Nouvelles des Navigateurs

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entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

mardi 31 août 2010

CAT MOUSSES - René et la famille à ROTUMA (Fidji)

24 août 2010
Rotuma, Fidji

Récit 150 - Rotuma

Dans mon dernier récit, je faisais allusion à notre passage à Wallis et Futuna. J'ai complètement oublié de mentionner que dernièrement, je suis allée visiter le BLOG ou site: www.papayesvertes.net de Laurent et Manu qui nous avaient reçus chez eux à quelques reprises. Wow! Il faut voir ce BLOG, je vous le conseille fortement. On croirait des pages de scrapbooking. Je vous invite à y voir le carnet recettes, la recette de bami qu'ils nous avaient préparés y figure. Je vous conseille aussi d'aller voir leur visiste à Futuna du mois de juin dernier chez leur ami Franck qui nous avait aussi accueillis. C'est vraiment de belles photos mais surtout plein d'information intéressante sur ce bel endroit que nous avons si rapidement visité à cause du mauvais temps qui s'amenait et de la piètre qualité du mouillage là-bas. Ce site est un véritable régal pour les yeux et plus particulièrement le carnet recettes.

Notre arrivée à Rotuma s'est faite vers 10h30 AM hier le 26 août. La navigation jusqu'ici s'est faite sans trop de problèmes quoique les vents et les vagues ont forci pas mal. Aucun d'entre nous n'était en super forme il faut l'avouer. Nicolas a été malade hier matin avant le petit déjeuner. C'est drôle mais on dirait que je deviens de moins en moins tolérante face aux traversées, ou du moins pour les traversées de 2-3 jours, lesquelles sont trop courtes pour avoir le temps de s'adapter. En tout cas, n'en parlons plus, nous sommes rendus. Nous avons attrapé un thon banane de 85 cm avant-hier, ça faisait longtemps que nous n'en avions pas attrapé de ceux-là. Nous ne manquons pas d'oméga 3 ces jours-ci.

Nous sommes maintenant à notre dernier arrêt aux Fidjis, soit Rotuma, l'île la plus au nord des Fidjis. Nous avons décidé de sortir par le nord car ça nous rapproche de Tuvalu et de plus lorsque nous entrerons à Vanuatu, nous le ferons par le nord du pays pour descendre tranquillement vers le sud. A date, nos impressions de Rotuma sont plus que favorables. C'est exactement le genre d'endroit qu'on aime, retiré du reste du monde. Pour être retiré, c'est retiré. Avant nous il n'y avait eu que deux bateaux ici cette année à date. Inutile de dire que la parade de l'équipe de l'immigration s'en est donnée à cour joie sur le bateau. On se sentait comme des cobayes mais ils se sont montrés très aimables et surtout curieux de voir nos bateaux. Le policier n'a fait qu'un des deux bateaux, nous avons eu l'impression qu'il ne se sentait pas très bien. le mal de mer peut-être monsieur le policier? Les eaux ici sont d'un bleu d'une telle pureté, le sable de la grève est une poudre blanche tellement douce pour les pieds, les plages sont magnifiques. On peut facilement voir que cette île est d'origine volcanique par le relief du terrain. On a bien hâte d'explorer la caverne qu'on aperçoit à côté du bateau et qui n'est accessible que de la mer et ce à marée basse.

L'île volcanique de Rotuma est située à quelques 450 km au nord-ouest de Suva. Ils sont tellement loin du reste des Fidjis que pour eux Vanuatu est plus près que leur propre capitale. L'île mesure 13 km de long par 5 km de large en son point le plus large. Comme Rotuma a subi une invasion des Tonga au 17e siècle, l'influence tongienne y est apparemment très présente au niveau du langage et des danses. Ethiquement et linguistiquement, Rotuma est très distinct du reste des Fidjis. Il y avait sur l'île de Rotuma 3000 habitants à l'époque en 2005, cinq ans plus tard, il semble qu'il ne reste plus qu'environ 1000 personnes. Les jeunes quittent de façon alarmante. Il n'y a rien pour eux ici.

René, Thomas et Catherine sont partis à pied hier à la recherche d'un pain. Les enfants sont revenus exténués de leur marche, 5 km aller/5 km retour mais ils ont heureusement trouvé une âme charitable qui leur a fait faire une partie de la route dans son véhicule déjà bondé de monde. Au cours de leur marche René et les enfants sont passés devant la maison du chef d'un village qui les a invités chez lui avec empressement en leur offrant à boire. Il leur a coupé chacun une noix de coco en prenant soin de laisser le top comme bouchon. Il leur a expliqués qu'il faisait ceci pour leur permettre d'emmener la noix de coco avec eux pour la route, c'est loin la boulangerie leur a-t-il dit. 3km qui en fait se sont révélés 5 km, trois villages plus loin dans une maison privée. A leur arrivée, la boulangerie était fermée, ils sont revenus bredouilles. Ha ha ha! On s'en doutait! Mais tout de même, quelle belle façon de prendre contact avec les locaux. René était déjà en amour avec cette île et ses habitants dont certains, plus vieux, qu'il a rencontrés, ne parlent même pas anglais. Les routes sont de sable, mis-à-part les pentes qui sont cimentées pour en faciliter l'ascencion. Ici tout est à l'état pur et sauvage. Autant peut-être que l'île de Pitcairn sinon plus mais à plus grosse échelle car on compare 48 habitants à 1000 ici. Il nous reste encore 250$ fidjien et après avoir vu le petit magasin local, René est bien embêté de savoir comment il dépensera cet argent.

J'oubliais, il y a une chose qui nous chatouille un peu à Rotuma et ce sont les mouches. Pas des moustiques, des mouches! Bon ça ne pique pas mais ça chatouille, on se croirait dans un pays du tiers-monde par moments. Mais la beauté c'est que ces mouches semblent fonctionner sur les heures ouvrables seulement. En effet, une fois que le jour tombe, elles disparaissent comme par enchantement. Reste à voir si le samedi et dimanche sont des heures ouvrables pour nos amies les mouches. Ha ha! Si ce qu'ils disent est vrai, il doit y avoir pas mal de langoustes ici car on dit qu'il y a autant de langoustes que de mouches sur l'île! Inutile de dire qu'on a bien hâte à demain soir car un local nous emmènera pêcher. Un cousin de ce même homme nous emmènera, dans son 'pick up', faire une visite de l'île lundi (dans deux jours). Plus à suivre sur nos aventures puisque nous planifions rester une semaine environ.

P.S.

Ce matin la journée a commencé de façon assez brutale. J'étais sur l'ordi à travailler sur mon récit et mes courriels depuis 06h20 AM quand, à 07h20 AM, les enfants ont crié:'Regarde Wasabi est juste à côté de nous!' Je suis sortie en panique pensant qu'ils bougeaient pour aller s'ancrer ailleurs pour rapidement me rendre compte que c'est nous qui draguions. Panique, panique panique! On était à un cheveu de les frapper. J'ai parti le moteur puis René est arrivé. J'ai couru pour aller chercher une défense et puis hop on était sortis d'embarras. Few! On l'a échappé bel. Je n'exagérerais pas en disant qu'en dedans je me sentais aussi paniquée et stressée que lors du tsunami. J'avais tous les muscles du corps tendus et le cour qui battait à tout rompre. J'ai décrété cet incident valide pour remplacer ma séance de musculation quotidienne et je me suis donnée congé. Une chance que cet incident est survenu de jour, ça aurait pu arriver en pleine nuit sans qu'on s'en rende compte. Merci mon Dieu!

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