Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

mardi 9 mars 2010

ZONE DE CONVERGENCE INTERTROPICALE

Merci à Jean-Yves de nous donner la définition de cette fameuse ZONE

Cette zone, large de 1200 à 1500 km, est caractérisée par des lignes de grains orientées Nord-Sud se déplaçant vers l'ouest avec des orages parfois violents et de fortes averses.

Les cumulus, dont la base se situe vers 2-3000 pieds, sont souvent doublés de fractocumulus vers 200-500 pieds.

Durant la saison des pluies les nuages convectifs se développent très fortement : les cumulus plafonnent entre 10 et 16000 pieds, les cumulonimbus atteignent 30 à 40000 pieds, parfois 75000 pieds au-dessus des mers chaudes. A l'arrière de cette zone on trouve des stratocumulus vers 5000 pieds et des altocumulus vers 14000 pieds.

La vitesse du vent en surface atteint souvent 50 noeuds, exceptionnellement, 90 noeuds au passage de la ligne de grains.

A l'exception de quelques brumes matinales, les visibilités sont généralement bonnes sauf durant les précipitations



Les alizés de l'hémisphère Nord, qui soufflent vers le sud-ouest, et ceux de l'hémisphère Sud, orientés vers le nord-ouest, se rencontrent dans les régions équatoriales en formant tout autour du globe un flux convergent qui surmonte une zone méridienne appelée pour cette raison la zone de convergence intertropicale (en abrégé, la ZCIT ).

Des valeurs particulièrement élevées de la température caractérisent sur cette zone la basse troposphère , mais aussi la surface terrestre, et là où cette surface est en outre très humide - sur l'océan d'abord, également dans les forêts tropicales - , l' atmosphère chargée de chaleur et de vapeur d'eau forme d'énormes systèmes convectifs parsemés de foyers orageux et fréquemment parcourus de grains ; pareils systèmes, auxquels les marins ont donné le nom de pot au noir , marquent en fait la localisation des parties inférieures des cellules de Hadley , et la convergence du mouvement horizontal de l' air s'y résout en de puissantes ascendances soulevant la tropopause jusqu'à plusieurs kilomètres au-dessus de son altitude moyenne globale.

La trace au sol de la ZCIT correspond à une aire de basses pressions qui, très grossièrement, suit l'équateur géographique ; plus précisément, les moyennes annuelles de ces pressions se répartissent suivant un thalweg dont l'axe, appelé l' équateur météorologique , est situé aux alentours de 5 degrés de latitude nord.

Mais la position de cette trace au sol varie très sensiblement au cours de l'année, puisqu'elle tend à suivre le mouvement apparent du Soleil , vers le nord en été, puis vers le sud en hiver, avec un retard de l'ordre de six semaines ; ces fluctuations sont dans l'ensemble moins importantes sur les océans que sur les continents, où la ZCIT est en outre plus difficilement repérable, en raison d'une moindre régularité des vents . C'est en janvier que la ZCIT atteint sa position la plus méridionale : elle descend alors profondément sur l'Afrique du Sud-Est, jusque vers 15 à 20 degrés de latitude, et reste enfoncée dans l'hémisphère Sud sur l'océan Indien où elle marque la frontière de la mousson d'hiver ; en juillet, au contraire, la ZCIT atteint sa position la plus septentrionale et dessine très haut vers le nord les frontières de la mousson d'été au-dessus de l'Afrique sahélienne et de l'Asie du Sud-Est, frontières qui, sur le sous-continent indien, font face à l'Himalaya.

Comme le confirment les images satellite des bancs de cumulonimbus intertropicaux, l'activité de la ZCIT n'est en réalité ni continue ni régulière, que ce soit en étendue ou en intensité.

La largeur de cette zone, de quelques centaines de kilomètres en moyenne, varie considérablement dans le temps et l'espace, et il arrive que son tracé se scinde en deux branches entourant une zone de calme , comme cela apparaît par exemple en hiver, de façon systématique, sur le Pacifique sud-ouest.

D'autre part, là où les alizés d'un hémisphère (ou bien les vents qui les prolongent) transportent de l'air venu du continent tandis que ceux de l'autre hémisphère transportent de l'air océanique - plus humide et moins chaud que l'air continental - , les contrastes de température et d' humidité entre les deux masses d'air ainsi transportées s'ajoutent aux différences de direction entre vents des deux hémisphères pour établir unfront quasi permanent appelé front intertropical (en abrégé FIT ) ou aussi front équatorial ; cette zone frontale est particulièrement active en été dans l'arrière-pays du golfe de Guinée, où elle diffuse lespluies de mousson entre l' harmattan , qui souffle du nord-est après avoir traversé le Sahara, et les vents issus des alizés de sud-est, qui transportent de l'air très humide et plus frais en provenance de l'Atlantique et qui recourbent leur direction, après le passage de l'équateur, jusqu'à souffler depuis le sud ou parfois même le sud-ouest.

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