La pause à Hawaii est presque terminée. Nous pensons décoller à la fin du mois pour une traversée vers les Marquises si la météo est bonne. Nous confirmerons la semaine prochaine. Entre temps, nous avons commencé à écrire un premier article sur Hilo. Pour la version avec photos, voir http://voilierbidule.blogspot.com. Joyeux printemps aux québécois! En vous souhaitant qu'il soit beaucoup plus chaud que cet hiver!
Notre deuxième visite de Hilo fut beaucoup plus relaxe que la première où nous pensions seulement à se préparer pour repartir en Alaska. Cette fois-ci nous passerons environ 7 mois dans l'Archipel d'Hawaï alors nous pouvons prendre notre temps. De tous les endroits visités jusqu'à maintenant, Hilo reste encore notre endroit préféré. Il y pleut souvent mais cela donne de suberbes parcs verdoyants qui jonchent la côte où il fait bon se promener en vélo, se baigner et s'assoir à l'ombre pour contempler ou pique-niquer. C'est d'ailleurs ce que les locaux, la pluspart d'origine maohi, préfèrent comme activité de fin de semaine lorsqu'ils ne sont pas entrain de visiter les ventes de garages ou de courrir les bonnes affaires sur craigslist.com. La plupart des navigateurs croissés ici, repartent aussitôt pour Honolulu préférant la frénésie de la grande ville au calme de celle plus modeste. Nous préférons le charme du plus petit. Par ailleurs, l'accueil au bureau du Harbor master de Radio bay n'était plus du tout le même que lors de notre première visite. Cette fois, la dame à l'accueil nous a seulement expliqué le fonctionnement du harbor sans nous donner d'information touristique. Quand nous lui avons demandé une carte comme la dernière fois, sa réaction nous a confirmé qu'elle ne nous avait pas reconnu et elle a répondu un peu sèchement qu'elle ne faisait plus ça. De plus, les dames du bureau on été plus à cheval sur les politiques. Nous nous imaginons que quelque chose à du se passer mais n'avons pas osé demander quoi. De plus, le port est plutôt bruyant surtout quand la barge arrive et, même si nous sommes attaché à un de leur mur, il faut débarquer en annexe dans le parc adjacent car il nous refuse l'accès. Dommage que la tenue de l'ancre dans Reids bay n'est pas meilleur car c'est plus près de la ville et plus tranquille. Il y a toujours des autobus pour se rendre en ville mais vu qu'ils ne passent qu'aux heures et seulement sur semaine, nous avons décidé d'acheter un deuxième vélo bon marché que nous revendrons à notre départ.
Notre temps a été occupé d'une part par des réparations effectuées sur le bateau tel que remplacer la manette du moteur et reconditionner le BBQ et, d'autre part, par du tourisme. D'ailleurs je crois qu'à la fin de ce voyage, je vais pouvoir écrire un livre sur les cascades et chutes de ce monde et Gaston sur ses micro-brasseries. La plupart du temps nous nous sommes promenés dans les alentours en vélo visitant Rainbow falls sans voir d'arc-en-ciel, le musée du Tsunami qui n'est pas trop rassurant et le Lyman museum où il faut demander à visionner le film sur la communauté engloutie par la lave (très intéressant). Nous avons aussi loué une voiture le jour de mon anniversaire pour visiter le parc des Akaka falls et la ville de Pahoa. Celle-ci est menacée par une nouvelle coulée de lave qui risque de détruire la ville. Mais, la lave avance tellement lentement que ça pourrait prendre des années. Nous avons terminé la journée par une pizza hawaiienne à côté du cratère fumant de Pu'u'o'o comme lors de notre dernière visite. En passant, si vous pensez visiter Hawai'i, ne rapportez surtout pas une pierre volcanique en souvenir. Vous pertuberez la déesse Pele qui vous rendra la vie misérable jusqu'à ce que la pierre soit retournée par courrier. L'équipage d'un bateau français avec un équipier québecois du nom de Mario, nous ont invité à se joindre à eux pour une autre petite virée en voiture mais cette fois-ci sur le haut du mont Mauna Kea ou se trouve plusieurs observatoires. La route pour monter est assez abrute mais l'impression d'être sur la lune une fois en haut en vaut la peine. C'est comme être dans un film de science fiction. Il en resterait encore beaucoup à voir surtout pour les amoureux de jardins botaniques.
Le cyclone Ana s'est mêlé de notre départ. Au début, il voulait venir directement sur Hilo alors nous nous sommes dit que nous devrions partir pour Kona. Comme nous étions en train de tout régler pour le départ, le trajet prévu de l'œil a changé pour passer au sud de la grande île. Donc, maintenant nous restons sur place mais nous nous ajoutons une deuxième ancre à l'avant du bateau et plus d'amarres sur l'arrière car les vents s'annoncent forts. Finalement, elle a passé carrément à côté mais en nous arrosant de pluie pendant deux jours. Tant mieux pour nous mais difficile à prédire ces tempêtes. Il n'y a qu'à regarder ce qui c'est passé aux Vanuatus il y a quelques jours seulement. Vu que nous avions déjà préparé le bateau pour le départ et reservé un quai à Kona, nous sommes partis une fois que la mer s'est calmée. Comme nous étions ici depuis un bon moment il a fallu passer un après-midi à briser les coquillages sur notre chaîne d'ancre.
Je vous laisse sur une histoire pour les romantiques trouvée au Tsunami museum: En 1946, un gros tsunami a frappé les îles d'Hawai'i et particulièrement Hilo. Les vieux qui avaient déjà vécu l'exprérience ont tenté de dire aux gens de courrir mais vu que l'évènement se passait un premier avril, tout le monde a cru à une blague. Dans une école où les jeunes enseignantes nouvellement arrivées du continent logeaient, les enfants commencaient à arriver pour les cours. L'eau sur la rive s'est subitment retirée, ceci étant un signe avant courreur, et les enfants courraient pour ramasser les poissons. Une vague est apparue au loin et une enseignante avec la caméra à la main a souhaité qu'elle soit bien grosse pour la photo. Il faut faire attention à ce que l'on souhaite car quand la première vague est arrivé, elle s'est retrouvée accroché à un toit avec une collègue. A la deuxième vague, la collège a disparu. Le toit a cédé à la troisième vague et elle a été emportée en mer. La seule âme qu'elle ait croisée fut un jeune garçon qui a décidé de nager vers un lointain bateau au lieu de rester sur place et il n'a jamais été revu. Elle a finalement été sauvée au bout de 10 heures passées en mer accroché à un bout de bois. Par qui? L'homme avec qui elle avait un rendez-vous galant le soir même. Il a passé la journée en chaloupe à sa recherche. Ils se marièrent et vécurent heureux. FIN.
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