Copie du message reçu de Lise et Benoit depuis les Bahamas
Après un séjour de 16 jours, nous avons finalement quittés la marina d'Emerald Bay dimanche matin le 4 mars en direction de Long Island. Nous avons décidé de ne pas arrêter à Georgetown : dû aux régates, il y a plus de 400 bateaux à l'ancre et nous trouvons que c'est beaucoup trop de monde pour nous. Nous avons ensuite quitté Long Island pour Rum Cay où nous sommes actuellement. Nous sommes toujours avec Caminata mais c'est ici que nous nous séparons - eux continuent leur voyage vers le Pérou. Quant à nous, nous devrions quitter jeudi le 15 en direction de Conception (1 nuit) puis Cat Island (nous remontons vers le Nord)Il y a maintenant plus de 2 semaines que nous n'avions aucun accès Internet. Aujourd'hui, nous avons pu nous connecter à la petite marina de Rum Cay. Il est toutefois possible que nous n'ayons pas d'autre accès avant notre arrivée à Eleuthera, soit dans au moins 1.5 à 2 autres semaines
Samedi et dimanche, 24 et 25 février : Nous passons nos avant-midi à faire de l'entretien et des menus travaux sur le bateau. En après-midi, c'est la « farniente » autour de la piscine - baignade et lecture - et marches sur la plage.Lundi, 26 févrierLes régates de Georgetown ont lieu du 27 février au 10 mars. Dans le cadre de cet événement a lieu aujourd'hui une conférence de Chris Parker, sommité dans le monde de la météo pour les navigateurs.À 8h, nous prenons l'autobus local avec Caminata et Mika. À 8h45, nous sommes à Georgetown et une demi-heure plus tard, nous sommes dans la ligne d'attente devant le centre communautaire. Les portes ouvrent à 10h et la conférence débute à 10h30. Il y a environ 300 personnes et plusieurs doivent demeurer debout. Pas d'air climatisé mais plusieurs ventilateurs au plafond, c'est assez confortable. La conférence est intéressante, Parker étant un très bon vulgarisateur. Rien de nouveau comme matière (ressemble beaucoup au cours météo que nous avions suivi) mais c'est un excellent rappel. Nous quittons la conférence vers 14h30 et puisque notre autobus de retour n'est qu'à 16h, nous allons faire du « magasinage » au marché de paille et dans les petites boutiques.À 17h, nous sommes de retour au bateau où SURPRISE!!! Jean-Marie (Marilou), demeuré à la marina, nous accueille en nous invitant à partager du thon frais pour souper : des pêcheurs lui en ont fait cadeau cet après-midi. Dix minutes plus tard, nous sommes tout organisés pour un souper communautaire à 7 dans le cockpit de Solino. J'ai fait mariner le thon dans un mélange de rhum, de jus de lime, d'huile et d'épices. Robert et Benoit ont fait cuire les médaillons sur le BBQ et nous les avons accompagnés d'un riz blanc et d'une ratatouille que j'avais faite la veille. Le thon, absolument succulent, fondait dans la bouche. Un souper des plus agréables, en excellente compagnie.
Mardi, 27 février au samedi, 3 mars : Les journées se ressemblent beaucoup. Nous travaillons le matin (lavage, nettoyage du bateau et entretien) puis nous passons nos après-midi à la piscine et à la plage. Il fait très chaud et humide alors nous profitons grandement de la baignade. Le soir, après de bonnes douches chaudes (au grand plaisir de mon chum), on se prépare de bons soupers avec Caminata et nous nous amusons beaucoup.(Petite note : étant donné qu'il n'y a à peu près pas de vent et qu'il fait très humide, nous avons la visite des « No see'em », petites bestioles du type nos mouches noires mais en plus petit format. Résultat : nous ressemblons à des enfants qui ont la picote. Très esthétiques.)(Autre petite note : Mercredi matin, à 8h, Benoît et moi avons repris l'autobus en direction de Georgetown. Il nous fallait aller au bureau de l'immigration renouveler notre visa de 3 mois. Puisqu'à 9h15, tout était terminé et que l'autobus de retour n'était qu'à 11h (il n'y en a que 3 par jour), nous sommes allés prendre un muffin et café à l'hôtel Peace & Plenty. Nous y avons rencontré un couple de Britanniques, âgés d'environ 70 -75 ans. Ils étaient à Georgetown pour voir un terrain qu'ils ont acheté sur l'île il y a une quarantaine d'années et qu'ils n'ont jamais vu- les Bahamas étaient alors une possession britannique. Comme l'île est en pleine expansion (beaucoup de construction de maisons luxueuses et de domaines), et qu'en plus leur terrain est localisé sur le bord d'un lac, on imagine aisément qu'ils vont en tirer une petite fortune.)Dimanche, 4 marsHier, la marina s'est remplie de bateaux. C'est la folie un peu partout : pour les douches, le lavage etc. De plus, hier soir, il y a un bateau près de nous qui a fait la fête jusqu'à près de minuit. Nous qui avons eu la paix pendant 2 semaines ne sommes pas mécontents de quitter ce matin.
On quitte la marina à 7h30 avec Caminata. Nous avons au moins 8h de navigation à faire à moteur - il n'y a aucun vent, c'est extrêmement chaud et humide et la météo annonce un front froid débutant la nuit prochaine.Nous sommes en mer donc les lignes sont à l'eau. Vers 9h, on attrape un barracuda que l'on remet à l'eau immédiatement. Vers 10h, ça mord à nouveau et le poisson se débat beaucoup. Benoît le ramène tranquillement. Après un certain temps, on aperçoit un bout de queue jaune et un dos bleu - des couleurs éclatantes. On se doute bien que c'est une dorade coryphène (mahi-mahi) : ces poissons ont de belles couleurs vives lorsqu'ils sont dans l'eau. Comme l'eau est très claire, on le voit très bien et il est magnifique. Il continue à se débattre et mon chum commence à être fatigué. Pendant qu'il met ses gants, je tiens la ligne et c'est effectivement lourd. On est très excité : le spectacle est superbe et en même temps, on ne veut pas perdre le poisson. Je suis à côté de Benoît, prête avec mon pic et ma bouteille de rhum.Mon chum réussit finalement à le hisser dans le dinghy mais notre dorade n'aime pas ça - elle se décroche et saute dangereusement. Je l'asperge rapidement de rhum; elle fige immédiatement. Elle perd rapidement ses belles couleurs éclatantes. On la croit morte et on replace le bateau lorsqu'elle se remet à sauter : Benoît réussit alors à lui mettre du rhum directement dans les branchies - quelques secondes et c'est la fin. Hourra!!! notre souper est pêché. Notre dorade mesure 33 pouces (sans la queue) et doit peser environ 20-25 lb.Le reste de la journée est plutôt calme : aucun vent et il fait très chaud.À 16h, nous ancrons dans la baie Thompson à Long Island. Nous avons quitté les Exumas et sommes maintenant dans ce qu'ils appellent les « Far Bahamas ». Moins de 10 minutes plus tard, nous sommes dans l'eau. Quel bonheur !!!Caminata nous rejoint ensuite pour un souper à la dorade.Lundi et mardi, 5 et 6 marsIl ne fait pas beau (ciel noir et averses de pluie) et il fait froid. Quel contraste avec hier !!! On est enfermé dans nos bateaux (lecture, cuisine et bricolages)
Mercredi, 7 mars : Il ne fait toujours pas très beau mais on décide de sortir. Avec Caminata, on a loué une auto pour visiter l'île. Celle-ci est longue et une seule route principale la traverse du Nord au Sud. Des petites routes perpendiculaires permettent de se rendre sur le bord des côtes. En se rendant à Clarence Town, on est arrêté sur le bord de la route où deux menuisiers fabriquaient un voilier bahamien tout en bois puis on a dîné dans un petit resto bahamien. À Clarence, on a également visité une église historique toute blanche et bleu - on se serait cru en Grèce. Sur le chemin du retour, nous sommes allés voir le « Blue hole » (puits naturel) le plus profond du monde et qui recèle la 8e caverne en importance de la planète (avis aux plongeurs.). Nous sommes tous très impressionné - on marche sur la plage et si on fait 3 pas dans 2 pieds d'eau, on tombe dans le puits - de toute beauté.Retour au bateau vers 16h30. À 18h, nous retournons sur l'île pour une soirée bahamienne au petit resto local. Malheureusement, il pleut à boire debout. Nous devons nous rendre à la plage en dinghy puis marcher dans un sentier au travers de la végétation pour ensuite déboucher sur la route où est localisé le resto. Malgré nos imperméables, nous sommes plutôt humides. Le souper devait être un buffet mais puisque nous ne sommes que 7 braves à avoir affronté le mauvais temps, la restauratrice nous met tous les plats sur notre grande table. C'est un excellent souper au cours duquel nous avons fait la connaissance d'un Autrichien et d'un couple d'Américains qui navigue aux Bahamas depuis 15 ans.
Jeudi, 8 mars : C'est encore une journée froide avec de nombreuses averses. Robert communique avec la restauratrice pour savoir s'il lui reste de l'excellente soupe au poisson qu'elle nous a servi hier soir. Négatif mais elle peut nous en refaire. À 13h, nous sommes au resto, attablés devant une chaudière de soupe et du pain à l'ail. On a tout mangé, elle ne le croit pas.Retour au bateau vers 16h et préparatifs pour notre départ demain matin.
Vendredi, 9 mars : On quitte à 9h30 pour se rendre à Calabash Bay, dans le Nord de l'île. Ancrage à 14h30 devant un hôtel d'une dizaine de cottages et une magnifique plage. Le mouillage n'est pas confortable, ça roule énormément - on ne dormira pas beaucoup cette nuit. Nous voulons aller à terre mais malheureusement, nous avons droit à de gros orages. Vers 17h, le temps s'éclaircit et on saute dans nos dinghys. Le bar-resto de l'hôtel est très joli et sympathique - après une margharita, on décide de souper sur place, c'est beaucoup plus confortable que nos bateaux.Retour au bateau dans les vagues. Effectivement, on n'a pas beaucoup dormi !!!Samedi, 10 marsOn lève l'ancre à 8h15 en direction de Rum Cay. Aujourd'hui, nous naviguons en mer dans une houle d'environ 5 à 6 pieds, aux 5 secondes. Ça roule beaucoup. Nos 2 lignes à pêche sont à l'eau et surprise, ça mord aux 2 en même temps. Benoît commence à remonter une ligne - le poisson se débat et saute hors de l'eau. Excitation totale - c'est une belle dorade.trop lourde pour la ligne, le moulinet casse. Après une demi-heure, le capitaine réussit malgré tout à ramener la dorade de 38 pouces (46 avec la queue) dans le dinghy et un peu de rhum dans les branchies l'achève complètement. Pendant ce temps, l'autre ligne (qui n'est en fait qu'un moulinet attaché au bateau) s'est totalement déroulé et malgré mes efforts pour débloquer le moulinet, je n'ai pas réussi à ramener le poisson qui se débat comme un fou. Benoît se met à la tâche et moi, je filme le tout (je ne sais pas ce que ça va donner car nous sommes toujours dans une houle de 5-6 pieds). Finalement, le poisson est ramené au bateau et on se rend compte que c'est un Wahoo de 33 pouces (ressemble à un gros brochet).Après près d'une heure à se battre avec les poissons, mon capitaine est complètement exténué mais extrêmement fier de ses prises.Ancrage à Rum Cay vers 15h. Apéro sur Caminata avec un jeune couple de Québécois, Isabelle et Patrick sur Choucas, qui était déjà au mouillage. Benoît et Robert vont ensuite nettoyer les poissons au quai gouvernemental. Souper léger chacun sur nos bateaux et dodo à 20h - on est épuisé.
Dimanche, 11 mars : En après-midi, Benoît est allé à la pêche à la langouste avec Patrick. Ils n'ont vu aucune langouste.c'était pourtant supposé être la pêche miraculeuse ici il y a quelques années. Comme quoi, les Bahamas ont effectivement été trop pêchés.Apéro sur Choucas avec Caminata. Souper à 6 sur Solino. Nous avons fait une dégustation de poisson : ceviche de mahi-mahi (préparée par Isabelle), wahoo mariné au rhum et jus de lime puis cuit sur le BBQ et mahi-mahi poêlé huile et beurre. Quel délice.PS : comme vous au Québec, nous avons aujourd'hui changé l'heure. Il fait donc jour jusqu'à 19h ce qui est beaucoup plus agréable.
Lundi, 12 mars : Nous nous rendons à la marina pour prendre nos courriels et faire nos transactions bancaires. Dîner sur place avec un bon hamburger - mon premier depuis le départ.À 16h, apéro sur le catamaran Ragtime avec Jim et Donna (Américains voisins de quai à Emerald) puis souper sur Caminata.
Mardi, 13 mars : Avant-midi à faire une soupe de poisson et à écrire le journal. Benoît fait les changements d'huile et filtre diesel du moteur. Cet après-midi, nous irons à la marina faire le plein de diesel et d'eau et envoyer notre journal. Ce soir, nous souperons avec Caminata, notre avant-dernier avant la séparation.
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