Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

dimanche 18 novembre 2012

CAT MOUSSES - René et la famille en AFRIQUE...

16 novembre 2112, KwaZulu Natal, Afrique du Sud.

Récit 228 - Notre escapade dans le safari africain
Nous voilà à Richards Bay, le plus grand port industriel d'Afrique du Sud, sur la côte Est du continent dans le Kwazulu-Natal. La langue parlée ici est le Zoulou (un langage aux racines hollandaises), l'Afrikaans et l'anglais. La devise est le Rand, à raison de 9.80 rands pour 1 dollar canadien.

Nous sommes allés chercher Guy à l'aéroport le 9 novembre, Rosalie était bien heureuse de revoir son papa. Pour faciliter nos déplacements, nous avons fait la location, pour les 10 jours à venir, d'un véhicule 7 places. C'est assez limite comme espace, mais on gère. Nous avions l'intention de camper lors de nos escapades mais finalement, nous avons eu la mauvaise surprise de découvrir que notre belle grosse tente Eureka était dans un piteux état, lire 'kaput'. Entreposée dans un compartiment avant, elle avait pris l'eau salée et était devenue complètement inutilisable. Il a fallu (à grand regret), nous résoudre à mettre cette tente (que nous aimions tant) au rancart et il fallait maintenant trouver une solution de rechange. Nous avons considéré l'option du 'camping car', ou de deux petites voitures, mais aucune des solutions ne semblant viables, nous avons opté pour la voiture 7 places. Finalement, vu le peu d'espace de rangement de notre véhicule, nous n'aurions pas pu camper de toute façon. Ainsi, au plus grand plaisir des enfants (et des parents) , nous nous tournerons vers l'option des 'backpackers'.


Nous avons passé la journée du 10 novembre au village culturel de Shakaland. Cet endroit avait servi de décor pour la télésérie de ShakaZulu dans les années 1980. Shaka, fils illégitime de la princesse Nandi, était un grand guerrier stratège; il fut plus tard assassiné par un de ses demi-frères. Le village permet de découvrir la culture zoulou traditionnelle et contemporaine. On y découvre entre autre, que les tribus zoulous pratiquent la polygamie. Ils vivent dans des huttes au toit de paille (en forme de ruche), appelés
'rondavels' . Ces huttes sont disposées en cercle de part et d'autre de la hutte de l'homme, maître du périmètre, délimité par une clôture tout autour. Ce dernier choisit, à chaque jour, avec laquelle de ses concubines il passera la nuit. Il peut choisir de se retirer dans ses quartiers, une hutte personnelle, quand il a besoin de repos. A titre d'information, encore aujourd'hui, même dans les quartiers urbains de maisons à l'allure plus occidentale, on retrouve partout dans la cour arrière, le rondavel traditionnel, qui sert à héberger les aînés de la famille. On assiste ensuite à un spectacle de danse, réputé pour être le meilleur du pays et pour cause, les danseurs nous en mettent plein la vue. Le tout est suivi d'un repas style buffet, au restaurant Shias Nyama, où nous avons le plaisir de déguster plusieurs des mets traditionnels.


Puis nous sommes allés faire une géo-cache au lac Phobane. Ce lac construit sur la rivière Mhlatuze (via le deuxième plus grand barrage du KwaZulu Natal) vise à desservir le port industriel et secteur environnant de Richards Bay en eau potable. Nous avons trouvé la deuxième cache à la croix de Mandawe de l'église du même nom. Cette église de pierre est en forme de seau en bois (pour la traie) et la tête en bas (viré à l'envers). Construite sur le haut d'une butte, l'église surplombe la jolie vallée de Nkwaleni. De retour au bateau, suivant un souper de risotto aux lardons et champignons frais, nous avons préparé nos sacs en prévision de l'excursion de 3 jours du lendemain.


Dès 08h00 AM, le 11 novembre, nous prenions la route vers le Swaziland dans le but très précis d'améliorer les statistiques de géo-caching de nos fanatiques, en ajoutant un pays supplémentaire à leur profil. Cerné par le Mozambique et l'Afrique du Sud, le royaume du Swaziland est l'un des plus petits pays d'Afrique (200 km x 130 km). La richesse de sa culture et l'atmosphère paisible (dépourvue de toute animosité raciale) qui y règne compensent pour sa petite taille. Durant l'apartheid, le Swaziland était connu pour ses casinos et ses boîtes de nuit, des plaisirs interdits en Afrique du Sud. Le pays est dirigé par le roi Mswati III, l'un des trois derniers monarques d'Afrique, ce qui génère un grand sentiment de fierté nationale. Les deux langues officielles sont ici le Swati et l'anglais. La devise monétaire du Swaziland est le lilongeni dont le pluriel est l'emalongeni. Toutefois, comme le taux de change est le même que celui du Rand de l'Afrique du Sud, ils acceptent aussi le rand. Le christianisme est la religion majoritaire puisque plus de 82% de la population est chrétienne. Finalement, la population totale du pays était d'approximativement 1 185 000 d'habitants en 2009.


Nous avons baptisé le Swaziland 'Terre des speed bumps'. En effet, ces derniers sont innombrables, les enfants se sont d'ailleurs fait quelques bleus à force de se faire brasser dans la voiture par notre chauffeur fou: commotion cérébrale, fractures de côtes et de vertèbres (toutes des blessures bien banales :). Parlant de chauffeur, ce dernier a trouvé en son beau-frère, un co-pilote de choix. En effet, Guy se révèle un navigateur hors pair qui sait fournir énormément de détails ainsi qu'un large pré-avis avant les intersections à emprunter. René est aux anges; Thomas et moi avons été licenciés pour l'heure. Au niveau de la conduite automobile, ici le volant est à droite et les voitures circulent dans la voie de gauche.


Après un pique-nique rapide aux abords d'une rivière, nous poussons vers le secteur de la vallée d'Ezulwini et de Malkerns où on planifie faire 3 caches. Ezulwini, aussi appelée vallée du paradis est connu comme le centre du tourisme du pays. Ce secteur se situe tout près de Mbabane, la capitale administrative et aussi la ville la plus populeuse du pays. La vallée d'Ezulwini est le bastion de la royauté du Swaziland puisque c'est là que réside la famille royale swazi. La première cache était supposément facile, mais disons qu'on s'est retrouvés légèrement en dehors des sentiers battus pour finalement découvrir qu'on s'était un peu compliqués la vie pour rien, mais bon... Antoine l'a trouvée, sagement posée près de la rivière. Guy nous est apparu, les jambes toutes griffées et ensanglantées, le gilet plein de trous et d'accros, le pantalon complètement fendu dans la fourche. On aurait dit qu'il avait été attaqué par un lion, mais en fait ce sont les ronces des broussailles que nous avons traversées qui ont occasionné ces dégâts. Nous avons ensuite fait deux autres caches très faciles avant d'aller faire un peu ('beaucoup') de magasinage dans les petits kiosques d'art local puisque cette vallée est réputée pour ses boutiques d'art et d'artisanat. Les prix étaient à ce point bas que nous avons eu du mal à contrôler nos ardeurs. Des prix tellement bas en fait, que Rosalie a enfin délié les cordons de sa bourse, ce n'est pas peu dire! Une fois tous ces achats casés dans les moindres petits racoins de la voiture, c'est à peine si nous pouvions nous asseoir. Il a presque fallu attacher Antoine sur le toit. Tu vas en avoir des souvenirs Mireille! Non sérieux, Guy et Rosalie ont été pas mal plus raisonnables que la gang du Cat Mousses.


Nous avons passé la nuit au Sundowner Backpacker ce soir-là. Nous qui nous attendions à une hutte désaffectée dépourvue de tout service, avons été agréablement surpris du luxe de l'endroit. Les enfants n'en croyaient pas leurs yeux, il y avait une table de billard, une piscine et même un 'bain'. Les gars après leur baignade, se sont offerts un long bain parfumé. Les propriétaires étaient forts aimables, Lui était originaire de Madère. Voyant ceci, j'en ai profité pour m'informer si, comme au Mozambique, ou pouvait trouver (en Afrique du Sud) du 'bacalau': espèce de morue salée et séchée. Nous avions connu cette délicatesse portugaise au Portugal mais nous n'avions pas su l'apprêter. La dame, qui nous l'avait vendu à l'époque, avait bien essayé de nous baragouiner une explication (en portugais) quant à la nécessité de faire tremper le bacalau pour une période de 24 heures ( en changeant l'eau à 3 reprises) mais il semble que nous n'avions pas bien saisi la procédure. Nous avons donc trouvé et acheté le fameux bacalau que nous essayerons à nouveau grâce à une recette conseillée par nos amis brésiliens.


Avant de quitter le Swaziland, nous avons aussi fait un saut dans un endroit appelé Swazi Candles, qui fabrique de magnifiques bougies colorées de toutes les couleurs et formes et en particulier des modèles africains. Nous sommes passés dans une boutique d'art batik et finalement, nous avons terminé par un arrêt à House on Fire qui se révèle un site culturel décoré de magifiques mosaïques et sculptures où trône une scène où sont offerts divers concerts.


Nous avons ensuite conduit toute la journée pour rejoindre le St Lucia Wetland Park. Nous y avons fait une croisière de 2 heures sur l'estuaire de Santa Lucia pour aller observer les hippopotames, se prélassant en petits groupes dans l'attente du crépuscule pour sortir de la rivière et aller se nourrir. Nous avons passé la nuit au BiB's International Backpacker, un endroit aux chambres très peu attrayantes mais à l'ambiance très animée. Les enfants ont joué au billard, puis tout le monde est passé au lit pour un dodo rapide.


Le lendemain après un réveil à 04h00 AM, nous nous dirigeons vers le parc de Hluhluwe-Imfolozi, classifié comme l'un des plus beaux parcs du pays. Grand de 96 000 hectares, il comprend les fameux Big Five de l'Afrique, soit: éléphant, lion, léopard, buffle et rhinocéros. Nous avons pu observer trois des Big Five, tous à l'exception des lions et léopards. Vue la hauteur des herbes à ce temps-ci de l'année, ils sont donc bien camouflés, et par le fait même, plus difficiles à voir. Nous avons vu de nombreux animaux tout au long de la journée: Girafes, zèbres, antilopes de toutes sortes, rhinocéros (seulement les blancs pas de noir), des oiseaux à profusion et même deux hyènes (à la brunante, en sortant du parc).


Bref, un bien belle aventure, au terme de laquelle, nous nous sommes reposés en passant une journée au bateau. Nous avons consacré cette journée à diverses tâches administratives. Nous avons fait les classes le matin, tout en faisant un peu de lessive, couture et mécanique pour le capitaine (pour installer ce cher 'mixing elbow' transporté par Guy. Ce dernier avait formellement averti René: 'Que ce soit la bonne pièce ou non, je ne repartirai pas avec ce morceau dans mes bagages!', nous avait-il dit. Mais finalement c'était exactement la pièce qu'il fallait: un autre problème de réglé, nos deux moteurs sont maintenant fonctionnels (le démarreur de l'autre ayant été réparé dès le surlendemain de notre arrivée au port). En PM nous sommes allés faire quelques courses au centre commercial en vue de notre prochaine escapade, mais aussi en vue d'un souper steak frite avec ... Nos amis (que nous avions quittés à Maurice au début août).


Quels amis??? Et bien, mentionnons qu'à notre retour au bateau, nous avons eu l'agréable surprise de découvrir nos amis de Milo One, attachés (à l'épaule) sur Cat Mousses (qui avait l'air minus avec ses 39' à côté de leur Catana 58'). A notre arrivée ils dormaient déjà, mais dès très tôt le lendemain matin, les garçons, à leur plus grand bonheur, ont retrouvé leur ami Oscar. Nous avons passé la PM et la soirée ensemble puis nous nous avons fini de nous préparer pour notre prochaine escapade... à suivre dans mon prochain récit.


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