Objet : affluence nautique en période cyclonique, conditions météo, rencontres inquiétantes en MPT, et panoramas sur Moorea
Bonjour,
Voici quelques détails de "géolocalisation".
Après avoir "navigué" entre les corps-morts des copains (celle de Captain Punch et de Tangaroa), notre Etoile est actuellement amarrée à une bouée de la marina de Taina. Il nous a fallu attendre plus d'un mois avant de l'obtenir. Pourtant, nous sommes en basse saison. Autant dire que le lagon de Tahiti ne désemplit pas! Heureusement que les copains nous ont logés pendant tout ce temps! Sans notre guindeau, ils nous ont vraiment rendu un grand service!
Depuis que nous sommes dans le secteur de Taina, nous logeons dans une eau translucide, en bordure de la barrière de corail. Une vraie piscine!
Situation, ô combien idéale, pour reprendre goût aux baignades, refaire du sport (ça, ce sont les bonnes résolutions de début d'année!) et... visiter les fonds sous-marins.
Je ne sais pas vous?
Mais moi, je n'aime pas trop les grosses bêtes.
Autant je me régale à voir des petits poissons multicolores frétiller dans le corail, autant la rencontre avec un requin "pointe-noire" me glace. Les copains me disent qu'on s'y habitue... Hé bien moi pas! A croire que les requins le savent. Je ne peux pas mettre la tête dans l'eau, sans en voir rôder un dans les parages. Et de belle taille! Aussi gros que moi! Oui! Les professionnels de la plongée, installés dans le lagon, ont peine à croire que je les rencontre à l'intérieur du lagon. Paraît-il qu'il leur faut aller loin, hors de la barrière pour les observer. Et moi, dans trois mètres d'eau, à cent mètres du bateau, il passe sous moi, tranquille, évasif, fantomatiquement inquiétant. Pointe noire, oeil torve, cadence hypocrite. L'eau est si claire qu'à plus de 30 mètres on les voit. Hahaha! Je ne les aime pas. Les plongeurs, fervents admirateurs de ces ombres du lagon, pensent sérieusement à m'emmener dans leurs randonnées sous-marines comme appas.
Ça ne va pas non????
Heureusement, il me reste notre fidèle kayak, pour me balader au-dessus de ce monde bien trop silencieux pour moi. Là, je ne vois que les petits poissons. Je ne pense pas avoir vu tant de couleurs et de variétés! Ils s'affolent à voir les pagaies plonger dans l'eau.
Le soir, en bordure du récif, le soleil se couche sur un premier plan de superbes rouleaux d'écume. Le bruit sourd de la houle chante l'amour de Moorea, la voisine, si proche sur laquelle les rayons du soir déposent un voile carmin. Aucun soir n'est égal à celui de la veille. Un spectacle renouvelé. Et puis, chaque matin, au lever le soleil incendie les montagnes fantasmagoriques de Tahiti.
Comment rêver meilleure situation, en cette période d'attente de matériel et cette saison cyclonique où, il ne fait pas trop bon bouger?
Cependant, même si nous sommes au coeur de l'été austral, cette chère Niña nous protège, tant elle est costaude. Les températures océaniques du bassin Est du Pacifique sont basses, les pressions atmosphériques sont "anormalement" hautes, tandis que du côté de la Nouvelle-Calédonie, les pressions sont basses, et le bassin est chaud. Les conditions ne sont donc pas réunies pour qu'un phénomène cyclonique se développe sur Tahiti et ses îles. Par contre, il en est tout autrement à l'ouest du 170°W. La semaine dernière, l'ouest du Pacifique a vu passer Vania, puis Zélia, deux vilaines bêtes tourbillonnantes et menaçantes à souhait. C'est de saison... et les mois de février et mars sont encore à redouter.
Ici, nous ne nous plaignons pas de la météo. Même si parfois le ciel reste plombé, il l'est surtout sur les hauteurs. Les nuages s'agrippent dans les 2000 mètres des sommets tahitiens, les versants est sont copieusement arrosés, nous entendons le tonnerre presque chaque jour. Mais, le secteur du lagon de Punaauia reste particulièrement protégé des intempéries. Seules quelques gouttes viennent perturber nos journées. Le vent n'est jamais supérieur à 25 noeuds. Quelques rafales en bordure de grains de 30 noeuds. Mais le régime quotidien est plutôt exempt de vent et ensoleillé. Tout est donc très calme, rendant notre escale tahitienne particulièrement agréable.
Pour vous donner une idée de notre situation nous nous sommes levés tôt pour capturer les teintes matinales et flamboyantes sur la montagne, nous avons gravi les collines environnantes et pris quelques clichés, puis au soir, nous avons pris avant que se lève la lune, la dernière photo de la journée. Voici 12 heures de vie de lagon tahitien en photo
A plus, pour d'autres nouvelles
Nat et Dom
www.etoiledelune.net
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