Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

dimanche 1 juin 2003

L'Odyssée

Juin 2003

L’Oasis est de retour après un périple de 4 ½ années avec Fort Lauderdale, FL comme point de départ et d’arrivée. Les 364 journées de navigation et les 160 nuits en mer nous ont fait parcourir 36,800 milles nautiques (72,000Km) et visité 47 pays. Nous avons fait 17 passages entre 220 et 550 milles nautiques, 8 passages entre 520 et 1000, 5 passages entre 1,000 et 2,000 et finalement 2 passages de plus de 2,000 MN. Le plus long a été de 3,100 MN entre l’île Isabella aux îles Galápagos et Nuku Hiva aux îles Marquises, la durée de ce passage a été de 19 jours. Coté pêche, le plus gros poisson pêché àla traîne a été une dorade mâle de 56 po. 

A l’attention des Voileux , à part un passage de 1,200 M sur l’océan Indien nous avons traversé les 3 océans par vent arrière avec les voiles en ciseau. Nous avons fait plus de 30,000 N dans ces conditions et la stabilité du catamaran par vent portant n’est pas à dédaigner. Côté performances, le plus de milles parcourus en 24 heures a été de 208 MN entre les îles Tonga et la Nouvelle Zélande. La meilleure vitesse moyenne pour 1,000 a été de 7.8 N. 

Les meilleurs endroits pour la pêche àla traîne ont été la Mer Rouge et le Vanuatu. Côté chasse sous-marine c’est encore la Mer Rouge avec les atoles du Pacifique.

Mis à part l’amour de la voile, le fait de voyager en voilier n’est pas toujours reposant mais permet d’atteindre de nombreux endroits inaccessibles autrement tout en transportant notre maison et tous ses accessoires. 

De nombreuses histoires d’horreur circulent sur les conditions extrêmes de navigation et la piraterie. Même si on évite les saisons des ouragans et cyclones et qu’on analyse bien la situation avant le départ avec l’info météo disponible, il arrive inévitablement qu’on se fasse secouer un peu. En moyenne nous avons eu des conditions de navigation désagréable de 3 à 4 jours par année et des vents un peu trop forts pour 4 à 6 jours supplémentaires. Nous avons navigué en moyenne 120 jours par année. Ces difficultés ont été largement compensées par de nombreux passages agréables par vent léger sur mer plate. Côté piraterie, il y en a un peu partout mais ces endroits sont généralement bien connus des navigateurs. Comme pour la météo et toutes sortes d’informations générales, les réseaux de radio HF, amateurs ou maritime sont une bonne source d’info. 

A chaque année, environ 400 bateaux transitent le Canal Panama ou quittent la côte Ouest Américaine vers le Pacifique et environ 125 terminent un tour du monde. De ce nombre environ 65 % reviennent par la Mer Rouge, le reste fait route vers L’Afrique du Sud .

Les fonds sous-marins des atoles du Pacifique et de la mer Rouge, les couchers de soleil sur la mer nous font encore rêver. Les contacts humains avec les Indiens Cuna, les Polynésiens, les Mélanésiens, les Bedoins, les Aussi (Australie), les Kiwis (N Z), les populations du Moyen-Orient et du Sud-Est asiatique furent une grande source de découverte et d’enrichissement. Les civilisations Egyptienne et Grecque furent également une grande source d’intérêt. 

Ghislain Lévesque

vendredi 1 mars 2002

Mer Rouge et Érythrée

MER ROUGE
La Mer Rouge fait 1,075 M de long du sud au Nord, le Golfe de Suez et le canal de Suez font 275 M de plus. Nous avons déjà 500 M de fait et ça s'est bien passé. La Mer Rouge a mauvaise réputation pour la navigation à cause des vents souvent forts provenant du N O, donc dans le nez. Il faut être patient et attendre dans les nombreux ancrages le long des côtes que les conditions soit favorable. Conditions favorables signifient généralement de faire route au moteur quand le vent baisse surtout à partir du Soudan.

Côté sécurité ça n'a rien à voir avec le Golfe d'Aden. Nous naviguons présentement le long de sa rive O et s'il n'y a pas de conflit militaire impliquant L'Érythrée, le Soudan ou l'Égypte, en principe, il n'y a rien à craindre. Il faut s'habituer aux vents fort entraînant le sable du désert avec eux qui réduisent la visibilité. Ca peut ressembler à un jet de sable à la limite et il faut tout fermer si on ne veut pas en avoir dans le bateau. Même par vent faible il y a toujours une poussière qui colle au bateau et il faut nettoyer souvent.

Nous prévoyons remonter lentement vers Suez en profitant au maximum de l'eau clair et des nombreux récif de corail. Pour la plongée l'eau commence à être clair le long des côtes du Soudan et il semble qu'il y ait de très beau récif de corail à visiter jusqu'au Nord de l'Égypte. La pêche à la traîne et la chasse sous-marine sont exceptionnelles et on mange du poisson à volonté. Sous l'eau les poissons ne nous craignent pas et ce n'est qu'une formalité de ramasser le souper. Pour la plongée ça commence à être bon le long des côtes du Soudan et il semble qu'il y ait de très beau récif de corail à visiter jusqu'au Nord de l'Égypte.

ÉRYTHRÉE
L'Érythrée est un petit pays d'Afrique s'étendant sur 1,000 Km le long de la côte S O de la Mer Rouge. La population de cette ancienne colonie italienne est d'environ 3.5 Millions d'habitants. Les 50% de Catholiques et 50% de Musulmans cohabitent très bien. On y parle 9 langues principales, l'anglais et l'italien sont les langues secondes. Les habitants sont différents de ceux d'Afrique de l'Ouest avec la peau généralement plus pâle et les traits plus fin. Ils sont très accueillants et on s'est toujours senti en sécurité autant dans le port de Massawa qu'à Asmara la capitale à 120 Km a l'intérieur des terres. Le paysage est désertique sauf dans les montagnes où il y a plus de précipitations permettant de faire un peu d'agriculture. Les Italiens ont colonisé ce pays de 1886 jusqu'à 1941. Ils ont eu une grande influence sur la langue et sur l'architecture. L'italien est encore parlé par beaucoup de monde et la capitale Asmara ainsi que le port de Massawa ressemblent à de vieilles villes italiennes par leur architecture. Les restos offrent spaghetti, lasagne, pizza en plus de leurs plats traditionnels.

Lorsqu'on arrive au port de Massawa et qu'on voit les édifices détruits par la guerre on ne peut s'empêcher de commencer à poser des questions. C'est un pays très pauvre qui est en guerre avec l'Éthiopie son voisin depuis le début des années 1960. Les Italiens ont été défaits par les Anglais en 1941 (seconde guerre) et ces derniers ont géré le pays jusqu'à ce que l'ONU décide de l'annexion à l'Éthiopie. Les Érythréens ne l'ont jamais accepté de devenir une province Éthiopienne et continuent à combatte pour leur indépendance. L'Éthiopie qui revendique ce territoire a attaqué à plusieurs reprises ce pays 20 fois plus petit. 60,000 soldats et civiles sont morts depuis le début du conflit dont 15,000 depuis la dernière attaque de 1998. Le conflit s'est arrêté récemment et L'ONU a envoyé 4,500 soldats pour maintenir la paix le long d'une frontière temporaire. Une décision doit être prise sous peu concernant l'emplacement définitif de la frontière. Les 2 pays ont accepté de laisser à L'ONU le choix du nouveau tracé et plusieurs craignent des réactions suite à la décision qui doit être rendue incessamment. En plus de l'ONU il y a de nombreuses organisations humanitaires gouvernementales ou non sur place pour effectuer entre autre des travaux de déminage et d'assistance médicale.

Le coût de la vie est très bas et on peut se loger pour $8.00 US par soir et manger une excellente pizza dans un bon restaurant pour $2.00 US. Le dollar US s'échange sur le marché noir a 35% de plus qu'a la banque.

Ghislain, VEOGHI, L'Oasis 9

jeudi 28 février 2002

Oman

Oman février 2002


Oman est un petit pays de 900 km de long par 300 km de large gouverné par un sultan héréditaire au pouvoir absolu. La population est de 2 millions à 90% arabes, la religion est musulmane, l'anglais est la langue seconde. Nous avons séjourné 11 jours à Salalah la seconde ville du pays 100 km à l'est du Yémen. La principale richesse d'Oman est le pétrole exploité dans le Nord du pays. C'est un pays riche avec tous les infrastructure moderne. Les routes sont larges et bien pavées, les rond point ont des aménagement superbe comme on en a vu nulle part ailleurs. Les écoles et les hôpitaux sont modernes. L'éducation et les soins de santé sont gratuits et on peut voir que la population en générale profite de la richesse du pays. Nous y sommes passé durant la saison sèche et le paysage y était désertique et à ce temps-ci de l'année les nuits sont fraîches et les journées chaudes mais confortables, l'humidité relative étant de 30 a 40 %. Les fermiers nourrissent les bovins et les dromadaires mangent ce qui reste de végétation. Plus tard durant l'année (été) quand les moussons tournent au S O le climat devient plus humide et les paysages verdoyant. Durant cette période humide le tourisme provenant d'autres pays arabes viennent occuper les nombreux ressorts parsemés le long de la côte du golf d'Aden.

Une courte visite de l'arrière pays nous a permis de voir 3 oasis, des montagnes désertiques, des troupeaux de dromadaires avec leurs gardiens Bedoins. Les dromadaires sont abondants et utilisés principalement pour le lait et la viande. Les courses de chameaux sont aussi très populaires.

Les habitants d'Oman sont des musulmans modérés et ne semblent pas systématiquement nous considérer comme de méchant incroyant. Ils n'aiment pas les Américains à cause de leur support envers Israël et aiment mieux qu'on leurs disent qu'on vient du Canada, pays qui semble les fasciner. Ici il faut planifier les mariages correctement car la coutume veut que la famille du jeune premier donner une dote équivalente à la valeur de 5 ou 6 dromadaires à la famille de la marié. Ici les hommes gèrent tout. On voit très peu ou pas de femmes dans les magasins et la tâche du magasinage revient aux hommes. Les dames sont voilées en présence des hommes, très discrètes et très difficile a photographier. Leur tchador ne laisse voir que leurs beaux yeux noirs, elles sont fières, généralement maquillées et assez jolies si on arrive à les surprendre sans voiles.

Oman un arrêt prévu depuis longtemps afin de se regrouper en petites flottilles pour affronter les méchants pirates qui hantent les 2 côtes du golfe d'Aden. Le Yémen et la Somalie n'ont aucun contrôle sur les pirates qui vont piller autant les voiliers que les navires marchands.

Le Golfe d'Aden et les 100 premiers milles en Mer Rouge sont à craindre, le reste de la Mer Rouge est sans problèmes.

L'inspection du gréement s'imposait après les 1,200 M de près par vent parfois fort depuis les Maldives. Je suis donc monté au mât pour découvrir que les haubans de 12 MM se sont coupés partiellement à la jonction avec les embouts à sertir en haut du mât. La cause du bris provient d'un mauvais usinage des pièces de jonction des haubans au mât usiné en Nouvelle Calédonie. Le montage n'était pas assez flexible pour permettre aux embouts de bouger librement avec le câble. À force de plier et de déplier constamment le câble a fini par se fatiguer. L'attente a été longue mais finalement tout est rentré dans l'ordre.

Ghislain, VE0GHI, L'Oasis 9

mardi 5 février 2002

Sri Lanka -> Maldives et Maldives

Maldives le 5 Février 2002
Le passage Sri Lanka - Maldives de 440 M a dure 3J-7H donc assez lent et sans problèmes. Les vents ont été faibles de 8-15 N et nous avons du faire 14 heures de moteur.

Les Maldives sont une chaîne de 1,192 îles coralliennes réparties dans 26 atolls dont 202 sont habités. Elles dépassent généralement d'à peine 3 M le niveau de la mer et s'étendent sur une bande N-S de 754 Km par 118 Km La population de cette république Islamique est de 300,000 habitants, Male la capitale avec 65,000 H. Le langage <Devehi> provient en partie d'une ancienne forme de Sri Lancais mélange avec de l'Hindi, Arabe et de l'anglais. L'Anglais est la langue seconde et même dans les atolls plus isolé loin de Male on arrive à se débrouiller en Anglais. Le mot atolls vient du mot Maldivien "atolu".

Les Maldiviens ressemble un peu aux Indous, peau sombre, cheveux et yeux noirs, mais ça s'arrête là car ils ont un langage une écriture (script) et une religion complètement différente (Musulmans). Les Maldiviens sont accueillants, les dames et petites filles portent de très beaux costumes mais ne veulent pas être photographiées, elles sont trop gênées.

À part Male, le gouvernement veut garder les petits villages à l'écart des étrangers et la majorité des îles ou il y a des villages sont interdites d'accès. Nous avons fait notre entrée dans l'île de Ulegama qui se situe dans l'Atolls de Ihavaadiffulu, la plus au Nord du pays. C'est un petit village de 420 H très accueillant et sous la responsabilité d'une organisation locale nous avons pu nous embarquer sur un petit bateau de pêche et visiter 4 autres îles dont trois étaient habitées. Au dire de notre guide c'est la première fois qu'il obtient cette permission de Male et 40 Passagers provenant d'une quinzaine de voiliers ont donc troublé la quiétude habituelle de petits villages de 250 a 400 habitants. 

Les habitants d'un de ces villages ont profité de cette subite abondance de main d'œuvre pour leurs aider à retourner un bateau de pêche à la mer après un carénage.

Les maisons sont faites de block de corail relié par du mortier elles sont souvent entourées d'un muret d'environ 2 M bordant la rue qui est arrondis aux intersections. Tout est très propre et les Maldiviens ont toujours le balai à la main. Chaque petits village comporte un téléphone public, une école, petite clinique et une mosquée. Un Juge se promène d'un village à l'autre pour régler les problèmes qui sont très peu nombreux. Ce pays ne semble pas pauvre et tout le monde travaille dans une économie de subsistance. La pèche est la principale activité et comme dans tous les atoles le sol ne permet que très peu d'agriculture.

Aucun alcool sur l'île, comme c'est le cas dans plusieurs pays musulmans. La seule activité culturelle laquelle nous avons assisté consistait à une danse avec martèlement des tambours; seuls les hommes dansent et ils vont chercher homme et femme dans le groupe de Yachties. Un peu d'influence africaine; pas vraiment de danses traditionnelles.
La grande déception est que la plongée n'est plus ce qu'elle était car depuis le dernier El Nino en 1998 une grande partie du corail est mort. L'eau qui était à notre passage a 28.5 C a atteint plus de 32 C et les polypes qui produisent le corail sont morts. On appelle ce phénomène " Coral Bleach " et L'Indonésie, la Thaïlande, Papua New Guinée ont subi le même sort. La pêche au harpon (spear gun) est interdite et les poissons de toute sorte sont très abondants et pas craintif. Nous avons pu ramasser les langoustes à la main.

Le passage des Maldives à Oman (1,280 M) a duré 8 jours et demi dans des conditions de près (remonter au vent) contre une mer souvent croisée. Les vents ont atteint 27 N et ce passage a été le plus inconfortable que nous avons fait depuis longtemps. Plusieurs bateaux ont brisé des pièces de gréement.

Ghislain, VEOGHI, L'Oasis 9

Le passage Sri Lanka - Maldives de 440 M a dure 3J-7H donc assez lent et sans problèmes. Les vents ont été faibles de 8-15 N et nous avons du faire 14 heures de moteur.

Les Maldives sont une chaîne de 1,192 îles coralliennes réparties dans 26 atolls dont 202 sont habités. Elles dépassent généralement d'à peine 3 M le niveau de la mer et s'étendent sur une bande N-S de 754 Km par 118 Km La population de cette république Islamique est de 300,000 habitants, Male la capitale avec 65,000 H. Le langage <Devehi> provient en partie d'une ancienne forme de Sri Lancais mélange avec de l'Hindi, Arabe et de l'anglais. L'Anglais est la langue seconde et même dans les atolls plus isolé loin de Male on arrive à se débrouiller en Anglais. Le mot atolls vient du mot Maldivien "atolu".

Les Maldiviens ressemble un peu aux Indous, peau sombre, cheveux et yeux noirs, mais ça s'arrête là car ils ont un langage une écriture (script) et une religion complètement différente (Musulmans). Les Maldiviens sont accueillants, les dames et petites filles portent de très beaux costumes mais ne veulent pas être photographiées, elles sont trop gênées.

À part Male, le gouvernement veut garder les petits villages à l'écart des étrangers et la majorité des îles ou il y a des villages sont interdites d'accès. Nous avons fait notre entrée dans l'île de Ulegama qui se situe dans l'Atolls de Ihavaadiffulu, la plus au Nord du pays. C'est un petit village de 420 H très accueillant et sous la responsabilité d'une organisation locale nous avons pu nous embarquer sur un petit bateau de pêche et visiter 4 autres îles dont trois étaient habitées. Au dire de notre guide c'est la première fois qu'il obtient cette permission de Male et 40 Passagers provenant d'une quinzaine de voiliers ont donc troublé la quiétude habituelle de petits villages de 250 a 400 habitants.
Les habitants d'un de ces villages ont profité de cette subite abondance de main d'œuvre pour leurs aider à retourner un bateau de pêche à la mer après un carénage.

Les maisons sont faites de block de corail relié par du mortier elles sont souvent entourées d'un muret d'environ 2 M bordant la rue qui est arrondis aux intersections. Tout est très propre et les Maldiviens ont toujours le balai à la main. Chaque petits village comporte un téléphone public, une école, petite clinique et une mosquée. Un Juge se promène d'un village à l'autre pour régler les problèmes qui sont très peu nombreux. Ce pays ne semble pas pauvre et tout le monde travaille dans une économie de subsistance. La pèche est la principale activité et comme dans tous les atoles le sol ne permet que très peu d'agriculture.

Aucun alcool sur l'île, comme c'est le cas dans plusieurs pays musulmans. La seule activité culturelle laquelle nous avons assisté consistait à une danse avec martèlement des tambours; seuls les hommes dansent et ils vont chercher homme et femme dans le groupe de Yachties. Un peu d'influence africaine; pas vraiment de danses traditionnelles.
La grande déception est que la plongée n'est plus ce qu'elle était car depuis le dernier El Nino en 1998 une grande partie du corail est mort. L'eau qui était à notre passage a 28.5 C a atteint plus de 32 C et les polypes qui produisent le corail sont morts. On appelle ce phénomène " Coral Bleach " et L'Indonésie, la Thaïlande, Papua New Guinée ont subi le même sort. La pêche au harpon (spear gun) est interdite et les poissons de toute sorte sont très abondants et pas craintif. Nous avons pu ramasser les langoustes à la main.

Le passage des Maldives à Oman (1,280 M) a duré 8 jours et demi dans des conditions de près (remonter au vent) contre une mer souvent croisée. Les vents ont atteint 27 N et ce passage a été le plus inconfortable que nous avons fait depuis longtemps. Plusieurs bateaux ont brisé des pièces de gréement.

Ghislain, VEOGHI, L'Oasis 9

mercredi 30 janvier 2002

Sri Lanka

Sri Lanka janvier 2002

Le passage Phuket, Thaïlande - Sri Lanka de 1,080 M a duré 6J-9H donc assez rapide et sans problèmes. Les vents ont été faibles au début 8-12 N et ont augmenter vers la fin, pas de moteur. Nous devions aller directement aux Maldives mais notre route passait à seulement 15 M des côtes du Sri Lanka. Après quelques conversation BLU avec un voilier dans le port nous avons réalisé qu'il n'y avait pas de danger et que ce petit pays méritait d'être visiter.

La majorité des voileux visite ce petit pays de forme ovale mesurant 350 km de long par 170 km le large assez rapidement en 4 jrs. La population est de 19 millions d'habitants: cinghalais (80 %) et tamouls (20 %). Les " Tamil Tiger rebels " font la guerre au régime en place depuis 18 ans pour l'obtention d'une province indépendante, 60,000 morts jusqu'à présent. La partie Nord et Est du pays sont inaccessible pour des raisons de sécurité car les tamouls sont surtout concentrés dans ses régions. Le nouveau président récemment élu tente de négocier une entente avec les rebelles via un diplomate norvégien. Galle est un port commercial et militaire, des plongeurs rebelles y ont fait exploser un bateau militaire il y a 2 ans. Maintenant par mesure de protection préventive les militaires font exploser des charges sous-marines à tous les 10 - 30 min L'onde de choc frappe la coque comme un coup de marteau et la vie marine doit être très limitée dans le périmètre du port. Le port est fermé par une barrière flottante et on l'ouvre seulement pour laisser circuler les bateaux. La présence militaire est importante et ils inspectent les bateaux étrangers a l'entrée et à la sortie du port.

Une petite fissure s'est développé sous la bôme. Je l'ai heureusement repèré au bon moment et la réparation a été facile. On a finalement bien fait de s'arrêter ici finalement car la réparation aurait été impossible aux Maldives.

Les habitants ici ressemblent un peu à des Indous mais ça s'arrête la car ils ont un langage une écriture et une religion complètement différente (bouddhiste). Les Cinghalais sont accueillants et prêts à vous aider, beaucoup parlent l'anglais. Cependant les prix pour le touriste est toujours le double et il est difficile de passer inaperçu.

Les 2 principales religions sont le bouddhisme et l'hindouisme. Les temples bouddhistes dominent avec des bouddhas dans toutes les positions, sculptes en bois, granit etc. On a même vu un bouddha assis en méditation de 100 m de haut; il était recouvert d'or...mince j'imagine. On doit se déchausser, se couvrir genoux et épaules. Les temples hindouistes sont beaucoup plus colores avec de nombreuses sculptures représentant les divinités. On a vu aussi des mosquées et quelques églises catholiques et protestantes. Les Portugais, les Hollandais et finalement les Anglais ont dominé l'île. Les Anglais ont eu la plus forte influence avec entre autre la conduite à gauche, le thé à 16 heures, le cricket comme jeu national.

Dans les montagnes centrales de plus de 2000 M, les Anglais ont démarré de nombreuses plantation de thé. Ces plants de 1 m sont cultivés en pente et des femmes cueillent les feuilles de thé acheminées ensuite à l'usine. Les cueilleuses gagnent 105 roupies par jour (environ 2 $ cd); une femme dans une banque peut gagner 1000 r par jour. Le coût de la vie est bas: un riz avec curry pris dans un restaurant local coûte 50 r et si vous voulez un restaurant un peu plus touristique ça coûtera 200 r. Tout est épicé ici il faut apprendre à dire "no chilies" et le résultat n'est pas toujours garanti. La nourriture n'est pas très succulente et les chefs cinghalais auraient avantage à faire un stage en Thaïlande.

Une grande partie des forêts a disparu pour l'agriculture, les rizières et les plantations de thé, fruits, légumes et de nombreuses variétés de riz. Ces produits sont vendus partout dans de petits étalages en bordure de route.
Les vaches ici ne sont pas sacrées mais les enclos n'existent pas et on les voit partout. Elle circule librement partout même ou l'accès public est interdit et il faut continuellement regarder ou l'on marche. Dans les villes elles visitent constamment les poubelles et éparpillent leurs contenues partout.

La circulation est très importante, principalement dans les villes et villages ou on doit alors se frayer un chemin parmi les piétons, les cyclistes, les vaches, les chiens, les tuk-tuk, les scooters, les autos et les bus. Le tuk-tuk est un petit véhicule à 3 roues avec toit, le chauffeur est à l'avant et petit banc arrière peut accommoder 3 personnes. Toutes les routes sont à 1 ou 2 voie et elles passent à travers tous les centres villes. Les piétons se promènent en bordure au risque de leur vie, mais tout cela semble normal ici. Leurs façons de conduire est incroyable et tout ce qu'on souhaitait était de revenir en entier. Inutile de vous préciser que les lumières de rue sont inexistantes. Nos pires conducteurs sont des exemples à suivre ici et je ne connais pas un Sri Lankais qui pourraient conserver son permis de conduire plus de 4 hrs chez nous.

Depuis le départ de Floride en 1998, nous avons visité 18 pays et L'Oasis a parcouru 23,500 M.N.

Ghislain, VEOGHI, L'Oasis 9

mardi 3 avril 2001

Les Marquises et les Iles de la Société.

Voici quelques infos qui peuvent être utiles sur les Marquises et les Iles de la Société.

LA MONNAIE :
La monnaie est le franc pacifique CFP. Environ 1 USD pour 100CFP.

LES FORMALITES :
Les formalités d'entrée se font à Hiva Oa, Ua Pou ou Nuku Hiva, uniquement auprès de la gendarmerie nationale, aucun contrôle effectué,le visa est valable 3 mois et renouvelable pour 3 autres mois, une caution équivalent à un billet d'avion retour pour chaque passager est demandée, sauf pour les français et ressortissants UE. Le renouvellement des visas se fait uniquement à Papeete (Tahiti)ainsi que les formalités officielles de la douane. Une quarantaine, généralement consignation à bord, est obligatoire pour les animaux, la durée est de 6 mois à compter du dernier continent et le contrôle sanitaire se fait à Papeete. Toutes les formalités sont gratuites et faciles. Il est tout à fait possible(ce qui est généralement le cas) d'arriver à Fatu Hiva et de ne faire les formalités que quelques jours plus tard à Hiva Oa.

LES RESSOURCES :
Aux Marquises : les ressources sont limitées et hors de prix, sauf pour la viande et le poulet(importés de Nouvelle Zélande). Quelques produits subventionnés peuvent être intéressants, voir les étiquettes de prix en rouge. Par contre les Marquisiens sont très généreux et nous offrent de grandes quantités de fruits. Aucune pénurie d'eau aux Marquises et dans chaque mouillage il y a des robinets très pratiques. On peut faire facilement le plein de fuel à Hiva Oa et Nuku Hiva, mais si on dispose de reserves suffisantes, il est préférable d'attendre Papeete ou l'on peut obtenir le fuel détaxé( environ 50% de moins) après avoir effectué les formalités de douane. Aux Iles de la Société : Là, les ressources sont abondantes, mais toujours hors de prix. Même remarque que pour les Marquises en ce qui concerne la viande et les produits subventionnés, par contre les fruits se paient, et chers. Toutes possibilités de remise en état pour le bateau et l'équipage à Papeete et Raiatea.

LES MOUILLAGES :
Aux Marquises : les mouillages sont souvent houleux et l'eau n'est pas très claire, les débarquements en annexe peuvent parfois être périlleux. Il faut souvent mouiller sur deux ancres, avant et arrière.2 mouillages pour se reposer de la houle : Ua Pou, derrière la digue de Hakahau et Anaho, au nord de Nuku Hiva. Si vous supportez les moustiques il y a aussi la magnifique baie de Hakatea à Nuku Hiva. Aux îles de la Société : Protégés par la barrière de corail qui entoure chaque île, les mouillages sont tranquilles, l'eau transparente et la tenue dans le sable toujours excellente.

DIVERS :
Les sculpures Marquisiennes sont magnifiques, il est encore possible de faire du troc (surtout l'alcool) dans les îles de Fatu Hiva et Ua Huka. Le marché de Papeete ( à voir) regroupe tout l'artisanat polynésien, mais les prix sont souvent plus élévés que dans les petites boutiques... Possibilité de passer une soirée typique locale avec repas-buffet, danses et musique chez Léo à Tahaa, qui met à disposition des mouillages gratuits, même possibilité à Bora Bora au Yacht Club.

Bonne navigation Calmos 3, avril 2001

vendredi 1 décembre 2000

Galapagos

Voici quelques infos qui peuvent être utiles sur les Galapagos.

LA ROUTE : Pour y arriver en partant de Panama les 3 premiers jours les vents portants et les courants nous incitent à suivre une route directe, mais ensuite c'est la galère, il faut tirer des bords avec très peu de vent de SW et des courants souvent contraire dans une mer courte et hachée, la meilleure option serait donc, en tout les cas pour cette période de l'année, de prendre, dès le début, la route la plus Sud possible pour pouvoir ensuite prendre un cap W quand les vents tournent au S-SW.

LES FORMALITÉS : Bien que déjà passablement aguerris aux lenteurs administratives de l'Amérique du Sud, il faut énormément de patience pour effectuer les formalités aux Galapagos, pour nous 3 jours, par contre les autorités, comme l'ensemble de la population sont très agréables.

Les formalités d'entrée se font soit à San Cristobal soit à Santa Cruz. Actuellement nous avons droit à une escale de 1 mois et pouvons mouiller dans 3 îles différentes : San Cristobal, Santa Cruz et Isabella et uniquement dans les ports d'arrivée. Il paraîtrait que, sur demande préalable, il est possible de se rendre également sur l'île de Floreana, à vérifier...

Il en coûte pour l'immigration : USD.30.00. Pour la Capitania : USD.3.00 par tonnage brut(pour les phares et bouées) et 1.66 par tonnage brut pour l'entrée internationale y.c. taxes et, pour chaque île, 0.07 x la longueur du bateau par jour d'escale + 4.00 d'entrée et 2.00 de sortie.

LES RESSOURCES : San Cristobal, Puerto Baquerizo Moreno : le fuel est à USD. 1.00 le gallon, ici 4ltres, prendre un taxi qui vous emmène à la station avec vos jerricans pour 0.60.
Possibilité de se ravitailler en eau potable à l'hôpital, comme pour le fuel, pendre un taxi.
2 Bancomats au village.
Marché aux légumes tous les mercredis et samedis matin à 06h00 attention, à partir de 07h00 les étalages sont presque vides.
Nombreux petits commerces ou l'on peut trouver très peu de choses, mais qui peuvent dépanner...
Un poissonier qui vend assez cher du poisson, des langoustes et poulpes congelés.
Plusieurs boulangeries.
Une laverie automatique (2 laveuses, 2 sécheuses) pour USD.1.00 la machine.
Santa Cruz, Puerto Ayora : Attention, très touristique, donc tout les prix sont à multiplier par 2 par rapport à San Cristobal.
Un petit supermarché ou l'on peut trouver, entre autre, fromage, beurre, yogourts, jambon et quelques produits congelés.
Certainement qu'il y a toutes les ressources nécessaires, mais, comme nous avions complété les pleins à San Cristobal, nous n'avons pas vraiment cherché.
1 bancomat.
Isabella, Puerto Villamil:
Très peu de possibilités, quelques petites épiceries, quelques fruits et légumes, pain.
On peut donner notre linge à laver à l'hôtel Bel Azul, les prix sont à la pièce.
En bref, San Cristobal est l'endroit le plus pratique, le mieux achalandé et le plus économique pour les besoins des navigateurs.
Pour les 3 îles, beaucoup de petits restaurants ou l'on mange très bien pour 3x rien, environ USD. 2.00 le menu.

LES MOUILLAGES : San Cristobal : bien abrité, un peu houleux aux changements de marées, possibilités de laisser l'annexe vers le ponton des pêcheurs ou sur les 2 plages aux extrémités du mouillage. Bien que les dangers soient signalés, il est préférable d'arriver de jour.
Santa Cruz : rouleur, obligation de mouiller une ancre arrière, pour se rendre au village il faut prendre un taxiwatter qui demande 00.50 par personne et par course. Comme pour San Cristobal, il est préférable d'arriver de jour.
Isabella : le mieux protégé par de nombreux îlots, possibilité de laisser l'annexe sur la plage vers les pêcheurs. Impératif d'arriver de jour et si possible à marée haute.

LES RISQUES : Aucuns problèmes connus à ce jour, mais les locaux nous ont quand même mis en garde sur d'éventuels risques de vol à Santa Cruz.
Il faut par contre se méfier des gens qui viennent dans les mouillages vous proposer toutes sortes de services, eau, fuel, excursions, etc.., c'est souvent plus cher et de mauvaise qualité.
A San Cristobal, éviter à tout prix "Chalo tours", problèmes vécus par des navigateurs avec du fuel de mauvaise qualité (renvoi des pompes à injection sur le continent) et de l'eau avariée (enfants à l'hôpital).

LES PAYASAGES : Magnifique, à découvrir....

Patrick TJ2MO, Calmos 3, décembre 2000

PS. Attention du coté de la Colombie et Ecuador avec les trafiquants de coca...avec leurs bateaux ultra rapide ,ils transportent la marchandise près des côtes Americaines,en faisant le plein en haute mer ,avec des bateaux de pêche transformés en station d'essence....

lundi 16 octobre 2000

Sri Lanka (GALLE)

Me voici installé depuis deux jours à Galle.

Premier contact; assez décevant: les infos données dans les guides ne sont jamais à jour. Galle est une vieille ville où se sont succédés les Portugais, les Hollandais et, bien entendu, les Anglais… Il y a un vieux fort où se trouve la vieille ville, très animée, et c'est assez extraordinaire. Il y a aussi une ville moderne typique du sous continent indien. Ma navigation depuis Cocos s'est bien passée; seul désagrément, le passage de l'équateur avec ses calmes, ses grains… Il vaut mieux avoir une bonne réserve de gazole.

Mon bateau est un Jeanneau sunkiss 47, quillard 2m de tirant d'eau, très agréable à vivre.

Quelques infos et commentaires :

PORT MORESBY 
L'entrée du lagon est signalée par un tripode blanc qu'il faut laisser à tribord. Alignement pas toujours très visible. Le yacht club est très accueillant: très protégé, restaurant, membres sympathiques, bar Assassin le soir, les tournées de bière se succèdent à un bon rythme!!

CHRISTMAS ISLAND
On ne mouille pas; Le port a mis en place 5 corps morts payants (10 dollars australien/nuit) Les fonds sont coralliens. Si problème technique demander au patron du port. Gazole pas cher; demander au petit bureau sur la place en face de la poste; il mettra à disposition sur le quai de débarquement des jerricanes de 20 litres. Super marché, prix raisonnables, alcools hors taxes. Bonne escale technique avant Cocos où les approvisionnements sont difficiles et chers.

COCOS ISLANDS
L'accès au mouillage de Direction Island est balisé par des bouées Rouges (Babord) et vertes (tribord). Seule la première bouée rouge est éclairée la nuit. Pour aller sur les autres îles, il faut prendre son annexe et aller à Home Island (2 milles contre le vent en général fort) et là, prendre la navette gratuite jusqu'à West Island (police, supermarché). Il est possible de demander sa " clearance " de départ lors de l'entrée pour éviter ce déplacement. Direction Island est inhabitée, très beau mouillage; une communauté d'origine mallaise habite Home Island. Les blancs habitent West island.

GALLE (Octobre 2000)
IMPORTANT: Par suite de travaux dans le port, le mouillage se fait sur bouées dans la baie à l'extérieur du port; valable pour quelques jours. Toutes les infos ci dessus ne sont pas dans les guides. Ce serait bien que les gars qui naviguent envoient leurs informations au réseau du capitaine pour consultation via le site Web du réseau.

73, Camille F05QZ

Infos sur le trajet Galle (Sri Lanka) et la Méditerranée par la mer rouge.

Infos sur le trajet Galle (Sri Lanka) et la Méditerranée par la mer rouge.

Malgré les conditions du moment, je passe quelques impressions sur ce trajet
qui peuvent intéresser ceux qui envisagent ce trajet.
J'ai fait ce trajet fin 2000/premier trimestre 2001.
Après Galle où, malgré le conflit tamoul, le séjour est intéressant malgré
des conditions de mouillage désagréables, j'ai fait escale durant trois mois
à Cochin en Inde. Je recommande cette escale car elle permet d'avoir une
bonne approche de l'Inde dans de bonnes conditions.
Les Indiens ont fait des efforts pour la paperasserie; il faut avoir son visa
avant d'arriver mais je pense qu'il est possible de faire un arrêt de
quelques jours sans visa (faire faire le visa à Colombo-Sri Lanka). Le
mouillage est très sur: après les formalités (mouillage à l'entrée du port
devant l'hôtel Malabar), on mouille à l'abri de l'île Bolgathi où se trouve
un vieux palais qui a été transformé en hôtel moderne; on laisse les annexes
sur l'île et on se déplace ensuite avec les petits ferry locaux. on peut
faire surveiller son bateau pour s'échapper vers l'intérieur du pays. J'ai
laissé mon bateau trois semaines pour aller en France.
L'ensemble de la lagune de Cochin avec les diverses îles, le Kerala, les
montagnes intérieures où poussent les épices et le thé sont très
intéressants. Très bons appros.
J'ai même fait mon carénage dans des conditions acrobatiques car c'était la
première fois que l'on sortait un bateau moderne de 2 m de tirant d'eau.
Ombre au tableau: la lagune est assez polluée...et il faut y passer en
décembre/janvier car le climat est très humide et devient rapidement insupportable des le mois de mars...

Mer d'ArabieDurant ce trajet je fus presque continuellement en contact avec le réseau:
fait au début février, peu de vent jusqu'à Salalah (Oman)
Nous devions aller à El Mukallah (Yémen), mais ayant fait beaucoup de moteur
nous nous sommes déviés pour faire le plein. Peu de danger en mer d'Arabie
(passer loin de Socotra).
Escale très agréable à Oman: port sur, bons appros, mais peu de choses à
voir.(Même en ce moment).

Golfe D'Aden
Ce trajet , bon du point de vue nav dans le premier trimestre, est le plus
dangereux sur le plan piratage.
Pendant notre passage trois voiliers ont été attaqués au départ de El
Mukallah (un cata anglais Ocean swan et deux plus petits: vol sur le premier
seulement: nous l'avons rencontré à Djibouti.).
De nombreux conseils sont donnés: naviguer en groupe??seul? Nous avons
navigué seuls loin des côtes, à mi distance de la Somalie et du Yémen, sans
feu la nuit tout en veillant avec le radar..(Dans les conditions actuelles
j'aurai plutôt le sentiment que cela doit être plus sur vu le nombre de
bateaux militaires dans les parages..)
Nous sommes arrivés sans encombre à Djibouti: bon mouillage, appros assez
chers sauf pour les produits locaux, alcools détaxés pour les voiliers.
Intéressant d'aller mouiller à Mascali, fief de De Montfreid...poisson..
Djibouti sert maintenant de port pour l'Éthiopie: cela génère un trafic
maritime important.. Sans cela et l'argent apporté par la base française, il
n'y aurait pas beaucoup d'activité!!

Mer rouge
J'ai beaucoup aimé la Mer Rouge.
Il faut la remonter en mars/avril, sans se presser car à cette époque il y a
des périodes de vent favorable pour aller vers le nord. Le vent de sud/sud est
souffle fortement (plus de 30 nœuds à Bab el Mandeb) en diminuant petit à
petit jusque vers Port Soudan. Plus haut le vent est généralement de Nord
variant d'ouest à l'est chaque jour. Très fort durant la journée le long de
la côte ouest, il diminue la nuit. Il y a des périodes de trois/quatre jours
où ce système cesse et alors il n'y a pas de vent ou du vent de sud.
Les prévisions navtex de Djeddah sont nulles. Je n'ai pu contacter le réseau
durant toute cette remontée. Il y a un radio amateur à Chypre qui a développé
un modèle pour donner la météo sur la mer Rouge; il la diffuse par email
radio mais il faut la prendre avec précaution (voir plus bas).
Deux escales sont à ne pas manquer sur ce trajet:
MASSAWA (ERYTHREE) - SOUAKIN (SOUDAN).

Djibouti/Massawa.
Après Bab el Mandeb, peu de risque de piratage:le conseil donné était de ne
pas mouiller aux approches de la frontière Érythréenne et à
Obock(insurrection). Ensuite avant Massawa nous avons mouillé deux fois à
l'abri d'un cap car nous avions pas mal de vent.. Il existe de nombreux
mouillages tout au long de la cote.
Je précise que la remontée a été faite le long de la côte ouest: la côte Est
est à éviter (moins sure du coté Yémen et par ailleurs les voiliers ne sont
pas les bienvenus sur la côte d'Arabie Saoudite).
La remontée le long de la côte ouest évite le trafic cargo; la côte est
parsemée de récifs coralliens qui offrent pas mal d'abris..
Massawa est un port très sur, sur tous les plans; Il est possible de faire à
partir de Massawa le voyage à Asmara la capitale à 2300m, après la rift
vallée (Lucie).
Ce pays est étonnant: il a gagné son indépendance envers et contre
tous: mélange de religions: coptes, musulmans..
Très mal connu, ce serait un exemple à donner en ce moment..
La capitale Asmara est un musée du modern art des années 30 façon
italienne; Cinémas, théâtre, immeubles maintenus en état; rues bien tenues.
population pauvre, mais fière d'elle, un exemple: une vieille voie de chemin
de fer construite durant les italiens, détruite pendant la guerre, est en
cours de reconstruction par les érythréens eux même, ce qui d'après les
experts occidentaux était impossible…
Très peu de tourisme. Ce pays est toujours en conflit avec l'Éthiopie pour
des questions de frontière..
A partir de Massawa, il est possible de naviguer aux îles Dalaq, réserve
naturelle.

Massawa/Souakin.
C'est une belle étape, car en général le vent est encore portant et il y a de
nombreux mouillages. Attention: on ne peut descendre à terre sur certaines
îles car elles n'ont pas été déminées!!!
Beaucoup de poissons , pratiquement pas de personnes sur les îles…
L'arrivée à Souakim est étonnante: une fracture dans le récif corallien donne
accès au port: Ferries faisant le trajet vers L'Arabie Saoudite, puis une
presqu'île, ancien haut lieu du trafic d'esclave entre l'Afrique et
l'Arabie, truffée de ruines: comptoirs, mosquées, bâtiments officiels... on
croirait le résultat d'un bombardement: non, seul l'effet du temps. Ville
abandonnée au vent et au temps dans les années 30, paraît-il…
Longeant cette presqu'île, on arrive à un très beau mouillage très sur .
Sur la terre, une ville (?), un marché pour tous les bédouins des
environs, baraquements de bric et de broc, ânes parqués, dromadaires, nomades
armés, quelques femmes assises sur des pick-up avec leurs
enfants, marchands en tous genres, dépaysement assuré après Massawa.
Population très calme et gentille: aucun touriste.
(Parait il qu'il vaut mieux s'arrêter à Souakim plutôt qu'à Port Soudan)
Et sur une bonne prévision météo nous avons pris la route du nord..

73 et amitiés.
Camille fo5qz

mercredi 6 septembre 2000

Colon: Une visite s'impose

Dieu de la mer
Donne a ta p'tite mère
Un beau mouillage rempli de corail
Pour qu'à la pêche elle aille
Et rapporte langoustes à nos appétits d'ours.

Je me suis donc décidée à troquer mes palmes pour des chaussures et je suis partie vadrouiller dans Colon. Au premier coup d'œil, on constate que maisons et édifices méritent un bon coup de pinceau. Malgré cela, on remarque l'architecture coloniale. Ah oui, j'oubliais, première précaution à prendre avant d'aller en ville, c'est de faire attention aux petits voyous qui n'attendent que l'occasion pour faire les poches du touriste. Il est sage de ne pas trimbaler beaucoup d'argent sur soi et si jamais on doit faire un gros achat, on se fait amener et ramener en taxi. (0.75$ la course). On s'habille modestement et on ne porte pas de bijou.

En somme, c'est comme dans beaucoup d'autres pays des Caraïbes. En dehors de ce désagrément et a ma connaissance je n'ai jamais entendu parler d'agression envers un touriste avec violence, les gens a Colon sont d'une gentillesse surprenante. J'ai donc appris a aimer cette ville à cause d'eux. Maintenant, si votre séjour ne vous permet pas de rester plus de 48 heures à Colon, vous n'avez pas notre chance, mais c'est mieux que rien et je suggère ce qui suit:

Une visite s'impose dans la zone libre qui est la 2ième plus grande zone franche au monde après Hong Kong avec presque 1750 compagnies opérant sur 400 hectares. La plupart des entreprises vendent en grosse quantité aux hommes d'affaires mais il y en a aussi qui vendent aussi aux touristes. Avant d'acheter cependant dans la zone libre, car il faut ajouter au prix d'achat des frais de livraison a l'aéroport entre autre, surtout en ce qui concerne le vêtement et si vous ne tenez pas mordicus à ce qu'il soit griffe, il faut aller dans les boutiques de la rue Bolivar. Là, les prix vous rendront prodigues. J'ai trouvé moi-même 5 jolis maillots de bain pour un gros total de 7$ (U.S. par exemple.) La 2ieme journée pourrait être consacre à une visite aux écluses de Gatun et son barrage. Un peu plus loin, à un peu plus d'un mille, on visite les ruines de San Lorenzo qui datent du temps de la conquête espagnole. Ensuite, un voyage par la route d'environ 40 minutes vous amènera aux ruines spectaculaires de Portobelo. Très près de la, se trouve Isla Grande ou il y a hôtels, restaurants et de belles plages (là, vos femmes pourront étrenner le maillot de bain trouvé la veille sur la rue Bolivar). Vous n'aurez probablement pas le temps d'en faire plus en 48hres, parce qu'il faut vous garder du temps pour les apéros, les repas et au moins un déjeuner mimosa.

Quant a moi, je reste encore quelques semaines pour profiter au maximum de l'amitié de Christine et Patrick (TJ2MO) et puis je l'avoue, j'ai pris goût au vadrouillage en ville.

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Nicole, Le Rêveur II

PANAMA: COLON

COLON (FM5FZ-DISTRIBIL-III)

Nous arrivions à Colon , ville située au nord du canal de Panama. Le mouillage d'attente réservé aux bateaux désireux d'éffectuér le passage du canal se situe à l'extrémité sud du port de Colon. Il borde le terminal pétrolier et est au niveau de la bouée Nr 4 . Il est entièrement balisé par des bouées jaunes. les fonds y sont de vase et aux alentours de 10 à 12 mètres de profondeur. Ne pas hésiter à mouiller de la chaine car ces fonds ne sont pas très acrocheurs. Pour rejoindre la marina de Colon qui se trouve derrière le terminal pétrolier il y a près de 2 Kms et par vent d'est ou nordest il se lève un clapot non négligeable qui est préjudiçiable aux déplacements des petites annexes.

La marina de Colon vétuste et désuète offre toutefois la possibilité d'un accès sécurisé aux annexes et la possibilité de ravitaillement en gazoil. Le prix lors de notre passage y était de 1 dollard 97 le gallon .Il recoivent également le courrier et ont un bon restaurant au prix abordable et un bar très convivial. Vous pouvez également bénéficier des douches . Pour tous ses services ils vous demandent 10 dollards us ,vous procurent une clef pour les douches et vous restituent 5 dollards à votre départ en rendant la clef. Il disposent également d'un service buanderie facturable au prix de 1 dollard pour 5kgs (correcte dans l'ensemble). par contre peu de places disponibles aux pontons .

Nous nous sommes rendus en ville le lendemain à la recherche de batteries et de pièces diverses pour le bord . Des taxis nous transportent d'un point à l'autre côut un dollard la course . Nous trouvons des batteries marines de 140 ampères de marque Trojan pour 280 us; les deux livrées à la marina. Nous trouvons également le régulateur de l'alternateur moteur tribord. Piece d'origine Motorolla marine ,vu le prix j'en prends deux pour 55 us . Par contre aucun magasin d'acastillage , de nombreuses ferretaria mais il m'a été impossible de trouver une tige fileté de 4 mm malgré plusieurs jours de recherche . Le problème de la girouette restant entier, je décide de me rendre à Panama et oh!miracle je dégote chez Centro Marino une girouette marque Horizon type standard fabrication Nouvelle zélande pour le prix de 610 us taxes comprises (la seule dans tout Panama). Ici les prix sont affichés hors taxe et à la caisse on vous ajoute 5% de taxe locale. Le voyage vers Panama du terminal de Colon au Terminal de Panama dans un bus super confortable avec télé et air conditionnée coute 2 us par personne et dure une heure 3/4. Les taxis à Panama ont des prix variant de 1,25 à 3 us suivant la longueur du trajet et la tète du client. Toujours demander le prix avant de rentrer dans le taxi. Je procède à l'installation de la nouvelle girouette en tète de mât et apres avoir corrigé le zéro je considère l'installation comme finie.La première semaine se passe donc en recherches diverses et travaux sur le bateau peu de temps pour se promener .Pour le passage il est conseillé de se munir de pneus emballés dans du plastique en guise de pare-battage. Nous repérons un bateau qui bien d'éffectuer le passage dans le sens inverse et nous lui négocions ses pneus . Nous en avons 11 pour 7 us , normalement localement ils vous les facturent 5 dollards pièce et pour les reprendre ils demandent 1 dollard. Nous avons à bord 4 aussières de 18 mm et 45m. Ces aussières sont louables localement. Donc le bateau est paré pour le passage. Nous avisons les autorités de notre intention de passer le canal .Ils nous envoient un inspecteur à bord pour controler l'èquipement et les papiers.

Rendez vous à bord 8h30 , il se présente à 9h30 . Symphatique il nous demande en anglais les papiers du bord et surtout le cruising permit qui nous avait été délivré à Porvenir . Tout ètant en règle il sort sur le pont et je l'aide à prendre les mesure du bateau à l'aide d'un double décamètre , pas question de tricher d'un centimètre . Il jette un vague coup d'oeil sur les aussières ,demande à voir la corne de brume, si nous avons des toilettes sans effectueer le controle de celles-ci.

Alors commence la paperasserie . Cela va durer plus d'une heure . Pour commencer quelle vitesse fait votre bateau. Je réponds que dans des conditions normales je peux faire 8 noeuds maximum , qu'en usage courant je fais 6 noeuds et que compte tenu de la salissure de la coque je ne sais vraiment pas . Le voilà dans l'embarras , il ne peut noter qu'une vitesse aussi il note 8 noeuds. Puis il rempli des feuilles en série , me délivre un numéro qui restera attribuer au bateau dans la mémoire de l'ordinateur toute la vie. Je n 'ai pas compris laquelle , celle du bateau ou celle du canal? Je présume que leur ordinateur a un volume mémoire important. Enfin il me fixe le côut du passage soit 600 us pour ce dernier et 850 us de caution pour un bateau de moins de 50 pieds. Il me remet un formulaire pour me rendre à la City Bank pour èffectuer le paiement, me signalant qu'apres paiement de celui-ci je pourrai prendre contact avec la capitainerie pour fixer la date et l'heure de la traversée. Nous disposons de huit jours pour cela.
Le jour mème je prends un taxi prés de la marina pour me rendre à la city bank . Le chauffeur (chose étrange) se place entre le guichet et moi , faisant preuve d'autorité il passe les papiers que je dois présenter à l'employée et celle-ci après m'avoir demandé mon mode de règlement , (cash pour le passage , empreinte visa premier pour la caution) me signale qu'elle ne peut accepter l'empreinte la carte étant sans provision. Ceci est absolument impossible ayant pris les précautions nécessaires près de ma banque. Malgré mes récriminations je ne peux obtenir gain de cause. En revenant à la Marina le chauffeur me signale un ami taxi qui aurait la possibilité de payer la caution en liquide à ma place si je lui fourni 950 us et il me rendrai 850 us à la sortie du canal à Balboa. Je crois avoir compris . 48 heures plus tard je reviens à la city bank ayant pris le soin de m'y rendre avec un taxi pris en ville . Cette fois je suis seul , je remets les mèmes papiers et carte à la mème employée et je lui signale que s'il y a le moindre problème je veux voir le directeur de la banque . Mais tout ce passe parfaitement et je recois en retour le reçu du paiement . Je suis convaincu qu'il y a copinage entre les taxis qui se trouvent à la Marina et cette employée et qu'ils se partagent les 100 us prelevés en plus dans l'opération.

Ayant la preuve de mon paiement je décide de me rendre à la tour de controle pour obtenir une date et une heure de passage. Il n y a qu'une employée dans le bureau mais elle a besoin de la confirmation de la banque et je dois les rappeler aprés 18 heures. Je les joins le lendemain matin et l'on m'apprend que le pilote viendra à mon bord le dimanche 21 novembre à 16 heures, soit dans 4 jours . Il nous faut faire le Gaz oil et les provisions de bord .
Nous avons donc du nous battre contre le temps et la visite de Colon à été survolée. Ayant pris des repères nous avons tout de mème gagné du temps . Les boissons alcoolisés ont été achetées à bas pris dans la zone franche ,nous n'avons pas trouvé de meilleures conditions nul part ailleurs. Les courses ont été achetées au super mercado 99 dont le gérant consulté m'a d'ailleurs accordé une remise suplèmentaire en vue des quantités. Quelques achats de vètements ont été effectués au centre ville . Dans ce domaine les prix sont incroyablement bas.

Colon est sans doute la ville la plus pauvre que nous ayons connue mais c'est aussi de loin la plus sàle et sans raison. Il n'est pas rare d'y trouver des rues couvertes d'imondices avec des enfants y jouant alors qu' aux extrèmités des bennes à ordure vides attendent d'ètre remplies. Cette ville est taillée au sabre toutes les rues sont d'équerre et portent des numeros calle 11 ou calle 4 rejoignant les avenues principales avenue centrale et bolivar . Sans grand interet ni culturel peu de monument ni touristique pas de plage pas de baignade. A signaler toutefois un restaurant self service (avenida centrale) pres du marché couvert "le Pirque" tenu par des chinois avec une bonne nourriture et l'air conditionnée . Nous y mangions à deux pour 5 à 6 dollards bières comprises.

Pour le gaz oil nous avions fait la connaissance d'un pècheur qui nous à rempli nos 7 bidons de 25 litres pour 40 us . Nous avons rendu notre clef à l'office ou le courrier expédié par notre ami martiniquais Honoré nous y attendait.

Une mésaventure toutefois à signaler . En fin d'apres midi à proximite du terminal de bus , je quitte Annick pour me rendre à l'internet et elle devant retourner à la Marina . Sur son parcours de retour dans une rue peu fréquentée elle se fait agressée par un jeune homme qui en voulait à son sac à dos . Il lui donne un coup de poing à la figure mais elle ne lache pas prise , au contraire en tombant elle arache le tea shirt de l'individu . Une voiture s'arrète brutalement . Un monsieur en descend, se saisit de l'olibrius et en deux temps trois mesures le voilà collé sur la voiture comme le pratiquent les policiers . Dans les 5 minutes qui suivent une voiture de police arrive et embarque l'agresseur . Le monsieur qui avait provoqué l'arrestation conduit Annick à la brigade de police ou les papiers furent redigés. Le lendemain nous nous rendons a leur demande a la brigade de police pour y apprende que vu le flagrant déli l'agresseur était déjà jugé et avait écopé d'un an de prison ferme? Donc attention au voleurs et autres brigands. Ils nous manque les visas de l'immigation pour la sortie mais au préalable il faut une zarpe de destination fournie par la capitainerie . Je m'y rends et avec un charmant accueil du personnel féminin s'occupe de mon problème . Pour les papiers il fallait fournir 4 timbres de 1 dollards .Ils me demandent des photocopies de pièces (cruising permit et passeport )que je paye 2 us L'on me rend ma zarpe et l'on me réclame 8 dollards. Je leur présente les timbres qu'ils me retiennent. Sur la Zarpe il est bien précisé ma future destination ; les Galapagos via Balboa . Je me rends ensuite à l'immigration pour la plaisance qui se trouve à 50 metres de la Marina . Voilà nos passeports tamponnés. En consultant le reçu de la zarpe je constate que l'on m'a facturée une nouvelle fois les timbres. Fallait donc se méfier des sourires du personnel féminin de le capitainerie!!! Maintenant tout est OK Le prochain mail nous passerons le canal.

Amitiés Guy et Annick (FM5FZ

ROUTE DE SAN BLAS À COLON (FM5FZ-DISTRIBIL-III)

SAN BLAS À COLON (FM5FZ-DISTRIBIL-III)


Notre dernier courriel relatait notre trop court séjour aux San Blas , J'ai oublié de souligner que des îles comme celles que nous avons visitées il y en a plusieurs dizaines sans compter les ilôts . Toutes appartiennent par groupe à une famille et vous ètes gentiment taxè de 5 dollards à chaque fois que vous mouillez dans l'un d'entre eux; contre remise d'un reçu svp. Toutes ses îles sont couvertes de cocotiers dont les kunas récoltent les noix pour les revendre . Aussi pas touche. Très peu d'autres arbres , quelques bananiers cependant. L'île principale est Porvenir , celle-ci dispose d'une piste d'aéroport ou se posent les petits avions réguliers en provenance de l'aéroport national de Panama ,il y a également un petit hotel ou la nourriture est excellente et les prix dérisoires. L'administration y est également installée et je conseille fortement aux futurs voiliers qui veulent éffectuer le passage de profiter de l'occasion de faire un séjour au San Blas et de faire toutes les formalités d'entrée en république de Panama à cet endroit; car tout y est groupé pour commencer , la douane, l'immigration, la capitainerie enfin le coût est légèrement inférieur à celui de Panama mème si vous y ètes à nouveau taxé des 5 dollards cités plus haut, enfin l'escale vaut la peine car l'île ne manque pas de caractère. Il faut mouiller dans le nord-ouest juste après l'appontement . Il y ègalement un magasin de souvenirs et d'artisanat (molas et bracelets). Sur l'île en face acessible par annexe on peut trouver certain ravitaillement de base y compris carburant. Nous quittons Porvenir le 2 novembre,08h45, pour rejoindre Colon et tourner la pointe Manzanilla .La cartographie de Macsea 2000 nous ayant donné confiance nous prenons par le nord , directement à travers les cayes. Il fait beau et à l'aide du soleil nous évitons tous problèmes, le racourci a été profitable . Vent faible ou nul moteur donc pas de poisson, l'approche de la nuit nous contraint à mouiller à Puerto Garotte . J'ai failli m'y échouer car contrairement aux indications de la carte, les fonds sur les bords remontent brutalement de 12m à - du mètre et le fond de la passe y est barrée par des poteaux , je décide donc de planter la pioche à l'entrée , le temps étant calme

J'apprendrai plus tard que dans la baie suivante un français a installé un semblant de marina surveillé sur bouée avec quelques places à quai , il y tient une petite boutique d'accastillage et fait venir de Panama ce qui lui manque . Cela peut ètre un excellent point de stationnement pour ceux qui veulent entrer en métropole. Beaucoup de bateaux américains dans ce coin car peu de problèmes.

Nous repartons le lendemain 8h30 pour Colon , court parcours sans vent qui nous conduit devant le Break Water de Cristobal.Il parait immense. Beaucoup de cargos de tailles differentes nous doublent pour prendre leur mouillage d'attente devant le Break Watter . 

Le Break watter qui porte bien son nom est constitué par très longues jetées destinées à briser les lames qui sont constantes à cet endroit . Nous avons pu le vérifier alors que nous n'avions pas de vent. Deux passes traversent ces jetées. Celle du sud plus courte et pratique pour des voiliers nous ayant paru encombrée d'epaves , nous avons préferé prendre la principale située au milieu du break water. Les epaves en question sont en fait echouées sur la droite de la jetée à l'entrée et le chenal d'accés est bien libre et beaucou plus court. Nous avions avisé au préalable à trois millesde l'entrée, la station de controle de notre arrivée. A un mille nous renouvelons notre appel , coup de chance ils autorisent notre passage tout de suite après le cargo qui se présente dans la passe. Impressionnant , d'immenses cargos derrière et devant ce break watter . Un chenal balisé nous conduit vers Colon , chenal que nous quittons pour nous diriger vers le mouillage obligatoire aux bateaux de plaisance . Il se situe a proximité de la marina de Colon (un mille). Les fonds sont importants aux environs de 10 à 12 metres. Cela m'ennuie et je cherche une profondeur moindre , rien à faire , nous mouillons donc sans accrocher . Retour de l'ancre à bord , fond de vase et un cordage de 30 mmm de diametre et 6 metres de long au bout de l'ancre . Nous avions été averti que ce mouillage n 'était pas très accrocheur, nous rééffectuons la manoeuvre cette fois çà tient , 45 m de chaine pour ètre tranquille . cela tiendra pendant tout le séjour . Il est 14 heures .

La suite au prochain mail
Amitiés et bisous GUY (FM5FZ)