Message de Robert et Carmen reçu samedi avec un article spécécial ...
Je t'envois un article que j'ai spécialement pondu pour ton blog..au risque d'ébranler, sans malice aucune, les convictions quasi religieuses de certains de nos amis navigateurs.
On te lit et on aime bien. En attente d'une fenêtre vers la NZ, nous continuons de souffrir en silence ici à Musket Cove.
À bientôt,
Robert
VOICI L'ARTICLE :
La superstition préférée des navigateurs
C’est bien connu, les superstitions sont légendaires et sujettes à plusieurs variantes. Ma mère qui les tenait pour vérités absolues connaissait par cœur la liste de ces croyances héritées de sa propre mère. Miroir brisé & sept ans de malheur, un chapeau sur un lit & le décès d’un proche, sans oublier évidemment les échelles, les chats noirs, etc. Toutes ces histoires « de ma grand-mère » sont pendues à la même logique que les croyances d’un autre acabit où chacun décide ce qu’il choisit de croire et élimine ce qui lui semble complètement loufoque. Comme si le tout ne l’était pas!
Récemment, certains de nos amis navigateurs disaient préférer s’abstenir de naviguer un vendredi treize. Bon, ce mystère ressemble aux autres mais compte tenu de la propagation exceptionnelle de ce potentiel de malheur, sa contestation serait aussi problématique que n’en serait sa preuve. Une autre superstition cependant, exclusivement réservée au monde des navigateurs m’est revenue en mémoire.
Faut-il risquer de l’écrire alors que nous sommes sur un voilier? Comment pourrait-on oser? Bien sûr, on parle, pour les croyants, des « poulets à grandes oreilles » ou … des lapins. Ceux-là mêmes qui mangeaient les cordages de nos ancêtres et qui ont laissé un goût amer à leurs descendants. Comme quoi les maux de cœur sur un bateau, c’est très héréditaire! Évidemment, sa simple mention porte malheur et tous les problèmes des coupables sont directement reliés à cet affront. À l’inverse, comme chacun sait, tous ceux qui évitent d’en parler n’ont jamais de problème avec leur bateau. Évidemment!
Un seul problème. Au cours de nos trois années de navigation, nous avons tenté de vérifier à plusieurs reprises cette superstition amusante auprès de navigateurs du monde entier. Européens, sud-africains, australiens ou américains, aucun d’entre eux n’avait entendu parler de cette histoire de lapin. Il est alors tentant de conclure que les superstitions changent selon les nations ou les régions et qu’elles devraient toutes être prises avec un grain de sel… de mer pour les marins.
Robert Ayotte
VA2IDS
SV Caminata
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