Objet :
Hélice Brunton... "Elle a une drôle de tête, cette hélice-là!"
Société Navimo : pagaille dans la distribution du matériel nautique
Bonjour,
Depuis un petit moment, nous sommes aux prises avec quelques soucis d'intendance. Pour maintenir en forme de notre belle étoile, il faut de temps en temps, lui offrir des séances de remise en condition. Un cocooning dans les règles, un stage en cure de jouvence, un SPA! Pour satisfaire aux exigences de notre fidèle monture, nous mettons tout en oeuvre. La première étape des soins, passe par la commande de matériel. Le tout confort nautique pour que notre star soit au top!
Le mois de décembre n'est pas très propice à ce genre d'exercices. Conscients de notre éloignement des grands centres de production, nous avons pris les devants, commandant dès début décembre les pièces stratégiques. Question moteur volvo, nous sommes très satisfaits du résultat, le joint d'étanchéité du sail drive, ainsi que sa couronne en métal sont arrivés dans les temps, tous les joints, filtres... nécessaires à la révision périodique nous attendent. La peinture antifouling est sous douane. Question délais de livraison celle qui nous a le plus satisfaits, est l'hélice. Chère Autoprop de Brunton... Nous avouons que nous étions sceptiques! Commandée la veille de Noël et de la fermeture de l'usine, elle n'était pas encore née. On nous avait promis une mise en usine dès ouverture, le 4 janvier. Ce qui fut fait, et le 14 elle sortait des douanes de Polynésie française, pour être déposée sur le quai de la marina Taina. (10jours, fabrication, conditionnement, livraison(18000km), douanes)
Chapeau bas! Le dédouanement, pour échapper aux taxes, s'est passé, sans même que nous nous en rendions compte, un reliquat d'à peine 10 euros, nous fut demandé pour livraison à poste, et établissement des documents. Notre hélice est à bord, le paquet faisait avec les 10 anodes, 18 kilos. Nous espérons de tout coeur qu'elle fonctionnera aussi bien qu'on nous l'a vanté! Il paraît qu'il ne faut pas se fier à son allure... Elle a vraiment une drôle de tête (voir photos)
Le grand bémol de notre début d'année est pour notre guindeau. Nous ne doutons pas de la qualité du matériel délivré par Lofran's, en revanche, nous rencontrons d'énormes difficultés à nous faire livrer. La faute n'incombe pas à François Jounot, de Nautisport, qui franchement fait tout pour trouver une solution. C'est vraiment une personne à recommander, tant pour sa disponibilité que pour sa compréhension du problème client. Mais, il est fasse à un mur, qui se nomme NAVIMO. Une catastrophe en matière d'organisation et de distribution.
Pour faire simple, les sociétés type Lofran's qui produisent des merveilles technologiques en matière de guindeau, ne distribuent pas eux-mêmes leur produit. Jusqu'à un passé récent, la société "Accastillage Bernard" s'en chargeait et les livraisons s'échelonnaient intelligemment. Récemment, la société Navimo (gros consortium dont la genèse est à trouver chez Plastimo) a racheté plusieurs sociétés de production et de distribution dans le domaine du nautisme. Mais... la mise en place de cette infrastructure lourde met du temps... Beaucoup trop de temps!
A quoi sert-il de fabriquer si l'on ne peut distribuer?
Telle est la question...
Mais là n'est pas notre problème. Nous aimerions simplement trouver un interlocuteur, qui nous donne une date de livraison, car pour le moment et depuis un mois, il est quasiment impossible de savoir si la commande est passée. Tout cela ne devrait pourtant pas faire chauffer les neurones des interlocuteurs. Il y a une demande à consigner, une vérification des stocks, localisation de la marchandise : il y a ou il n'y a pas. On fabrique, on expédie, et le tour est joué. Comment une société qui a l'ambition de s'octroyer des parts de marché gargantuesques dans le nautisme, ne parvient-elle pas à ces simples équations : je produits, je stocke, je livre et j'encaisse.
Du coup, l'impatience nous a gagnés et ce week-end, nous avons par envois de mails à la direction de Navimo lancé un grand coup de pied dans la fourmilière. Visiblement, les petites bêtes n'ont pas aimé! Dès ce matin, notre correspondant ici à Papeete était au courant que ça gesticulait ferme dans le groupe... Mais... hélas, avez-vous déjà regardé dans quelle pagaille les fourmis reconstruisent leur nid? Elles courent dans tous les sens, elles s'éparpillent, font dix mille aller-retour, se chatouillent les antennes, se renvoient le grain de ris, et là où quelques minuscules pas suffisaient, elles font le tour de la planète, pour finir par tout reconstruire... Mais en combien de temps?
Le résultat de nos mails a donné une production de mails se renvoyant tous la balle, et... toujours pas de guindeau à l'horizon.
Affaire à suivre, nous ne lâchons pas les manettes. Et... malgré les aléas, nous avons l'impression qu'il va se passer quelque chose, et qu'une issue est proche!
A plus, pour des nouvelles plus ludiques, et un tour de l'île, promis
Nat et Dom
www.etoiledelune.net
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