Nouvelle Calédonie :
Ça y est depuis le 4 novembre nous sommes à Nouméa, fin de notre navigation pour cette année.
Après 15 jours d'attente à Port Vila (Vanuatu) nous avons eu des conditions favorables pour effectuer les 300 miles qui nous séparaient de la passe de la Havannah. Les calculs de marée étaient bons, un courant de 4 nœuds nous a tiré dans le lagon de Nouvelle Calédonie. Trente miles plus tard et pavillon jaune hissé nous sommes accueillis à la marina de Port Moselle par une équipe technique très compétente. Mais ce n'est pas encore le « repos du guerrier » il faut attendre la venue de la quarantaine, de l'immigration et des douanes, remplir quantité de papiers avant de pouvoir se lancer à la découverte de la ville.
Deux heures plus tard, carte bancaire en poche nous allons à la recherche d'un magasin pour trouver de quoi manger car l'officier de quarantaine a ramassé tout ce qui nous restait en frais.....
C'est surtout le lendemain que nous pourrons marcher jusqu'à la superbe « place des cocotiers », le poumon de la ville. Nous sommes rapidement confrontés au problème ethnique de l'ile. Quelques familles kanakes installées sur le trottoir semblent bien mal intégrées dans cette ville aux allures européennes. Les jeunes kanaks restent entre eux, engoncés dans un anorak non justifié vu la température et le plus souvent avec la capuche sur la tête.....C'est peut-être la mode ? En tout cas ce n'est pas la tenue des autres jeunes ! A cheval entre deux civilisations ils ont sans doute du mal à trouver leur place. La tribu ou la ville ?
Nous n'avons pas ressenti ce problème au Vanuatu peuplé aussi de Mélanésiens. Il est vrai que si Port Vila, la capitale, offre toutes les commodités le reste des iles vit encore selon les coutumes mélanésiennes.
Cependant, même dans des villages isolés, ils sont très fiers de nous montrer leurs écoles dont certaines sont communautaires, leur centre de santé et …. les églises !
De l'archipel des Vanuatu nous retiendrons surtout le caractère volcanique résultant de sa position à la convergence des plaques Australienne et Pacifique. On ne dénombre pas moins de 6 volcans actifs aériens et 4 sous marins plus ceux plus anciens, en sommeil, qui constituent le relief des iles.
Parce que les vents n'étaient pas favorables et que l'unique mouillage est rouleur c'est par avion que nous atteindrons l'ile de Tanna, plus au sud. Elle est réputée pour son volcan en activité « le plus accessible au monde ». Ce fut en effet un grand spectacle, très impressionnant la nuit et sur les photos vous n'avez pas le bruit ! Près de la baie de Port Résolution existent aussi des sources d'eau chaude que notre guide utilisera pour faire cuire des bananes et un petit geyser, autres manifestations du volcanisme. Nous gardons un excellent souvenir d'un repas local, confectionné sur une magnifique plage de sable blanc par une Vanouataise qui parlait un très bon français.
Les tremblements de terre sont fréquents aussi et à Port Vila nous aurons droit à une alerte au tsunami suite à un séisme de magnitude 8 qui s'est produit au nord ouest de l'archipel à 33 km sous le niveau de l'eau. Une chance, il n'a pas déclenché de vague car elle serait arrivée en une quinzaine de minutes soit bien avant qu'on ait eu le temps de s'éloigner des côtes......
Maintenant ce sont les cyclones que nous attendons. La saison va de novembre à avril et il faut préparer le bateau pour cette éventualité. La marina prévoit un amarrage spécial sur des chaines « mères » disposées au fond de l'eau pour éviter qu'on emporte les pontons !! Une répétition générale aura lieu en début de mois. Évidemment ça nous pose quelques soucis pour rentrer en France et nous cherchons des informations sur « radio ponton ».
Nous espérons que tout va bien pour vous. Racontez-nous.
Bises et amitiés
Marie-jo et Alain
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