Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

vendredi 26 décembre 2014

BIDULE - Gaston et Lizanne à Hawaii

Gaston était à l'écoute hier mais a seulement entendu des bribes
venant du bateau Navé.

Nous traînons toujours dans la marina à Kona ou
il y a S8 de bruit. Nous profitons de ce moment tranquille pour faire
quelques travaux. Par exemple, notre évier de cuisine en acier inox
était fendu a quelques endroits depuis un bon moment déjà mais nous
n'en trouvions pas un autre de la bonne taille pour le remplacer
alors, il restait étanche grâce à une bonne couche d'epoxy.

Nous venons d'entreprendre de le changer et nous sommes tombés dans les
''tant qu'à y être''; Tant qu'à y être on va changer le comptoir car
il est pourri, tant qu'à y être on va changer le plancher pour la même
raison, tant qu'à y être on va peinturer les murs et revernir le bois,
... Ça fini plus! Le travail qui devait prendre une journée a dépassé
une semaine.

Nous profitons quand même de la superbe météo et Adam, un
nouveau copain, nous a invité à célébrer Noël sur sa ferme. Le résumé
de nos escapades suivra sous peu mais en attendant, voici un article
au sujet de notre visite à Tahiti.

Pour la version avec photos et
vidéos: http://voilierbidule.blogspot.com.

73 et 88,
Lizanne et Gaston
sur Bidule


Tahiti 21-06-2014 à 30-07-2014

Nous voulions en avoir le coeur net sur le fonctionnement des visas
pour les Canadiens en Polynésie alors une de nos premières visites
après notre arrivée à Papeete fut le Haut-Commissariat. La loi
d'importation temporaire des bateaux venait tout juste de passer de 18
mois à 36 mois. C'est-à-dire que le bateau peut rester 3 ans sur le
territoire avant que le propriétaire doive payer une taxe
d'importation. Nous espérions donc que les lois pour les visas avaient
changé aussi. Malheureusement, pas encore. Donc, le visa régulier est
de 3 mois par tranche de 6 mois sans possibilités de prolongation à
moins de pouvoir prouver un bris de matériel ou un problème de santé
qui empêche le départ. Notez que dans les deux cas la prolongation
sera juste assez longue pour réparer ou se remettre. Le seul moyen de
pouvoir rester plus longtemps est d'obtenir un visa de longue durée
auprès d'un Consulat français, en personne et dans son pays d'origine.
Et, s'il y a plus d'un consulat dans le pays en question, seulement à
celui qui est le plus près de l'adresse de résidence. Dans le cas du
Canada par exemple, les gens du Québec ne pourraient techniquement pas
obtenir le visa à Vancouver. Ceci dit, il y a des endroits qui font
des exceptions. À Panama City et Auckland, des visas ont été remis à
des non-résidents du Panama ou de la Nouvelle-Zélande. Le visa doit
être obtenu un maximum de 3 mois avant l'arrivée en Polynésie et peut
prendre 1 mois à obtenir. Notez que sortir de la Polynésie en avion
pour visiter un autre endroit tel que les îles de Pâques ne remet pas
le compteur à zéro à moins de partir pendant au moins 3 mois (3 mois
en Polynésie + 3 mois ailleurs = 6 mois). Donc pour des Canadiens tels
que nous qui arrivaient du Mexique sans intention de retourner faire
un tour au Québec, il est impossible d'obtenir un visa de longue
durée. Vu la vaste étendue d'îles, il est quasi impossible de se
rendre des Marquises jusqu'aux Cook en prenant le temps nécessaire
pour visiter en si peu de temps. Tout ceci encourage bien des
navigateurs à jouer à cache-cache.

D'ailleurs, pendant que nous étions dans les Tuamotu, nous avons eu
vent que la navette des douanes (car il n'y en a qu'une) qui était en
tournée de vérification des bateaux, s'est échouée sur un récif. Le
bateau a maintenant un gros trou dans la coque et ne pourra pas être
sauvé. Ils vont le vider des matières dangereuses et le couler au
large. La rumeur dit que les douaniers auraient confisqué une
importante quantité de vin et seraient tombés dedans avant de repartir
en navigation de nuit jusqu'à ce que ça fasse bang! On dit que ça
pourrait prendre un bon moment avant qu'il y ait un budget pour
remplacer le bateau perdu. À voir...

Arriver à Papeete, c'est arriver en ville. Sauf que contrairement à la
plupart des villes, l'eau reste superbe et nous pouvons continuer à
nous baigner. Il y deux possibilités de marina; le Yacht Club de
Tahiti en plein centre-ville (plus cher bien sur) et la Marina Taina à
20 minutes du centre en autobus. Cette deuxième a aussi installé une
centaine de bouées d'amarrage dans le lagon qu'ils laissent pour
environ 10$ par jour. Le challenge est d'en trouver un tellement
l'achalandage est grand. Directement au Nord de la Marina Taina, il y
a un peu de place pour s'ancrer mais, il faut avoir assez de chaîne
pour 60 pieds de profond minimum. Nous avons opté pour une bouée qui
nous donne accès aux services de la marina (douche, ordure, laverie,
ponton pour annexe). Il y a un Carrefour (épicerie) tout près où ils
nous laissent utiliser les paniers pour apporter nos achats au bateau.
Ensuite, les paniers sont ramassés à la marina par leur personnel. Il
y a aussi plusieurs shipchandlers pour répondre aux besoins du bateau.
Par ailleurs, il est recommandé de faire des réparations au bateau
sans investir dans du nouvel équipement car tout est très cher. Nous
avons regardé pour remplacer notre radio HF qui a rendu l'âme en
traversée entre le Mexique et les Marquises. Le prix était presque le
triple de celui aux États-Unis. Pour se rendre en ville, un autobus
arrête régulièrement en face de la marina tous les jours sauf le
dimanche et en soirée.

Le mois de juillet est un mois de célébrations et de compétitions à
Tahiti. En commençant par une journée de courses de transport d'orange
sur sentiers très escarpés, suivit d'une journée de défis incluant le
lancé du javelot sur la noix de coco, le lever de la pierre et le
vidage de noix de coco et se terminant par plusieurs semaines de
compétitions de danses traditionnelles. J'ai laissé Gaston en
compagnie de copains avec qui il a assisté aux festivités pendant que
je suis retournée à Montréal pour régler une urgence. Il a eu la
chance de se rincer l'oeil en masse. Plusieurs danseurs ont fait
preuve d'une force musculaire incroyable quant à leurs homonymes
féminines, de surprenantes prouesses sensuelles. Les copains m'ont
promis que la seule vahiné qui pourrait monter à bord de Bidule en mon
absence se trouverait peinte sur la Hinano (bière locale). Pas que
j'étais inquiète. À mon retour, nous avons décidé de changer nos plans
pour le reste de l'année. Plutôt que de passer la saison des cyclones
en Nouvelle-Zélande, nous irons à Hawaï. De cette façon, nous pourrons
revenir rejoindre les copains qui peuvent rester plus de 3 mois en
Polynésie le printemps prochain.

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