01 déc 2011
Langkawi, extrémité nord de la Malaisie péninsulaire
Récit no 193 - Nos derniers arrêts en Malaisie
Il est 23h10, le capitaine est à quatre pattes dans le fond d'une cale, à tenter de réparer un bobo sur la pompe à pied qui fuyait et nous vidait sournoisement, depuis quelques heures, de nos précieuses réserves d'eau douce. Plutôt que de me coucher, je reste debout et commence un nouveau récit pour aider (lorsque nécessaire) et aussi agir à titre de support moral. Une chance que Luc nous avait apporté un kit de remplacement pour faire du neuf avec du vieux et réusiner notre vieille pompe en cas de besoin. Fiou, il faudra en recommander d'autres de ces petits 'kits'.
Nous sommes arrivés à Langkawi il y a quelques jours. Synonyme de 'paradis tropical', Langkawi, est une île de 500 km carré. Depuis 2008, le nom officiel de cet archipel (comptant 99 îles), est devenu Langkawi Permata Kedah, soit 'le joyau de Kedah', la province la plus au nord de la Malaisie, après celle de Perlis.
Effectivement, les plages ici sont les plus belles du pays. L'eau n'est peut-être pas aussi spectaculaire et idyllique que l'annonce l'office du tourisme de la Malaisie, mais tout de même. Les paysages sont effectivement, très beaux et il y avait longtemps que nous n'avions pas vu de belles plages et surtout, de l'eau propre sans déchets et détritus flottants de toutes sortes.
Dès notre arrivée à Langkawi, nous voyant seuls au monde devant une belle petite plage déserte, l'attrait était trop fort. Aussitôt les classes terminées, nous nous sommes retrouvés sur la plage en famille à faire notre pique-nique traditionnel (feu, saucisses, banique et guimauves). Dès le lendemain matin, nous avons poussé plus loin, nous rendant cette fois à Kuah, la ville principale, au sud-est de l'île, très prisée par les touristes pour ses boutiques hors-taxes de toutes sortes. Nous en avons profité pour refaire nos liquides (bière, vin et liqueur) et avons même racheté une nouvelle caméra, la nôtre étant encore décédée. On en passe des caméras sur Cat Mousses! On dirait qu'elles n'apprécient pas beaucoup l'air salin.
Le lendemain, le capitaine s'est mis sur le mode 'géo-caching' et nous avons rallié le mouillage devant la populaire plage de Pantai Cenang sur laquelle il y avait bien sûr, non pas une, mais deux géo-caches. La première sur la plage et l'autre... à quelques 4 ou 5 km de là. On a bien songé à prendre un taxi pour s'y rendre mais, le chauffeur de taxi, ne pouvait pas concevoir que des touristes lui demandent d'aller dans un pareil endroit (il nous répétait sans cesse... 'Are you sure you want to go there? Nothing to see there!'). Et de toute façon, prendre le taxi... ce n'est pas un peu trop facile? Non, il nous fallait quelque chose de plus... de plus aventureux un peu. Après une vingtaine de minutes de recherches, nous avons réussi à trouver des bicyclettes à louer. Après quelques pourparlers au niveau du prix et pour trouver une bicyclette (utilisable) pour chaque membre de la famille, nous partons. Bon, utilisable ne veut pas nécessairement dire avec freins, puisque cette fonction était en option sur deux de nos bicyclettes et qu'une autre n'avait qu'une pédale et demie, mais on s'est quand même débrouillés. Mis-à-part que le GPS de l'Ipad s'est mis à faire des siennes et à ne plus se retrouver, nous avons fini par trouver la géo-cache, non sans quelques 'reset' de l'Ipad. Les paysages, en plein coeur de la campagne malaise et des rizières où les buffles se prélassaient dans leur bains de boue, étaient magnifiques. Le retour fut plus ardu car la bicyclette de Nicolas a cessé de coopérer et sa chaîne débarquait toutes les cinq minutes. Un bon Samaritain nous a prêté ses outils pour que René nous fasse une de ses réparations de brousse (de broche à foin), comme lui seul sait les faire.
Aujourd'hui nous avons rejoint Pantai Kok, un peu plus au nord-ouest, pour une autre géo-cache, en début de PM. Ensuite, René et moi avons pris notre courage à deux mains pour terminer la PM par un petit frottage de coque. Ouash! On était comme... pas mal dûs, la coque était dans un état assez indescriptible, couverte de substances visqueuses, algues et coquillages. C'est que depuis plusieurs mois, l'eau était tellement sale et insalubre, il était impensable de même songer à plonger pour gratter et nettoyer la coque. Bref, nous étions plus que dûs et ça a fait le plus grand bien... même si on s'est fait piquer sans bon sens par des méduses, des minuscules crustacés bizarres et je ne sais quoi d'autre, heureusement qu'on n'y voyait rien dans l'eau, c'était mieux ainsi. Mais bon, nous étions contents de notre travail. Ha mais j'y pense... j'ai complètement oublié que j'avais une couture à reprendre aujourd'hui sur la Grand Voile. Oups! J'ai bien peur que ça doive attendre en Thailande, puisqu'on part demain matin. Ho well!
A part ça quoi de neuf? Pas grand chose, quoique ces temps-ci, quand je me réveille la nuit, j'espionne nos équipières clandestines... nos amis les fourmis. C'est qu'elles sont rusées celles-là. On n'en a jamais eu des comme ça. Elles aiment le sucre, ne sortent que la nuit et s'enfuient à la moindre lumière. Elles sont vites comme l'éclair et soient qu'elles se cachent ou soit qu'elles se mettent en mode furtif, devenant immobiles, en espérant que nous ne les voyons pas. Encore cette nuit, à 03h00 AM, je faisais la chasse. Je me dis qu'à force d'en éliminer à tous les jours, elles finiront bien pas disparaître pour de bon.
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Le lendemain, nous partons pour 30 miles de navigation pour rejoindre une des toutes premières îles de la Thailande. Nous allons nous y arrêter, car sur cette île il y a deux géo-caches: l'une d'entre elles a été installée il y a environ 6 mois et n'a jamais été trouvée à ce jour et l'autre n'a plus été visitée depuis le 8 mars dernier. (Note: Finalement les gars n'auront trouvé qu'une des deux caches. La nouvelle, installée, il y a 6 mois, semble disparue de sa location. Elle fut peut-être emportée lors d'une trop forte marée. Se rendre sur l'île fut toute une aventure en soi. Disons que la difficulté d'approche explique bien le niveau de difficulté qui est estimé à 4 (soit le deuxième niveau le plus difficile).
Pour terminer, l'eau de la mer est de plus en plus claire, mais il y a des filets de pêche partout, partout, partout alors s'il y a moyen, pour une fois, nous essayerons d'être sages et d'user de prudence en évitant les navigations de nuit. Disons que nous avons souvent pris de gros risques en naviguant de nuit à travers les pêcheurs et j'en ai des frissons quand je repense aux bouées ou filets évités de justesse. Rien ne nous presse alors on va y aller mollo.
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