Texte que Dominique et Nathalie m'ont fait parvenir à l'intention de nos lecteurs :
La grande question des années à venir dans la Caraïbe sera :
Pirates ou cyclones ?
Il y a dix ans, la vie aux Antilles était simple. Les équipages passaient la saison des alizés dans l'Arc antillais et la saison cyclonique au Venezuela. Aujourd'hui, le Venezuela subit une vague de piratage sans précédent. Et les Antilles voient le passage de cyclones de plus en plus violents et fréquents. Ce sont deux phénomènes à ne pas sous-estimer.
Sans doute avons-nous manqué de chance, mais en l'espace de 3 mois, nous avons vécu un cyclone à Grenade et un piratage à Margarita. Si L'Etoile de Lune et son équipage sont sortis indemnes de ces deux expériences, celles-ci ont néanmoins suscité des questions auxquelles il nous a fallu répondre. Nous désirons passer outre la loi du silence qui empêche les nouveaux venus dans la Caraïbe d'être au courant de l'état des lieux. Espérant éviter le pire aux candidats aux navigations tranquilles dans la zone caraïbe sans toutefois, les affoler.
Une réponse simple : La meilleure stratégie est d'éviter les cyclones et de ne jamais se retrouver sur le terrain de jeu des pirates. Facile à dire... Mais comment faire?
Dans ce document, nous balayerons ensemble les solutions pour naviguer de manière à la fois sécuritaire et agréable. Nous listerons les lieux à éviter. Les endroits où vous pourrez naviguer tranquillement. Nous vous donnerons aussi les meilleurs moyens d'obtenir la météo, quelques conseils au cas où vous devriez, malgré toutes les mises en garde, subir un cyclone et puis une réflexion sur les idées fausses qui entourent les actes de piratage.
Sommaire
Définitions : cyclones et actes de piratages Les endroits à éviter Où passer la saison cyclonique ?
(Liste des lieux avec leurs avantages et inconvénients) La meilleure arme anticyclonique : la surveillance météo, Quelques conseils s'il est trop tard pour éviter le cyclone, Les idées fausses sur les moyens d'échapper aux pirates, Ce qu'il vous reste à faire...
Conclusion optimiste...
Coordonnées des ambassades du Canada et de France au Venezuela
1) Définitions
Cyclone :
Tempête majeure dont les vents dépassent 65 noeuds et peuvent atteindre 150 noeuds et plus (pour plus de détails référez-vous dans le site Internet du Réseau du Capitaine aux rubriques "cyclone" ou Emily)
Acte de piratage :
Dans ce document je ne tiens pas compte des vols d'annexe ou vols quelconques subis au mouillage ou à terre. J'entends par piratage tout acte où des intrus montent à bord des bateaux au mouillage ou en navigation sans y avoir été préalablement invités. Les pirates voient nos bateaux comme des coffres-forts qu'il suffit de piller pour en retirer un substantiel bénéfice. Ils n'hésiteront pas à molester l'équipage pour découvrir les caches d'argent. Au mieux, ils enfermeront l'équipage dans une cabine ou les ficelleront sur le pont pendant qu'ils videront le bateau. Au pire, ils emploieront la force avec armes blanches ou armes à feu. Dans certains cas, le viol ne sera pas exclus.
Que cherchent les pirates?
Tout ce qui a de la valeur, tout ce qui pourra être monnayable : l'argent, les cartes de crédit, les ordinateurs, appareils photo, l'électronique du bord... Parfois ils accommodent leur butin d'alcool et cigarettes... Certains ont tout vidé minutieusement, emportant le linge, la nourriture et même les poubelles (!) Tout ce qui pourra être emmené dans leur barque fera l'affaire. Celles-ci sont munies de moteurs rapides, afin que les pirates puissent sévir à la fois loin des côtes et repartir, après l'acte, sans être poursuivis.
2)Les endroits à éviter
La Péninsule de Paria.
Il ne faut EN AUCUN CAS naviguer de près ou de loin ou s'arrêter sur la péninsule de Paria. Celle-ci est la chasse gardée des trafiquants de drogues, n'allez pas y mettre l'étrave, vous courez un risque énorme et ce, jusque très au large des côtes. Les pirates de cette région ne sont pas des enfants de choeur, ils défendent leur territoire et le débarrassent de tout curieux qui passerait par là.
Les mouillages le long du littoral du Venezuela sont sujets eux aussi aux actes de piratage. Vous aurez toujours des témoignages, d'inconditionnels du Venez, qui seront passés à travers des mailles du filet. Mais il suffit d'un seul blessé ou d'un meurtre pour que ce soit le coup de trop. Tout mouillage de la côte est susceptible de subir des actes d'agression. Le piratage sur le continent se rapproche d'actes de délinquance. Les lanchas de pêcheurs locaux sont les premières cibles des pirates, les voiliers sont les secondes.
Liste non exhaustive des lieux qui ont vu des actes de piratage avant 2009
Au Venezuela
Margarita : Robledal, Boca del Rio, Juan Griego, Chacachacare et Port Lamar Iles de Coche et Cubagua Tortuga : mouillages du sud de l'île Puerto la Cruz : bahia Honda, le mouillage à l'extérieur du port, îles Chimana et Borracha Iles autour de Puerto la Cruz :
Mochima et les îles Caracas
Testigos (un cas, blessure par balle);
Golfe de Cariaco : Laguna Grande, Laguna Chica, Cumana Caracas : Guaira, Carabadella Puerto Cabello Carenero
Dans l'Arc antillais :
Saint Vincent : tous les mouillages entre Walilabu et le nord de l'île Union : Chatam bay (un cas en 2006) Sainte Lucie : Rodney Bay (un cas en 2006) Martinique : Le Robert (un cas en 2004)
Autres zones :
Guatemala : Rio Dulce
Jamaïque
Haïti
3)Où passer la saison cyclonique ?
a ) ABC
Avantages :
L'île bénéficie d'une excellente sécurité, les cyclones y sont rares, la mer transparente pour de belles plongées sous-marines. La saison des pluies commence 2 à 3 mois plus tard que sur l'Arc antillais. Elle démarre en général vers la fin août et jusque début novembre.
Désavantage :
- Bonaire et Aruba ne présentent aucun abri en cas de tempête. Cependant, Curaçao offre deux mouillages. Spanish water est à l'abri de la houle et du vent, mais il est très fréquenté. Celui de Fuik Bay est à l'abri de la houle et beaucoup moins fréquenté.
- Les vents d'Est sont très présents. Pour ceux qui veulent réserver leurs navigations au sud-est de la mer des Caraïbes, le retour vers l'Arc antillais demande une bonne stratégie météo. A la lisière entre la saison cyclonique et la saison des alizés, il y a quelques jours de calmes où il est possible de revenir sereinement vers l'Arc antillais. Ces jours rares se situent entre la mi-octobre et la mi-novembre (après il est trop tard!) Le courant sera défavorable, mais il sera moins fort sur la ligne du 13° ou 14°N , une navigation au près serré entre ces deux latitudes vous permettra en quatre jours bien calculés de revenir sur Grenade.
- Niveau de vie élevé sur les trois îles, prix équivalents à ceux de l'Europe.
b) Rester dans l'extrême sud de l'Arc antillais
Avantage:
Le bassin de navigation est agréable, musarder entre les Tobago cays et Grenade est un rêve.
Désavantage :
- Cette option demande de surveiller quotidiennement la météo. La période la plus critique se situe entre mi-août et Octobre, bien qu'il y ait eu une exception en 2005 avec le passage d'Emily le 13 juillet.
- A la moindre alerte, des flottilles se forment et partent sur Mochima ou Laguna Grande au Venezuela qu'elles rallient en moins de 24 heures. (contact via radio VHF et HF)
- Bien que toutes les ondes tropicales ne se développent pas, elles sont néanmoins très fréquentes en juin et juillet. Les vents sont lunatiques, les grains furieux et ils découragent souvent les équipages qui finissent par abdiquer et partir vers le Sud pour un Venezuela moins pluvieux, moins venteux.
- Certains bateaux préfèrent aller à Trinidad. Personnellement, je ne le conseille pas, ces dernières années la délinquance a grimpé dans l'île, les mouillages sont abrités, mais pas agréables (poubelles flottantes). Avec la recrudescence de la surveillance des côtes de Colombie par l'armée américaine, la drogue passe à présent entre Venezuela et Trinidad, de plus, il y a toujours la péninsule de Paria à passer et les dangers qui lui sont inhérents.
c) Passer l'été au Venezuela en restant à la lisière entre la ceinture cyclonique et la zone de piratage.
Avantage:
Les cyclones qui n'aiment pas la terre, se frottent à la barrière continentale et s'y épuisent. Ils remontent plus au Sud et laissent tranquilles le continent.
Mouillages non touchés par le piratage avant 2009 : la Blanquilla, Tortuga (le nord!), les Roques et les Aves.
Désavantage ;
- La vigilance s'impose, néanmoins! Il faut surveiller la météo, les phénomènes passent au nord et envoient la houle vers Tortuga et la Blanquilla. Cette dernière n'est pas encore totalement hors de la zone cyclonique.
- Les Aves et les Roques sont protégés par leurs barrières de corail. Mais elles ne sont pas à l'abri du vent.
- Les orages sévissent plus sur la bande côtière, mais ils débordent vers la Tortuga dès le mois d'août. Il en est de même pour les Roques et les Aves jusqu'en novembre.
d ) Passer l'été dans le sud-ouest de la Caraïbe.
Avantage :
Zone totalement hors zone cyclonique et totalement préservée du piratage : îles des San Blas et du golfe Darien (San Bernardo et Fuerte) très sécuritaires.
Désavantage :
Pendant l'été, les orages sont quotidiens. La pluie est interminable. La première cause de décès chez les Kunas est la foudre...
e) Guatemala.
Avantage
Les marinas du fond du Rio Dulce sont totalement hors zone cyclonique.
Proximité des sites Maya, découverte de l'Altiplano.
Désavantage :
- La vague des candidats s'est légèrement atténuée après qu'il y ait eu, là aussi des actes mortels de piratage en 2008.
- Il est extrêmement difficile de revenir de la zone du Rio Dulce, que ce soit vers Panama ou vers les Grandes Antilles et l'Arc antillais, ce sont des navigations contre les vents et les courants.
f) Mise à terre
Grenade, qui a vu passer des cyclones comme Ivan (cat 4) et Emily (cat3), a pris ses leçons pour assurer la sécurité des bateaux. Les services rendus par les marinas à terre du sud de l'île semblent de bonne prestation. Votre bateau pourra aussi trouver asile à Puerto la Cruz ou à Trinidad. Curaçao dispose d'une aire immense de stockage à Willemstad. Les solutions ne manquent pas, pour laisser votre monture se reposer tandis que vous rentrer au bercail ou que vous partez sac sur le dos à la découverte du pays de votre choix.
4) La meilleure arme anticyclonique : la surveillance
Avant de subir le cyclone Emily en juillet 2005, nous ne disposions pas des moyens nécessaires pour suivre ce genre de phénomène. A la suite d'Emily, nous avons installé une BLU à bord, outil d'information irremplaçable qui offre trois solutions simples et gratuites:
- Ecouter le Réseau du Capitaine sur 14 118 kHz à 7 heure locale (soit 11H TU en été, et 12H Tu en hiver). Les navigateurs munis d'une licence de radio-amateur interviennent et donnent leur position aux animateurs. Jean-Yves, Pierre et Nycole donnent une météo complète pour toute la zone, ce qui permet aux navigateurs non radio-amateur d'écouter et d'être prévenus chaque matin des phénomènes en développement.
- A 20 heure locale, depuis la Martinique un bulletin cyclonique est transmis entre le 1 juillet et la fin octobre, sur le 3700 kHz
- Télécharger les cartes d'alerte de la NOAA. Une prise type jack reliée au son de la Blu et au micro de l'ordinateur vous permet via le logiciel MSCAN de relever les cartes trois fois par jour. (8h, 14h, 20h locale)
Au port ou aux escales avec wifi ou cyber café Rendez-vous sur le site Internet : http://www.etoiledelune.net Lien météo directe : http://pagesperso-orange.fr/etoiledelune/divers/meteo_locale.htm
En un seul clic rapide, vous trouverez toutes les photos satellites intéressantes, qui retracent les développements dans l'Atlantique et dans la mer des Caraïbes. Il est bon aussi, pour les candidats au départ de se familiariser avec les notions de météo dès avant le départ.
5) Quelques conseils s'il est trop tard pour éviter le cyclone :
- Arriver tôt dans l'abri anticyclonique, ils sont vite surpeuplés.
( Port Egmond à Grenade est le meilleur sur le sud de l'Arc)
- Se ficeler dans la mangrove est plus sécuritaire que de rester à l'ancre.
- Choisir un abri où le fetch est court de chaque côté du bateau, évite que les vagues se reforment et immergent le pont ou remplisse le cockpit en permanence.
-Veiller à ce que les évacuations d'eau soient opérationnelles, les déboucher soigneusement avant l'arrivée du cyclone.
- Affourcher sur deux lourdes ancres, avec un maximum de chaîne l'avant et reculer dans la mangrove. Sécuriser les points d'attache de la chaîne du mouillage. Utiliser un maximum de point d'amarrage sur du gros câblot.
- Enlever tout le fardage : dégréer les voiles, enlever les biminis, tauds, capotes, cagnards, le filet des filières, panneaux solaires, dégonfler l'annexe, ficeler l'éolienne, attacher tous les bouts ensemble.
- Veiller à l'étanchéité des hublots, des panneaux d'ouverture, occulter les bouches à air.
- Prévoir des lampes vives (spot) chargées pour 24 heures, laisser allumer des lumières type feu de mât pendant le cyclone. Demander aux autres bateaux d'en faire autant.
- VHF portable avec piles neuves ou chargées.
- Prévoir des vêtements chauds, étanches et des boissons chaudes ainsi que biscuits énergétiques, il fait froid pendant le passage du cyclone.
- Préparer un sac étanche avec passeports, papiers administratifs, papiers d'assurance, argent, cartes bancaires, stylos, lampe torche avec piles neuves, appareil photo (si vous devez quitter votre bateau, le lendemain, vous aurez à prendre des photos pour l'assurance)
- Tenir un carnet de bord, heure par heure, avec pressions atmosphériques, conditions de vent et de mer, comportement des autres bateaux, du vôtre et de l'équipage (peut servir lors de rapport d'assurance).
6) Les idées fausses sur les moyens d'échapper au piratage
- N'espérez pas trouver dans les autorités une aide. Dans les pays "type banane", c'est "flic ou voyou". Certains représentants de "l'ordre" n'hésitent pas à changer de casquette la nuit et à utiliser leurs armes de service pour améliorer leur ordinaire en semant la panique à bord des voiliers de plaisance.
- Vous traversez des pays pauvres, vous avez l'âme charitable et toute barque de pêcheur qui viendra vous demander de l'eau ou vous vendre du poisson vous paraît honnête. FAUX! C'est le moyen le plus souvent utilisé pour vous approcher. Une fois accrochés à vos filières les pirates se hissent à bord. Ils sont prêts à vous cueillir, vous n'êtes pas prêts à les repousser. D'emblée une barque de pêcheur qui vous approche la nuit est un danger. Le jour, les agressions sont moins fréquentes, mais elles ont eu lieu parfois en plein milieu de l'après-midi.
-Ne comptez pas sur la pitié de vos agresseurs. Si la vie n'a pas de prix en Occident, elle n'a aucune valeur au Venezuela et dans tous les pays d'Amérique latine et centrale. Pour moins de 100 dollars, des meurtres sont commandités. Cependant, il existe des cas, où le capitaine a pu négocier qu'on lui rende ses papiers, sa carte de crédit et son ordinateur...
- Etre armé ne vous prémunit pas contre le piratage. A moins d'avoir une âme de mercenaire, peu de capitaines sont réellement prêts à tirer en cas d'agression. Car il s'agit bien de cela! Si vous avez une arme, vous devez vous en servir et LE PREMIER. Vous voyez-vous abattre de sang-froid un gamin qui monte à bord? Posez-vous les bonnes questions. Tout agresseur qui verra une arme en face de lui tirera le premier, car il ne suffira pas de lui montrer votre arme ou de tirer en l'air! Le pirate se sentira en danger et son coup partira plus vite que le vôtre.
- Dans le cas où vous vous servez de votre arme, les autorités ne vous considèreront jamais en légitime défense. Si vous déclarez "l'accident" aux autorités, vous irez au-devant de graves problèmes, emprisonnement, saisie du bateau...
- S'enfermer dans son bateau, pour éviter que les pirates ne rentrent et ne vous agressent. Certains se disent, qu'ils se retrouveront démunis et repartirons bredouilles... PAS TOUJOURS! Un cas existe où, trouvant des bidons de gasoil ou d'essence sur le pont ou dans l'annexe, les pirates ont menacé l'équipage qu'ils mettraient feu au bateau s'il ne sortait pas.
- Naviguer tous feux éteints ou mouiller sans feu vous protègera. FAUX! Nous avons été attaqués par nuit sans lune et sans lumières. Depuis, au contraire, nous pensons que les lumières vives sont une arme repoussante. Lorsque nous sommes en zones de sécurité précaire, notre cockpit est baigné d'une lumière vive toute la nuit, une lumière suspendue qui bouge avec autour des linges qui bougent. Le mouvement, la lumière et le bruit voilà par expérience des choses que les pirates n'aiment pas.
- Naviguer en flottille préserve du piratage. FAUX! Nous étions trois bateaux et ils sont montés sur L'Etoile de Lune. Une année plus tard des amis ont subi un piratage alors qu'ils étaient en flottille. Le bateau piraté reste seul tandis que les autres équipages, soit n'entendent rien, soit sont si paniqués qu'ils ne vous aident pas. Avant de former une flottille, il faut réunir les capitaines et les équipages, ils doivent discuter de ce que chacun est capable de faire en cas d'agression. Mettez-vous en situation, imaginez qu'un des bateaux est piraté, mettez au point une stratégie : illuminer le bateau piraté, éblouir les pirates, bruit d'alarmes avec sons violents, appels VHF des bateaux autour vers les autorités... coups de feu en l'air des autres bateaux... Une solidarité des autres bateaux déstabilisera la détermination des pirates, mais veillez à ne pas mettre en danger le bateau piraté. Toute action peut aussi avoir ses revers et déclencher la hargne des pirates.
-Veille VHF pour s'aider contre les pirates. Là encore, ce n'est pas imparable, en cas d'agression, les pirates ne vous laisseront pas communiquer avec les autres bateaux.
Ce qu'il vous reste à faire...
Vous le voyez, il vous reste de maigres moyens pour lutter. Quoi qu'il en soit, en cas de piratage, tous ceux qui NE SONT PAS passés par là, vous donneront comme pour le casino des martingales imparables. Ceux qui sont passés par là, vous diront que nous faisons pour le mieux. C'est l'instinct de survie qui prend le dessus.
Une chose primordiale à savoir c'est qu'il faut avant tout empêcher que les pirates montent à bord. Avant il est peut-être possible de les repousser en tirant dans leur barque ou par un subterfuge de fuite quelconque (n'oubliez quand même pas qu'ils seront plus rapides que vous!).Vous pouvez imaginer d'installer des pièges, tels des clous sur le pont, des fils tendus avec des hameçons, un système d'alarme automatique avec sirène et lumières, adopter un gros chien de garde avec de grosses dents... L'important est que les pirates ne montent pas à bord. Après qu'ils soient montés à bord, faites pour le mieux, mais avant tout rester calmes. Les pirates sont en général très excités, souvent drogués ou ivres. S'ils vous menacent d'une arme à feu, ne montrez pas de résistance, parlez le plus tranquillement possible ou pas du tout et attendez que ça se passe. D'expérience nous savons que la majorité des équipages qui ont résisté ont eu a subir des violations importantes.
7) Conclusion optimiste...
Ce document a été établi surtout dans la perspective d'éviter les pirates et les cyclones, c'est pourquoi, j'ai préféré vous donner un maximum de détails, même si ceux-ci donnent plus envie de rester chez vous que de naviguer. Nous avons subi l'un et l'autre parce que nous étions très mal informés. Comme dit l'adage "un homme averti en vaut deux!". Savoir est déjà prévoir. Nous avons appris à nos dépens et donc nous partageons notre expérience pour que le lecteur échappe en connaissance de cause aux contingences du voyage. Après ces deux accidents, nous avons vécu 4 années de bonheur aux Caraïbes. Les aires de jeu des navigateurs restent suffisamment vastes pour que l'aventure en vaille la peine.
8) Coordonnées des ambassades Canada et France au Venezuela
Pour les Québécois
Aide en situation d'urgence
Appelez à frais virés de n'importe que pays au 613-996-8885 TTY : 613-944-1310 Courriel : sos@international.gc.ca
CARACAS - Ambassade du Canada
Adresse : Avenida Francisco de Miranda con Avenida Altamira Sur, Altamira, Caracas 1060, Venezuela Adresse postale : C.P. Ambassade du Canada, Apartado 62302, Caracas 1060A, Venezuela Tél. : 58 (212) 600-3000/264-0833 Téléc. : 58 (212) 261-8741 Courriel : crcas@international.gc.ca Internet : http://www.venezuela.gc.ca
ISLA DE MARGARITA - Consulat du Canada
Adresse : Av. 4 de Mayo, Centro Profesional Atrium, Torre A, Piso 3, Local 3-3, Porlamar, Isla de Margarita, Estado Nueva Esparta, Venezuela Tél. : 58 (295) 264-1684 Courriel : joannebeland@cantv.net
Pour les Français
Calle Madrid con Avenida Trinidad, Las Mercedes Boîte postale 60385 Caracas 1060 République bolivarienne du Venezuela Téléphone :
Aux heures d’ouverture des bureaux :
00 58 212 909 65 00 depuis la France ou l’étranger
0212 909 65 00 depuis la province
909 65 00 depuis Caracas
En cas d’urgence, la nuit, les fins de semaine et les jours fériés :
00 58 212 909 66 99 depuis la France ou l’étranger (ou, à défaut, 00 58 212 991 26 80)
0212 909 66 99 depuis la province (ou, à défaut, 0212 991 26 80)
909 66 99 depuis Caracas (ou, à défaut, 991 26 80)
Télécopie :
00 58 212 909 66 30 depuis la France ou l’étranger
0212 909 66 30 depuis la province
909 66 30 depuis Caracas
Adresse électronique :
infos@francia.org.ve
- A Porlamar : Alliance française, avenida Bolivar, centro empresarial CCM, Planta Baja, locales 18-19-20, Costa Azul, téléphone : (0295) 267.02.76 ou 0416 895 77 37 ; télécopie : (0295) 262.94.25
Pour tous au Venezuela
- Policie maritime : (0212) 555.60.00/60.01
- Garde côtes : (0212) 332.28.91.
- Police technique juridique Caracas : 571.35.33./38.44/32.66.
Ecrit par ve2naq, Nathalie de L'Etoile de Lune http://www.etoiledelune.net
Pour nous suivre d'escale en escale trouvez sous le lien suivant la dernière position du bateau ainsi qu'un petit commentaire :
http://www.winlink.org/dotnet/maps/PositionReportsDetail.aspx?callsign=f4fjd
Nous donnons régulièrement de nos nouvelles sur le "Blog de Nycole" que vous trouverez au lien suivant :
http://reseauducapitaineconam.blogspot.com
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