Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

jeudi 13 mars 2008

SOL MARIA - Réal et Lucie AU PERLAS

Bonjour chers amis,

Ici le Sol Maria, Lucie et Réal, en route pour les Galapagos, présentement dans les Perlas. On vous écoute le matin mais avec le décalage horaire, on arrive sur le tard... Losrque nous entreprendrons la vraie traversée (dans 2 jours) et les quarts de veille, ce sera plus facile de communiquer avec vous...

Tout va très bien à bord, nos deux moussaillonnes, Lise et Marie-Claude, s'acclimatent très bien à la vie de bateau, elles adorent cela et s'intéressent à tout. Elles sont déjà de bons marins !

Merci, bonne journée et au plaisir de se parler sur l'air, meilleurs 88 et 73 du bord,

Lise, Marie-Claude, Lucie et Réal
sur le Sol Maria aux Perlas
8 17N, 78 60W

VACATIONS AU RÉSEAU JEUDI MATIN

La propagation étant très difficile tôt le matin au début du réseau à cause du changement d'heures, peu de navigateurs peuvent être entendus avant 07h45 et souvent, à cause de nos obligations personnelles, nous devons fermer à 08h30. Croyez bien que nous en sommes désolés.

LADY M : Gilles et Marielle sont toujours à Georgetown dans les Exumas. Ils se dirigeront aujourd'hui à la marina Emerald Bay pour se gâter un peu dans ce décor paradisiaque.

BLEU MARIE : Jean-Pierre et Michèle ont navigué depuis deux jours; une première navigation de Luperon à Rio San Juan puis tout près de la baie de Samana en République Dominicaine. Ils sont en compagnie de 4 autres voiliers.

MIGO ; Patrick et la petite famille étaient en navigation dans le Mona Passage au moment du Réseau. Position : 18-40 N et 67-55 W. À moteur, mer calme et très belles conditions. Prendront la décision soit d'arrêter se reposer sur la côte de Puerto Rico ou de continuer directement sur les Iles Vierges.

ÉTOILE DE LUNE : Nathalie et Dominique sont au pays des Kunas. Position : 9 N et 77-45 W

CAP LIB : Gérard et son équipage sont à Cariacou dans les Grenadines. Position 12-35 N et 061-55 W. Ils quittent en direction de l'île d'Union pour compléter leurs formalités

RÉGULUS : Gabriel est à St-Martin et entrera dans la lagune aujourd'hui avec l'aide de Saphir (Pierre)

CAPTAIN PUNCH : François est à Colon, dans la zone de carénage

ÉTOILE DE LUNE - Nathalie et Dominique chez les KUNAS


Kuna Yala
de Sapzurro à Anachukuna
le 12 mars 2008

Bonjour,

J'ai eu bien du mal à vous écrire depuis que nous sommes partis de Colombie. Quitter ce pays m'a fait l'effet de mettre fin à une passion. J'étais si habitée des sourires, des mots gentils, de leur manière de faire, que j'ai eu un mal fou à m'adapter à ce qui se passait de l'autre côté de la frontière, en pays Kuna.

Tout d'abord, lorsque nous avons quitté Sapzurro, nous nous sommes rendus à Obaldia pour effectuer les formalités d'entrée au Panama. Obligations consenties dans la douleur car il nous a fallu plus de quatre heures pour en venir à bout. Non, pas que le village d'Olbia soit si grand et que les divers bureaux soient si éloignés les uns des autres. Mais, la mauvaise volonté affichée des douaniers a simplement suivi son cours, pour une modique somme de 100 dollars tout compris, cela fait 25 dollars de
l'heure. Une fortune dans un pays où 14 petits pains, 2 cocas, trois paquets de chips et un ouvre boîte fait une addition de 3,65 dollars! (c'était les courses du jour...)

Heureusement que dans nos périodes d'attente nous avons croisé la gentille frimousse de Abaya, une femme kuna de la région de Montes. Abaya, ne nous a pas abordés tout de suite. Elle a d'abord passé une grande partie de sa matinée pendue au téléphone. Trois copines kunas s'arrachaient le combiné du téléphone public situé près de l'immigration. Les observer m'a vraiment fait passer le temps... Elles sautaient et riaient comme si elles venaient d'entendre un neveu fraîchement arrivé sur la lune. Toutes
les trois portaient des tenues traditionnelles somptueuses. Je voyais pour la première fois les fameux mollas. Ce sont des pièces de tissus très colorées qu'elles portent sur l'abdomen et dans le dos, le tout est rehaussé de manches et d'un décolleté travaillé. Jamais aucune Occidentale ne marierait tant de couleurs à la fois. C'est une explosion chromatique que leurs tenues, et c'est ravissant! Et puis, il y a ces bracelets de mollet et d'avant-bras. Ca leur fait des chaussettes et des manchons
couverts de bracelets en perles de rocaille. Moi qui fabrique des colliers pour le plaisir, je vous dis que de la perles et du temps passé, il y en a!!!

Sachant que de prendre des photos des kunas peut poser problème, je biaise un peu, je garde mon petit olympus à tout faire allumé, et sans vraiment viser, à la néligée, je canarde, et je me dis que dans le tas, il y en aura bien une qui fera l'affaire. Abaya sourit, elle finit sa conversation avec la lune, et se dirige vers moi. Elle a bien compris mon manège, elle me demande d'où je viens, où je vais. Ce sont les questions préférées des Kunas. Depuis ce premier contact, tous les kunas veulent systématiquement
savoir d'où nous venons et quand nous partons et pour où! Bref, une culture de la géographie curieuse!

Pendant que Dom s'échigne à faire remplir les 9 papiers d'entrée, Abaya me parle en espagnol, comme si j'étais native de Panama. Elle parle vite, mais je survole ce qu'elle me dit et elle se débrouille pour faire passer son message clairement : certains kunas se battent âprement pour garder leur culture. Elle déplore que beaucoup de femmes ne portent plus le costume traditionnel. Elle montre d'un doigt dédaigneux sa nièce en tee-shirt et en jeans. Il faut dire que dans la vie de tous les jours ce
ne doit pas être bien pratique. Imaginez-vous monter dans une barque à l'équilibre scabreux serrée dans un paréo? Et puis les manches bouffantes, ça s'accroche partout... Bref, Abaya n'a pas du tout cet esprit-là. Elle a marché 50 minutes dans la forêt pour arriver à Obaldia et pour passer ses coups de téléphone. Elle est pourtant pimpante comme si elle sortait d'une machine à laver. Ses amies sont aussi belles qu'elles, elles portent un bijou en or dans le nez, des boucles d'oreille en or. Certaines
portent aussi des colliers finement travaillés. Je ne peux m'empêcher de lui dire qu'elles sont toutes belles. Elle me répond sans ambages que c'est pour ça que les kunas ont besoin de beaucoup d'argent, c'est pour entretenir cette culture traditionnelle...

Sur le coup je ne comprends pas bien ce qu'elle veut dire par-là. Pas le temps pour les précisions, Dom a fini les formalités et nous pouvons partir pour Puerto Perme, à une encablure d'Anachukuna, le premier village Kuna au sud du Panama. Après une nave un peu mouvementée, nous arrivons dans une petite baie en croissant de lune. Un fin cordon de sable doré est immédiatement relayé par une haie impressionnante de cocotiers. Moi qui pensais avoir vu la plus belle cocoteraie de ma vie à San Bernardo,
elle est reclassée... Voici Perme qui joue les héros! Nous n'avons pas le temps de nous extasier sur la physionomie des lieux qu'un kuna avachi dans une pirogue vient nous réclamer 10 dollars. Dix dollars??? Mais pourquoi donc??? Nous venons à peine de nous alléger de 100 dollars pour entrer. Le jeune qui rame et qui lui est souriant et correct nous explique que c'est le droit d'ancrage kuna. Mais qu'en échange il nous donnera un beau reçu. Bon,bon!!! Ben, on va faire collection des reçus en pays
kuna vu le nombre d'ancrages!!! Je commence à comprendre les allusions de Abaya!

Plus tard, nous nous rendons à Anachukuna, mais nous y vivons une déception cuisante. En arrivant vers le village, nous voyons tout le monde disparaître dans les huttes. Visiblement nous ne sommes pas bienvenus... Nous sommes tristes, l'oreille basse, nous faisons un petit tour dans le village où seuls les rouleaux d'écume font un peu de bruit. Tout est morne, pas un bruit autre que la mer, pas d'animation. L'école est fermée les maisons aussi. Sur grand mur des inscriptions : ce sont toutes les
obligations des touristes en pays Kuna. Certains visiteurs ont sans doute abusé pour en arriver là. Aujourd'hui, nous le payons par un accueil plus que froid. Las d'être vus billets verts ambulents, nous pensons rentrer.

Puis, au détour d'une hutte, un petit garçon nous montre un molla. Je ne sais pas bien quoi faire. Je lui souris. Il me demande d'où je viens, je lui réponds "Francia". Il me demande "où ça se trouve". Je lui dis :
"Loin, loin, loin, il m'a fallu 4 ans pour arriver jusqu'à toi." Il me regarde avec des yeux tout ronds et il disparaît. Puis, d'autres enfants arrivent, le petit garçon a posé son molla. Il me demande comment je m'appelle. Je lui réponds que je suis Natalia et que mon capitaine s'appelle Domingo, comme le jour où personne ne travaille. Il sourit, il me tend la main, je lui tends la mienne. Il glisse sa petite main dans la mienne. Je lui demande s'il veut se balader avec nous. Pour toute réponse
j'ai un oui timide de la tête... Va pour une balade... Le nom de notre petit compagnon est Letiel. Je mets un moment à comprendre, il finit par me montrer mon carnet que je balade partout, il m'aide à écrire son nom, ainsi je ne l'oublierai plus!

Le lendemain nous allons nous balader sur la plage, encore sous le coup de la visite du village et prévenus par un bateau qui nous précédait nous savons qu'il faut payer pour prendre en photo les kunas. Nous nous faisons discrets. Un kuna est en train de travailler dans sa cocoteraie. Il nous alpague, et nous pose les questions traditionnelles kuna.

Un kuna bavard! Il s'appelle Andres. Pas moyen d'en placer une, même moi! C'est dire! De but en blanc il me demande de faire une photo de lui et de son garçon. Je suis tellement étonnée de sa requête que j'hésite. Il me guide et me dit: " non, pas ici, c'est à contre-jour, je vais me mettre par là!" Bon, bon, moi je suis aux ordres. Voici qu'il nous guide jusqu'à sa hutte. Nous trouvons une maisonnette faite de branchages et de palmes. Pas de chaises, une petite table, des hamacs. Aucun confort et
même moins, mais toute la famille se réunit et me voici à faire des photos de toute la famille. Du plus petit, Floridelio, au plus grand, Remigio, qui me sort ses jouets : un petit avion taillé dans un bout de bois, sur les ailes il a planté des plumes de couleurs. Le petit Letiel rôde par là, pris dans la frénésie de photos, il pose lui aussi. Cette séance de bonne humeur se termine avec la promesse de ramener des photos papier à tout ce petit monde. C'est évident, et ils l'attendent!

Plus tard, lorsque nous revenons, dans la famille d'Andres et de Leonirta avec les photos, j'ai droit à ma première leçon de Kuna. Bonjour se dit "Nuedi". Mais un Kuna me dira peut-être Nuegambi et il faudra que je lui réponde aussi "Nuedi". Nuedi est un petit mot fourre-tout, on y met du "bonjour" et du "merci". C'est pratique. Je vous le fais à la phonétique mais, "comment t'appelles-tu" c'est Igibenuga, et biadetaniki est leur question favorite : "d'où viens-tu?"

Voici comment de photographe attitrée des enfants de Fuerte je suis passée photographe et interprète d'une famille de Kunas. Vu que mon Capitaine est complètement tombé sous le charme de la région et qu'il a décidé d'y rester pour plusieurs saisons, j'ai vivement intérêt à trouver des cartouches d'encre et si possible une nouvelle imprimante, la mienne est en train de me lâcher...

Amitiés marines
Deguimalo (au revoir)
panemalo (et à demain)
Hum, peut-être pas tous les jours, mieux vaut ne pas abuser des bonnes choses...
Nat et Dom de l'étoile de lune

CAP LIB - Gérard et son équipage à CARIACOU

Nous sommes présentement à l’île Carriacou dans la Tyrrel Bay . Un très bel endroit.

Nous devions à l’origine nous arrêter à Salines Island mais l’approche de la nuit et les grands vents nous ont amenés à éviter ce coin entouré de récifs coralliens. Nous avons donc continué jusqu’à la baie en question (la baie est celle située à l'extrémité Sud de l'île Carriacou, entre les deux pointes orientées Sud-Sud-Ouest) .

À un km de la baie, le moteur a commencé à ralentir et il a fallu l’arrêter. Après inspection, nous avons conclu que le problème se situait dans les filtres, probablement encrassés. Ce sont des moments où on préférerait être à Sept Îles en hiver ! Le moteur est reparti et, lentement, nous sommes allés nous ancrer au début de la baie.

Le lendemain Gérard nous a envoyés à la plage et il a procédé à changer les deux filtres. Mais le moteur ne partait plus, les conduits n’étant pas suffisamment purgés. Un Français qui habite dans la baie depuis plus de trente ans et qui connaît bien les moteurs est venu compléter le processus et le moteur tourne maintenant à merveille !

Ce matin, nous avons visité la mangrove toute proche et, cet après-midi, nous sommes allés à Hillsborough pour les procédures d’immigration (cette ville est située au centre de la partie Ouest de l'île Carriacou) . Demain matin, nous nous dirigerons vers l’île d’Union ( Union Island - celle-ci est située au Nord de l'île Carriacou, et elle fait partie des îles Grenadines)

Tout va bien et sommes tous en forme. Les fruits sont merveilleux et le reste aussi.

Bernard Lasnier


INFORMATION: http://fr.wikipedia.org/wiki/Mangrove La mangrove est un groupement de végétaux principalement ligneux qui se développent dans la zone de balancement des marées appelée estran des côtes basses des régions tropicales. On trouve aussi des marais à mangroves à l'embouchure de certains fleuves. Ces milieux particuliers procurent des ressources importantes (forestières et halieutiques) pour les populations vivant sur ces côtes. Les mangroves sont les écosystèmes les plus productifs en biomasse de notre planète. Les espèces ligneuses les plus notables sont les palétuviers avec leurs pneumatophores et leurs racines-échasses.


André Paul

mercredi 12 mars 2008

VACATIONS AU RÉSEAU MERCREDI MATIN

CAP LIB : Gérard actuellement à Cariacou dans les Grenadines - très belle température et visiteront l'île aujourd'hui. Il a réglé son problème de moteur en changeant les filtres.

GULLIVER : Freddy est revenu du Brésil; actuellement à Puerto La Cruz et quittera pour Margarita avec ses invités

GOBE SOUS : Guy est en navigation au large de la Dominique depuis la Guadeloupe; ils sont en direction de Trinidad. Leur retour à Montréal est prévu pour le 15 avril. Superbe navigation.

QUETZAL : Marc est en navigation avec un bon vent. Position : 4-47 N et 80-08 W en direction de l'Équateur.

HONAH LEE : Denis et Marie sont à Curaçao et ont finalement pris la décision de sortir le bateau de l'eau pour la saison des ouragans à cet endroit. Ils hésitaient entre Aruba et Curaçao.

MIGO : Patrick et la petite famille sont à Samana et traverseront le Mona Passage en fin de journée. Ils ont eu une superbe navigation entre Luperon et Samana qu'ils ont fait en 24 heures.

AQUAREL : Robert et JOcelyne sont à Colon et font partie du tournage du nouveau film de James Bond. Jocelyne nous donnera plus de déail lorsque le tournage sera terminé

SAPHIR : Pierre est à St-Martin - tout va bien et la température est superbe. Il rencontre Michel de Graffiti à tous les jours; Se prépare à recevoir des invités sous peu.

ALEGRIA : Gaétan et Marianne sont dans les San Blas avec leurs 3 invités qui sont arrivés hier pour 2 semaines. Navigueront dans les environs

QUETZAL - Marc en navigation dans le Pacifique

En mer vers Salinas en Ecuador, le 11 mars 2008, 21H15

Salut Xavier,

Voici le récit du passage du canal de Panama.

Le 28 février 2008

Et l'aventure reprend, nous voici donc à l'ancre dans la petite baie de Flamenco avec une vingtaine d'autres voiliers.

Le passage du canal ne s'est pas passé sans péripéties, il y a eu d'abord le départ fortement retardé le 27 février 2008, nous attendions le pilote pour 18H45, il est arrivé à 22H15. Nous n'étions que deux sloops à prendre le départ, l'autre un petit voilier anglais lourdement chargé avec un franc-bord beaucoup plus bas que celui du Quetzal. Une attente interminable pour rentrer dans la première écluse avec des ordres et contre-ordres, les deux voiliers à couple, puis non, les deux voiliers séparément avec chaque fois le changement en conséquence des amarres, bref pas très organisé tout ça.

A bord un excellent pilote, Fransisco, noir comme du charbon, jeune et sympathique et surtout très professionnel, expliquant bien à chacun la manoeuvre et vérifiant les noeuds et le bon passage des haussières dans les taquets. Ce n'est qu'à 24H00 que nous sommes enfin rentrés dans la première écluse précédé d'un cargo moyen et du petit voilier anglais. Beaucoup de remous, mais le Fransico gérait ça de main de maître et nous sommes restés bien au centre. Sortis de la dernière écluse montante, nous amarrons aux corps-morts, deux grosses bouées en plastique à quelques encablures de là en profitant déjà de la belle eau pure et douce du lac Gatun. Comme il était déjà 2H00 du matin, l'équipage n'a pas fait long feu et nous (Yvon Courteau, Nicole Nadon, François et Francine Rigaud et le capitaine )avons vite été dormir pour essayer de profiter des 3H de sommeil qui nous étaient accordées avant de reprendre le lendemain matin la longue traversée du lac Gatun.

Pour cela est arrivé à 7H00 un autre pilote, un grand gaillard assez jeune du nom de Moïses, très sympathique aussi mais nettement moins professionnel. Il a commencé par nous faire accélérer au maximum pour arriver au plus tard vers 11 heures aux écluses descendantes. Je n'ai pas fait de commentaires, mais faisant la traversée de ce lac pour la quatrième fois, je savais très bien que nous ne passerions pas les dernières écluses avant midi. Le voilier anglais suivait avec un peu plus de peine.

Nous n'étions pas au milieu de la distance à parcourir que là le pilote m'a demandé de ralentir. Nous avons encore attendu plus d'une demie-heure devant l'écluse pour laisser sortir un gros porte containers. Chacun prend son poste, du haut des murs les liners envoient les toulines sur lesquelles l'équipage accroche les haussières et nous avançons à pas d'homme dans l'écluse, suivis par le voilier anglais et un autre cargo. Presque arrivé à la porte, le pilote donne l'ordre aux liners de poser les amarres aux bites 1 et 4, le liner tribord arrière se trompe et pose la ligne à la cinquième bite au lieu de la quatrième, ce qui a pour conséquence de dévider rapidement l'amarre que tenait Nicole, un boucle lui happe la jambe et la voilà déjà à moitié dehors du bateau, le temps que je puisse mettre la marche en arrière toute pour stoper le bateau. La pauvre assez choquée dégage sa jambe avec une belle brûlure et le cordage profondément marqué dans la peau un peu en dessous du genou gauche.

Le pilote me demande s'il doit faire un rapport écrit, je lui réponds par l'affirmative, il m'avertit que celà risque d'entraîner une enquête avec avocat et toute la sainte procédure, la perte du poste du liner et que pour lui c'est son premier accident... Je maintiens ma demande d'avoir un rapport écrit ne sachant pas quels sont les dégats réels et les conséquences pour Nicole.

Nous avons quitté la dernière écluse à 14H30, le pilote a été repris par la navette et nous sommes passés en dessous du "Pont des Amériques" avant de nous diriger vers le Yacht Club de Balboa pour rendre les lignes et faire reprendre les pneus servant de défenses. Nous en profitons aussi pour faire le plein de diesel et d'eau douce puis nous partons pour nous ancrer quelques miles plus loin dans la baie de la Playita à Flamenco.

Francine et François restent encore passer la nuit à bord et m'aident à conduire Nicole et Yvon jusqu'à terre pour qu'ils puissent aller aux urgences d'une clinique à Panama-City. Ce n'est que vers 21H30 qu'ils sont revenus. Nicole a eu une brûlure au second degré et il lui faudra certainement plus de quinze jours pour se remettre de cette méchante aventure.

Le 03 mars 2008

Pour en venir aux démarches pour la capitainerie où il faut obtenir le "Zarpe", ça se trouve dans le port commercial de Balboa, il faut demander le bâtiment 78 de la "Marine Mercantil" et là dans le fond de ce dépôt se trouve la capitainerie. Le prix est de US$ 8.20 pour le Zarpe et de US$ 1.50 pour l'enregistrement du bateau. En fait il faut d'abord passer à l'enregistrement ou le secrétaire très affable et même mielleux fait comprendre qu'il peut vous aider si vous lui laissé quelque chose. Surtout faites semblant de ne rien comprendre.

Comme je ne suis jamais disposé à ce genre de tractation, il n'a eu que ce que la loi exige, c'est à dire 1.5 US$ pour l'enregistrement. Les 8.2 autres sont payés dans un autre bureau chez une charmante dame qui établit le papier de sortie. Elle était offusquée quand je lui ai raconté le manège de son collègue du bureau d'à côté.

Pour l'immigration ce fut aussi toute une histoire. Yvon et Nicole croyaient en avoir seulement pour un mois, mais la règle vient de changer et les Canadiens en ont pour trois mois comme les Européens (bonne chose pour vous !). Avec Yvon nous sommes allés à l'avenue Peru où se trouve un grand bâtiment de l'immigration. Là le portier a interdit à Yvon de rentrer parce qu'il n'avait pas de pantalon, les shorts sont interdits. Quand moi je suis rentré on m'a fait savoir que pour les gens de bateau il
fallait se rendre au "Muelle 18" dans le port et nous voilà partis en taxi à la recherche du quai 18.

Après bien des recherches et des détours le chauffeur nous arrête juste à côté des clôtures devant un container aménagé et peint en bleu et blanc où une dame nous dit que ce n'est pas chez elle qu'il faut aller mais à Diablo, derrière la piste d'aviation et rencontrer dans un autre bâtiment bleu et blanc un certain Monsieur Sanchez. Nous voilà à la recherche d'un autre taxi en direction de Diablo.

Une fois trouvé le bâtiment et le Monsieur Sanchez, ce dernier explique très clairement à Yvon qu'il ne doit pas demander une prolongation car le règlement vient de changer comme je le disait plus haut. Mais de toute façon pour faire la sortie ce n'est pas chez lui qu'il faut venir mais bien au bureau de l'île de Flamenco où est mouillé le bateau...

Le 07 mars 2008

En route entre l'île de Contadora et Isla del Rey, voici les dernières nouvelles:

Nous venons de quitter l'île assez habitée et urbanisée de Contadora, c'est le début du WE et les avions se succèdent sur la petite piste amenant des lots de touristes ou les propriétaires des riches villas qui bordent la côte. Rien à voir avec les San Blas, ici c'est de la bonne roche et les îles sont couvertes d'arbre presque dénudés à cause de la sècheresse.

Nicole et Yvon sont à la barre, nous venons de tangoner, une légère brise du NE de 5 à 6 noeuds nous pousse très lentement vers le NE de Isla Del Rey.

Hier, une navigation toute au moteur et pas un pet de vent, par contre un spectacle étonnant, des milliers de pelicans se rassemblant sur des bancs de petits poissons. Je n'en avait jamais vus autant; Nous avons aussi eu droit à quelques dauphins et à deux baleines de 7 à 8 mètres venues en surface près du Quetzal. Une mer presque d'huile mais à l'approche des premières îles une ligne plus sombre de deux à trois cents mètres de large avec une mer agitée. Il semblerait que ce phénomène est assez fréquent ici aux Las Perlas, ce serait dû aux courants.

Des oiseaux par milliers, des dauphins, des baleines, mais pas la moindre touche sur les deux lignes mises à l'eau... C'est désespérant!

Un petit problème à déplorer pour la navigation, nous avions à peine quitté Flamenco que le GPS principal a commencé à faire des siennes. Le millage défilait à toute allure et de façon tout à fait erratique, puis l'appareil s'est éteint et j'ai eu beau le débrancher et le rallumer, rien n'y a fait, je crois qu'il est définitivement mort... Zut et rezut, il me faudra en trouver un autre à Salinas !!! Nous marchons maintenant avec le petit Garmin portable et si nécessaire Yvon en a un deuxième identique que je peux aussi brancher sur le pilote automatique.

Nous venons de mouiller dans la passe de Espiritu Santo, six voiliers sont à l'ancre à un mille derrière nous. L'endroit est splendide et bien plus vert que Contadora, de jolie petites plages de sable blanc frangent les rives entre les falaises de rocher.

Le 10 mars 2008

Il est 9H15, nous venons de quitter le dernier mouillage de Morro Cacique au sud de la plus grandes des îles des Las Perlas, Isla del Rey et enfin c'est le vrai départ pour le Pacifique en direction de Salinas en Ecuador. La météo n'est pas fort encourageante, trop peu de vent dans cette zone de convergence intertropicale (le pot au noir, autrement dit) mais peu importe, nous sommes décidés à partir et pourquoi pas maintenant. A notre grande surprise le vent se lève peu à peu et en plus tout a fait au portant et ça se maintient toute la journée et même la nuit à tel point que je peux enregistrer un beau record pour Quetzal le lendemain matin à 9H15, nous avons parcouru 138 miles en 24 heures.

A tableau de pêche pas encore grand chose à afficher, juste une belle orphie ou aiguillette pêchée en quittant Espiritu Santo vers Morro Cacique, un poisson très effilé de 1.20 m avec une bouche très allongée, pointue et couverte de petites dents fines. Ce poisson à la particularité d'avoir des arrêtes vertes et de surfer sur sa queue hors de l'eau pour échapper à ses prédateurs, c'est assez comique. Sa chaire est très blanche et délicieuse, nous en avons tiré uniquement les filets pour en faire trois repas (1.5 kg de filets purs).


Marc

mardi 11 mars 2008

NORDIC - Danielle Martin et Catherine en Nouvelle Zélande


On ne donne pas beaucoup de nouvelles hein ? Pourtant c’est tellement beau ici, tous les beaux mots du français ne pourraient suffirent à vous raconter tout ce qu’on voit et vit. La Nouvelle-Zélande sera une autre de nos destinations favorites.

Nous sommes maintenant en visite dans l’île du sud avec notre nouvelle voiture (1992). Les montagnes et les chutes d’eaux sont toutes aussi magnifiques les unes que les autres.

La photo ci-jointe a été prise cet après-midi après une pluie de 125 mm (6 po) ! Toutes les montagnes « dégoutaient » de partout. Vous pouvez voir la « grosses chute » et ses embruns. Pendant la pluie, on a dû déménager notre tente. Le temps que Martin vienne me chercher parce que le niveau d’eau du terrain de camping montait, la tente flottait dans 2 po d’eau !! Vive les Thermarest qui flottent. Rien n’était mouillé. Si la pluie était tombée en neige, on aurait eu 60 po de neige !!! On s’ennuie de l’hiver mais pas à ce point.



Dany

A Milford Sound, Nouvelle-Zélande

QUELQUES VACATIONS AU RÉSEAU MARDI MATIN

EPSILON : En route vers Cuba - très belle température; prévoit arriver demain matin et était très touché par le bonjour de Réal Doré et de son groupe de navigateurs.

LE SACRIPANT : Claude est à Governor's Harbor à Eleutera et ne prévoit pas naviguer aujourd'hui

PUFFER : Jean-Marc toujours à Nassau - belle température; la fille de Pascale quittera en fin de semaine pour Montréal

LADY M ; Gilles et Marielle prenaient leur café dans le cockpit tout en rigolant de nous entendre nous plaindre de la tempête de neige...

ALLICAT : Dans les San Blas et ne prévoit pas naviguer dans les 2 prochains jours

ETOILE DE LUNE : Nathalie se remets tranquillement de sa blessure au pieds; elle en profite pour mettre à jour ses écrits.

lundi 10 mars 2008

ÉTOILE DE LUNE - Dominique et Nathalie - LE MYSTÈRE DE L'EAU...

eH OUI, LE MYSTÈRE EST RÉSOLU...

Voici le message de Nathalie :

Voici un petit mot, pour t'envoyer un morceau de vie aquatique
Tandis que nous étions sur le réseau à parler de JC qui marche sur les eaux et de Moïse qui les ouvre, mon capitaine jouait pendant ce temps les premiers rôles dans l'épisode de "L'eEau Perdue de l'étoile de lune".

Figures-toi qu'après la navigation tout au moteur et bien chahutée de l'autre jour, nous nous sommes retrouvés sans eau dans le bateau. Tu me diras, que nous les marins moins on voit d'eau dedans, plus on voit d'eau dehors on est content. Sauf que là, c'était d'eau douce que nous parlions. Et sur le bateau ça parlait fort... Nom, de nom avec un dessal qu'on fait fonctionner tous les jours comment sommes nous à court d'eau?

Et le capitaine qui grogne sur les douches, sur les lessives, sur toute la consommation d'eau qui en générale est consommée que par le mouss et n'est fabriquée que par le capitaine... C'est comme ça sur tous les bateaux du monde! Tous les Mouss du monde sont au courant!

Bref, on cherche et je calcule goutte à goutte ce que j'ai pu prendre comme douche, et on finit par se dire qu'à force on doit consommer plus qu'on ne produit. L'oreille basse le mouss de l'étoile se plie aux nouvelles normes de consommation éditées par le gouvernement réunis en urgence sur la Lune et avalidé par toutes les étoiles qui toupillent dans nos neurones. Résigné, le Mouss...

Et... figures-toi que ce matin, alors que Roger parlait de Moïse ou de JC, ou decje ne sais plus quel magicien qui marchait sur l'eau, mon capitaine ressort d'un coffre arrière avec un plein seau d'eau... De l'eau douce... Tiens, tiens, et là, l'oeil angélique le mouss regarde son capitaine, lui demandant si par le plus grand des hasards, ce ne serait pas l'eau qu'on cherchait depuis deux jours???

Hé si!!! Heureusement que le capitaine déteste laisser allumer ce qui ne doit pas l'être au tableau général. Donc par exemple quand nous n'utilisons pas l'eau, nous coupons directement le groupe d'eau... Heureusement, car chaque fois que nous allumions le groupe d'eau, le réservoir se vidait dans les coffres par l'arrivée de douche qui s'était démontée en navigation l'autre jour. Il faut dire que la mer prise de travers nous chahutait pas mal, quelque chose à dû percuter le tuyau et défaire le collier.

Tout est bien qui finit bien donc,
Grosses bises Nycole et encore plein de courage avec plein de chaleur pour tout faire fondre autour de toi
Amitié marine
nat et dom de l'étoile de lune

CAP LIB - Gérard et l'équipage à GRENADE

La traversée vers Grenada fut pénible, presque 24 heures de navigation. Vents de 20 noeuds et 2 grains. Enfin à Grenade nous pouvons nous reposer. Bateau à l'ancre dans la lagune de la baie de St-George. Partons vers 11h00 vers Carriaccou, plus précisément un peu au sud, Salines Island pour la nuit et la baignade. Climat à Grenade moins humide qu'à Trinidad. Tout fonctionne bien, frigo et toilette. Avons acheté un nouveau moteur, impossible d'opérer sans cela. Dinghy est parfait. Belle visite de île, baignade sous chute en cascades. Repas très bien.

L'équipage vous salue.


Bernard Lasnier

VACATIONS AU RÉSEAU LUNDI MATIN

Eh oui, je suis de retour pour vous donner des nouvelles de nos navigateurs.

Depuis que nous sommes à l'heure avancée, il est extrèmement difficile de communiquer avec les navigateurs à cause de la propagation qui s'ouvre beaucoup plus tard.

BLEU MARIE : Jean-Pierre et Michèle sont à Luperon et devraient quitter en fin de journée pour se rendre à Rio San Juan puis en fin de journée demain vers Samana.

PUFFER : Jean-Marc est toujours à Nassau et essaie de régler son problème de pompe à injection. La fille de Pascale passera une autre semaine à bord car son vol d'hier a été annulé par Air Canada à cause de la tempête de neige sur Montréal.

EXCENTRICITÉ : Robert et Denise sont dans les Roques - belle température et en profitent.

ÉTOILE DE LUNE : Nathalie et Dominique sont à l'extrémité sud-ouest des San Blas. Ne navigueront pas aujourd'hui. Nous en profitons pour souhaiter une très belle FÊTE à MIMI, la soeur de Nathalie et l'une des trois colombes...

REGULUS : Gabriel est en navigation au sud est de St.Barth et doit arriver à St-Martin cet après-midi. Nicole prendra l'avion pour se rendre en Martinique demain puis prendre le vol vers la France en soirée.

SEA BELLE : Marcel est à Sapodilla Bay sur l'île de Provo (Turks et Caicos); navigueront dans les prochains jours en direction de la République Dominicaine.

mercredi 5 mars 2008

MASTER PEACE - Alex et Isabelle dans les Iles Vierges

Voici quelques nouvelles de nous. On a écouté le réseau une bonne partie de la semaine, mais on est restés assez silencieux. Depuis quelques semaines, on a pas mal de visite à bord, ce qui nous tient très occupés, bref plus qu'à l'habitude. On est aussi assez occupés à la vente du bateau, qui finalement, approche je crois, mais qui nous demande beaucoup d'Internet, etc... On va très bien, le moral est bon. Pas de grosses navigations en vue. On ne fait qu'apprécier les petites navigations pour l'instant.
Ca relaxe.... Nous apprécions vraiment les îles vierges, comme on l'a déjà dit... oufffff je me répète! Serge et Louise, les parents d'Alex, arrivent la semaine prochaine, on a hâte de les voir. Ca fait longtemps qu'on ne les a pas vus et on s'attendait à les voir bien avant.. Faut dire qu'ils ont eux aussi été occupés, car nos 2 semaines de visites = 2 semaines de gardiennage pour eux! Le blog est toujours updaté de temps en temps. On se prépare tranquillement pour le retour au Québec, fin mai. On ira p-ê bien dire un ti coucou à la Conam un de ces fameux mercredi :-)

Un gros bonjour à tout le réseau et à ceux que nous avons perdus de vue car nous avions des chemins différents, Moana surtout! Un gros bonjour!

Hier, on a profité d'une occasion spéciale, fête à Isa, oui oui moi, pour aller manger du bon sushi........ Ha la première fois dans un resto depuis notre départ en septembre dernier..... haaaaaaaaa que c'était bon. Le resto s'appelle Beni Iguana's à St-Thomas dans Havensight juste à côté du quai des bateaux de croisière. Les prix sont raisonnables quand tu réalises que les rouleaux comprennent 8 bons morceaux vs au Québec ou c'est plus souvent 5 morceaux par rouleau. Un peu plus et on retournait
encore au Ben & Jerry's pour dessert, mais c'était fermé.... meilleur pour la bédenne!

À la prochaine!

Isa et Alex