mardi 23 mars 2010
ÉTOILE DE LUNE - Nat et Dom ARRIVÉS AUX GALAPAGOS
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Objet : Arrivée aux Galapagos, Isla Isabela, Puerto Villamil
Photos :
Le Cap en pleine action
Première vision sur les Galapagos
Fille à moustaches timide
Isla Tortuga
Bonjour,
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Le Pacifique eût dû être nommé lunatique. Hier, il nous offrait une superbe journée, une mer d'un bleu olympien, un ciel serein. Aujourd'hui, houle, ciel gris et grains ont joué avec notre étrave.
Pourtant, cette nuit était de bon augure. Un tapis de constellations m'a offert cinq étoiles filantes et autant de voeux à faire. Une fois n'est pas coutume, le Mouss a moins dormi que le Capitaine. J'appréhendais tellement l'atterrissage, que je voulais lui laisser un maximum de sommeil, pour qu'il négocie, cette entrée, dite SI TANT BEAUCOUP difficile !
Pendant mes quarts je tente de repérer le croix du sud. Il paraît qu'il y a la fausse... une grande. OK, c'est celle sur bâbord à l'avant. Et la vraie, plus petite... OK, je la repère, toujours sur bâbord, et par le travers. Youpiii, je me félicite de ma perspicacité, je n'aurai jamais repéré une constellation aussi rapidement. Oui, mais voilà! Quelques gros trains de houles plus tard, quelques heures heures passées à regarder le sillage tracer ses milles, et... dans le ciel, je compte pas moins de quatre constellations candidates à prendre la place de la croix du Sud... J'abandonne, et je demanderai à un marin averti de m'initier.
De toute manière, les étoiles disparaissent une à une. Le ciel si clair devient noir d'encre. J'ai hâte de voir le soleil se lever. Il me semble plus paresseux que les autres jours. Nous nous déplaçons dans l'ouest et par la même occasion nous grignotons des heures au fuseau horaire. Aux Galapagos, nous affichons moins six heures par rapport à l'heure TU. (Moins 7 par rapport à la France, et moins 2 par rapport au Québec)
Les premiers rayons transpercent l'épaisse couche nuageuse et nous offrent une première vision féérique sur les Galapagos. Un ton sur ton de gris, une pure merveille, un panorama fugace sur l'île de Santa Fé.
Puis, le rideau tombe et avec lui, la pluie. Ce cadeau venu du ciel plonge mon capitaine dans la transe du balai. Le voici en pleine forme pour attaquer le sel qui colle au pont. Grâce à lui, nous aborderons les Galapagos, frais comme la rosée!
Toute la journée, le ciel de plomb nous accompagne et le vent nous lâche. Le moteur fait son office, aidé du courant portant nous affichons de belles moyennes. Sur la route, nous croisons des filles à moustaches timides. J'adore les phoques! Je les ai rencontrés pour la première fois au Québec, et ils me laissent une impression placide et sympathique. Je suis heureuse de les voir patauger au beau milieu de l'archipel et ne pas s'affoler du train d'enfer que mène notre Etoile pour arriver de jour à Puerto Villamil.
Nous traversons tout l'archipel de bout en bout.
Sur la route, nous découvrons nos premières caldéras. Les Islas Cuarto Hermanos nous impressionnent. Des demi-cercles de volcans s'ouvrent vers nous. Les murs de lave pétrifiés par la mer sont un spectacle unique. A l'approche de notre mouillage, nous frôlons la Tortuga, un demi-volcan, posé dans le sud de cette île qui ressemble à un hippocampe. Les falaises de lave pétrifiée ressemblent à de grands orteils posés sur la houle. C'est magnifique. Le soleil n'est pas de la partie, qu'à cela ne tienne, c'est beau quelque soit le temps.
A 15 heures, nous nous présentons face à l'entrée de Puerto Villamil. La houle est géante, elle vient du fond du Pacifique et profite des fonds qui remontent à cinq mètres de hauteur pour créer de véritables dômes d'écumes. L'Etoile prend l'ascenseur... impressionnant! Sur tribord, les rochers et îlots retiennent des trains d'écume. Le mouillage est là, sous le soleil revenu qui nous révèle un espace d'ancrage incroyablement exigu et plein.
Sept voiliers sont déjà à l'ancre, un grand yacht de croisière marque l'entrée, un pêcheur posé au milieu de ce petit monde nous fait signe. Il nous montre où il reste une place. Je lui réponds par des grands « Gracias, muchas gracias senior» et il répond « Bienvenudo»... Ça, j'adore!
A demain, pour des détails plus pratiques, et un rapport de navigation
Cette nuit nous allons dormiiiiiir
Nat et Dom
www.etoiledelune.net
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