Nouvelles des Navigateurs

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mercredi 3 juin 2015

ADRESSE COURRIEL - article de LA PRESSE - TRÈS INTÉRESSANT

Stéphanie Grammond
La Presse


À l'ère du numérique, l'adresse de courriel est aussi importante, sinon plus, que l'adresse postale. Mais les citoyens ne sont pas maîtres de leur adresse électronique qui porte souvent le nom de leur fournisseur internet.


Cela pose un sérieux problème aux consommateurs qui veulent changer de fournisseur.

Par exemple, Nelson Rioux, client de longue date de Vidéotron, vient de migrer chez Bell. Il voulait conserver son ancienne adresse pour un an, le temps d'informer tous les contacts à qui il a fourni cette adresse au fil des ans. Pas moyen!

«Nous n'offrons pas un service de redirection de courriels lorsqu'un client décide de choisir un nouveau fournisseur internet», indique le porte-parole de Vidéotron, Youann Blouin.


Par contre, les clients peuvent maintenir l'accès à leur adresse en se procurant un accès internet téléphonique (56 kbit/sec) au prix de 14,95$ par mois (9,95$ pour les abonnés de la télédistribution).

Même son de cloche chez Bell. «L'annulation d'un service internet a pour effet d'annuler les adresses courriel qui y sont rattachées», explique la porte-parole, Marie-Ève Francoeur.

Par contre, un client peut demander la suspension de son compte (10$/mois) pour une période variant d'un à six mois. «Ainsi, l'adresse courriel demeure active et le client peut en profiter pour activer un message d'absence avisant ses correspondants que, dorénavant, il doit être joint à sa nouvelle adresse», expose Mme Francoeur.

Il reste que, pour M. Rioux, les fournisseurs de télécoms se servent des adresses courriel pour garder la clientèle captive. C'est un frein à la concurrence, comme l'étaient les numéros de téléphone mobile il y a quelques années.

En 2007, Ottawa a dû imposer aux fournisseurs la portabilité des numéros de téléphone. Depuis, les clients ont le droit de conserver leur numéro lorsqu'ils changent de fournisseur de téléphonie sans fil, ou lorsqu'ils migrent d'un service filaire à sans fil, et vice-versa, explique le CRTC.

Mais pour les adresses électroniques, il n'y a aucune règle. «Ça serait logique qu'il y ait un mécanisme de transfert des courriels», considère Sophy Lambert-Racine, analyste en télécommunications à l'Union des consommateurs.

En attendant, les internautes ont différentes solutions pour éviter d'être prisonniers de leur adresse électronique.

Premièrement, on peut utiliser l'adresse d'un fournisseur indépendant (ex: @ gmail.com, @yahoo.com, @hotmail.com, @facebook.com). C'est gratuit, facile à mettre en oeuvre et sûr, mais les clients sont à la merci d'un éventuel changement des politiques du fournisseur, note M. Rioux.

Passionné de techno, il a plutôt décidé de s'acheter un nom de domaine qui coûte environ 13$ par année avec Go Daddy (www.godaddy.com). «C'est un hébergeur bien connu et pas cher. Mais il n'offre pas de service en français», dit-il.

On peut ensuite avoir une adresse pour 16$ par année, 5 adresses pour 32$ ou 10 adresses pour 39$. La formule est un peu plus complexe à mettre en oeuvre et il ne faut pas oublier de renouveler son nom de domaine à l'expiration du terme, note M. Rioux. «Mais pour environ 30 à 60$ je suis complètement indépendant du courriel de mon fournisseur internet», se félicite-t-il.

Cette formule permet aussi de mieux gérer sa messagerie en ayant plusieurs adresses, indique M. Rioux. Par exemple, on peut avoir une adresse principale pour donner aux contacts importants dont on lira les messages sur son téléphone intelligent; une adresse secondaire pour les contacts moins importants; une adresse pour s'enregistrer sur des sites internet; une adresse anonyme pour s'enregistrer sur des sites qui risquent d'envoyer des pourriels, etc.

«Toutes mes adresses courriel transfèrent automatiquement une copie des messages sur une adresse @gmail.com. Ça me permet d'avoir une copie de mes courriels dans un endroit sécuritaire», ajoute M. Rioux.

Un dernier conseil en terminant: il est préférable de ne pas utiliser son adresse du travail pour ses communications personnelles. En cas de perte d'emploi, on perd l'accès à tous ses messages et contacts et il est difficile de procéder au changement d'adresse.

Au boulot, il vaut mieux consulter ses courriels personnels sur son téléphone intelligent, sur l'internet avec une adresse gmail par exemple, ou à l'aide du service webmail de Bell, de Vidéotron ou de l'hébergeur de son nom de domaine.

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