Nunivak, 21 juillet
60 13' 50 N 166 56' 00 W
Sous le vent de Nunivak et du Cap Algonquin.
Nous partons de Nunivak où nous n'avons vu que quelques vestiges de vie, lors de notre deuxième escale sur cette île, à Nash Harbour. On y retrouve entre autres deux saunas et une tente moderne avec tout ce qu'il faut pour tenir quelques jours...le temps d'un retour de chasse... ou d'une retraite... On imagine plein de choses dans cet endroit éloigné de tout, mais entouré d'une nature riche et grandiose.
Nous avons été un peu déçu de ne pas voir âme qui vive à Nash Harbour. La veille, nous n'avons pas visité Mekoryuk, seul village habité de l'île, car un coup de vent sévissait et nous étions confinés à bord à une dizaine de km du village. Maintenant, notre objectif est d'aller au plus tôt vers le Sud et les Aléoutiennes.
Pour l'instant, nous voguons sous voile, au près, avec un vent qui nous fait avancer à 4 noeuds, ce qui n'est pas très rapide, mais agréable. Nous en aurons probablement pour 3 jours entiers avant d'arriver à False Pass, dans les îles Aléoutiennes. J'espère que le temps sera dégagé pour pouvoir apprécier, pour la première fois, ces montagnes et volcans qui nous font rêver depuis quelque temps déjà.
Un courant de face nous empêche de nous extirper rapidement des environs de l'île et nous entrons dans une brume qui devient de plus en plus opaque dans cette lente avancée... Nous démarrons le moteur, car le vent refuse complètement. Heureusement, la mer n'est pas très agitée ce qui rend la navigation assez confortable. Je crois que nous devrons par contre supporter le bruit du moteur jusqu'à demain, avant que le vent du nord prévu souffle assez fort pour nous pousser vers notre destination.
Le radar nous indique une masse (un bateau?) à 5 milles sur tribord. Nous devrons être vigilants. Nous sommes quatre à nous relayer à l'extérieur et surveiller les alentours. De plus, notre pilote automatique qui prend le relais qui ne fonctionnait plus dans le Grand Nord vu la proximité du pôle, fonctionne enfin, donc nous n'avons pas à barrer.
Il est maintenant 17h 30. Ce matin, j'ai préparé un repas avant de quitter le mouillage et il ne me reste qu'à le réchauffer pour le souper. Nous mangerons donc un porc à l'ananas, en sauce aigre-douce sur riz. Ce que j'appelle un repas réconfortant.
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