Voici notre compte rendu de notre séjour aux Marquises.
Nous sommes présentement à l'île de Pâques pour 6 jours.
Nous avons décidé de profiter des spéciaux offert en juin en Polynésie pour se rendre à l'île de Pâques. Les tarifs doublent en juillet.
Bon été à tous
Lucie et Robert
Île de Pâques
Les Marquises
18 Avril, après 21 jours en mer, enfin la terre, la terre des hommes, le paradis, les Marquises......
Nous faisons notre entrée à Hiva Oa, pas trop de stress, nous arrivons vendredi, mais comme c'est la fin de semaine de Pâques, tout est fermé et nous attendons Lundi pour compléter les formalités. Les gens sont très sympathiques, les marquisiens de même que les navigateurs. Nous faisons aussi, notre première expérience de l'ancrage arrière.
Les marquises font partie de la Polynésie Française, comme les Tuamotu et les Îles de la société et on vote ici, pour le président français -(on est bien en lien direct avec la France).
Les Marquises, c'est 6 Îles habitées pour 7 000 personnes (au 18ieme siècle il y aurait eu 60 000 insulaires) c'est aussi des sommets de plus 1000 mètres ce qui ne sera pas le cas dans les Tuamotu. Ces Îles dépendent beaucoup des approvisionnements de Tahiti. Un des bateaux de ravitaillement l'Aranui est aussi un bateau passagers pour le tourisme (Nous avons rencontré des québécois qui utilisaient ce bateau pour faire le tour des marquises (environ 4500$/personne pour 2 semaines)).
Nous visiterons 5 des 6 Îles habitées. Avant de commencer à visiter l'île nous avons besoin de nous ravitailler en frais. Pour les fruits et le pain pas de problème, pour les légumes, ils sont assez rares. (L'Aranui fait le réapprovisionnement au 3 semaines). Mais nous découvrons un nouveau légume produit aux Marquises, le fruit de l'arbre à pain (excellent pour faire des frites). Le coût de la vie est quand même élevée, à l'épicerie on paie: 6,50$ pour une douzaine d'oeufs, 3,50$ pour une bière en canette ...
Nous devons aussi trouvé une connexion internet, pas facile internet, pas facile d'acheter le service de plus, la connexion est toujours lente et ne fonctionne pas ou peu entre 11h et 16h. Ceci ne nous a pas empêchés de profiter, de visiter l'île d'Hiva Oa
Nous allons à l'église pour l'office du Vendredi Saint. Nous constatons que la très, très grande majorité des femmes et des hommes ont les cheveux et les yeux noirs et ils sont très grands et costauds. Surprenant quand on apprend qu'ils sont d'origine asiatique (au musée, ils confirment que des ancêtres marquisiens mesuraient 2.2 mètres...)
À l'église, la cérémonie se passe moitié marquisien et moitié français. Depuis peu, les Marquisiens ont décidé de mettre en valeur leur culture et de sauvegarder leur langue (Tahiti voulait qu'il laisse tomber leur langue au profit du Tahitien). Il est vrai que les enfants qui veulent poursuivre leur étude au secondaire doivent se rendre à Tahiti. Les enfants du secondaire doivent apprendre et maîtriser au moins 3 à 4 langues (marquisien, français, tahitien, anglais).
Mardi, En plus d'aller voir les Tikis les plus imposants des Marquises, chemin faisant nous avons admiré de super paysage composé de sommets, de baies d'ancrage et de vallées. De plus, nous avons dû changer un pneu sur la jeep, de notre guide, car les routes ne sont pas toujours très carrossables.
Le lendemain, nous sommes allés au cimetière Atuona pour Paul Gauguin et Jacques Brel, nous nous sommes rendus à leurs musées respectifs.
Brel, navigateur, pilote d'avion, chanteur a beaucoup fait pour le développement des Marquises en autre avec son avion Jojo et les gens lui en sont très reconnaissants.
On ne peut pas dire la même chose de Gauguin......qui a eu une vie assez controversée.
Après Hiva Oa, nous nous dirigeons à l'île Tahuata, à l'un des plus beaux ancrages des marquises, l'eau est cristalline, quelques voiliers à l'ancre, dans la deuxième baie, enfin nous rencontrons par hasard, mais qui donc, Bidule (Lizanne et Gaston, voilier Québécois qui arrivait de la mer de Cortez après avoir été en Alaska, Hawaii et Panama en 2013), des gens super, espérons que nous les croiserons à nouveau sur notre route. Cette île est renommée pour ses sculpteurs d'os de boeufs, très surprenant et très beau, un souvenir de l'île, boucles d'oreilles et un pendentif hippocampe.
Ua Huka, une île visitée par peu de voilier, car difficile d'ancrage, sera notre prochaine destination. Le voilier Myriam, qui revient d'un voyage autour du monde (juin 2014 à Québec), nous a, fortement recommandé cette île pour l'accueil des gens, pour la citer, le maire leurs avaient dit ici, "les fruits ne se vendent pas, ils se partagent". Cet accueil était au rendez-vous. Notre premier contact à l’épicerie, on s'informe pour avoir des pamplemousses, on nous conseille d'aller à la maison de Rose pas tellement loin de l'église. On se rend là-bas.
Une femme dans la trentaine nous accueille, on lui demande si elle a des pamplemousses, elle nous répond prenez tous le pamplemousse que vous voulez dans l'arbre, l'arbre est chargé, elle nous conseille sur ceux à prendre. Les pamplemousses sont gros (1kg) on en prend une vingtaine, on veut la payer, elle refuse, elle nous offre en plus des platanes pour notre souper, elle insiste et nous acceptons. Cette femme a perdu son mari l'an dernier, il a glissé sur un rocher, il a été emporté par la mer. Elle vit dans une petite maison, ou des rideaux servent de porte et de fenêtres, elle a 3 enfants (6, 8, 11 ans). En partant, elle dit: vous pouvez revenir prendre autant de pamplemousses que vous voulez.
Pour la remercier de son accueil, le lendemain, nous retournons avec des articles pour l'école (crayons de couleurs et cahiers scolaires) et un tricot pour chacun. Rose était vraiment très contente (elle a eu un tricot avec fleur de lys) .Avant notre départ de l'île nous prenons une quarantaine de pamplemousse.
Pendant notre séjour à Ua Huka, l'Aranui est venu s'ancrer, et nous sommes invités à suivre les activités organisées pour les touristes de l'Aranui (le déjeuner sur le quai, l'accueil à la mairie, la visite du musée, visite de l'arboretum, spectacle de danse traditionnel, visite de Hane.).Nous avons dû faire du pouce pour retourner à notre village, pas de problème la première voiture nous emmène.
Le lendemain, Nous profitons du fait que l'on est sur l'île aux chevaux, pour faire un super visite de l'île à cheval. En fin de journée, Nous retournons chez Daniel le sculpteur-tatoueur pour le saluer avant notre départ et ramasser notre sculpture, souvenir d’Ua Huka.
Nous garderons un excellent souvenir de l'île, de ses résidents, incluant les enfants et le québécois qui vit là-bas.
J'ai oublié de dire que nous avions aussi été très très bien accueilli par le maire, (cadeaux: colliers et livre historique de l'île). Il est vrai que nous avions apporté quelques articles d'école pour remettre aux enfants de l'école pour dire merci pour l'accueil que nous avons eu par tous. En plus des pamplemousses, nous avons reçu caramboles, limes, mangue, régime de bananes.
Prochaine destination, Nuku Hiva, la baie d’Anaho, super ancrage, super randonnée au village de Hatiheu, sur le chemin faisant nous avons fait une excellente récolte de mangues.
De retour dans la baie, nous sommes invités à souper chez Raymond Gendron et sa concubine Hinano. Raymond, un travailleur retraité dans le domaine des essaies nucléaire en Polynésie, nous a donné un tout autre point de vue du développement de la Polynésie lié au développement nucléaire. De plus, Durant notre souper, nous sommes informé que L'UNESCO est favorable au développement d'un quai, mais pour qui, sûrement pas pour les voiliers, nous apprenons que le milieu de l'hôtellerie de Bora Bora manifeste un intérêt pour les marquises, la baie d'Anaho...
Par la suite, nous allons à la baie Taiohae, grande baie visitée par la très grand majorité des voiliers pour ses facilités d'approvisionnements et son accès internet et par la suite, la belle anse de Hakatea.
Nous en profitons pour visiter les lieux, et de retour de notre randonné à la chute, nous avons un excellent dîner (poulpe au lait de Coco) chez Akoi Teiki Oatini (en français : Roi qui a beaucoup d'amis), 33 ans, (chez nous on dirait, un marquisien de souche, un autochtone pure) et sa femme Kua Heiitini, 26 ans, qui a fait 3 ans de cours en médecine avant d'arrêter. Ils ont un fils de 9 1/2 ans. Discussion très intéressante sur l'histoire de leur village et de l'ancêtre de Kua, qui est devenu propriétaire de l'ensemble du village en utilisant des voies pas très honnêtes ... . Kua souhaite un retour des choses. Nous avons aussi discuté du cannibalisme.
Dernière île des Marquises Ua pou, appeler ile cathédrale, nous faisons un tour de l'île, nous découvrons les roches fleuries, nous avons la chance d'en trouver une sur la plage. Nous profitons d'un spectacle de musique et de danse pour souligner le passage de l'Aranui.
Lundi, 26 mai nous quittons les marquises pour les l'archipel des Tuamotu
Les marquisiens un peuple très accueillant, très généreux, très attachant, un peuple de sculpteurs (bois et os), qui pose des gestes pour conserver leur langues et leur culture (danse et tatouage)
Les marquises, des sommets de plUS de 1000 mètres, de magnifique ancrages, leurs animaux sauvages : les chèvres et les cochons.., les poules en liberté appartient à tous ...
Ps. La Polynésie française c'est 118 Îles, sur un territoire grand comme l'Europe (5 millions de km carré) et 5 archipels : les marquises (11 Îles), Tuamotu (78), Îles de la société (14) les Gambier, les australes. Un monde océanique et maritime unique.
Nous visiterons 3 de ces archipels
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