Notre première nuit à l’ancre dans le Guadalquivir a été bonne mais courte, car nous sommes repartis au petit matin (4h50). Malgré l’heure, la visibilité était bonne et l’eau vaseuse du fleuve nous semblait moins brune. Éclairés par la lune, nous pensions filer jusqu’à Séville sans problème, mais l’épaisse brume qui s’est installée quelques heures plus tard nous a forcés à nous arrêter de nouveau. Plutôt que d’avancer à tâtons sur la route des cargos, nous sommes donc retournés nous coucher.
Nous espérions nous rendre jusqu’au cœur de Séville, mais comme le maître éclusier n’a jamais répondu à nos appels, nous avons opté pour la marina de Gelves, située sur l’autre bras du Guadalquivir.
L’endroit semble sympa et le décor paisible. C’est donc en toute confiance que nous nous sommes dirigés vers le quai d’accueil sans nous douter que nous allions passer les prochaines heures bêtement plantés dans la vase à l’entrée du port. Et oui, l’endroit souffre d’un problème chronique d’envasement. Tous les locaux le savent. Maintenant, nous le savons aussi.
L'endroit est magique. On se croirait en pleine campagne et pourtant Séville est à moins de 5 km. Un bus nous y mène en moins de 20 minutes. On trouve aussi à Gelves tous les commerces dont on peut rêver et une belle communauté de navigateurs qui nous ressemblent. On risque de s'accrocher les pieds jusqu'aux Fêtes, volontairement cette fois.
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