01:45.79N 086:10.37W
TIME: 2010/03/19 20:55
Conditions : Vent : SE 12 noeuds (vent réel) vent apparent 18 noeudsMer : agitée
Temps : nuageux avec des périodes de soleil (pas de nuages d'orage)
Navigation : Nombre de milles parcourus : 585Nombre de milles restant : 331 (en ligne directe, mais il y aura des bords à tirer)
Allure : A 60 DEGRES DU VENT BABORD AMURE (génois enroulé d'un quart, 2 ris grands voile)
DETAILS SUR LES CONDITIONS
On a beaucoup perdu en confort depuis que le vent est passé sud-est. Nous savions par les buoyweather que le vent allait tourner de Nord Est à Sud Est. D'habitude, lorsque le vent change, il faiblit puis progressivement tourne.
Cette nuit, à deux heures, nous sommes passés de l'allure de vent arrière à l'allure de vent de travers et bon plein en un clin d'oeil. Le vent n'est pas très fort 12 noeuds (vent réel), mais la mer est hachée, et la vitesse du bateau est remarquable malgré le peu de voilures nous filons autour de 7 noeuds.
Ne pouvons malheureusement viser le WP au nord des Galapagos que nous nous étions fixés, nous devrions faire un cap au 240 et tenons plutôt du 260. Il y aura des bords à tirer.
La ZIC Nous l'avions traversée lors des 24 premières heures, elle avait été gentille. Cette nuit, elle s'est reformée juste derrière nous. OUF! Nous étions déjà sur 2e degré de latitude Nord et elle se reformait sur le 3e degré de latitude nord.
Nous l'avons bien vue cette nuit, crachant ses foudres sur notre tribord. Pendant toute la journée, des formations orageuses nous ont tenus en alerte. De longues bandes sombres traversaient le ciel et le sillage de notre Etoile, sans pour autant la rattraper. Pourvu que ça dure!
QUESTION DE MAL DE MER A bord deux cas de figure. Le Capitaine, qui n'a AUCUN problème. Et le Mouss qui est sujet à un mal de mer lunatique. Il n'est pas systématique. Je ne sais jamais quand il va venir et c'est d'autant plus perturbant que j'ai passé mes premières 38 années de vie sans le moindre symptôme et que cela s'est déclenché, en 2004 après une longue vie tranquille sur l'eau et juste avant la traversée de l'Atlantique.
Depuis, je guette ce mal, pour le combattre, car il n'est pas question qu'il vienne gâcher mon amour des grandes traversées! Ha ça non! Ce que j'ai essayé, et ce qui marche. L'homéopathie n'a aucun effet sur moi. Les plantes type gingembre aurait plutôt l'effet de déclencher le mal, rien que par l'odeur.
La menthe en huile essentielle a marché parfois (mais si c'est un produit naturel, il est extrêmement puissant et peut commettre plus de dégâts qu'un médicament allopathique).
Il y a ce fameux bracelet qui appuie paraît-il sur un point d'acuponcture.... Mais j'avoue que contre le mal de mer, les produits dits "naturels" ne sont pas d'une efficacité extraordinaire. On a beau me dire que le mal est psychologique... Allez expliquer cela à celui qui est tordu en deux par-dessus les filières.
Le "psychologique" de la chose va directement aux poissons et ne fait qu'augmenter un sentiment d'impuissance.
LES SOLUTIONS ET LEURS EFFETS Patchs . En traversée de l'Atlantique je m'étais "patchée".Les patchs à coller derrière l'oreille s'appelaient en France "Scopoderm". Ils sont hors de prix 80 euros pour 5 patchs, chacun pour une durée de 72 heures.
Effets secondaires : Un inconfort buccal (sensation d'avoir la bouche en carton) et perte d'équilibre (au bout de quelques jours, je ratais les marches du carré quand je descendais dans le bateau. C'est gracieux et surtout dangereux)
Stugeron : Médicament est interdit dans la plupart des pays : Québec, USA. Permis dans tous les pays européens sauf la France. Il est recommandé par le docteur Chauve (conseils auprès des marins professionnels). Souvent embarqué à bord des formules UN de la mer par les skippers de courses. Il a l'avantage de ne pas engendrer de somnolence.
Autre avantage, il peut être pris quand le mal de mer est déjà installé et lutte efficacement même lorsque c'est "trop tard". Par contre, j'ai remarqué quelques troubles de comportements (???)
Dramamine : Le bon vieux copain des marins, connu depuis des années. Il peut engendrer de la somnolence. Je viens de tester la dramamine pour cette traversée et j'en suis très contente et sans ressentir de perte d'énergie. J'ai fait comme dit Dominique " un contrat anti mal de mer" avec ce médicament. La veille du départ 2 cachets avant d'aller dormir;
Le jour du départ 1 cachet au lever, un autre le soir.Depuis je ne le prends que si je ressens un petit malaise, souvent le matin après avoir passé beaucoup de temps en bas (radio, vacations, et contacts emails). C'est une réflexion toute personnelle, mais je me demande si en matière de mal de mer, il ne faut pas prévenir... plutôt que de guérir. Ne surtout pas le laisser venir. Il faut le combattre avant qu'il ne soit là. Etre à l'écoute du moindre petit malaise et ne pas hésiter, dès ce moment de prémices, à prendre le remède qui convient le mieux à chacun.
A plus pour d'autres nouvelles pacifiques
Nat et Dom
www.etoiledelune.net
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