Voici un texte des amis Carmen et Robert sur les San Blas
Nuedi!
C'est ainsi que dans le language Kuna, on dit bonjour...particulièrement chez ces femmes qui sauvegardent la tradition. Elles portent d'ailleurs quotidiennement un costume magnifique, très coloré et brodé de molas aux motifs traditionnels ou figuratifs. Les hommes eux se contentent volontiers du style occidental très relaché.
Quand un canot sculpté dans un tronc d'arbre (et parfois muni d'une petite voile) s'approche du bateau, il y a de fortes chances d'entendre un "hola" bien espagnol...preuveque les Kunas s'ouvrent de plus en plus à ces gens de voile qui "baragouinent" la langue de leurs anciens envahisseurs.
Les San Blas, ce sont quelques centaines d'îles bordant la partie est de l'isthme panaméen et qui portent le nom de "Kuna Yala". Dans ce territoire reconnu pour sa résistance historique aux envahisseurs espagnols et au pouvoir central panaméen; les gens sont très petits, sympathiques et farouchement indépendants. Ils vivent pour la plupart dans des huttes de paille sur des îles qui ressemblent à de gros pots de fleurs surplantés par des palmiers de 15 à 20 mètres de hauteur.
L'exportation des noixde coco est leur principale ressource avec bien entendu le commerce du poisson et des langoustes auprès des navigateurs de plus en plus nombreux. Les ancrages sont paradisiaques et plutôt calmes selon les saisons. L'eau y est transparente sur des fonds de sable blanc.
On y rencontre des gens battant pavillon français, australien, espagnol, néerlandais, suédois, canadiens, etc... avec évidemment un lot d'américains regroupés dans certains recoins de ces 30 milles nautiques les plus fréquentés des San Blas. Les bancs de coraux sont énormes et sauvages alors que les brisures entre les barrières ressemblent plus à des falaises qu'à des récifs.
Le poisson abonde mais la pêche en apnée est parfois difficile compte tenu de la profondeur des lieux propices. La meilleure assurance de manger du poisson ou des langoustes demeure encore d'attendre qu'un kuna vienne nous en vendre pour $1 ou $3! À la limite, on devient même blasé de manger de la langouste et on finit par acheter du poulet à $6./ch pour faire changement! "de verdad".
L'approvisionnement en général n'est pas toujours simple alors que les petits magasins n'ont que bien peu de choses.Seules de longues barques, munies de moteurs, visitant régulièrement les ancrages connus assurent l'approvisionnement des fruits, légumes, boissons, etc. Accommodant, pas trop cher et efficace.
Naturellement, on ne peut parler des San Blas sans mentionner les molas que les femmes Kunas fabriquent. Pratiquement tous les jours, des canots s'approchent pour offrir ces très belles pièces de tissus brodées à la main.
Elles représentent les motifs qu'anciennement les femmes se peignaient sur le corps jusqu'à ce que des évangélisateurs les forcent à des habitudes plus pudiques.... Aujourd'hui, c'est un commerce florissant qui mérite notre considération. Naturellement, après en avoir acheté quelques-uns,nous ne pouvons que leur dire que nous en avons déjà et que les leurs sont aussi très "nuedi"...ce qui signifie aussi "beau" !
Robert Ayotte
Carmen de la Torre
Caminata
Août 2007
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