mercredi 3 juin 2009
NATHALIE et DOMINIQUE préparent le repos de L'ÉTOILE DE LUNE
2009-06-03
De L'Etoile de Lune
Bonjour,
Plus que 2 dodos...
Nous sommes rentrés dans la marina de Seru Boca de Curaçao le 1er juin.
A vrai dire, L'Etoile de Lune n'a jamais pointé l'étrave avec autant d'entrain dans une marina. D'habitude, elle se fait tirer l'oreille, le capitaine se comporte comme s'il avait oublié l'utilité du manche de vitesse et le moussaillon se traîne les pieds dans les amarres et les défenses.
Bizarrement (!), lundi matin dernier, l'équipage était sur le pont très tôt, entrain au rendez-vous, le capitaine qui sifflote, il laisse même le moussaillon faire un petit relai pour le réseau avec VA2BS en plein pendant les préparatifs, sans rappeler le Mouss à l'ordre dans ses taches.
Les risettes fleurissent sur les visages. On dirait que notre Etoile, elle-même piaffe d'impatience.
Nous arrivons tôt à Seru Boca. Le vent dans la région se lève dès 9 heures et ne lâche pas de toute la journée. Le patron, Cees, nous avait donné rendez-vous aux heures où tout est encore calme. Il nous a réservé l'une des meilleures places de la marina. Facile d'accès, ponton avec vue sur le plan d'eau intérieur, des collines dégagées de toute construction.
Nous sommes en bout de ponton (c'est le mieux, pas trop de passage), mais à proximité du signal wifi. Ma machine n'a jamais vu un signal aussi bon : il oscille entre 80% et 99% WOW! Nous sommes gâtés et choyés...
L'équipe nous attend sur le quai, elle réceptionne les amarres, une dernière petite manoeuvre, une pichenette à donner sur bâbord, et déjà notre Etoile est comme à l'hôtel.
La marina de Seru Boca n'est pas très connue, mais elle est pourtant la mieux protégée de toutes les ABC. Dans un recoin de mangrove à l'abri derrière de hautes collines, seules les rafales les plus fortes prennent le haut des mats. On entend le vent passer par-dessus nous pour aller s'écraser là où nous étions avant... mouillage qui nous est dissimulé par une colline aux formations géologiques qu'il faudrait qu'on m'explique.
On dirait qu'un géant a balancé des gros blocs de pierre au hasard. Des cactus cierges élisent domicile au sommet, comme pour défier l'alizé et la sécheresse. Autre bon point, il ne pleut vraiment qu'entre les mois de septembre et novembre. Le reste de l'année, seule la poussière salit les ponts.
Question houle, rien ne peut venir troubler le plan d'eau de la marina. Non seulement elle est à l'intérieur de l'enclave de Spanish water, accessible par un chenal large de 20 mètres. Mais en plus au sein de ce plan d'eau fermé à la mer, la marina s'est logée dans un fond de recoin, protégé par un récif en arc de cercle. L'ouverture est orientée Nord Ouest. Autant dire qu'il faut vraiment un drôle de phénomène pour que la houle se lève et vienne secouer les pontons.
La mangrove n'y est pas trop présente, une végétation sèche tapisse les collines environnantes. Seul bémol, la poussière. On ne peut tout avoir!!!! Et demander de laisser son bateau à l'abri de l'humidité, du vent et de la mer sans avoir un petit inconvénient quand même.
Dans cette marina, il règne une ambiance de village. Peu de bateaux sont habités, donc il règne un calme olympien. Autour quelques maisons sont en construction, des ouvriers y travaillent, mais sincèrement, ils ne sont pas gênants. La marina est pleine, environ une centaine de bateaux peuvent y loger.
Nous sommes à l'écart de tout, mais des systèmes de bus, de navettes, et la bonne volonté de l'équipe de la marina ne nous donnent pas l'impression que l'éloignement est un désavantage. Je dirais presque "au contraire". On est comme à la campagne. Nous avons le principal à proximité : de l'autre de côté de la colline, il y a Fuik bay, là où nous aimons nous échapper pour aller nous baigner (voir photo_marina4)
Pour finir, l'Etoile, bien ficelée sur son quai, a été préparée pour les travaux d'été. Douchée, recurée, briquée à l'eau douce, puis entièrement déshabillée. La pauvre! Nous n'avons eu aucun égard pour sa belle pudeur : plus de voiles, plus de tauds, sa garde-robe au complet confiée au maître-voilier local, Rob Harms. Qui jusque-là semble sérieux, car ponctuel quant à ses rendez-vous.
A présent nous lui demandons de bien travailler : réparation génois et tauds, et refaire une belle nouvelle grand-voile qui je l'espère sera aussi résistante que la précédente : 13 ans !
Et puis après la préparation de l'Etoile, voici le temps des bagages, la cabine arrière s'est transformée en quartier général du polaire, de la petite laine, du chandail approprié et des chaussures de marche... (voir photo)
Tout est rentré dans le sac... et vendredi matin, nous laisserons notre Etoile sous la surveillance de la lune, pour nous échapper vers nos grands amis de Québec. Rien qu'à écrire cette phrase, j'en ai le frisson tant... c'est tant et tant... (Voilà mes doigts qui en trébuchent sur le clavier...) tant l'émotion est grande.
Il nous faudra des avions à l'heure, pour nous conduire à Miami où en une escale de 2 heures trente, nous devrons récupérer nos bagages et les réenregistrer, voilà une pratique bien singulière (!) pas de zone de transit pour cet aéroport américain... Et puis nous arriverons tard le soir à Montréal.
Notre programme sur place sera jalonné de découvertes que j'essayerai de partager au fur et à mesure... Des petits commentaires sur le vif. Puis au retour, je vous promets que mon clavier ne trébuchera plus, là il s'envolera pour vous conter toutes les merveilles du Québec.
Toute notre amitié marine
Nos pensées sincères pour chacun
Nat et Dom de l'étoile de lune
Amitiés marines
Nat et Dom de L'étoile de Lune
http://www.etoiledelune.net
Pour nous suivre d'escale en escale trouvez sous le lien suivant la dernière position du bateau ainsi qu'un petit commentaire :
http://www.winlink.org/dotnet/maps/PositionReportsDetail.aspx?callsign=f4fjd
Nous donnons régulièrement de nos nouvelles sur le "Blog de Nycole" que vous trouverez au lien suivant :
http://reseauducapitaineconam.blogspot.com
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