Copie du message reçu :
Enfin nous voici à moins de 100 mi Nouvelle Zélande après ce marathon de voile effectuée seul avec ma fille depuis Nuku Hiva aux Marquises. Le père de Dany décédé subitement et le refus des autorités de la Polynésie Françaises d'accorder des visas plus longs et l'attrait de la NZ ont forcé notre décision d'aller nous mettre à l'abris en NZ.
Nous aurons navigué Catherine et moi plus de 3000 mi nautique (L'équivalent de la distance entre St-Jean Terre-Neuve et l'île de Vancouver) dont le dernier passage entre les Tonga et la NZ nettement plus difficile, 1000 de près serré dans des vents de 15 à 30 KT. Une mer parfois forte, jamais le Nordic n'avait subit de tels chocs. Fidèle à la réputation des Corbin il a encaissé sans broncher, aucun signe de fatigue, aucune casse. Les années de préparation minutieuses se sont avérées des plus judicieuses
et en aucun temps nous aurons douté. La fatigue et le désordre à l'intérieur sont bien réels, mais quelques bonnes nuits de sommeil nous feront pleinement apprécier cette dernière étape. Nos limites personnelles sont bien plus fortes que ce que nous le pensons.
De nombreux amis ont partagé cette traversée avec nous, Bateaux partis en même temps que nous ou amis à distance qui nous ont soutenus. Contacts radio réguliers avec ces bateaux et échange d'information météo ont grandement facilité la passage de chacun des bateaux. Le relais météo par VHF à ceux qui n'ont pas la BLU a été très apprécié. Il y a ces personnages comme le solitaire sur son bateau de 26 pi muni d'un simple Hors bord défectueux qui est même arrivé avant nous dans son bateau transformé
en sous-marin à quelques reprises. Plusieurs de ces bateaux seront des amis précieux.
La descente vers la NZ est un défi météo. Pris entre la saison des cyclones et le printemps qui réserve encore des dépressions d'hivers, il faut savoir choisir sa fenêtre météo et sa route judicieusement. Il faut comprendre la météo locale et choisir sa route en fonction de ce qui s'en vient. La navigation sous les alizés est bien facile vue d'ici. C'est sans compter la température plus froide et les embruns qui glacent l'imprudent qui se promène sur le pont sans ciré.
Après notre entrée à Whangarei, où Taïga ira en quarantaine (snif! snif!) nous remonterons à Opua pour revoir nos amis précieux et passer à travers la liste des travaux négligés depuis notre départ. Au retour de Dany, nous visiterons ce merveilleux pays par voie de terre et de mer.
L'année prochaine? bien des projets, retour en Polynésie? Les Tonga, Fidji, Vanuatu, Nouvelle Calédonie et Australie, Pourquoi pas du travail en Nouvelle Zélande ou en Australie? Décidément le monde est bien petit après cette chevauchée.
Martin et Catherine
34 deg 19 S
175 deg 04 E
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