A notre départ de Hilo, nous comprenons assez vite pourquoi Hawaï est si
populaire pour le surf. Gaston et moi sommes un peu trop vieux pour apprendre ce
sport mais Bidule, avec ses moins de trente ans, s'en donne à cœur joie. Il
mange quelques brisants sur la gueule dont un qui ma laissé debout dans le
cockpit avec de l'eau jusqu'aux genoux mais il continue de les prendre en riant.
C'est seulement une fois bien sous le vent de l'île que le temps se calme et que
nous devons partir la machine.
Le port de Honokohau est un paradis pour les
pêcheurs sportifs. En veux-tu des charters, en voilà! Ils ramènent des merlins,
impressionnant à voir, de 300-400 lbs. Les places au port sont difficiles à
trouver. La liste d'attente pour un plaisancier est de 7 ans et trois fois plus
pour un bateau commercial. Nous allons à la marina privée dans l'espoir que la
grue puisse sortir Bidule de l'eau le lendemain. C'est bien ce qui va se passer
à 10h. C'est parfait car la pièce de remplacement pour l'arbre d'hélice arrive
juste avant. La marina n'est pas du tout équipé pour les voyageurs.
Si ce
n'étais pas des deux gentilles vendeuses chez le shipchandler d'à côté, nous
n'aurions pas eu d'escabeau pour monter sur Bidule. En l'espace de deux jours,
la pièce est remplacée et nous avons profités du temps au sec pour refaire une
couche de peinture antisalissure. Nous obtenons, non sans quelques difficultés,
une place temporaire dans le port après la mise à l'eau. Les pièces commandées
pour réparer le radar ne sont pas les bonnes et celles qui nous faut ne sont
plus disponibles. Nous avons payé du transport pour rien mais nous réalisons de
plus en plus que ça fait partie de la vie de vagabond de souvent avoir à payer
plus.
Nous prenons donc la décision d'acheter un radar neuf. À cause d'une
erreur dans l'adresse de facturation, le radar qui devait être envoyé le jeudi
pour arriver le vendredi n'arrive que le mardi suivant au grand désespoir de
Gaston qui tourne en rond à l'attendre ( Y'a pas que les radars qui tournent).
Pendant ce temps, je sors le vélo pliant car il n'y a rien a proximité du port
et je vais me promener dans la ville de Kona. Les autres cyclistes me dépassent
comme si j'étais arrêté avec le sourire fendu jusqu'aux oreilles en me lançant
des " Aloha! ". Un m'a même demandé où était le reste de mon vélo. Ils peuvent
bien rire mais je vais avoir des cuisses d'enfer, moi !
Je visite ce côté plus
aride de l'île avec ses plages et ses rues qui les bordent meublées de boutiques
et de restos. Je trouve aussi les endroits plus utiles tels que le bureau de
poste, les grandes surfaces et l'épicerie. Un jour, j'ai tellement chargé le
vélo que j'ai failli planter deux fois sur le chemin du retour. Gaston trouve
que je ne suis pas très bonne à équilibrer les poids. Quoi? Il faut les
équilibrer?
Le radar installé, nous prenons juste le temps de ranger et l'étrave
de Bidule est pointée vers le large. Nous voulions partir d'Hawaï au plus tard
le 15 juin et nous sommes déjà le 26. Nous aurions aimé visiter d'autres îles
mais nous avions trop peur de rester accroché. Une autre fois peut-être….
Pooouuuaaaaahhh! Comme si ont allait se taper un autre 60 jours de navigation
pour y revenir!
Lizanne (VA2DUO) et Gaston (VA2VIF)
Bidule (http://bidule.micro.org)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire