Hier nous avons quitté la marina de Pier Salvador vers 14h15 heure locale (13h45 Mtl) pour prendre la mer en direction de Jacaré.
Un fort clapot nous attendait à la sortie de la baie et nous avons dû tirer des bords de près serré pendant une partie de la soirée. A une vingtaine de milles nautiques du départ et par une nuit d’encre, nous entendons un premier bang.
C’est une poulie qui retient la corde de l’enrouleur et que nous venons d’acheter le jour d’avant qui brise. Nous attachons la corde ailleurs et continuons notre chemin pendant un autre 10 milles.
Au moment où nous pouvions ouvrir un peu plus les voiles et faire du bon plein, nous entendons un deuxième bang. Je suis couchée car ce n’est pas mon quart mais j’entends Gaston dire: «Lizanne, je crois que l’étai est brisé». J'accoure donc sur le pont pour constater qu'effectivement l’enrouleur ballote d’un côté et de l’autre en haut du mat.
Fort heureusement, nos drisses de Génois et de spi dont cette dernière était attachée sur le balcon ont empêché le mat de partir par en arrière. Par ailleurs, nous portions le grand génois (135%). SVP! Faites que nous soyons capable de l’enrouler!!!
Et bien oui. Une autre chance dans notre malchance car la voile c’est enroulé facilement. L’enrouleur ne tenait en haut que par la drisse de Génois. Nous avons donc serré les écoutes le plus possible pour diminuer le ballottement de gauche à droite de peur que la drisse coupe à cause du ragage. Nous avons aussi attaché une autre drisse de génois sur la cadène avant pour assurer les autres drisses. Es-ce que j’ai mentionné la houle?
Pour ajouter à notre misère, il y avait des vagues de 2 mètres qui brassaient le bateau d’un côté et de l’autre. Le moteur parti, nous avons fait demi-tour pour retourner sur Salvador. En chemin, le moteur a étouffé un peu et a repris. Plus tard, il l’a refait. Plus tard encore, il l’a fait une autre fois. C’est vraiment pas le moment considérant qu’ils nous restent seulement la grande voile qu’il ne faut pas trop border.
Finalement, il arrête. Bordel! C’est le filtre à diesel qui est bloqué. Gaston change le filtre avec la tête à l’envers dans le coffre arrière muni d’une lampe frontale car il fait toujours noir comme chez le yable (il est environ 2h du matin). Juste pour ajouter au stress pcq tant qu’à vivre des émotions il faut le faire à fond, nous avons un cargo sur le devant et des hauts fonds sur tribord.
Après avoir étouffé quelques fois de plus le temps de saigner le circuit, le moteur fini par repartir. Nous arrivons à la marina vers 6h30 et accostons au ponton d’accueil. Après deux heures de sommeil, nous avons descendu l’enrouleur, enlevé la voile et démonté le tout. De plus, Gaston est monté dans le mat pour chercher la pièce du haut.
Donc, l’étai qui était dans un embout sous pression a coupé net juste à la jonction de cette pièce. Nous avons perdu le multitop de l’enrouleur (la boule en haut qui sert à éloigner les drisses du roulement); elle nage maintenant gaiement avec les poissons. De plus, un demi-paliers (half bearings en bon français) de l’enrouleur a aussi brisé. Nous croyons que le tout est arrivé car l’installation n’était pas assez flexible. Nous voulons donc remédier à ceci dans la nouvelle installation.
Malheureusement, aucune pièce n’est disponible au Brésil. Nous devrons donc les faire venir du Canada et prier que le bon dieu des douanes les laisse passer sans trop nous demander de sous. Ah oui, comme si ce n’était pas assez de bris pour une journée, j’ai du sauver une des marches en bois de l’échelle de bain qui c’est dévissée et est tombée dans l’eau claire (pantoute!) de la marina. Nous sommes crevé... Boa noite!
Lizanne (va2duo) et Gaston (va2vif)
sur Bidule au Brésil
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