Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

lundi 23 avril 2007

CAP LIB - Gérard et son équipage

Il y a eu communication avec Gérard ce matin. Encore une fois je recevais mieux Gérard par André et l'Internet que Pierre et même Jean-Claude, l'opérateur radio en Europe. Tout va bien. Jean-Yves du réseau lui a communiqué les prévisions pour les 4 prochains jours: vent nord-est de 20 nd diminuant vers le 25 avril mais demeurant soutenus. Pas de tempêtes ou d'accalmies en vue. Ils sont aux derniers préparatifs pour le départ mercredi.

L'équipage pour la traversée sur la Barbade sera composé de Nicolas, Simon et Gérard. Distance de navigation : 2 200 milles nautiques.

Communication grâce au réseau du Capitaine

Ci-dessous un intéressant compte-rendu de Gérard sur sa visite aux îles du Cap-Vert.

Bernard

Trois îles - trois réalités différentes
Trois îles différentes, mais une constante les unit, soit l'accueil chaleureux des résidents, leur sérénité et le peu de touristes. Nous n'avons par contre pas mis les pieds sur l'île de Sal où un développement touristique fait rage.

Selon nos guides touristiques Sao Nicolau, dont on vous a parlé lors d'un courriel précédent, serait la plus verdoyante. Mais selon nos observations Santa Antao mériterait ce titre. Santo Antao, c'est l'île des montagnes. C'est au nord-est que sont les cultures. Situées au vent, les montagnes y retiennent les nuages et l'humidité.

Des sentiers et des routes, construits à flans de montagnes, sillonnent la côte et nous donnent des points de vues extraordinaires et souvent le vertige.

Nous avons visité cette île à tour de rôle et parfois sur des circuits différents. Annette et Philippe ont effectué la première reconnaissance suivis des autres. Parmi les sites visités, il y a le cratère du mont Cova. Rappelons que toutes les îles du Cap-Vert sont des îles volcaniques. Sur le fond plat de ce cratère, d'environ un km carré, on y cultive toutes sortes de légumes.

Dans les hauteurs, il y a plus de pluie: plus haut que 900 mètres, il tombe 700 mm d'eau par année au lieu de 300 mm plus bas. Quelques centaines de mètres plus loin le pic, qui contourne ce cratère, est à plus de 1700 mètres. Sans crier garde, on descend sur l'autre versant un sentier en lacet composé de 77 virages. Quelques heures plus tard, et avec la découverte de certains muscles méconnus jusqu'alors, nous arrivons dans un petit hameau.

Santo Antao c'est aussi la seule île des 11 îles du Cap-Vert a avoir une rivière qui coule à longueur d'année. À Ponta Do Sol, là où nous avons logé, la propriétaire est française et le lieux est très fréquenté par des jeunes et moins jeunes dans une ambiance très amicale. Dès mon arrivée, on me propose de faire quelques parties de cartes (UNO). Ponta Do Sol c'est aussi un village de pêcheurs. C'est l'activité principale. Les pêcheurs étendent leur filet au pied des falaises juste en face du village.

À terre, lors de la remontée d'un filet, les spéculations vont bon train sur la récolte de poissons. Une partie de leur alimentation en dépend. En ce samedi 21 avril c'est 300 kg de maquereaux qui seront recueillis. C'est en deçà des meilleures journées.

Le quai accueille aussi à l'occasion un gros porc. La nuit venue on l'abat: on profite de la mer pour le nettoyage et surtout d'une absence de taxe qui serait prélevée si abattu dans le lieu prévu à cet effet.

Sao Vincente, en plus d'être notre port d'attache, est l'île de la musique. À Mindelo, Cesaria Evora a sa résidence, mais elle est souvent en tournée, comme présentement en France. À partir du jeudi soir, dans presque tous les restaurants, se produisent des groupes de musiciens faisant entendre leur musique mélancolique capverdienne. Terre aride, pratiquement aucune culture d'importance, la ville de Mindelo est très colorée. Si on sort du centre ville on rencontre quelques bidonvilles reliés par des routes de terre battue.

Nous sommes allés sur une plage extraordinaire, la praia (plage) Salamansa. Sable très fin et plage s'étendant sur plus d'un km; nous étions les seuls étrangers. Probablement non recommandée dans les guides touristiques à cause des vents, nous avons trouvé ce que nous cherchions. Juste un peu plus haut la petite ville de Salamansa à 1/2 km semble par un mur tourner le dos à cette plage magnifique.

Deux jeunes garçons s'amusent sur la plage (un de 5 ans (Angel) et l'autre de 11 ans); ils font des culbutes pour nous impressionner. Il nous suivent pas à pas. Bientôt Nicolas se joint à eux et ils érigent un château de sable. L'eau est à environ 23 degrés et nous en profitons pour nous faire rouler par les grosses vagues.

Nous terminons cette visite en prenant un bière dans l'un des bars du village et observons les jeunes s'entraîner au soccer; une rangée de femme assises sur un banc droit le long d'un mur interpellent quelques jeunes enfants s'amusant autour. Des femmes viennent à la petite épicerie attenante au bar se procurer des aliments. Toutes nous disent bonjour avec un large sourire; elles acceptent même d'être prises en photo.

Adieu Cap-Vert! On amorce nos préparatifs de départ vers La Barbade (2200 mn ou environ 4,000 km). Ce sera le 25 avril.

Aucun commentaire: