Captain-Punch II à San Cristobal, juin 2008
Nous avons choisi l’île de San Cristobal (ou île de Chatam) comme escale dans l’archipel des Galapagos. Les deux seuls ports d’entrée sont Puerto Baquerezo Moreno île de San Cristobal (C’est également la capitale administrative de l’archipel, chaque île étant autonome) et Puerto Ayero île de Santa Cruz.Le mouillage de Puerto Baquerezo Moreno situé à l’extrème SW de l’île est bien abrité, assez vaste, il y avait 27 voiliers lors de notre arrivée, une dizaine actuellement, fonds de sable 8 à 10 m de bonne tenue et des roches dans les partie Est et Sud près des rives. Il y a des bateaux de pêches, des lanchas et des bateaux de touristes également, certains étant de véritables petits paquebots.
L’endroit est sympath et nous nous y plaisons. Il y a de nombreuses otaries, y compris sur les jupes arrières (il y en a régulièrement sur la notre), les ponts des bateaux de pêches et les pontons de débarquements et bien sûr dans les annexes, si on les laisse à l’eau. Il y a même une plage en plein centre du village qui semble leur être réservée et on ne se lasse pas de les observer ! Pélicans, frégates, bobbies à pattes bleues et quelques tortues de mer sont aussi de la partie.
Les liaisons avec la terre se font par watertaxi, appel sur le canal VHF 14, 50 cts US par personne pour un trajet. On peut utiliser son annexe, mais la laisser au ponton de débarquement des passagers peut poser des problèmes s’il y a trop de mouvement. Il y a un autre appontement réservé aux marchandises ou on peut débarquer mais pas de places commodes pour laisser l’annexe. Il n’y a pas de quais, tous les transferts de passagers et de marchandises se font par de gros pneumatiques ou par lanchas.
Il y a un aéroport avec des liaisons régulières avec l’Equateur.
Une heure après notre arrivée nous avons eu la visite de la Capitainerie, premiers papiers remplis à bord, l’officiel très courtois nous indique qu’il est obligatoire de prendre un agent et nous suggère le nom de Yachtgala, Carmela Romero (également agent Fedex) on retirera le lendemain les papiers chez l’agent. Nous sommes autorisés à rester 20 jours, le bateau devant rester dans le même port, l’équipage pouvant voyager dans les autres îles. Peut après nous avons la visite des autorités sanitaires, l’agent inspecte cuisine, frigidaire, fruits et légumes et …WC.
Coût des formalités :
- Agent : 100 $ US,
- Capitainerie : 119 $US (taxes diverses et stationnement dans le mouillage; ce montant dépend du tonnage, 15 tx pour nous)
- Immigration : l’agent nous accompagne au bureau de l’immigration, tout à côté, nous payons 15 $US pour l’entrée ( par bateau et non pas par passeport)
- A la sortie nous paierons à la Capitainerie via l’agent 11$US, pour le Zarpé de sortie et à l’immigration 15 $US.
Total: 260 $US
Dans l’île de Santa Cruz d’après d’autres bateaux l’agent n’est pas obligatoire,le côut des formalités est équivalent, mais le mouillage est très rouleur et même qualifié d’horrible par des bateaux amis.
Excursions : Pour voir les tortues géantes, le cratère d’un volcan transformé en lac d’eau douce et des iguanes de mer il faut rentrer dans le Parc National, coût 100 §US par personne (Cette entrée est valable pour toutes les îles). Nous ne les avons pas payés. Le fameuxFernando passe sur les bateaux pour proposer cette excursion (5h, se fait en taxi), il demande 50 §US par personne, en discutant on paye 65 à 70 §US pour deux personnes, au retour il inclue un repas dans sa cour. On peut trouver des taxis qui proposent le même tour pour 50 à 40 §US,( pour ce prix on peut être jusqu’à 4 dans le taxi), mais ils leurs faut trouver une combine ou le bon moment pour rentrer dans le Parc sans acquitter le droit d’entrée.
A vous de choisir !
A visiter également le Centro De Interpretation sur l’histoire des îles des Galapagos; belles ballades à pieds à partir du village, jolie plage de sable pas loin du mouillage, nombreux sites de plongée.
Petite précision sur les tortues des Galapagos, elles peuvent rester un an sans boire ni manger. Aubaine pour les pirates et les baleiniers qui faisant escales à San Cristobal embarquaient les tortues vivantes comme provision de viande fraîche, de telle sorte que celles-ci avaient pratiquement disparue de l’île, elles sont en cours de réintroduction. Les éruptions volcaniques détruisant les sources de nourriture et les animaux introduits par les étrangers se nourrissant des œufs, ont également contribué à leur disparition. Ceci est également vrai pour les autres îles mais en moins marqué.
Le village est plaisant et calme car ce ne doit pas être la pleine saison touristique. De nombreux restaurants familiaux, certains minuscules, proposent un repas local pour 2,50 §US par personne. Des boutiques de vêtements et souvenirs, un front de mer aménagé sont les signes du développement touristique. On y trouve un marché, fruits et légumes, suffisant, œufs, poulets rôtis assez chers, de la viande, mais tout dépend des arrivages et une bonne boulangerie . On trouve le gasoil à la pompe pour 1,20 §US le gallon, livré à bord le prix demandé peut aller jusqu’à 2 §US. Nous avons été à la pompe avec nos jerrycans en taxi, il suffit de débarquer à l’appontement des marchandises. On trouve de l’eau déssalinisée vendue en bonbonne, on ramène la bonbonne.
Si l’on désire faire escale dans les autres îles, les mouillages autorisés sont ceux de Bahia Academia ou Porto Ayora, baie très exposée à la houle de SE, dans l’île de Santa Cruz et de Villamil dans l’île d’Isabella. Santa Cruz est l’île ou on trouve le plus d’avitaillement, peu et plus cher à Isabella . Isabella est la plus belle et la plus riche au point de vue de la faune et des volcans.
Actuellement les Capitaines de ces deux ports sont très stricts si l’on vient d’une autre île. Ils demandent de repayer l’ensemble des frais de Capitainerie, sinon ils n’autorisent qu’un séjour de 24h et interdiction de faire du tourisme. Très récemment il était même obligatoire de prendre un agent à Villamil alors que cela n’était pas le cas début mai.
Il est vrai que beaucoup de voiliers relâchent dans une première île puis s’arrêtent dans une deuxième en prétextant une panne mécanique, électrique ou autre (huile répandue dans la cale moteur, cable électrique grillé…) ou même des ennuis de santé. Les Capitaineries ne sont plus dupes de ces artifices !
Il existerait une possibilité de faire escale dans les trois îles pour un séjour de 30 jours ou peut-être même plus 60 jours. Il faut se procurer à Quito un « autografo ». On le demande par courriel par l’intermédiaire d’un agent, à l’avance avant d’être dans les Galapagos et en indiquant les dates du séjour. Nous n’avons pas rencontré de voiliers ayant fait cette démarche et n’avons pas plus de précision.
Dans les années 60, 70 et 80 les Galapagos devaient être un vrai bonheur pour nous voyageant en voilier. Ce temps est malheureusement révolue, les Galapagos connaissent un tourisme organisé, avions et bateaux charters principalement à moteur à travers les îles, visites avec guides, rapportant de nombreux dollars. La réglementation cantonne les voiliers et nous n’aurons qu’un aperçu de ces îles si curieuses. Mais la route est devant nous, les Marquises seront notre prochain but.
Francine et François, à bord de « Captain-Punch II »
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