Nous sommes toujours au quai à Radio Bay dans la baie de Hilo, Hawaî.
Nous avons profité du fait d'avoir une adresse pour se faire livrer plusieurs pièces. Certaines sont en rupture de stock alors nous devons attendre ici encore une semaine ou deux. Remarquez qu'on s'en plaint pas. Le soleil brille. Nous sommes entouré de jolis parcs. Nous avons de l'eau douce a volonté donc nous pouvons astiquer notre cher bateau dans tous les recoins. Ça fait déjà presqu'un an depuis que nous nous étions payé le luxe d'une marina.
Ci-dessous, un article sur notre visite des Tuamotus et nos plongés avec les requins.
Lizanne (VA2DUO) et Gaston (VA2VIF)
sur Bidule (http://bidule.micro.org)
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Un des challenges des Tuamotus, est de négocier les passes d'entrée dans les atolls. Certaines sont plus compliquées que d'autres alors il faut savoir comment les prendre. C'est pourquoi nous avons choisi Kauhi comme premier arrêt. La passe y est plus facile mais surtout, le laps de temps pour la prendre est plus long. Vu que nous arrivions des Marquises après 5 jours de navigation, nous ne pouvions trop prédire l'heure de l'arrivée. Le mascaret à l'entrée était assez impressionnant mais nous nous sommes fiés aux pêcheurs locaux en passant à côté d'eux. Une fois au mouillage, nous étions entourés d'une eau cristalline en face d'un petit village sur un motu de sable et de cocotier. Un peu comme les San Blas mais en plus vaste. Vu qu'il y a des têtes de coraux partout dans les atolls, il est possible d'utiliser des flotteurs trouvés sur la plage pour attacher à la chaîne d'encre et la faire passer par-dessus les endroits où elle détruirait les coraux. L'approvisionnement au village est correct mais il faut s'informer sur les journées de livraison. D'ailleurs, aux Marquises où il y a des poules partout, il était impossible de trouver un oeuf mais aux Tuamotus où il n'y a pas de poule, il y a des oeufs. Les gens sont accueillants et l'église est joliment décorée de coquillages.
La passe de Fakarava est un dortoir à requins et une pouponnière pour les mérous. Nous étions un peu à l'avance pour le deuxième évènement qui devait avoir lieu à la prochaine pleine lune. Des milliers de mérous se rassemblent pour une nuit de procréation. Quelques impatients étaient quand même déjà arrivés. Vu que les requins ne peuvent jamais arrêter de nager, ils se reposent en se plaçant face à un bon courant pour pouvoir faire du sur place et toujours respirer. La passe ici est l'endroit idéal quand la marée est montante. J'ai dû convaincre Gaston qui n'aime pas trop trop les requins mais nous avons finalement fait deux plongées bouteilles avec un divemaster local. (pour la version avec des images voir: voilierbidule.blogspot.com) C'est de toute beauté car en plus les coraux abondent. Nous avons vu des requins pointes noires, des gris, des pointes blanches et même un requin-citron. Le seul bémol est la force du courant, on a l'impression que tout se déroule trop vite. On ne peut pas trop s'arrêter pour observer les détails. Pour ceux qui ne font que de l'apnée, il y a amplement à voir d'en haut. Il suffit d'attendre le début du montant et de se laisser dériver à côté de l'annexe à partir de l'entrée de la passe vers le mouillage. Les requins ne sont pas du tout intéressés par les humains et même s'ils nous jettent un coup d'oeil à l'occasion ou qu'ils rodent autour, c'est plus dans l'espoir de nous piquer du poisson si nous décidions de pêcher. D'ailleurs les plongeurs locaux ont remarqué que plus il y a de plongeurs, plus les requins s'éloignent. Sur les motus environnant, il y a seulement quelques centres de plongée, un village abandonné et un restaurant qui sert seulement sur réservation et s'ils ont des provisions.
Plusieurs raisons nous poussaient à nous rendre à Tahiti plus rapidement que prévu dont deux plus techniques. Vu que les déplacements dans les atolls sont compliqués par les passes et les mouillages par les coraux, il faut planifier bien à l'avance les départs à cause de changements météo tels que l'approche d'un maramu (vent du sud). N'ayant plus de radio HF et pas d'accès à l'internet, nous ne pouvions obtenir de prévision météo. Nous avons décidé de ne pas prendre trop de risque. De plus, l'évaporateur du frigo était percé. Nous l'avons fait remplir aux Marquises et espérerions que le gaz resterait jusqu'aux îles de la Société mais ce ne fut pas le cas. Ne pas avoir de frigo dans un endroit où l'approvisionnement est rare n'est pas très pratique. Pas moyen de trouver un nouvel évaporateur ni aux Marquises, ni aux Tuamotus. Il aurait été trop compliqué d'en faire venir un d'ailleurs. A vrai dire, nous n'avons pas réussi à trouver un évaporateur en aluminium comme nous avions à Tahiti non plus. Gaston l'a donc remplacé par une spirale en cuivre. La traversée vers Tahiti fut très rapide car nous avons eu des vents du SE de 20 noeuds et plus pendant deux jours. La houle à la sortie de la passe sud à Fakarava était de 3 mètres et elle est resté forte jusqu'à l'arrivée. L'aréoport est en plein milieu du chenal pour se rendre à la marina Taina ou il y a des quais, des boués et un mouillage. Il faut donc appler le contrôleur aérien avant de passer si on tient à son mât. Il nous a chicané parce que nous n'avons pas appelé à l'entré du port commercial plutôt qu'a l'entré de la passe qui mène à l'aréoport. Ça commence bien!
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