mercredi 11 novembre 2009
ETOILE DE LUNE - Nat et Dom à Cartagène
10:24.454N 75:32.548W
Objet : Carthagène, ville aux multiples regards
Bonjour,
Après 13 jours de navigation et d'escales dans les lieux les plus reculés de la Colombie, nous retrouvons la civilisation à Carthagène, ville que nous aimons, pour ses couleurs, sa lumière, son ambiance.
La ville est connue pour ses balcons fleuris, son architecture coloniale colorée, pour sa détermination à se défendre contre des pirates tels que le terrible Morgan. Ses remparts, qui l'ont si bien défendue jadis, la défendent aujourd'hui contre la brise qui vient du large. Dommage, elle laisse la chaleur accablante assiéger ses ruelles. Les tours, les échauguettes, les murs d'enceinte sont là, forts, épais, mais l'envahisseur est déjà au coeur de la ville. Le dédale de ruelles que nous avons connues paisibles, il y a deux ans, lors de notre premier passage, est aujourd'hui le théâtre d'un engouement touristique qui prend de l'ampleur. Les habitants ne livrent pas bataille contre cette nouvelle incursion. Au contraire! Les portes sont grandes ouvertes, et la ville livrée aux curieux de toute nationalité. Chacun tente sa chance. Avec un sourire cajoleur, les vendeurs vous glissent une petite carte dans la main. Ils vous invitent dans la boutique qui les emploi. Emeraudes, baluchons tissés par les Indiens, tee-shirts, chapeaux, ustensiles de cuisine en écailles de tortue... rien ne manque à la panoplie du vendeur de rue qui tente de tirer parti de la manne qui vient des paquebots et plus timidement des voiliers de passage.
Toute une ambiance, où les jolies filles parées de tenues traditionnelles vous lancent un regard de velours. Les vendeuses de fruits vous proposent de vous rafraîchir de la plus belle des façons. Une vielle femme vous poursuit avec ses éventails. Un charmant jeune homme vous prend la main et vous conduit jusqu'à la boutique de son père. L'air climatisé fait du bien... A l'intérieur, le papa déploie force et séduction pour vous expliquer qu'il a travaillé toute sa vie, dans les mines d'émeraude et qu'aujourd'hui l'émeraude qu'il vous montre n'est pas chère... C'est un cadeau à 2000 dollars (!)
Quand on aime on ne compte pas!
Vous ressortez ravie de l'intermède climatisé, et abasourdie de tant d'éloquence. Le capitaine, les cordons de la bourse bien serrés, est resté dehors dans la chaleur. A moins que ce ne soit le sourire caressant de cette petite qui l'appelle pour lui servir une limonade citronnée si fraîche et si sucrée?
Pas un pas... On ne peut pas faire un pas sans être alpagué. Ce n'est pas désagréable, c'est Carthagène. Ville colorée, expressive, enthousiaste et lumineuse...
Tout comme une personne spontanée, il faut la prendre telle qu'elle est, belle et désireuse de vous séduire.
Dans cette atmosphère trépidante, les habitants gardent leurs habitudes. Des retraités jouent aux dominos dans l'embrasure d'une porte. La partie est acharnée, certains vendeurs s'arrêtent et participent au jeu. Un vieux monsieur dans l'entrebâillement de sa porte lit le journal en jetant un oeil distrait aux passants. Dans le parc public, les hommes d'affaire se font cirer les chaussures, on se croirait dans un film de Borsalino.
Partout la vie! Oui... Carthagène est une ville vivante. Elle l'est plus encore que d'habitude, puisque qu'elle se prépare pour la fête. La semaine à venir est l'une des plus importante de l'année, Carthagène célèbre son indépendance. Elle fut la première ville de Colombie à se libérer du joug colonial. Elle en est fière! Jeudi, paraît-il, nous aurons droit à un joli défilé de carnaval... et dimanche, c'est ici que la Miss qui défendra les couleurs de la Colombie au concours international de beauté sera élue...
Tout un programme!
A bientôt,
Nat et Dom
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