Des nouvelles. Nous sommes revenus au Québec, les pieds sur terre dans la nuit de mercredi 22 février.
Avant tout, je tiens à vous remercier d’avoir publié l’information que mon frère vous a transmise sur notre attaque. En lui demandant de vous informer, je n’avais que 2 idées en tête à ce moment. La première, votre aide et assistance au cas où, conseils ou directives en cas de besoins. Pourquoi? J’avais entendu des histoires, l’aides fournies par le réseau devant différentes situations de détresse, L’expérience du réseau, quoi! Depuis son existence nous n’étions pas les premiers à vivre un tel acte de barbarie. La deuxième, informée les amis de notre absence.
Notre histoire en bref nous avons été attaqués par des pirates près des côtes du Venezuela le 10 janvier à la nuit tombante. Une petite barque de pêcheur, 6 hommes, 4 armés. Ils provenaient de Port Santos. Une histoire d’horreur semblable aux autres, à la différence que nous sommes en vie et avons des blessures mineures. Nous avons pu alarmer les autorités de Curapano quelques heures plus tard, ce qui nous a permis :
· D’informer d’où venaient ces pirates.
· De récupérer plusieurs choses volées et la plupart de nos équipements de navigation, même si certains étaient en mauvais état.
· D’identifier ces pirates
Par la suite nous avons coopérés avec les autorités pour que toutes les procédures soient mises en place pour que ces barbares soient envoyés en prison, l’ordre d’arrêt a été diffusés et une place en prison les attends. Ce n’est qu’une question de temps, à suivre. Avec ce que j’ai vu, et même avec la corruption qui est présente, je crois qu’il y a une très grande volonté de la part des autorités d’éliminer ces voyous, du moins j’aime à le croire.
Dans notre histoire il y a trois choses qui sont déconcertantes.
1. La facilitée et la rapidité avec lesquelles ces pirates se sont organisés. Port Santos est à proximité de Curapano, 6 milles. À Curapano vous retrouvé l’armé, la garde côtières, la police maritime et la capitania (l’autorité maritime du secteur).
Cette attaque a eu lieu sous leurs yeux si je peux l’exprimer ainsi. À Port Santos, ils y avaient tellement de barques de pêcheurs sur ce bref parcours qu’il est impossible que ces barbares n’aient pas attiré l’attention, indifférence ou craintes.
2. Toutes ces autorités et j’en ai oubliés sont tous des vases clos, aucune communication entre eux, et je dirais même dans certains cas, pas de coopération. Ce que je veux exprimer, lorsque nous avons voulu quitter, nos nouveaux passeports en main, après avoir assistés la police, les juges etc., quand est venu le moment de partir, ce moment en fait a pris trois semaines et je peux vous dire que sans l’aide du consul Français nous serions encore au Venezuela. Certaines de ces autorités font des promesses en présence des autres et le jour arrive ou vous vous apercevez que c’était seulement des paroles (protection de gardes côtes et de l’armée suite à nos témoignages et identifications des voyous). L’impression finale est d’avoir été séquestrée par leur système.
3. Le ministère des affaires étrangères du Canada. Nous sommes sous le choc, en détresse et sans argent (j’ai réussi à avoir quelques bolivars, il n’y a pas que des bandits au Venezuela) mais ces quelques Bolivars sont très précieux. Nous trouvons un petit café internet qui n’est pas gratuit. Yes, nous avons un numéro de téléphone pour signaler notre situation, deux adresses courriels, canadiens en détresse ou quelques choses du genre sur le site du ministère des affaires étrangères, nous sommes sauvés.
Eh ben non, ce numéro de téléphone nous donne des choix, le 1 ou 2 ou3 ou, et c’est pour savoir ou chargé l’interurbain, et devant mon manque de choix la machine raccroche, la machine n’a pas voulu m’écouter.
Ne paniquons pas, J’ai deux adresses courriels, et bien, ceux-ci me sont revenus en m’informant que ces adresses n’existaient pas, après vérification et un même résultat à la deuxième reprise, le bouton panique était enfoncé.
Le lendemain avec un agent de l’immigration du Venezuela, il me donne accès a un téléphone et me trouve le # de téléphone de l’ambassade du Canada au Venezuela. Je tombe sur une boite vocale qui m’informe des heures d’ouvertures, de laisser un message et qu’ils vont rappeler plus tard.
J’ai fini par avoir de l’aide quand même, une dame qui a travaillé fort, c’est vrai, lorsque nos décisions ont été prises et que je savais ce que je voulais. De l’état de choc et savoir ce que je voulais il s’est passé quand même un peu de temps et j’ai eu beaucoup de conseil de ce consul Français. Je continus à dire et à croire que sans le consul Français, nous serions toujours dans la merde.
Pour tous ceux qui naviguent près de ce coin du monde, le Venezuela, éviter le Venezuela, passé très loin, même dans une situation d’urgence, pensez-y. Cette attaque s’est fait trop facilement, sous le nez des autorités.
Pour ceux qui se retrouvent en détresse, aller voir les embrassades Françaises ou Américaines pour de l’aide. La préoccupation de nos ambassades est de savoir où ils peuvent charger les frais. Quand j’y pense, encore heureux que j’ai eu frère qui a accepté de payer.
Bonjours à tous et merci encore au Réseau du Capitaine.
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