Nous sommes arrivées à Tahiti ce matin après avoir quitté les Tuamotus jeudi midi. La traversée n'a pas été de tout repos car nous avions des rafales de vent de 25 noeuds et une forte houle. La bonne nouvelle est qu'elle a été courte car ce vent nous a fait avancer à 6-7 noeuds la plupart du chemin. Depuis notre départ du Mexique, plusieurs pièces d'équipement ont brisé sur le bateau (radio HF, évaporateur de frigo percé, roulement de l'éolienne et vérin de pilote automatique). A partir de lundi nous partons donc à la recherche de remplacements.
Voici quelques histoires de notre visite sur Hiva Oa aux Marquises:
Dans la baie de Tahauku à Hiva Oa, il faut utiliser une ancre avant et une autre arrière. Ceci pour deux raisons; ce mouillage n’est pas protégé de la houle et cette méthode permet de rester face à celle-ci pour être plus confortable d’une part, et d’autre part, pour que plusieurs bateaux puissent s’entasser dans cette petite baie. Ce n’est pas une chose que nous devons faire fréquemment et c’est délicat vu la proximité des bateaux. C’est pourquoi nous nous attendons que si un voisin nous fait un commentaire pendant la manoeuvre c’est pour partager une information importante. Et bien non, il y en a un qui nous apostrophe dans la langue de Sheakespere pour nous dire que vu que nous avons un petit bateau nous devrions aller nous ancrer dans le fond de la baie et laisser la place au plus gros en avant. Il ne tenait pas compte du tirant d’eau, celui-là ! Nous avons dû retenir Bidule qui voulait aller lui monter qui il appelait un petit bateau!
On reprend la manoeuvre une deuxième fois! Quel manque de sens marin!
Plus tard nous en avons voisiné un autre qui mesurait la distance entre son bateau et les autres avec un télémètre. Le soir, à l’heure de l’apéro, il éclairait les cockpits des bateaux autour avec une lampe fort aveuglante ou il réveillait tôt les gens le matin pour leur crier que leur bateau s’était rapproché de 1-2-3 mètres. Remarquez le verbe crier pour mettre l’emphase sur le fait que les bateaux n’était pas assez près pour parler normalement. J’essaie de rester positive habituellement mais là ça manque un peu de savoir vivre! Bon, ça c’était le mauvais côté de se retrouver sur le chemin le plus fréquenté. Le bon côté est que nous avons retrouvé pleins de copains.
Certains rencontrés au Mexique que nous avions laissé juste avant la traversée et d’autres qui venaient de Panama et que nous n’avions pas vu depuis plus d’un an. Les plus notoires sont Bruno et Elise sur la jonque chinoise Lakatao.
Le deuxième soir après notre arrivé, nous avons été invités à un BBQ par Patrice de Strider, un bateau français rencontré au Mexique et à qui nous avions refilé une bonne partie de notre gros thazard. Nous avons découvert sur place qu’il avait refilé le poisson à Moï qui habite l’île afin qu’elle prépare le sashimi tahitien et le poisson cru. Elle est aussi arrivé avec d’autres plats tel que la chèvre au coco et le cochon sauvage. Nous nous sommes régalés. Suite à une conversation de chasse entre Chita, dit aussi le boucher, et Gaston, nous avons été invités à passer une journée dans les montagnes. Les hommes devaient aller à la chasse au cochon sauvage avec couteaux et chiens et les femmes à la cueillette de fruits. Par mal chance, il n’avait pas plu depuis notre arrivé mais le jour où nous décidons de monter, il tombe des cordes pendant la nuit et une partie de la matinée. Le terrain de chasse était devenu trop boueux pour le sport.
Nous avons donc passé l’après-midi à faire de la musique, à visiter le superbe jardin de Chita et à manger le kai kai (repas) préparé encore une fois par Moï.
Le mot tatouage vient du mot polynésien tatau (le u est prononcé ou i.e. ce mot est prononcé tataou) Ici, ce mode d’expression fait partie de la culture depuis bien longtemps et encore aujourd’hui, la plupart des gens sont tatoués. Je me suis fait dire que chaque archipel d’îles a son style. Aux Marquises, le client raconte son histoire à l’artiste qui transforme cette histoire en symboles. Je n’ai pas voulu raconter toute mon histoire à Renaldo de peur qu’avec tout le bagage que j’ai, je me retrouve tatoué des pieds à la tête. Alors, j’ai seulement parler de mon amour pour la mer et tout ce qui se promène dedans.
Voici ce qu’il m’a dessiné... (pour la version avec photos, voir
voilierbidule.blogspot.com)
Avant de quitter l’île, nous nous sommes arrêtés dans la baie Hanaiapa où nous étions les deux seuls bateaux. Le village est joli et vaut la peine d’être visité. La petite saucette dans la rivière est très rafraîchissante. Nous avons fait une de nos plus belle balade en partant de cette baie et marchant jusqu’à la baie suivante appelée Hanamenu (environ 1h30 aller). Le tout se fait dans le bois donc à l’ombre avec vue sur la mer. Ça grimpe un peu au début mais le reste du trajet est facile. A l’autre bout, se trouve un très petit village sur une belle plage de sable blanc. Nous y avons fait une pause pour casser la croûte et se rafraîchir. Deux jeunes vahinés du village étaient plus qu’heureuses de nous accompagner dans notre baignade car leurs parents ne leurs permettaient pas de nager en pleines eaux toutes seules.
Lizanne (VA2DUO) et Gaston (VA2VIF)
sur Bidule (http://bidule.micro.org)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire