L'intra-coastal (ICW), c'est comme prendre l'autoroute en hiver par temps de tempête. Tu ne sais jamais ce qui t'attends comme conditions dans les prochaines minutes.
Par grand froid, il peut y avoir de la glace noir sur la route, sur l'ICW , c'est le fond qui soudainement se retrouve à lècher la quille, ou le passage qui devient étroit de quelques 3 ou 4 largeurs de bateau. Tu dois toujours être à l'affût et prêt à réagir au quart de tour.
Et les distractions sur l'ICW, c'est comme les femmes en été sur un trottoir en ville suite à un hiver vigoureux, il y en a PLEIN!
J'ai plus d'un exemple en tête, mais imagines que je tourne une bouée, la map papier et la map électronique avec GPS qui m'indique en temps réel où je suis, m'indique que j'ai 9 pieds de profond là où je suis et que soudain, oups, le bateau fait un bon sur le sol et s'immobilise. Rien de grave, c'est de la vase ou du sable, mais t'es arrêté et tu espères t’en sortir facilement.
Une autre fois, le passage devient tellement étroit que le son de la vaque que fait le voilier, m'indique que le fond est à moins de 3 pieds de profondeur à environ 10 pieds à ma gauche. T'sé quand la vague roule sur une plage, imagines la voir et l'entendre à moins de 10 pieds derrière toi sur la vague en ' V ' que le voilier fait. Alors tu te tiens les fesses serrées sachant que si cela touche, tu arrêteras soudainement.
Mais bon, au pire, tu appelles un towing... et oui, cela existe et je suis membre en règle, pas question de prendre de chance. Je l'ai utilisé pour la première fois aujourd'hui ce matin même. Sans en être membre, le coup de pouce m'aurait coûté 956$ US pour 15 mins de travail pour me soustraire du sable. Outch!
Pour ce qui est des maisons et du paysage, c'est très varié de région en région, mais c'est beau.
Maintenant la MER, c'est si GRANDIOSE. Pis tu penserais qu'on y voit rien, on se trompe! Un passage en mer c'est différent à chaque fois, en tout cas, jusque là!
La rencontre des 'container', plusieurs m'ayant parlé du film 'ALL IS LOST' avec Robert Redford où un homme en voilier frappe un conteneur à la dérive. Et bien oui j'en ai vue, mais des tas tellement gros que tu vois un monstre de bateau se pointer à l'horizon. J'ai même eu un de ses machins qui m'a dépassé par la droite dans un chenal à 4am, à moins de mille pieds de moi, alors que même si je mesure 61' de haut avec mon mat, je trouvais que ses vagues étaient aussi hautes que ma tête debout à la barre. Mais n'ayez crainte, cela à l'air pire que c'est. L'eau n'a pas entré dans le cockpit, on monte et descend les vagues, c'est tout!
En mer, tu vois la côte d'une toute autre perspective et la nuit, c'est féérique! Pis, la vigilance devient autre chose. La météo long terme est importante ainsi que valider que rien n'entre à moins 1 mille (bouée ou bateau).
Les poissons, les vagues, le ciel… wow! Ai-je parlé des étoiles la nuit pendant que tu roules? Et il y a même tes pensées avec lesquels tu as tout le temps d’échanger vue qu’il n’y a plus le stress de la vie à 110 m/hre que l’on vie toujours ou même plus proche de moi, le stress que l’intra-coastal fait vivre à Andrée et qui me tiens sur le qui-vive a rouler dans 7 pieds d’eau pendant des heures avec un tirant d’eau de 5’, donc souvent moins de 2 pieds de jeux ou moins que 6 pouces.
Ta t’on déjà dit que 6 pouces font toutes la différence !?! En MER, 6 pouces ne font pas la différence et le temps s’arrête. Pis le parcours, ai-je dit qu’il est moins long? En ligne droite! C’est cela la mer, tu gagnes finalement du temps! Même en attendant un peu. Mais, faut-il que tu gères les craintes puisque tu navigues plus long de bord et du fond de l’eau! C’est différent pour tous, moi je m’y sens en contrôle sachant que ‘le réseau du capitaine’ me confirme que je ne fais pas le con en décidant de prendre la mer avec xyz conditions de mer à venir en fonction de mon itinéraire.
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