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Nous sommes arrivés le 22 janvier en Pointe-à-Pitre en Guadeloupe suite à une
traversée qui a durée 24 jours. Une traversée épuisante non parce que la mer était
forte, mais les tempêtes dans l’Atlantique Nord généraient une houle forte qui n’était pas dans le même sens que le vent. On se serait cru en plein hiver alors qu’en auto on a l’impression de constamment dérapé. Alors, on a valsé presqu’une vingtaine de jours.
Nous sommes partis le 29 décembre de l’île de la Gomera aux Canaries avec deux bateaux français Parsifal et Bigowed en direction du Cap-Vert. On s’est suivi à quelques milles nautiques de distance. On se parlait régulièrement sur la VHF. Le 31 au soir à minuit on s’est souhaité par radio la bonne année ce fut très particulier. Alors que tout le monde pêchait du poisson «nous niet», je me suis aperçu que j’avais oublié d’enlever le plastique qui recouvre l’hameçon. Nous avions eu quelques touches mais pas de poisson.
Nous nous étions donnés comme alternative un arrêt au Cap-Vert si les conditions météo n’étaient pas favorables. Après quatre jours, Jean-Yves du Réseau du Capitaine, nous a confirmé que les vents étaient bien installés. Nous avons décidé d’obliquer vers l’ouest direction la Guadeloupe.
Dans les premiers jours, il y a des baleines «roqual commun» qui sont venues jouer tout autour du bateau elles venaient par l’arrière se tournaient sur le coté et nous montraient leurs nageoires latérales puis plongeaient pour passer sous le bateau. Elles ont répété ce manège pendant plus d’une bonne heure c’était très captivant comme expérience.
Comme ça brassait passablement nous avons installé le lit sur le plancher du carré dans la partie la plus basse et enlevé la table de façon à subir le moins possible les roulis. Il fallait constamment être prévoyant dans nos déplacements et surtout dans la cuisine, mais on s’est bien sorti.
Que fait-on pendant 24 jours sans voir la terre ? Et bien il y a plusieurs activités au programme par la pêche qui a été très abondante avec des dorades coryphènes et des thons à profusion, à tel point qu’on devait pendant certains jours se discipliner pour ne pas mettre les lignes à l’eau. Les autres activités sont la lecture, la musique, dessin, l’écriture et la contemplation des étoiles. Le voyage nous ramène à une réflexion sur soi.
Les journées ont passé très vite, nous n’avons pas eu le temps de voir le temps. Chaque matin c’était les communications avec le Réseau du Capitaine, Jean-Yves nous donnait la météo, Pierre lançait les appels et nous donnait des recettes, André est celui nous faisait réfléchir avec ses pensées du jour il faut le dire durait quelques jours, Nycole est celle qui nous enveloppait comme une mère qui protège ses enfants. Alors un gros merci à vous tous.
Le seul incident qui nous arrivé s’est passé à environ 300 miles nautiques de la Guadeloupe alors que dans une mauvaise manœuvre la chaîne de la barre à roue qui relie le gouvernail s’est déraillée. On a pensé que la chaîne avait cassée et bien non, elle avait quittée son engrenage si bien que nous ne pouvions plus nous servir de notre bar. Nous avons essayé de réparé mais compte tenu de l’exigüité des lieus avons préféré poursuivre notre route en se servant du régulateur d’allure et de la barre de secours. Tout s’est bien passé et avons ancré dans la rade de Pointe-à-Pitre quelques heures plus tard nos papiers étaient approuvées et ici la belle vie !!!
Après deux traversées de l’Atlantique dans six mois et plus de 6,000 milles nautiques c’est ici que nous considérons que nos vacances commencent avec de petits sauts puce d’île en île. Alors nous prévoyons s’installer pour des périodes beaucoup plus longues dans des endroits que nous visiterons.
On vous embrasse,
Lucie & Marc-Antoine
Dame Licorne
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