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Merci de vous être inquiétés de notre condition après le passage du tsunami au Tonga. Nous étions alors en route entre Fidji et Vanuatu et n'avons rien ressenti. Des amis s'y trouvaient encore et nous ont raconté leur frayeur lorsque le bateau s'est agité sans raison apparente, la vague qui passe par dessus le récif, le lagon qui se vide et les poissons qui sautent, puis une autre vague..... Pas de mal pour eux mais à terre les dégâts sont plus importants.
Les plus touchés sont les habitants des Samoa où a eu lieu le séisme mais vous en savez plus que nous avec toutes les informations !!
En ce qui nous concerne depuis que nous avons quitté Bora nous n'avions pas eu de radio locale en français. Par internet nous arrivons à lire les grands titres mais pas régulièrement. Ainsi la mort du président du Gabon, Bongo, puis l'élection de son fils Ali nous a échappé ! Cependant depuis que nous sommes à Port Vila, dans cette ex colonie franco-britannique (les pauvres !), nous captons RFI en modulation de fréquence car il reste quelques 1400 Français ici. Un RFI qui n'a pas changé depuis que nous avons quitté l'Afrique: les mêmes émissions avec les mêmes journalistes !!
Entre Tonga et Vanuatu nous avons passé un mois au Fidji. Dans ce pays les gens nous accueillent avec un joyeux "mbula" qui est le bonjour, la bienvenue dans leur langue mélanésienne et qu'on apprend vite ainsi que le merci "vinaka".
Les Fidji c'est 330 iles et 540 ilots, les uns volcaniques et montagneux, les autres coralliens, pour notre plus grand bonheur. Dans les villages nous découvrons la vie simple, en harmonie avec la nature avec une culture mélanésienne encore forte. Rassurez-vous le cannibalisme a disparu grâce à l'action des missionnaires arrivés vers 1835. J'ajoute que l'on ne mangeait que les prisonniers mais il fallait faire la guerre pour s'en procurer !! Nous n'en verrons que la "fourchette cannibale" joli objet en bois sculpté vendu aux touristes et qui servait à déchirer la viande nous dit-on !
A part ça les Fidjiens sont gais. Ils aiment danser, chanter, jouer d'un instrument de musique, boire du kava. C'est leur fête. Il n'est pas rare que, sur les bateaux de touristes ou dans les petites structures hôtelières, l'animation soit assurée par le personnel qui troque volontiers la tenue de travail pour une tenue traditionnelle plus aérée !
Dans les villes comme Savu Savu ou Nadi l'ambiance est toute différente et nous sommes comme transportés dans un autre pays. Dans les magasins on vend des saris, les restaurants proposent des curry et même un temple hindou tranche par ses couleurs arc en ciel. On comprend vite que les Indiens amenés ici entre 1879 et 1916 pour cultiver la canne à sucre ne se mélangent pas avec les Mélanésiens (Fidjiens de souche) et d'ailleurs ils n'ont pas les mêmes droits ! Ainsi ce qui aurait pu être une richesse cause de gros problèmes sociaux et une instabilité politique !
Au Fidji nous pourrons faire un bon approvisionnement car la vie y est moins chère que partout ailleurs dans le Pacifique sud. En plus des fruits et légumes locaux nous trouvons de la bonne viande de Nouvelle Zélande, les épices d'Inde et les vins, rouge ou blanc, d'Australie. Finie l'utilisation compliquée d'un tire-bouchon et son bruit pourtant bien sympathique, il suffit de dévisser ! Aussi c'est sans problème que dans tous les bars et restaurants le vin est servi au verre !
Au Vanuatu nous retrouvons la culture mélanésienne. Au musée nous découvrons qu'elle se manifeste lors de cérémonies moins accessibles aux touristes et qu'elles sont liées à de nombreuses légendes. Port Vila n'est certainement pas le meilleur endroit pour la découvrir, il vaut mieux aller dans des iles plus isolées. Malheureusement le vent ne permet pas d'aller vers le nord et de redescendre ensuite sur Nouméa donc ce sera pour une autre fois.......
Bises et amitiés à tous
Marie-jo et Alain
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