Nouvelles des Navigateurs

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entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

samedi 25 janvier 2014

CHIKUNGUNYA - Ressemble à la DENGUE - INFO POUR ST-MARTIN

La circulation du virus chikungunya reste très active à Saint-Martin; elle s’intensifie à Saint-Barthélemy. Ces deux territoires sont toujours en phase 3a du Psage chikungunya : Situation épidémique.

En Martinique, l’ensemble des indicateurs épidémiologiques montre l’intensification de la circulation virale. La Martinique est, elle aussi, placée en phase 3a : situation épidémique.

En Guadeloupe, la circulation du virus s’intensifie. Ce département est toujours placé en Phase 2a du Psage : transmission autochtone modérée.

En Guyane, le nombre de cas suspects notifiés reste modéré. La Guyane, se trouve toujours en Phase 1 renforcée du Psage

Situation épidémiologique actuelle à Saint Martin

- 610 cas cliniquement évocateurs de chikungunya. Après avoir augmenté de façon quasi-régulière entre fin novembre 2013 et début janvier 2014, le nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs estimés semble se stabiliser depuis la deuxième semaine de janvier.

- 393 cas biologiquement positifs.

- 166 passages aux urgences avec suspicion de chikungunya. 17 cas biologiquement positifs, dont 7 enfants, ont été hospitalisés plus de 24 heures.

- 1 décès a été rapporté. Il s’agissait d’une personne âgée de 80 ans, présentant une forme sévère de chikungunya associée à des co-morbidités.

La quasi-totalité des quartiers de Saint-Martin est concernée par cette épidémie (19 sur 23 quartiers). Le quartier le plus impacté est celui de Sandy Ground avec 162 cas biologiquement positifs (41 %), suivi du quartier d’Orléans avec 50 cas (13 %) et du quartier d’Oyster Pond avec 35 cas (9 %).

Situation épidémiologique actuelle à Saint Barthélemy

- 110 cas cliniquement évocateurs jusqu’au 19 janvier 2014.

- 45 cas biologiquement positifs ont été rapportés jusqu’à ce jour.


- 54 passages aux urgences avec suspicion de chikungunya. A ce jour, aucune hospitalisation de plus de 24 heures de patients biologiquement positifs pour le chikungunya, n’a été rapportée.

Les cas biologiquement positifs se répartissent dans plus d’un tiers des quartiers de Saint Barthélemy (12 sur 29 quartiers). Cependant, leur répartition sur le territoire est inégale puisque 42 % de ces cas sont localisés dans le quartier de Corossol.

Situation épidémiologique actuelle en Martinique

- 655 cas cliniquement évocateurs de chikungunya.

- 267 cas confirmés ou probables ont été rapportés.

- 12 et 4 passages respectivement pour les adultes et les enfants aux urgences au cours des deuxièmes et troisième semaines de janvier. 15 cas confirmés ou probables de chikungunya ont été hospitalisés plus de 24 heures.

Les cas biologiquement positifs (confirmés ou probables) se répartissent maintenant sur 16 communes du département situées dans le centre du département. Les communes les plus touchées c’est-à-dire celles où l’incidence est la plus élevée sont Fort de France, Saint Joseph, Case Pilote et Bellefontaine.

Situation épidémiologique actuelle en Guadeloupe

- 172 cas suspects cliniquement évocateurs pour lesquels les résultats des confirmations biologiques sont attendus.

- 68 cas confirmés ou probables de chikungunya (dont 3 importés de Saint Martin) ont été identifiés.

- Aucun cas confirmé ou probable n’a été hospitalisé et aucun décès n’est rapporté à ce jour.

Parmi les 32 communes que compte la Guadeloupe, des cas confirmés et probables de chikungunya ont été identifiés pour 11 d’entre elles. Ces cas résident pour près de 70% sur la commune de Baie-Mahault, premier foyer de transmission locale identifié et qui est toujours actif à ce jour. Les autres cas sont situés sur l’agglomération pointoise (hors Baie Mahault), à l’est de Grande Terre, le Nord Basse-Terre et la Côte au Vent.

Situation épidémiologique actuelle en Guyane

- 13 cas suspects sont recensés en Guyane dont 12 en attente des résultats biologiques.

- Plus de 100 signalements ont été reçus par l’ARS depuis la mise en place du dispositif de surveillance.

La vigilance des médecins et des laboratoires reste de mise pour une action précoce des services de lutte et de prévention autour des cas.








http://www.sxminfo.fr/69586/2013/12/15/antilles-epidemie-chikungunya/


Antilles. Epidémie de Chikungunya pourrait s’étendre sur l’ensemble des îles


par F. Letuvée le 15-12-2013


Ce virus transmis par le moustique Aedes oegypti devrait faire encore parler de lui dans les jours à venir sur les îles des Antilles. Avec plusieurs cas confirmés sur l’île de Saint-Martin, la multiplication du nombre de personnes infectés par ce virus rend très probable l’hypothèse qu’il migre vers Saint-Barthélemy, la Guadeloupe et/ou la Martinique dans les prochains jours.

La Cire (Cellule interrégionale d’épidémiologie) a dévoilé des chiffres inquiétant sur le développement du “Chik” ces derniers jours avec une estimation de 50 à 80 cas suspects sur l’île de Saint-Martin et plus de 6 cas confirmés.
La période est propice à l’extension de l’épidémie du fait de la multiplication des voyages inter îles. L’ARS souligne qu’aucun cas n’a encore été confirmé mais que l’ensemble des îles est sous surveillance renforcée.

Un pessimisme logique quand on sait que le chikungunya n’a jamais circulé dans notre région, ce qui signifie que l’ensemble de la population n’est pas immunisée. De plus, les pluies très abondantes de ces derniers jours génèrent de nombreux points d’eau qui favorisent les sites de multiplication larvaires.

1290960Comment se prémunir d’une infection ?
La protection individuelle passe par des vêtements longs et clairs et l’usage de lotions répulsives tôt le matin et en fin de journée, mais celles-ci ont une durée d’efficacité limitée (4 à 8 heures selon les produits), la moustiquaire imprégnée de répulsifs, la pose de grillages sur les ouvertures des maisons. En raison de la très forte virémie pendant la maladie (jusqu’à 10 puissance 12 copies de virus par millilitre de sang chez le malade pendant la première semaine de la maladie), il faut également insister sur la nécessité d’isoler les malades (confinement à domicile, répulsifs…), afin de limiter la prolifération de la maladie. En effet, en période épidémique, c’est l’homme malade qui constitue le réservoir principal de virus et qui est donc un danger pour son entourage.

La seule véritable prévention à ce jour consiste donc à combattre la reproduction et la prolifération des moustiques par élimination des gîtes larvaires d’eau stagnante par exemple les vases des cimetières, les bâches des piscines, les récipients abandonnés, les gouttières, les pneus entreposés à l’extérieur, les déchets. L’Aedes oegypti, moustique vecteur du chikungunya aux Antilles, qui transmet également la Dengue est reconnaissable visuellement. Appelé également moustique tigre, on reconnait celui-ci par ces rayures caractéristiques blanches sur l’ensemble de ces pattes et des points blancs sur son corps. Comparable visuellement aux Aedes albopictus, il reste difficile à distinguer parmi eux.

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