Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

samedi 24 mai 2014

BIDULE - Gaston et LIzanne aux MARQUISES

Nous sommes présentement rendu sur la plus grande île des Marquises, Nuku Hiva. Pas évident de trouver de l'internet dans les îles! Mais bon, il y a pire comme problème. Nous avons donc profité de cet arrêt pour écrire un petit résumé des deux premières îles visités (voir ci-dessous). Pour la version avec photo, voir sur notre blog.
(http://voilierbidule.blogspot.com) Notre arrivé à Nuku Hiva coincide avec leur premier festival de musique qui dure toute la fin de semaine. Ensuite, nous irons visiter quelques autres baies sur la même île avant de quitter pour les Tuamotus.

Au risque de répéter ce que tous les navigateurs avant nous ont déjà écrit; c'est vraiment beau les Marquises. La nature est luxuriante et prolifique et les vues spectaculaires. On a pas besoin de beaucoup de temps pour comprendre pourquoi Paul Gaugin et Jacques Brel s'y sont accrochés les pieds. Mais ce qui rend les Marquises vraiment spécial est l'hospitalité des gens. A l'arrivée dans la baie des Vierges, Sophie et Alain du voilier Patago nous souhaite la bienvenue en nous offrant pamplemousses, bananes et le poe (dessert de pâte de manioc parfumée aux bananes et couvert de lait de coco) pour déjeuner.
Aussitôt dans le village de Hanavave, les gens nous saluent et nous invitent à venir voir leur art.

Ici, un peu comme à Saint-Jean-Port-Joli au Québec, presque tous sont sculpteurs. Qu'on ai le goût ou pas de faire l'achat ou le troc n'a pas d'importance. On s'assoit tranquille et on discute ; rien ne presse. Notre arrivée coïncide avec la fin de semaine de Pâques, Karine et Temo ainsi que la maman de Karine nous invitent à un repas traditionnel après la messe du dimanche. On nous sert du poisson cru mariné au citron, du cochon sauvage cuit dans un four tahitien, du gâteau de manioc, le fruit de l'arbre à pain cuit avec l'écorce sur un feu de bois, des bananes et du crabe bouilli, le tout nappé de lait de coco frais. Un délicieux festin où nous avons beaucoup trop mangé.

Temo nous raconte la chasse au sanglier et comment ceux-ci tuent trop de leur chien, la pêche du poisson ainsi que des crabes, des langoustes et des pieuvres et la culture des fruits. De leur côté, Karine et sa maman parlent d'enfants, de cuisine, de jardinage et de fabrication de bijoux, de monoi (huile de coco aromatisée d'essence de fleurs pour la peau et les cheveux) et de tapas (écorce tapée sur pierre à l'aide d'un outil en bois pour être mise en feuille et peinte de dessins traditionnels).

Les conversations avec tous les Marquisiens se terminent en général sur un: « Avez-vous assez de fruits ? Vous voulez des bananes ?
Pamplemousses ? Citrons ? Mûres ? Mangues ?». Pour dépenser toutes ces calories, il y a une jolie cascade à une heure de marche du village ou une heure et demie quand on prend le mauvais chemin tel qu'ont remarqué Gaston et Alain.

En apnée le long des rochers dans le mouillage, on peut voir de jolies coraux et des poissons de toutes les couleurs. Nous avons aussi assisté à l'Orero : un concours de récital où les enfants doivent raconter une partie d'une légende locale en Marquisien. La gagnante ira a Tahiti pour participer à une démonstration. Pour faire une pause entre les orateurs, les enfants en costumes d’apparat dansent et chantent.

A Tahuata, nous avons profité des eaux plus claires des baies de Hapatoni et Hanamoenoa pour faire un peu d'apnée et de la baie de Vaitahu pour visiter le village et sa jolie église. C'est a ce dernier village que nous avons finalement croisés Line et Robert de Grace I que nous suivons sur le réseau du Capitaine depuis un moment.

Ils étaient aussi au Mexique mais toujours un peu plus loin que nous. En bonus, nous avons aussi croisé un autre bateau du Québec nommé C Coquin. Sur cette île, les fonds sont en sable ce qui rend l'ancrage plus facile que sur les fonds rocheux de Fatu Hiva. Par ailleurs, tous les mouillages sont rouleur aux Marquises. Une ancre arrière est souvent de mise.

Dans le canal entre cet île et Hiva Oa, un thazard a mordu à notre ligne. Un fois tiré prêt du bateau, nous nous sommes sérieusement demandé comment nous allions hisser ce bétail à bord.

Quelques coups de bat (il s'agit d'un bâton qui ressemble à un bat de base-ball et muni d'un crochet pointu avec lequel les pêcheurs d'Alaska embarquent à bord saumons et flétans) avec du sang qui gicle partout, nous avons réussi à l’immobiliser et le mettre en diagonal dans le cockpit. Il mesurait 1,33 m. Pour ajouter à l'exploit, nous étions au près bon plein dans un belle houle qui arrosait le bateau.

Pas facile de faire des filets ! Il va nourrir bien des bouches sur Hiva Oa celui-là.

Lizanne (VA2DUO) et Gaston (VA2VIF)
Voilier Bidule (http://bidule.micro.org)

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