, les Polynésiens, les Mélanésiens, les Bedoins, les Aussi (Australie), les Kiwis (N Z), les populations du Moyen-Orient et du Sud-Est asiatique furent une grande source de découverte et d’enrichissement. Les civilisations Egyptienne et Grecque furent également une grande source d’intérêt. 

Ghislain Lévesque

vendredi 1 mars 2002

Mer Rouge et Érythrée

MER ROUGE
La Mer Rouge fait 1,075 M de long du sud au Nord, le Golfe de Suez et le canal de Suez font 275 M de plus. Nous avons déjà 500 M de fait et ça s'est bien passé. La Mer Rouge a mauvaise réputation pour la navigation à cause des vents souvent forts provenant du N O, donc dans le nez. Il faut être patient et attendre dans les nombreux ancrages le long des côtes que les conditions soit favorable. Conditions favorables signifient généralement de faire route au moteur quand le vent baisse surtout à partir du Soudan.

Côté sécurité ça n'a rien à voir avec le Golfe d'Aden. Nous naviguons présentement le long de sa rive O et s'il n'y a pas de conflit militaire impliquant L'Érythrée, le Soudan ou l'Égypte, en principe, il n'y a rien à craindre. Il faut s'habituer aux vents fort entraînant le sable du désert avec eux qui réduisent la visibilité. Ca peut ressembler à un jet de sable à la limite et il faut tout fermer si on ne veut pas en avoir dans le bateau. Même par vent faible il y a toujours une poussière qui colle au bateau et il faut nettoyer souvent.

Nous prévoyons remonter lentement vers Suez en profitant au maximum de l'eau clair et des nombreux récif de corail. Pour la plongée l'eau commence à être clair le long des côtes du Soudan et il semble qu'il y ait de très beau récif de corail à visiter jusqu'au Nord de l'Égypte. La pêche à la traîne et la chasse sous-marine sont exceptionnelles et on mange du poisson à volonté. Sous l'eau les poissons ne nous craignent pas et ce n'est qu'une formalité de ramasser le souper. Pour la plongée ça commence à être bon le long des côtes du Soudan et il semble qu'il y ait de très beau récif de corail à visiter jusqu'au Nord de l'Égypte.

ÉRYTHRÉE
L'Érythrée est un petit pays d'Afrique s'étendant sur 1,000 Km le long de la côte S O de la Mer Rouge. La population de cette ancienne colonie italienne est d'environ 3.5 Millions d'habitants. Les 50% de Catholiques et 50% de Musulmans cohabitent très bien. On y parle 9 langues principales, l'anglais et l'italien sont les langues secondes. Les habitants sont différents de ceux d'Afrique de l'Ouest avec la peau généralement plus pâle et les traits plus fin. Ils sont très accueillants et on s'est toujours senti en sécurité autant dans le port de Massawa qu'à Asmara la capitale à 120 Km a l'intérieur des terres. Le paysage est désertique sauf dans les montagnes où il y a plus de précipitations permettant de faire un peu d'agriculture. Les Italiens ont colonisé ce pays de 1886 jusqu'à 1941. Ils ont eu une grande influence sur la langue et sur l'architecture. L'italien est encore parlé par beaucoup de monde et la capitale Asmara ainsi que le port de Massawa ressemblent à de vieilles villes italiennes par leur architecture. Les restos offrent spaghetti, lasagne, pizza en plus de leurs plats traditionnels.

Lorsqu'on arrive au port de Massawa et qu'on voit les édifices détruits par la guerre on ne peut s'empêcher de commencer à poser des questions. C'est un pays très pauvre qui est en guerre avec l'Éthiopie son voisin depuis le début des années 1960. Les Italiens ont été défaits par les Anglais en 1941 (seconde guerre) et ces derniers ont géré le pays jusqu'à ce que l'ONU décide de l'annexion à l'Éthiopie. Les Érythréens ne l'ont jamais accepté de devenir une province Éthiopienne et continuent à combatte pour leur indépendance. L'Éthiopie qui revendique ce territoire a attaqué à plusieurs reprises ce pays 20 fois plus petit. 60,000 soldats et civiles sont morts depuis le début du conflit dont 15,000 depuis la dernière attaque de 1998. Le conflit s'est arrêté récemment et L'ONU a envoyé 4,500 soldats pour maintenir la paix le long d'une frontière temporaire. Une décision doit être prise sous peu concernant l'emplacement définitif de la frontière. Les 2 pays ont accepté de laisser à L'ONU le choix du nouveau tracé et plusieurs craignent des réactions suite à la décision qui doit être rendue incessamment. En plus de l'ONU il y a de nombreuses organisations humanitaires gouvernementales ou non sur place pour effectuer entre autre des travaux de déminage et d'assistance médicale.

Le coût de la vie est très bas et on peut se loger pour $8.00 US par soir et manger une excellente pizza dans un bon restaurant pour $2.00 US. Le dollar US s'échange sur le marché noir a 35% de plus qu'a la banque.

Ghislain, VEOGHI, L'Oasis 9

jeudi 28 février 2002

Oman

Oman février 2002


Oman est un petit pays de 900 km de long par 300 km de large gouverné par un sultan héréditaire au pouvoir absolu. La population est de 2 millions à 90% arabes, la religion est musulmane, l'anglais est la langue seconde. Nous avons séjourné 11 jours à Salalah la seconde ville du pays 100 km à l'est du Yémen. La principale richesse d'Oman est le pétrole exploité dans le Nord du pays. C'est un pays riche avec tous les infrastructure moderne. Les routes sont larges et bien pavées, les rond point ont des aménagement superbe comme on en a vu nulle part ailleurs. Les écoles et les hôpitaux sont modernes. L'éducation et les soins de santé sont gratuits et on peut voir que la population en générale profite de la richesse du pays. Nous y sommes passé durant la saison sèche et le paysage y était désertique et à ce temps-ci de l'année les nuits sont fraîches et les journées chaudes mais confortables, l'humidité relative étant de 30 a 40 %. Les fermiers nourrissent les bovins et les dromadaires mangent ce qui reste de végétation. Plus tard durant l'année (été) quand les moussons tournent au S O le climat devient plus humide et les paysages verdoyant. Durant cette période humide le tourisme provenant d'autres pays arabes viennent occuper les nombreux ressorts parsemés le long de la côte du golf d'Aden.

Une courte visite de l'arrière pays nous a permis de voir 3 oasis, des montagnes désertiques, des troupeaux de dromadaires avec leurs gardiens Bedoins. Les dromadaires sont abondants et utilisés principalement pour le lait et la viande. Les courses de chameaux sont aussi très populaires.

Les habitants d'Oman sont des musulmans modérés et ne semblent pas systématiquement nous considérer comme de méchant incroyant. Ils n'aiment pas les Américains à cause de leur support envers Israël et aiment mieux qu'on leurs disent qu'on vient du Canada, pays qui semble les fasciner. Ici il faut planifier les mariages correctement car la coutume veut que la famille du jeune premier donner une dote équivalente à la valeur de 5 ou 6 dromadaires à la famille de la marié. Ici les hommes gèrent tout. On voit très peu ou pas de femmes dans les magasins et la tâche du magasinage revient aux hommes. Les dames sont voilées en présence des hommes, très discrètes et très difficile a photographier. Leur tchador ne laisse voir que leurs beaux yeux noirs, elles sont fières, généralement maquillées et assez jolies si on arrive à les surprendre sans voiles.

Oman un arrêt prévu depuis longtemps afin de se regrouper en petites flottilles pour affronter les méchants pirates qui hantent les 2 côtes du golfe d'Aden. Le Yémen et la Somalie n'ont aucun contrôle sur les pirates qui vont piller autant les voiliers que les navires marchands.

Le Golfe d'Aden et les 100 premiers milles en Mer Rouge sont à craindre, le reste de la Mer Rouge est sans problèmes.

L'inspection du gréement s'imposait après les 1,200 M de près par vent parfois fort depuis les Maldives. Je suis donc monté au mât pour découvrir que les haubans de 12 MM se sont coupés partiellement à la jonction avec les embouts à sertir en haut du mât. La cause du bris provient d'un mauvais usinage des pièces de jonction des haubans au mât usiné en Nouvelle Calédonie. Le montage n'était pas assez flexible pour permettre aux embouts de bouger librement avec le câble. À force de plier et de déplier constamment le câble a fini par se fatiguer. L'attente a été longue mais finalement tout est rentré dans l'ordre.

Ghislain, VE0GHI, L'Oasis 9

mardi 5 février 2002

Sri Lanka -> Maldives et Maldives

Maldives le 5 Février 2002
Le passage Sri Lanka - Maldives de 440 M a dure 3J-7H donc assez lent et sans problèmes. Les vents ont été faibles de 8-15 N et nous avons du faire 14 heures de moteur.

Les Maldives sont une chaîne de 1,192 îles coralliennes réparties dans 26 atolls dont 202 sont habités. Elles dépassent généralement d'à peine 3 M le niveau de la mer et s'étendent sur une bande N-S de 754 Km par 118 Km La population de cette république Islamique est de 300,000 habitants, Male la capitale avec 65,000 H. Le langage <Devehi> provient en partie d'une ancienne forme de Sri Lancais mélange avec de l'Hindi, Arabe et de l'anglais. L'Anglais est la langue seconde et même dans les atolls plus isolé loin de Male on arrive à se débrouiller en Anglais. Le mot atolls vient du mot Maldivien "atolu".

Les Maldiviens ressemble un peu aux Indous, peau sombre, cheveux et yeux noirs, mais ça s'arrête là car ils ont un langage une écriture (script) et une religion complètement différente (Musulmans). Les Maldiviens sont accueillants, les dames et petites filles portent de très beaux costumes mais ne veulent pas être photographiées, elles sont trop gênées.

À part Male, le gouvernement veut garder les petits villages à l'écart des étrangers et la majorité des îles ou il y a des villages sont interdites d'accès. Nous avons fait notre entrée dans l'île de Ulegama qui se situe dans l'Atolls de Ihavaadiffulu, la plus au Nord du pays. C'est un petit village de 420 H très accueillant et sous la responsabilité d'une organisation locale nous avons pu nous embarquer sur un petit bateau de pêche et visiter 4 autres îles dont trois étaient habitées. Au dire de notre guide c'est la première fois qu'il obtient cette permission de Male et 40 Passagers provenant d'une quinzaine de voiliers ont donc troublé la quiétude habituelle de petits villages de 250 a 400 habitants. 

Les habitants d'un de ces villages ont profité de cette subite abondance de main d'œuvre pour leurs aider à retourner un bateau de pêche à la mer après un carénage.

Les maisons sont faites de block de corail relié par du mortier elles sont souvent entourées d'un muret d'environ 2 M bordant la rue qui est arrondis aux intersections. Tout est très propre et les Maldiviens ont toujours le balai à la main. Chaque petits village comporte un téléphone public, une école, petite clinique et une mosquée. Un Juge se promène d'un village à l'autre pour régler les problèmes qui sont très peu nombreux. Ce pays ne semble pas pauvre et tout le monde travaille dans une économie de subsistance. La pèche est la principale activité et comme dans tous les atoles le sol ne permet que très peu d'agriculture.

Aucun alcool sur l'île, comme c'est le cas dans plusieurs pays musulmans. La seule activité culturelle laquelle nous avons assisté consistait à une danse avec martèlement des tambours; seuls les hommes dansent et ils vont chercher homme et femme dans le groupe de Yachties. Un peu d'influence africaine; pas vraiment de danses traditionnelles.
La grande déception est que la plongée n'est plus ce qu'elle était car depuis le dernier El Nino en 1998 une grande partie du corail est mort. L'eau qui était à notre passage a 28.5 C a atteint plus de 32 C et les polypes qui produisent le corail sont morts. On appelle ce phénomène " Coral Bleach " et L'Indonésie, la Thaïlande, Papua New Guinée ont subi le même sort. La pêche au harpon (spear gun) est interdite et les poissons de toute sorte sont très abondants et pas craintif. Nous avons pu ramasser les langoustes à la main.

Le passage des Maldives à Oman (1,280 M) a duré 8 jours et demi dans des conditions de près (remonter au vent) contre une mer souvent croisée. Les vents ont atteint 27 N et ce passage a été le plus inconfortable que nous avons fait depuis longtemps. Plusieurs bateaux ont brisé des pièces de gréement.

Ghislain, VEOGHI, L'Oasis 9

Le passage Sri Lanka - Maldives de 440 M a dure 3J-7H donc assez lent et sans problèmes. Les vents ont été faibles de 8-15 N et nous avons du faire 14 heures de moteur.

Les Maldives sont une chaîne de 1,192 îles coralliennes réparties dans 26 atolls dont 202 sont habités. Elles dépassent généralement d'à peine 3 M le niveau de la mer et s'étendent sur une bande N-S de 754 Km par 118 Km La population de cette république Islamique est de 300,000 habitants, Male la capitale avec 65,000 H. Le langage <Devehi> provient en partie d'une ancienne forme de Sri Lancais mélange avec de l'Hindi, Arabe et de l'anglais. L'Anglais est la langue seconde et même dans les atolls plus isolé loin de Male on arrive à se débrouiller en Anglais. Le mot atolls vient du mot Maldivien "atolu".

Les Maldiviens ressemble un peu aux Indous, peau sombre, cheveux et yeux noirs, mais ça s'arrête là car ils ont un langage une écriture (script) et une religion complètement différente (Musulmans). Les Maldiviens sont accueillants, les dames et petites filles portent de très beaux costumes mais ne veulent pas être photographiées, elles sont trop gênées.

À part Male, le gouvernement veut garder les petits villages à l'écart des étrangers et la majorité des îles ou il y a des villages sont interdites d'accès. Nous avons fait notre entrée dans l'île de Ulegama qui se situe dans l'Atolls de Ihavaadiffulu, la plus au Nord du pays. C'est un petit village de 420 H très accueillant et sous la responsabilité d'une organisation locale nous avons pu nous embarquer sur un petit bateau de pêche et visiter 4 autres îles dont trois étaient habitées. Au dire de notre guide c'est la première fois qu'il obtient cette permission de Male et 40 Passagers provenant d'une quinzaine de voiliers ont donc troublé la quiétude habituelle de petits villages de 250 a 400 habitants.
Les habitants d'un de ces villages ont profité de cette subite abondance de main d'œuvre pour leurs aider à retourner un bateau de pêche à la mer après un carénage.

Les maisons sont faites de block de corail relié par du mortier elles sont souvent entourées d'un muret d'environ 2 M bordant la rue qui est arrondis aux intersections. Tout est très propre et les Maldiviens ont toujours le balai à la main. Chaque petits village comporte un téléphone public, une école, petite clinique et une mosquée. Un Juge se promène d'un village à l'autre pour régler les problèmes qui sont très peu nombreux. Ce pays ne semble pas pauvre et tout le monde travaille dans une économie de subsistance. La pèche est la principale activité et comme dans tous les atoles le sol ne permet que très peu d'agriculture.

Aucun alcool sur l'île, comme c'est le cas dans plusieurs pays musulmans. La seule activité culturelle laquelle nous avons assisté consistait à une danse avec martèlement des tambours; seuls les hommes dansent et ils vont chercher homme et femme dans le groupe de Yachties. Un peu d'influence africaine; pas vraiment de danses traditionnelles.
La grande déception est que la plongée n'est plus ce qu'elle était car depuis le dernier El Nino en 1998 une grande partie du corail est mort. L'eau qui était à notre passage a 28.5 C a atteint plus de 32 C et les polypes qui produisent le corail sont morts. On appelle ce phénomène " Coral Bleach " et L'Indonésie, la Thaïlande, Papua New Guinée ont subi le même sort. La pêche au harpon (spear gun) est interdite et les poissons de toute sorte sont très abondants et pas craintif. Nous avons pu ramasser les langoustes à la main.

Le passage des Maldives à Oman (1,280 M) a duré 8 jours et demi dans des conditions de près (remonter au vent) contre une mer souvent croisée. Les vents ont atteint 27 N et ce passage a été le plus inconfortable que nous avons fait depuis longtemps. Plusieurs bateaux ont brisé des pièces de gréement.

Ghislain, VEOGHI, L'Oasis 9

mercredi 30 janvier 2002

Sri Lanka

Sri Lanka janvier 2002

Le passage Phuket, Thaïlande - Sri Lanka de 1,080 M a duré 6J-9H donc assez rapide et sans problèmes. Les vents ont été faibles au début 8-12 N et ont augmenter vers la fin, pas de moteur. Nous devions aller directement aux Maldives mais notre route passait à seulement 15 M des côtes du Sri Lanka. Après quelques conversation BLU avec un voilier dans le port nous avons réalisé qu'il n'y avait pas de danger et que ce petit pays méritait d'être visiter.

La majorité des voileux visite ce petit pays de forme ovale mesurant 350 km de long par 170 km le large assez rapidement en 4 jrs. La population est de 19 millions d'habitants: cinghalais (80 %) et tamouls (20 %). Les " Tamil Tiger rebels " font la guerre au régime en place depuis 18 ans pour l'obtention d'une province indépendante, 60,000 morts jusqu'à présent. La partie Nord et Est du pays sont inaccessible pour des raisons de sécurité car les tamouls sont surtout concentrés dans ses régions. Le nouveau président récemment élu tente de négocier une entente avec les rebelles via un diplomate norvégien. Galle est un port commercial et militaire, des plongeurs rebelles y ont fait exploser un bateau militaire il y a 2 ans. Maintenant par mesure de protection préventive les militaires font exploser des charges sous-marines à tous les 10 - 30 min L'onde de choc frappe la coque comme un coup de marteau et la vie marine doit être très limitée dans le périmètre du port. Le port est fermé par une barrière flottante et on l'ouvre seulement pour laisser circuler les bateaux. La présence militaire est importante et ils inspectent les bateaux étrangers a l'entrée et à la sortie du port.

Une petite fissure s'est développé sous la bôme. Je l'ai heureusement repèré au bon moment et la réparation a été facile. On a finalement bien fait de s'arrêter ici finalement car la réparation aurait été impossible aux Maldives.

Les habitants ici ressemblent un peu à des Indous mais ça s'arrête la car ils ont un langage une écriture et une religion complètement différente (bouddhiste). Les Cinghalais sont accueillants et prêts à vous aider, beaucoup parlent l'anglais. Cependant les prix pour le touriste est toujours le double et il est difficile de passer inaperçu.

Les 2 principales religions sont le bouddhisme et l'hindouisme. Les temples bouddhistes dominent avec des bouddhas dans toutes les positions, sculptes en bois, granit etc. On a même vu un bouddha assis en méditation de 100 m de haut; il était recouvert d'or...mince j'imagine. On doit se déchausser, se couvrir genoux et épaules. Les temples hindouistes sont beaucoup plus colores avec de nombreuses sculptures représentant les divinités. On a vu aussi des mosquées et quelques églises catholiques et protestantes. Les Portugais, les Hollandais et finalement les Anglais ont dominé l'île. Les Anglais ont eu la plus forte influence avec entre autre la conduite à gauche, le thé à 16 heures, le cricket comme jeu national.

Dans les montagnes centrales de plus de 2000 M, les Anglais ont démarré de nombreuses plantation de thé. Ces plants de 1 m sont cultivés en pente et des femmes cueillent les feuilles de thé acheminées ensuite à l'usine. Les cueilleuses gagnent 105 roupies par jour (environ 2 $ cd); une femme dans une banque peut gagner 1000 r par jour. Le coût de la vie est bas: un riz avec curry pris dans un restaurant local coûte 50 r et si vous voulez un restaurant un peu plus touristique ça coûtera 200 r. Tout est épicé ici il faut apprendre à dire "no chilies" et le résultat n'est pas toujours garanti. La nourriture n'est pas très succulente et les chefs cinghalais auraient avantage à faire un stage en Thaïlande.

Une grande partie des forêts a disparu pour l'agriculture, les rizières et les plantations de thé, fruits, légumes et de nombreuses variétés de riz. Ces produits sont vendus partout dans de petits étalages en bordure de route.
Les vaches ici ne sont pas sacrées mais les enclos n'existent pas et on les voit partout. Elle circule librement partout même ou l'accès public est interdit et il faut continuellement regarder ou l'on marche. Dans les villes elles visitent constamment les poubelles et éparpillent leurs contenues partout.

La circulation est très importante, principalement dans les villes et villages ou on doit alors se frayer un chemin parmi les piétons, les cyclistes, les vaches, les chiens, les tuk-tuk, les scooters, les autos et les bus. Le tuk-tuk est un petit véhicule à 3 roues avec toit, le chauffeur est à l'avant et petit banc arrière peut accommoder 3 personnes. Toutes les routes sont à 1 ou 2 voie et elles passent à travers tous les centres villes. Les piétons se promènent en bordure au risque de leur vie, mais tout cela semble normal ici. Leurs façons de conduire est incroyable et tout ce qu'on souhaitait était de revenir en entier. Inutile de vous préciser que les lumières de rue sont inexistantes. Nos pires conducteurs sont des exemples à suivre ici et je ne connais pas un Sri Lankais qui pourraient conserver son permis de conduire plus de 4 hrs chez nous.

Depuis le départ de Floride en 1998, nous avons visité 18 pays et L'Oasis a parcouru 23,500 M.N.

Ghislain, VEOGHI, L'Oasis 9

mardi 3 avril 2001

Les Marquises et les Iles de la Société.

Voici quelques infos qui peuvent être utiles sur les Marquises et les Iles de la Société.

LA MONNAIE :
La monnaie est le franc pacifique CFP. Environ 1 USD pour 100CFP.

LES FORMALITES :
Les formalités d'entrée se font à Hiva Oa, Ua Pou ou Nuku Hiva, uniquement auprès de la gendarmerie nationale, aucun contrôle effectué,le visa est valable 3 mois et renouvelable pour 3 autres mois, une caution équivalent à un billet d'avion retour pour chaque passager est demandée, sauf pour les français et ressortissants UE. Le renouvellement des visas se fait uniquement à Papeete (Tahiti)ainsi que les formalités officielles de la douane. Une quarantaine, généralement consignation à bord, est obligatoire pour les animaux, la durée est de 6 mois à compter du dernier continent et le contrôle sanitaire se fait à Papeete. Toutes les formalités sont gratuites et faciles. Il est tout à fait possible(ce qui est généralement le cas) d'arriver à Fatu Hiva et de ne faire les formalités que quelques jours plus tard à Hiva Oa.

LES RESSOURCES :
Aux Marquises : les ressources sont limitées et hors de prix, sauf pour la viande et le poulet(importés de Nouvelle Zélande). Quelques produits subventionnés peuvent être intéressants, voir les étiquettes de prix en rouge. Par contre les Marquisiens sont très généreux et nous offrent de grandes quantités de fruits. Aucune pénurie d'eau aux Marquises et dans chaque mouillage il y a des robinets très pratiques. On peut faire facilement le plein de fuel à Hiva Oa et Nuku Hiva, mais si on dispose de reserves suffisantes, il est préférable d'attendre Papeete ou l'on peut obtenir le fuel détaxé( environ 50% de moins) après avoir effectué les formalités de douane. Aux Iles de la Société : Là, les ressources sont abondantes, mais toujours hors de prix. Même remarque que pour les Marquises en ce qui concerne la viande et les produits subventionnés, par contre les fruits se paient, et chers. Toutes possibilités de remise en état pour le bateau et l'équipage à Papeete et Raiatea.

LES MOUILLAGES :
Aux Marquises : les mouillages sont souvent houleux et l'eau n'est pas très claire, les débarquements en annexe peuvent parfois être périlleux. Il faut souvent mouiller sur deux ancres, avant et arrière.2 mouillages pour se reposer de la houle : Ua Pou, derrière la digue de Hakahau et Anaho, au nord de Nuku Hiva. Si vous supportez les moustiques il y a aussi la magnifique baie de Hakatea à Nuku Hiva. Aux îles de la Société : Protégés par la barrière de corail qui entoure chaque île, les mouillages sont tranquilles, l'eau transparente et la tenue dans le sable toujours excellente.

DIVERS :
Les sculpures Marquisiennes sont magnifiques, il est encore possible de faire du troc (surtout l'alcool) dans les îles de Fatu Hiva et Ua Huka. Le marché de Papeete ( à voir) regroupe tout l'artisanat polynésien, mais les prix sont souvent plus élévés que dans les petites boutiques... Possibilité de passer une soirée typique locale avec repas-buffet, danses et musique chez Léo à Tahaa, qui met à disposition des mouillages gratuits, même possibilité à Bora Bora au Yacht Club.

Bonne navigation Calmos 3, avril 2001

vendredi 1 décembre 2000

Galapagos

Voici quelques infos qui peuvent être utiles sur les Galapagos.

LA ROUTE : Pour y arriver en partant de Panama les 3 premiers jours les vents portants et les courants nous incitent à suivre une route directe, mais ensuite c'est la galère, il faut tirer des bords avec très peu de vent de SW et des courants souvent contraire dans une mer courte et hachée, la meilleure option serait donc, en tout les cas pour cette période de l'année, de prendre, dès le début, la route la plus Sud possible pour pouvoir ensuite prendre un cap W quand les vents tournent au S-SW.

LES FORMALITÉS : Bien que déjà passablement aguerris aux lenteurs administratives de l'Amérique du Sud, il faut énormément de patience pour effectuer les formalités aux Galapagos, pour nous 3 jours, par contre les autorités, comme l'ensemble de la population sont très agréables.

Les formalités d'entrée se font soit à San Cristobal soit à Santa Cruz. Actuellement nous avons droit à une escale de 1 mois et pouvons mouiller dans 3 îles différentes : San Cristobal, Santa Cruz et Isabella et uniquement dans les ports d'arrivée. Il paraîtrait que, sur demande préalable, il est possible de se rendre également sur l'île de Floreana, à vérifier...

Il en coûte pour l'immigration : USD.30.00. Pour la Capitania : USD.3.00 par tonnage brut(pour les phares et bouées) et 1.66 par tonnage brut pour l'entrée internationale y.c. taxes et, pour chaque île, 0.07 x la longueur du bateau par jour d'escale + 4.00 d'entrée et 2.00 de sortie.

LES RESSOURCES : San Cristobal, Puerto Baquerizo Moreno : le fuel est à USD. 1.00 le gallon, ici 4ltres, prendre un taxi qui vous emmène à la station avec vos jerricans pour 0.60.
Possibilité de se ravitailler en eau potable à l'hôpital, comme pour le fuel, pendre un taxi.
2 Bancomats au village.
Marché aux légumes tous les mercredis et samedis matin à 06h00 attention, à partir de 07h00 les étalages sont presque vides.
Nombreux petits commerces ou l'on peut trouver très peu de choses, mais qui peuvent dépanner...
Un poissonier qui vend assez cher du poisson, des langoustes et poulpes congelés.
Plusieurs boulangeries.
Une laverie automatique (2 laveuses, 2 sécheuses) pour USD.1.00 la machine.
Santa Cruz, Puerto Ayora : Attention, très touristique, donc tout les prix sont à multiplier par 2 par rapport à San Cristobal.
Un petit supermarché ou l'on peut trouver, entre autre, fromage, beurre, yogourts, jambon et quelques produits congelés.
Certainement qu'il y a toutes les ressources nécessaires, mais, comme nous avions complété les pleins à San Cristobal, nous n'avons pas vraiment cherché.
1 bancomat.
Isabella, Puerto Villamil:
Très peu de possibilités, quelques petites épiceries, quelques fruits et légumes, pain.
On peut donner notre linge à laver à l'hôtel Bel Azul, les prix sont à la pièce.
En bref, San Cristobal est l'endroit le plus pratique, le mieux achalandé et le plus économique pour les besoins des navigateurs.
Pour les 3 îles, beaucoup de petits restaurants ou l'on mange très bien pour 3x rien, environ USD. 2.00 le menu.

LES MOUILLAGES : San Cristobal : bien abrité, un peu houleux aux changements de marées, possibilités de laisser l'annexe vers le ponton des pêcheurs ou sur les 2 plages aux extrémités du mouillage. Bien que les dangers soient signalés, il est préférable d'arriver de jour.
Santa Cruz : rouleur, obligation de mouiller une ancre arrière, pour se rendre au village il faut prendre un taxiwatter qui demande 00.50 par personne et par course. Comme pour San Cristobal, il est préférable d'arriver de jour.
Isabella : le mieux protégé par de nombreux îlots, possibilité de laisser l'annexe sur la plage vers les pêcheurs. Impératif d'arriver de jour et si possible à marée haute.

LES RISQUES : Aucuns problèmes connus à ce jour, mais les locaux nous ont quand même mis en garde sur d'éventuels risques de vol à Santa Cruz.
Il faut par contre se méfier des gens qui viennent dans les mouillages vous proposer toutes sortes de services, eau, fuel, excursions, etc.., c'est souvent plus cher et de mauvaise qualité.
A San Cristobal, éviter à tout prix "Chalo tours", problèmes vécus par des navigateurs avec du fuel de mauvaise qualité (renvoi des pompes à injection sur le continent) et de l'eau avariée (enfants à l'hôpital).

LES PAYASAGES : Magnifique, à découvrir....

Patrick TJ2MO, Calmos 3, décembre 2000

PS. Attention du coté de la Colombie et Ecuador avec les trafiquants de coca...avec leurs bateaux ultra rapide ,ils transportent la marchandise près des côtes Americaines,en faisant le plein en haute mer ,avec des bateaux de pêche transformés en station d'essence....

lundi 16 octobre 2000

Sri Lanka (GALLE)

Me voici installé depuis deux jours à Galle.

Premier contact; assez décevant: les infos données dans les guides ne sont jamais à jour. Galle est une vieille ville où se sont succédés les Portugais, les Hollandais et, bien entendu, les Anglais… Il y a un vieux fort où se trouve la vieille ville, très animée, et c'est assez extraordinaire. Il y a aussi une ville moderne typique du sous continent indien. Ma navigation depuis Cocos s'est bien passée; seul désagrément, le passage de l'équateur avec ses calmes, ses grains… Il vaut mieux avoir une bonne réserve de gazole.

Mon bateau est un Jeanneau sunkiss 47, quillard 2m de tirant d'eau, très agréable à vivre.

Quelques infos et commentaires :

PORT MORESBY 
L'entrée du lagon est signalée par un tripode blanc qu'il faut laisser à tribord. Alignement pas toujours très visible. Le yacht club est très accueillant: très protégé, restaurant, membres sympathiques, bar Assassin le soir, les tournées de bière se succèdent à un bon rythme!!

CHRISTMAS ISLAND
On ne mouille pas; Le port a mis en place 5 corps morts payants (10 dollars australien/nuit) Les fonds sont coralliens. Si problème technique demander au patron du port. Gazole pas cher; demander au petit bureau sur la place en face de la poste; il mettra à disposition sur le quai de débarquement des jerricanes de 20 litres. Super marché, prix raisonnables, alcools hors taxes. Bonne escale technique avant Cocos où les approvisionnements sont difficiles et chers.

COCOS ISLANDS
L'accès au mouillage de Direction Island est balisé par des bouées Rouges (Babord) et vertes (tribord). Seule la première bouée rouge est éclairée la nuit. Pour aller sur les autres îles, il faut prendre son annexe et aller à Home Island (2 milles contre le vent en général fort) et là, prendre la navette gratuite jusqu'à West Island (police, supermarché). Il est possible de demander sa " clearance " de départ lors de l'entrée pour éviter ce déplacement. Direction Island est inhabitée, très beau mouillage; une communauté d'origine mallaise habite Home Island. Les blancs habitent West island.

GALLE (Octobre 2000)
IMPORTANT: Par suite de travaux dans le port, le mouillage se fait sur bouées dans la baie à l'extérieur du port; valable pour quelques jours. Toutes les infos ci dessus ne sont pas dans les guides. Ce serait bien que les gars qui naviguent envoient leurs informations au réseau du capitaine pour consultation via le site Web du réseau.

73, Camille F05QZ