dimanche 23 mars 2008
AQUAREL - Robert et Jocelyne - traversée du canal de Panama
À bord d'un voilier "ami", Robert et Jocelyne ont vécu l'expérience de la traversée du canal de Panama. Voici leurs impressions :
Voilà un petit mot sur notre traversée du canal de Panama qui s’ajoute à nos expériences du voyage.
Nous sommes montés à bord de l’Aquarius, pavillon hollandais, pour accompagner nos amis Frans et Christine lors de cette magnifique traversée. Le canal de Panama est toujours une gigantesque entreprise aux yeux des navigateurs mais finalement cela se passe très bien.
Les bateaux ont une longue préparation à prévoir, des dossiers à remplir avec le maître de port, recevoir une date de passage, la location obligatoire d’amarres ( à moins d’avoir 4 amarres de 125 pieds à bord ), la location de pneus aussi pour protéger la coque des bateaux, tout cela se fait à l’aide d’un agent qui travaille à Panama Yacht Club. De plus il faut être cinq membres d’équipage plus le pilote.
Nous étions trois voiliers avec sur chacun des voiliers un pilote du canal qui à Colon monte à bord juste au moment du départ vers 18 heures pour nous. À l’approche des écluses de Gatun, les pilotes dirigent l’opération de mise à couple des bateaux et celui du centre sera le propulseur pour les trois voiliers. Nous entrons doucement le long du mur où des hommes sur le haut des parois nous attendent pour nous lancer des filins que nous attachons aux grosses amarres déjà sur les voiliers. Ils récupèrent les amarres vers le haut.
Le bateau du centre continue de faire avancer la flottille alors que les employés du canal tiennent nos amarres en marchant le long du mur. Puis une fois dans l’écluse, ils attachent les amarres à une bitte énorme. Les portes se ferment, il faut garder la tension sur les amarres à mesure que le niveau d’eau change.
Nous répétons cette séquence trois fois dans les écluses de Gatun. Nous passons la nuit dans le lac Gatun amarrés à une bouée où les pilotes nous dirigent. Un bateau vient récupérer cette première équipe de pilotes. Le lendemain, trois autres pilotes arrivent sur les bateaux et nous commençons la traversée du lac; une trentaine de kilomètres nous séparent des écluses de Miraflores. Nous rencontrons d’énormes cargos chargés à blocs à qui nous laissons le maximum d’espace.
L’arrivée aux écluses s’est faite vers midi. Aussitôt nous répétons les mêmes opérations. Sur les bateaux les regards se font curieux alors que pour les hommes du canal, ces gestes sont répétés depuis tant d’années que cela n’est qu’une habitude. Au moment où la dernière porte d’écluse s’ouvre, c’est l’excitation qui se lit sur les visages. Il est vrai que quelque chose de spécial se ressent, au passage sous le pont des Amériques c’est l’incroyable effet de changer d’océan, de l’Atlantique, nous voilà dans le Pacifique.
Cela s’arrose au champagne!!
Jocelyne et Robert
Aquarel IV
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire