vendredi 11 mars 2011
LE TEMPS DE VIVRE - Pierre Judy et Jeremy à WARDERICK WELLS
Warderick Wells Cay, Exuma Park, 2 mars
Il y a une baie juste devant le « Warderick Cut » soit un passage pour prendre le large. Ce mouillage, en forme d’hameçon comporte une vingtaine de mouillages alignés à la queue leu leu contournant un énorme banc de sable qui émerge du centre à marée basse. Ce mouillage est si populaire qu’on doit réserver en communiquant avec le Park sur le canal 09 à compter de 9h00 le matin et être rapide sur la gâchette pour avoir la communication VHF. Nous sommes en navigation sous un soleil de plomb et il est 14h00. Je décide de communiquer avec eux juste au cas où il y aurait une annulation. Incroyable la veine que nous avons car il y a un mouillage qui vient de se libérer et nous pouvons l’avoir. Nous nous dirigeons donc vers cette escale qu’on nous a chaudement recommandée. Nous nous engageons en longeant les bateaux qui sont alignés le long de la trachée. C’est de toute beauté! J'en ai profité pour faire du pain, mes hommes aiment bien lorsque l'odeur du pain embaume tout le bateau.
Des gros poissons et des raies viennent derrière le bateau. Nous avons même heurté un poisson avec l’annexe sur le banc en traversant pour aller visiter un autre plaisancier, à marée haute il y a environ 2 pieds d’eau. Nous avons tous sursauté en le heurtant et le poisson a continué de sauter avec des grands bons probablement aussi surpris que nous. Il y a des oiseaux qui viennent manger dans nos mains. À marée basse, le banc de sable au centre devient sec, il ne reste que la trachée d’un bleu turquoise avec les bateaux qui ont l’air de baigner le long d’une étroite rivière. Un mouillage des plus spectaculaires quand même! On peut emprunter des Kayak et marché dans les sentiers.
Mikael, un local qui vient travailler pour la protection dans le parc des Exumas, nous a appris que les « Lion Fish » sont de plus en plus présent et que, comme ils viennent du pacifique ils n’ont pas de prédateur ici. De ce fait, il y a prolifération de ces spécimens qui peuvent ingurgiter jusqu’à 20 petits poissons de récif par jour. A ce rythme ils peuvent détruire le ¾ d’un récif corallien en seulement 5 semaines. Le gardien nous a expliqué que l’État a entrepris d’apprendre au Bahamien à les manger, la chair en est très bonne, il faut simplement faire attention aux épines venimeuses et les retirer. La chair est très bonne paraît-il. À défaut de les manger si nous n’avons pas la technique pour les arranger, l’État recommande de les tuer lorsque nous en voyons et je dois dire que nous en avons vue beaucoup plus qu’il y a 4 ans lors de notre dernier voyage jusqu’à St-Martin. Pierre a dénombré une douzaine de Lion Fish sur un récif d’environ 20 pieds carré alors que durant tout l’hiver 2007-08, nous n’en avons aperçu que très rarement. Même si ce sont de très beaux poissons vêtus de dentelle et soie, dorénavant, nous aiderons à sauver les récifs en éliminent ceux que nous verrons. Pour ce qui est de les manger, nous attendrons qu’un bahamien nous apprenne comment faire sans risquer de se piquer.
Un front froid est annoncé et nous comptons nous rendre à Nassau, des vents assez forts sont annoncés mais nous l’aurons de travers alors que si nous restons ici, nous devrons y rester pour au moins 3 jours. Nous décidons de lever l’ancre à 7h30 le matin pour nous rendre à Nassau, nous sommes parés à prendre une navigation sportive aujourd’hui.
Nous sommes arrivés à Rose Island dans un temps record. La navigation s'est bien passée mais nous devons avouer que c'était très sportif. Les vents étaient autour de 20 nœuds et à mi chemin de Nassau il y a eu des pointes allant jusqu'à 30 nœuds. Les houles étaient autour de 2 à 4 pieds avec quelques unes qui allaient jusqu'à 6 pieds et étaient assez courtes, aux 5 secondes environ tous deux de ENE et nous l'avions de travers. Nous avons donc tenu une vitesse moyenne de 6.5 nœuds à voile allant jusqu'à 7.8 nœuds comme maximum. Deux prises de ris dans la grande voile et le génois déployé à 110%. La vitesse de coque de notre bateau est de 6 nœuds, Nous surfions sur certaines vagues et lorsque la vitesse dépasse les 6 nœuds, la coque vibre sous la puissance de la mer, tout un « challenge », c’est très amusant. Nous avons fait 55 miles nautiques, j’ai du prendre la barre pour un peu plus de la moitié du trajet car la force du vent est des houles étaient trop forts pour Pedro, c’est notre pilote automatique. Je me suis bien amusé mais le dernier 15 miles était ardu en raison des houles et du vent qui avaient renforcis. Je sentais tous mes muscles se contracter à chaque houle qui nous soulevait en surfant. Le bateau s’est très bien comporter et nous ne l’en aimons que plus encore. Quel bon bateau d’océan!
Éric et Annie sont aussi à Rose Island mais ce soir nous allons nous reposer de notre journée sportive.
Pierre, Judy et Jeremy
http://tempsdevivre2.blogspot.com/
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