RÉCIT de Thies et Fandème au SÉNÉGAL
Un couple québécois, Monique et Gervais,(TARANGA) qui ont vécu au Sénégal pendant plusieurs années et qui font partie du Réseau du Capitaine, nous ont donné le nom et le numéro de téléphone d'une amie sénégalaise qui habite à Thies.
Nous avons donc négocié un taxi pour la journée car c'est moins compliqué que de louer une voiture et pendant que nous attendions notre visa pour le Brésil, nous avons été rendre visite à Véronique.
Thies qui se trouve à environ 70km de Dakar ressemble à cette ville mais en plus petit. Encore une fois, il y a une structure européenne mais les africains aiment mieux vivre dans la rue. Avant notre arrivée, nous étions sous l'impression que Véronique avait besoin d'aide. Par ailleurs, nous avons vite réalisé qu'elle est loin d'être sans moyen. Elle est tellement entreprenante que si elle était au Canada, elle ferait fortune c'est certain. C'est un peu plus difficile au Sénégal par contre car la clientèle n'a pas beaucoup de sous. Elle est catholique et mariée avec un musulman qui ne vit plus avec elle.
A la maison, il reste une de ses trois filles qui sont toutes dans la trentaine et pas mariées. Ce n'est pas qu'au Canada que les jeunes ne se marient pas. Elle nous a reçu en rois avec une entrée de pastille (beignet au poisson) et des boules de purée d'haricot frites. Ensuite, une belle salade avec des beignets au boeuf et au vermicelle de riz. Le repas principal fut un poulet yassa (sauce aux oignons et aux piments forts mais elle a omis les piments forts se doutant que nous ne supporterions pas) avec du riz. Elle a couronné le tout d'oranges (à noter qu'elles sont vertes ici) de son jardin. Elle a même nourrit notre chauffeur de taxi, M. Diop, qui en fut très "content".
Nous avons eu la chance de discuter avec eux deux de leur culture respective car il est Wolof et Musulman et elle est Siloh et Catholique. Nous avons appris que tout le monde co-existe en harmonie car il croient tous dans le "vivre et laisser vivre". Ou, comme dirait M. Diop: "c'est cool".
D'ailleurs, les musulmans participent aux événements catholiques et vice-versa. Donc tout le monde fête Noël et tout le monde fête le Ramadan. Un bon exemple à suivre... Après le repas, nous avons été au marché ou Véronique nous à négocié un sac de riz pour son père et un sac de graine de cola pour le village.
Le cola ressemble à des radis mais en plus fort. Disons que c'est une gâterie que nous étions bien content de leur offrir et de ne pas avoir à manger nous même. Une fois à Fandème, elle nous a présenté son père qui est âgé de quatre-vingt quelques années et une tante qui vit avec son lui. Il était très "content" de nous rencontrer et de recevoir le riz. Ensuite, la tradition veut que nous fassions le tour de toute la famille.
En se faisant, nous avons rencontré Henriette qui est la nièce de Véronique et qui travaille à l'école comme institutrice. Elle est tellement passionnée par son travail qu'à l'entendre parler, elle nous donne le goût d'aller lui acheter plein de matériel scolaire. Une autre tradition des très généreux sénégalais est de remettre un cadeau aux visiteurs. Ayant visité plusieurs maison, nous sommes revenus avec un énorme sac de cacahouète et un plus petit sac de pain de singe. C'est ce que les Sénégalais appèlent la chair du fruit du baobab.
Cette chair se dissous en contact avec la salive ou l'eau. Donc pour faire du jus de pain de singe, il faut laisser la chair tremper pendant une nuit. On passe le liquide au tamis pour enlever les graines et on ajoute du sucre. C'est pas génial comme goût mais ça constipe ce qui peut toujours être utile par ici. De plus, c'est plein de vitamine C et de calcium.
Partout dans la région de Dakar, Thies et Fandème, nous avons vu des maisons vides et à moitié construites. Nous avons découvert que les gens qui n'ont pas les moyens d'acheter un maison la construisent au fur et à mesure qu'ils ont des sous à investir. Donc une maison peu prendre plusieurs années avant d'être terminée.
Après avoir été reconduire Véronique qui était bien "contente" de notre visite chez elle. Nous sommes retournés au CVD à la tombé de la nuit. Les phares de notre taxi ne fonctionnaient pas. Le chauffeur utilisait donc les hautes quand il voulait voir en avant. Sur un grand boulevard non éclairé, les gens de la place qui traversent la rue ne sont pas très visible... Gaston qui était assis sur le siège avant en est encore traumatisé. A noter que c'est normal d'avoir un taxi qui ne fonctionne pas comme il faut. Le contraire n'existe pas. Le chauffeur du premier taxi que nous avons pris ouvrait le capot pour faire refroidir le moteur pendant qu'ils nous attendaient. Nous avons été bien "contents" de notre journée.
Lizanne & Gaston
Bidule
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