Rien de très nouveau, mais il est toujours assez frustrant d'être confronté à une mauvaise propagation quand vient le temps de se parler le matin. Alors, voici notre situation considérant les derniers évènements.
Hier, notre tentative d'arrêt à Paita pour avoir du fuel a été veine, comme un peu appréhendé d'ailleurs. L'idée était simplement de s'assurer, en cas de besoin, d'une autonomie complète afin d'attaquer le dernier 500mn jusqu'à Lima avec des vents et du courant systématiquement de façe. Puisqu'il était pour eux hors de question de nous vendre du diesel sans que l'on s'enregistre, on a fait, par courriel, des démarches pour un agent (obligatoire). La facture pour entrer officiellement au Pérou par
Paita se soldait à ..Attention: $1,200. Oui, oui vous avez bien lu. On croit savoir que l'entrée par Callao coûtera ±$250. Ce montant incluait rien de moins que $500. pour "fumiger" le bateau parce qu'il arrivait directement du Panama et près de $500 pour l'agent et sa paperasse! Mon espagnol trop approximatif m'a empêché de leur dire le fond de ma pensée et Carmen, aussi choquée mais plus diplomate s'en est chargée. C'est un port et il ne font, pour ainsi dire, aucune différence entre les cargos
et les bateaux de plaisance. Ils n'en voient d'ailleurs pas beaucoup et avec des politiques comme celle-là, de moins en moins.
Aussitôt le courriel reçu, nous avons repris le large à la voile par 25nd de vent tout en parlant par VHF au moron de la Costera Paita qui nous menaçait d'enregistrer un sanction si on ne revenait pas!!! Il peut bien se la mettre où je pense et encore une fois mon mauvais espagnol m'a empêché de lui dire. On arrangera çà à Lima. Naturellement, il ne faut pas oublier que nous devons, comme les gros cargos, signaler par courriel notre position, notre cap, etc, deux fois par jour à la Costera Callao.
Évidemment, il ne répondent jamais mais il semble qu'à l'arrivée, nous devrons faire la preuve que nous les avons envoyés. Vive la paperasse inutile et les politiques imbéciles. Conclusion: Si vous voulez visiter le Pérou, faites comme tout le monde...prenez l'avion.
Ainsi, nous avons mis le cap vers l'ouest pour espérer tirer un bord ce matin à 140° vers Chimbote (±350mn). Le 200mn restant pour Lima étant approximativement ce qui nous reste d'autonomie de fuel. Malheureusement, le vent a tourné au sud pendant la nuit et nous avons dû continuer à s'éloigner de la côte (140mn) pour en fin de cet après midi prendre un cap de 120° vers la côte. La mer est calme, le vent est faible (10nd) et on roule, au près, à 6.2nd. Nos quarts de 3 heures sont de plus en plus
difficiles et compte tenu du "froid" humide extérieur, celui qui est de quart se contente de sortir aux 20 minutes pour surveiller les cargos et les bateaux de pêches et se recoucher dans le carré.
Le problème de consommation subite d'huile moteur n'est toujours pas élucidé. Chose certaine, pendant les 20 heures que nous l'avons utilisé pour piquer franc sud vers Paita, il n'a rien consommé. Le bruit entendu à basse vitesse n'est pas revenu non plus. Plutôt de que jouer avec pour le moment, je préfaire consommer le "précieux liquide" alors que nous l'utiliserons par nécessité. Je me croise les doigts. On connaît des gens de voile à Lima et nous trouverons bien un expert moteur. Bon comme disent
le mémées: C'est ça qui est ça!
À part cela tout va bien, sauf que Carmen et moi nous engueulons un peu sur ce que je suis tenté de dire sur ces charmantes politiques locales. Belle pratique pour ce qui pourrait nous attendre ailleurs et admettons le, genre de situation idiote que nous aussi canadiens savons bien reproduire à notre façon et à nos heures.
Bonne journée et on se "reparle" cet après-midi à 1600.
Robert & Carmen
va2ids
Caminata
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