Vendredi le 2 mai 2008 En route vers Fatu-Hiva 19H15 UTC 9H45 Temps local
Position S 10°00.93 W 138°55.60
Bonjour à tous et à toutes,
Nous avons levé l'ancre ce matin à 6H30 de la baie de Tahauku, port de Atuona sur l'île de Hiva-Oa.
Une impression mi figue mi raisin comme premier contact avec les Marquises, des paysages splendides, un petit village très coquet, mais des prix de sots pour beaucoup de choses. Une simple entrecôte avec une portion de frites, sans légumes, une bière nous l'avons payé 25 US$, soit 16?. La réception de 3 feuilles de fax... 12 US$, bref le coup de fusil pour tout et même pour les fruits et les légumes produits sur place. Quelques personnes charmantes et très accueillantes dont une dame d'un certain âge, Anna, qui nous a dit avoir rencontré plusieurs fois Jacques Brel. Elle nous a offert des pamplemousses de son jardin, des fruits gros comme des ballons de football et de saveur délicieuse. Nous avons aussi été pris plusieurs fois en stop par l'ancien responsable du port, un français qui vit ici depuis plus de quarante ans et nous a raconté un tas de choses intéressantes sur l'île. A la poste, la seule guichetière, charmante et très folklorique, mais quand il faut acheter un simple timbre pour une lettre et qu'il y a cinq personnes avant soi, il faut parfois attendre plus d'une heure. Le niveau de vie semble assez élevée, mais les personnes ont une mentalité d'assistés. Ils ne produisent pas grand chose, ont le temps pour tout. C'est la France qui les aide donc tout leur est dû.
Hier après-midi, 1er mai, jour férié, nous sommes allés nous promener avec l'intention d'atteindre un des promontoires qui dominent la baie. Belle promenade dans toutes les petites ruelles bétonnées à pente raide, puis nous avons emprunté un sentier sur une piste tracée pour faire des lotissements, mais déjà recouverte par la végétation. Au sommet nous avons fait détaler deux chèvres sauvages.
Au retour au quai d'embarquement, alors que nous étions en train de nettoyer nos chaussures, arrive une Land Rover blanche et en débarque un bonhomme fou furieux, machette à la main, qui s'en prend immédiatement à Nicole (elle avait son sac à dos sur elle) en hurlant : "C'est vous qui êtes venus voler mes fruits dans le fond de la vallée... On a pas besoin de vous ici, etc. etc.". Il est ensuite allé à l'arrière de son véhicule pour tirer un sac plein de fruits verts, les a jetés par terre et avec sa machette les a déchiquetés en disant qu'il ferait de même avec les dinghy... Probablement un homme sous l'emprise de la boisson qui avait envie de faire son cinéma... Pas très agréable en tout cas.
Cette nuit, à marée haute, est rentré au port L'Aranui III. C'est assez imposant de voir manoeuvrer ce cargo mixte dans un espace aussi restraint. Pendant toute la nuit le déchargement des marchandises n'a pas arrêté, les deux grues du bateau retirent des soutes les containers, les posent sur le quai et là ils sont immédiatement vidés des marchandises: voitures, tôles, portes, bouteilles d'eau "Volvic"!, boîtes de cassoulets, etc, etc.
Nous nous dirigeons maintenant vers la Baie des Vierges, rebaptisée ainsi par les prêtres catholiques qui supportaient mal l' appellation originale de "Baie des Verges" en raison des pitons rocheux entourant cette baie.
Bonne lecture à tous et encore merci de vos encouragements.
Marc
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