Copie du message reçu :
Eh oui, énième trajet vers le Rio Dulce, en avion cette fois pour 5 heures de vol plutôt que 5 jours de bus.
Ce qui ne m'a pas empêché de transporter un inventaire digne d'un poème à la Prévert.3 ventilateurs solaire, 1 rouleau d'isolant, 1 kit de pompe à eau, 1 switch automatique de batteries, 8 cans de sirop d'érable, 1 rouleau de toile Sunbrella, prescription de médicaments pour 1 an pour mes amis du Rio, 1 machine à sceller sous vide, 6 rouleaux de rechange, 1 boitier de photo étanche (pour Cécile!), 10 crayons 3B, 1 kit de moule à biscuits, "et ceci, qu'est-ce?" demande le douanier. 'Une machine pour faire du café' répond l'innocent. "si grande!?" s'interroge le douanier. 'Qu'y puis-je' répond l'innocent."C'est bon" fini le douanier.
Curieusement c'est le contrôle douanier à la sortie du Honduras en route pour le Guatemala qui me pose la question. Pas de problèmes en fait... j'ai juste omis de préciser que c'est une machine à expresso en inox. Mais c'est vrai qu'elle fait du café! Excellent d'ailleurs!...
Et non, je n'avais pas d'écran à plasma! Les voyages en avion deviennent un véritable parcours du combattant au son de : "la sécurité est l'affaire de tous...Mesdames et Messieurs!"
Cependant,mes valises ne seront pas fouillées au départ de Montreal. Ma livre de poids supplémentaire me vaudra quand même une belle étiquette rouge :" Bagage LOURD", que j'ai enlevé immédiatement craignant l'ombre de la surtaxe! mais rien de tout cela. Il doit y avoir une tolérance quelque part.
Mes bagages me sont enlevés juste avant de passer la douane américaine, Si bien que j'aila possibilité de rajouter du poids après le passage de contrôle à l'enregistrement au comptoir de la compagnie. Bizarre, mais pratique!. Nous passons donc la douane américaine sans nos bagages. Il y a probablement un passage au rayons mais pas de trace d'ouverture. Pas de question sur ce que je transporte si ce n'est la sempiternelle interrogation sur la nourriture. Ce n'est seulement qu'en reprenant possession de mon équipage au Honduras que je remarque le collet en plastique qui scelle une de mes valise.
Le contrôle de Miami l'a ouverte soigneusement et refermé en y apposant son sceau:" Miami Clear" et en ajoutant poliment à mon intention une note en anglais précisant que le bagage a été ouvert, question de sécurité, et que pour ce faire, si ils ont du détruire quelque système de fermeture, ils n'y sont pour rien. Ben voyons! Rien de tout cela, mes bagages sont en bon état!
Surprise! à mon avis ils ont été au plus simple compte tenu de tout ce qu'ils ont du voir dans l'autre! Il faut dire que mon sac vert contient les cans de sirop d'érable, la machine à café et tous les médicaments!
Je me présente donc au dit contrôle et tend non moins désinvolte ma fiche douanière. Ais-je oublié de lui mentionner quelque chose!? "c'est bon, passez" me sourit le pandore. Et voilà, pas plus difficile! Beaucoup de procédure, mais pas trop méchant.
Bus vers le Guatemala maintenant et passage de la douane qui ne contrôle pasles bagages (si ce n'est à la sortie du Honduras. Mais il a du s'appuyer dessus pour accéder derrière et remarquer quelque chose de dur... rien de plus.
La condition de touriste aide un peu dans ce cas.Quel régal de retrouver la musique à tue-tête de l'amérique latine! Les bus surchargés, la bonhommie indienne... et la beauté du Rio Dulce.
Pour certains, je joindrais des photos de là ou nous sommes actuellement. Aller,une autre anecdote! Je me suis endormi, et j'ai raté la correspondance pour le Rio Dulce. J'ai oublié de descendre du bus! Tout d'un coup, le chauffeur dans un éclair de lucidité saute en l'air:"mon touriste!"Il me fait réveiller par les autres passagers qui m'indiquent que mon arrêt est maintenant derrière nous.
Ca les amuse beaucoup et je deviens soudain très sympathique à leurs yeux. Pas de problèmes, je descends au prochain arrêt (1 heure) et j'attends le prochain bus qui passe pour le Rio, (avec mes 60 kilos de bagages bien sur!). Arrêt suivant (ma correspondance normale), je retrouve tous les passagers précédents: leur bus est tombé en panne quelque part et n'est jamais arrivé.
Donc nous embarquons tout ce joli monde dans notre bus. l'allée centrale est plein à craquer de personnes debout sur 2 rangs. Il fait très chaud et il n'y a pas d'air. Les plaisanteries fusent sur le prix de la course que le chauffeur est en train de collecter. Musica! réclame la foule. Volume à fond, c'est l'excitation, les rires, les bons mots et le bus s'ébranle. 2 km plus loin, il s'arrête de nouveau.
Un arrêt. D'autres passagers montent. Mais oui, on peut en tasser plus! Le bus repart en criant. 10 km plus loin, en pleine côte, le moteur éclate! 100 passagers assis dans l'herbe à côté d'un bus fumant. Quelques plaisanteries sur le prix de la course, mais personne ne crie remboursé sur un ton exaspéré. Quelques voitures s'arrêtent et offrent une ou deux places.Rapidement, c'est à dire une heure plus tard, 2 bus alertés par le chauffeur s'arrêtent et embarquent la foule qui se presse.
L'histoire ne dit pas jusqu'ou ces bus se sont rendu car j'ai jeté l'éponge et appelé mes amis qui sont venus me chercher plein de compassion. Merci!
De mon retour, le Rio en a pleuré pendant 2 jours. Pluie et orage. Mais hier et aujourd'hui, c'est le grand beau! un régal, regardez!
Michel
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