Nouvelles des Navigateurs

Ce blogue a été conçu par Nycole - VE2KOU et se veut un point de rencontre
entre les navigateurs, familles et amis du Réseau du Capitaine et de la CONAM.

mardi 30 juin 2009

L'ÉTOILE DE LUNE - Nathalie et Dominique - Réponse intéressante à .....

J'ai beaucoup aimé la réponse de Nathalie à un certain "Gilbert" et je me permets de la partager avec vous... malgré les nombreuses fautes d'orthographe que le texte comprend :

Voici le texte du message :


bonjour

fabuleux votre periple,dans deux mois nous quittons l australie pour noumea ,peut etre aurons nous l ocas de se voir et reflechir sur une questions a votre site merveilleux ou philosopher sur cette question avec votre respect ; est ce obligatoire de detailler a se point les coins paradisiaque sur votre site qui peuvent a mon avis faire l objet de reflexion pour des boite a promoteur de base qui avec le temp seront une fois de plus envahie par des hotel et autre bizness pourri,je me suis interpeller a cette mine d info de votre par,qui peut etre corespond a votre vecu d ingenieur et autre, probablement a votre style, du a un passer tres carrer, ne croyer vous pas que l exe en tout soie nefaste a tout? ,la nature et si simple pourquois ne pas changer un peu de comportement a l exemple des animaux qui vous montre la voie tout les jours?non?

je ne sais pas trop votre site est super mais a force de fouiner ,je trouve que pas mal d info sur des iles son tres detailler en nostressland ,a mon avis c est carement trop,cela me semble pas coherent avec un voyage de toute pureter, ses info la ,peuvent largement rester en famille ,les gent que vous aimer , je me suis interpeller a me dire si ce n etais pas un site de promotion ,j espere que non ,je me trompe surement tres largement.

puis je avoir votre avis ,c est loin d etre une critique ,la question se pose.

nous nous installons a noumea ,pour par la suite trouver un petit voilier de 12 m,puis faire comme vous et comme pas mal de gent essayer de retrouver une realiter qui nous echappe ,encore faut il un peu la preserver .

tres amicalement
nathalie et gilbert le 31 aout 2009 sur noumea


olivier gilbert
16 thomas street
birkdale
phone 0415865143

skype: wallabygilou

ET LA RÉPONSE DE NATHALIE :

2009-06-30
etoiledelune


Bonjour,
merci de votre lecture attentive de notre site. J'espère que vous parviendrez à ne pas faire d'insomnie sur le sujet et résisterez aux nuits d'angoisses pour profiter de la vie, des beaux côtés de ce monde qui chaque jour offre étonnements et belles rencontres.... et puis... et surtout... l'envie de partager.

Voir le monde beau et le partager, c'est aimer la vie.

Nos lecteurs qui n'ont pas la chance de partir, vivent et rêvent au travers des mots. Nous leur offons un coin de ciel bleu, car tout le monde n'a pas la chance, que vous avez et que nous avons de découvrir des sites extraordinaires en réalité-vraie. L'égoïsme est une chose... la vie en est une autre...
Apprenez à partager, plus tard vous comprendrez.

Vous êtes le seul message en 5 années de voyage et de communication qui pense comme vous le pensez. Nous continuerons donc d'être tels que nous sommes et d'aimer notre monde et de partager pour les 99,99% de nos lecteurs. Quant aux promoteurs, il ne faudrait pas nous donner autant d'importance, seuls les rêveurs viennent nous voir.

Amitiés marines
Nat et Dom de L'étoile de Lune

L'ÉTOILE DE LUNE - Nathalie et Dominique à Montréal - Récit










2009-06-30
De etoiledelune

Montréal, la ville de toutes les surprises

Bonjour,

Après le délicieux BBQ argentin, Adriana et Roger (VA2AML) nous ouvrent les portes de Montréal. Sur la route, j'ai en tête les phrases pleines d'humour de Roger. Il disait sur les ondes : " Montréal affaiblit nos capacités mentales. Les villes ça court-circuite pas mal! Je dois me thérapeutiser pendant deux jours avant de me rendre à Montréal." Je me disais, "mon dieu, quel sacrifice pour lui de nous emmener visiter cette ville qui chez lui engendre de tels sentiments!"

En réalité, nous avons vécu en deux petits jours, l'amitié de toute une vie. Avec une générosité sans pareil, Adriana et Roger nous entraînent d'un quartier à l'autre. Du matin au soir, nous parcourons le caléidoscope culturel de Montréal.

Nous débutons par le plateau du mont Royal. Roger nous décrit ses années d'enfance à dévaler à ski les pentes de la montagne à laquelle tout Montréalais se réfère pour s'orienter dans la ville. Roger nous explique que le nord, le sud, l'est et l'ouest perdent ici toute notion cardinale. En réalité la rue Saint-Laurent est l'autorité qui oriente les quartiers. La rue Saint-Laurent définit la frontière linguistique entre les anglophones et les francophones, elle en profite pour séparer l'est de l'ouest. A quoi bon se compliquer la vie avec une boussole quand une carte détaillée des rues suffit ?

Au summit circle, des maisons cossues défendues par des couples de lions en bronze surplombent la ville. Un beau panorama où le soleil illumine un nombre incalculable de clochers. Commentaire de Roger : " Toute personne qui lance un caillou à Montréal, attrapera un clocher!" A remarquer, dans cette page "liturgique", que la ville a eu pour le moins des méthodes originales de recyclage des Eglises boudées depuis la "Révolution tranquille". L'église Saint Jacques sauvera de justesse son clocher et quelques pans de murs afin de laisser libre l'espace à la nourriture terrestre que dispense les professeurs d'université de l'UQAM (Université québécoise de Montréal). Une belle réalisation où les vieilles pierres donnent de l'allure à l'édifice moderne. En ce qui concerne l'église Saint James, elle a été tout simplement surélevée afin de construire sous elle, le temple de la "consommatite" aiguë, un centre commercial aux dévotions dilapidaires. Les couvents et autres offices du culte sont transformés pour la plupart en musées, restaurants et copropriétés d'appartements. Il reste néanmoins quelques églises qui gardent leur fonction première, elles ne semblent pas faire l'objet d'une attention particulière de la majorité de la population.

Cette désaffection date des années 1960. Les Québécois ont de tout temps subi le joug soit politique du colonialisme, soit éducatif, des prêtes. Sans éclat, sans violence, avec une douceur tranquille, tout un peuple s'est émancipé. Il s'est dressé, droit et fier, face à tout ce qui pouvait penser ou décider pour lui. Petit à petit, la mutation en marge a libéré les consciences, avec humour et bon sens, le Québécois a gagné son identité.

Outre les clochers, le panorama s'ouvre sur l'édifice olympique et le pont Jacques Cartier qui nous rappelle que Montréal est une île. En redescendant vers la ville, nous découvrons un parc où la statue de Jacques Cartier chapeaute un endroit nommé "tam-tam". C'est là que les musiciens de toutes origines se réunissent et jouent. Ils donnent à ce quartier une atmosphère latino-américaine, qui en dit long sur le cosmopolitisme de la ville.

Montréal est une ville verte. Un camaïeu de parcs, de jardins, de pelouses tondues, d'arbres dont la frondaison domine les maisons. Nous traversons une ribambelle de rues, les maisons ne dépassent pas trois étages. Suprenant agencement des habitations où il n'y a pas une porte extérieure conduisant à un vestibule commun qui dessert un escalier intérieur pour rejoindre les appartements, mais bien un enchevêtrement d'escaliers extérieurs, un ordonnancement de portes extérieures conduisant savamment à chaque niveau.

Le coeur historique de la ville revêt un charme particulier. Eglises, grosses maisons cossues, anciennes auberges aux réputations légendaires, calèches et cochers habillés d'époque, tout un cachet que les artistes de rue mettent en émois en réalisant des peintures au bord des trottoirs.

Pour rejoindre la bibliothèque nationale, nous passons par le l'inévitable balcon où Charles de gaules a parlé un peu trop vite et puis nous nous immisçons dans le quartier chinois. Un bout de quartier, grand de quelques pâtés de maisons, pour une atmosphère de bout du monde. Dans la rue Saint-Denis, je repère "La Binerie", restaurant qui tient le premier rôle dans "le Matou" de Yves Beauchemin, clin d'oeil à la nourriture généreuse des travailleurs en col bleu.

Nous laissons la voiture dans le Quartier Latin, pour déambuler à pied dans le quartier moderne. Une grande avenue bordée de commerces, des grattes ciel pour nous envoler le regard, vers le ciel bleu. Un mélange de genres où en un seul clicher je peux capturer une église ancienne, un immeuble du début du vingtième siècle et un immeuble moderne.

Le tour s'achève par un repas indien dans le quartier latin. Une belle journée, où le soleil et l'amitié franche étaient de la partie. Un beau souvenir, que nous chérirons longtemps au contact d'Adriana et de Roger qui ont écrit une autre belle page dans notre livre déjà bien plein sur le Québec.

Merci à tous les deux pour votre amitié.
Merci pour cette gentillesse à fleur de peau

Plein de pensées avec toute notre chaleur du coeur Nat et Dom de L'étoile de Lune http://www.etoiledelune.net

Pour nous suivre d'escale en escale trouvez sous le lien suivant la dernière position du bateau ainsi qu'un petit commentaire :
http://www.winlink.org/dotnet/maps/PositionReportsDetail.aspx?callsign=f4fjd

Nous donnons régulièrement de nos nouvelles sur le "Blog de Nycole" que vous trouverez au lien suivant :
http://reseauducapitaineconam.blogspot.com

VACATIONS AU RÉSEAU MARDI MATIN

JOLIE BRISE III : Alain est à 39-42 N et 44-04 W sous la pluie avec un vent léger de 9 à 10 noeuds. Fait du "près serré" depuis le départ. Deux systèmes météo se rencontrent dans sa zone et Jean-Yves (NOR) lui envoie la coupe transversale pour le diriger vers de meilleurs vents. Tout va bien à bord.

CIEL & MER : Réjane et Denis sont maintenant au Yacht Club de Matane et ils ont soupé avec Pierrette et Clermont (Fleurion) hier soir. L'accueil est des plus chaleureux. Clermont leur a passé une voiture pour se promener dans les environs. Ils ont navigué sous la pluie et la brume. Conditions de navigation difficiles pour le bateau mais l'équipage conserve le moral... Ce soir, souper spaghetti avec les membres du Yacht Club. Demeureront à Matane quelques jours.

BLUE TANG : Guy est à 32-52 N et 52-31 W. Le front est passé la nuit dernière. Actuellement des vents du sud de 15 à 20 noeuds. Rencontrera des zones de calme et suggestion est de continuer à faire route directement vers les Açores. Il a suffisamment de diesel pour passer cette zone à moteur et rejoindre le vent favorable vers le 3 juillet.

SPIROU : Bernard et Jean-Paul sont à 34-23 N et 57-37 W et font une moyenne de 100 mn par jour. Rencontrera une zone de calme pour les prochaines 24 heures. Par la suite, vents variables mais pas de face.

REGULUS : Gabriel est à 13-50 N et 61-55 W avec vent Est de 15 noeuds. à 200 mn de Blanquilla.

lundi 29 juin 2009

VACATIONS LUNDI MATIN

Une brève vacation pour les voiliers en navigation :

ALDEMARAN : Jean-Marie est arrivé hier à destination

3 ÉPICES : Éric est à 90 mn de son arrivée à Bordeau. Position :45-59 N et 3-42 W par vent calme

JOLIE BRISE : Alain est à 39-15 N et 49-26 W à 970 mn des Açores. Vent nul. Économise l'énergie au maximum excepté pour le pilote, les instruments et le frigo. Il lui reste 20 gallons de diesel donc, il doit attendre le vent.

SPIROU : Bernard et Jean-Paul ont des vents de 20 à 25 noeuds - la communication était trop mauvaise pour que je puisse donner sa position sans faire d'erreur. Essaierons de faire mieux demain matin.

BLUE TANG : Guy est à 32-07 N et 55-00 W avec des vents SW. Il a pris son premier grain hier lorsqu'il était de veille. Vigilence oblige car plusieurs grains autour de lui. Selon Jean-Yves (NOR) ce matin, il ne sera pas en panne de vent pour les prochains jours et il demeurera aux allures portantes.

ABSAROQUE : Denise et Jean-Pierre sont en navigation au large de la Guadeloupe et devraient être à Roseau ce soir. Position : 16-09 N et 61-48 W

dimanche 28 juin 2009

PERLE D'EAU - Marcel en cale sèche en Martinique

Message du 24 juin

Bonjour Nicole
Nous ne nous rendrons pas a Grenade cette année.
Ma conjointe et son fils ont du partir de la Martinique vers Montréal d'urgence au début juin.
Moi j'ai décidé de remiser le bateau an Martinique au Marin en cale seche pour cette année.

J'ai du renégocier avec mes assurances mais je voyais des avantages au niveau des services, pour les travaux avant la mise a l'eau en janvier 2010.

Je te remercie et ainsi que toute l'équipe pour l'assistance que vous nous avez données pour cette première croisière dans les Bahamas et les Antilles.
Merci beaucoup a toute l'équipe.
Et j'ai hâte de vous rencontrer a la Conam a la rentrée.

Marcel Viens

L'ÉTOILE DE LUNE - Dominique et Nathalie au Québec - Récit










2009-06-27
De etoiledelune

Bonjour,
Des voix en chair et en os

Bonjour,

Depuis que nous sommes revenus de notre boucle d'une rive à l'autre du fleuve Saint-Laurent, nous n'avons pas arrêté une seconde. Tout d'abord les retrouvailles avec Nycole, une soirée où notre Mer-veilleuse Nycole a apprécié les talents de sommelier de mon capitaine. La photo parle d'elle-même, le sourire éclatant, la joie au rendez-vous, des moments exceptionnels que nous chérirons longtemps dans nos coeurs.

Le Québec cela demande la santé, une forme au rendez-vous pour suivre nos amis, jamais à court d'idées, toujours partant pour la fête, les retrouvailles et le partage de sentiments inoubliables, dès le lendemain de ce repas de BBQ à Saint Bruno, nous avons pu, en grandeur nature et à la "campoune" de Pierre apprécié ses talents culinaires. Il nous a préparé sa fameuse choucroute. Le plat nous attendait dans le four, Pierre, nous a montré son antre radio, ses facilités à manier deux micros à la fois et puis, une tonne de secrets... Mais chuuuut, là ce sont des secrets!!!!

Dès le lendemain, en route vers une autre campoune, celle de Roger et Adriana. Et là toute la famille de nos capitaines de réseau était réunie avec les épouses et amis pour une rencontre au sommet autour d'un BBQ-argentin. Spécialité d'Adriana, native d'Argentine et de Roger, l'inconditionnel du continent sud-américain. Une soirée riche en expressions savoureuses et en découvertes culinaires. I N C O M P A R A B L E!!!!

C'est à peine si cela se raconte, tant la joie, les discussions croisées, l'humour de chacun épiçaient le repas, et puis les condiments pour assaisonner la viande, toute une gradation de saveur qui se succédait les unes derrière les autres, jusqu'à déguster le fameux bison, de Roger... Nul autre que Roger ne pouvait nous le faire goûter, tant il nous en avait parlé sur les ondes...

Le lendemain visite de Montréal... Mais c'est une autre histoire.

A suivre...
Toute notre affection et plein de soleil du coeur.
Nat et Dom de l'Etoile de Lune

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JEAN-MARIE ET LOUISE en Alaska...

Salut tout le monde

Nous sommes présentement à Dawson City. Le site de la plus grande ruée vers l'or. Il faut venir ici pour réaliser combien il fallait le vouloir pour venir ici. La ville est toute petite et il n'y a pas de place pour agrandir. Il y a eu jusqu'à 30000 personnes ici demeurant dans des tentes pour la plupart, même en hiver. Lorsque ces personnes sont arrivées ici, toutes les bonnes places étaient prises. Et la plupart durent repartir les mains vides.

Ici tout se vend à prix d'or, comme dans le temps. L'essence est à 1.299$, mais le voyage vaut ça. À bien y penser, la ville est toute jeune. 110 ans seulement. Plusieurs bâtiments sont d'origine. Mon grand père aurait pu venir ici.

À ce temps-ci de l'année, les journées sont très longues. Assez que les gens d'ici organisent une fête le 21 juin pour aller voir le soleil à minuit. Wow minute que j'ai dit! nous sommes en bas du cercle arctique donc à minuit il ne devrait pas y avoir de soleil. Dans mon esprit, le soleil de minuit correspond à une nuit où le soleil ne se couche pas, comme on le voit au nord du cercle arctique.

Je sors donc mon sextan, pardon mon GPS et je vérifie l'heure du coucher et du lever de soleil. Aujourd'hui, le 27 juin, ça donne coucher à 00:48 et lever à 03:52. Ah le soleil se couche donc ici. Ce que les gens ne considèrent pas, c'est qu'on est à l'heure avancée. Si on était à l'heure normale, le coucher serait à 11:48 et le lever à 02:52 donc pas de soleil de minuit.

De plus nous utilisons le fuseau horaire de la Colombie Britanique, mais nous sommes très à l'ouest de celui-ci. Nous devrions plutôt utiliser celui de l'Alaska, ce qui donnerait 10:48 pour le coucher et 01:52 pour le lev er. Là ça commence à avoir du bon sens...

De toute façon, les journées sont longues. On se couche il fait soleil, on passe une petite nuit, et on se lève il fait encore soleil. Aussi, les changements de fuseau horaire viennent vite. Demain on part pour Innuvik. On devra avancer l'heure. Mais si on partait pour l'Alaske on reculerait d'une heure. Reculer l'heure, ça va bien, on peut dormir plus tard et on s'endort pas le soir. Avancer c'est plus pénible. J'ai pas hâte au retour. En Alaska, on aura 4 heures de différence avec vous.

Comme je disais on part pour Innuvik demain. C'est 750 km de route de gravier vers le nord. J'usqu'ici on a vu toute sorte de terrain: Plaine, montagne, forêt. En allant vers Innuvik on verra la tundra et même l'océan Arctique. En effet, on prévoit se rendre à Tuktoyaktuk en bateau et en avion. En effet, la route ne se rend pas là en été.

Une autre chose que j'ai apprise ici. Il y a du pergélisol. ce qui veut dire que le sol ne dégèle jamais en profondeur. On ne dirait pas juste à voir. Il pousse des feuillus comme le peuplier ici. Les chercheurs d'or devaient faire fondre le pergélisol pour avoir accès à l'or en abondance. C'est ce qui explique qu'il n'y a plus de gros arbres ici. Ils ont tous été coupés pour faire des cabanes, fondre la glace, faire marcher les trains et les bateaux et chauffer. Je commence à croire que ceux qui ont fait le plus d'argent ici, ce ne sont pas les chercheurs d'or, mais ceux qui les fournissaient en biens et services.

Voilà pour aujourd'hui.

Louise et Jean-Marie

CAT MOUSSES - René et la famille dans les TUAMOTU

La St-Jean dans les Tuamotus
26 juin 09
Tuamotus

Nous sommes finalement arrivés en milieu de PM dans notre premier atoll des Tuamotus, l'atoll de Raroia. En arrivant à l'atoll, René et Jacques décident, malgré le courant pouvant aller jusqu'à 8 nouds dans la passe, d'y entrer quand même puisque c'est marée montante alors le courant est avec nous.

L'entrée se fait sans anicroches bien que les eaux dans la passe sont très tumultueuses, le courant est fort mais c'est large et il y a en masse d'eau. Si nous n'étions pas entrés à ce moment, nous aurions dû attendre près de 3 heures devant l'atoll pour que les courants diminuent mais à ce moment-là, nous serions arrivés de noirceur, pas une bonne idée avec toutes les patates de corail que nous trouvons sur notre chemin en se rendant à l'ancrage.

Le lendemain matin, matin de la St-Jean, nous sommes invités à déjeuner avec crêpes s.v.p. sur Alexandre IV avec champagne et tout. Nous parons nos deux bateaux de leurs plus beaux atours pour l'occasion. En regardant flotter au vent tous nos pavillons, il est impressionnant de voir le nombre de pays visités depuis même pas un an encore. Puis nous allons à terre pour nous promener un peu et chemin faisant nous demandons à un local où il est possible de faire un feu pour la St-Jean.

Il nous indique qu'il va tout arranger ça dans sa cour, on pousse même notre luck en lui demandant s'il a une radio pour mettre de la musique québécoise. On arrange un RV avec lui pour 17h00 et il nous présente son fils, Tarapi qui nous invite sur son terrain et nous aide à partir un feu de cocos..saucisses, poisson, banique et guimauves. Ce fut une très belle soirée!

Le lendemain, nous décrétons la journée comme journée de repos et de nettoyage et les hommes partent en 'dinghy' avec Tarapi pour aller chasser le crabe des cocotiers sur une île avoisinante.

Dès leur arrivée, ils ne mettent pas plus de 15 minutes pour trouver le premier, il faut bien faire attention en les attrapant puisque qu'avec leur pinces, ils sont capables d'ouvrir une noix de coco, alors un doigt à la mauvaise place et vous pouvez imaginer le résultat alors ils observent bien la technique de capture.

Après une heure de chasse, la récolte est pas mal bonne, 7 crabes de cocotiers, le souper sera bon! Afin de les remercier de leur accueil, nous invitons Tarapi, sa conjointe et leur fille Perle de trois ans à venir souper ce soir-là sur Cat Mousses avec Jacques et Josée. Tarapi nous montre comment cuire et apprêter le crabe, nous passons une belle soirée et apprenons encore beaucoup sur les cultures locales.

Nous en profitons pour leur montrer en images le Québec et le Canada, ils trouvent bien beau notre province et notre pays et nous devons admettre en regardant les images avec eux que c'est bien vrai!!!

Nous avons quitté ce matin pour aller rejoindre notre belle Catherine qu'il nous tarde de revoir après plus de trois semaines d'absence déjà. Nous devrions enfin la retrouver demain PM. Notre sortie de l'atoll s'est également bien déroulée. Comme il y avait des centaines et des centaines d'oiseaux, nous nous sommes amusés à les pourchasser question de pêcher un peu. C'était un véritable ballet de voir tous ces oiseaux qui plongeaient vers l'eau à travers les splish splahs des bonites contre qui ils se disputaient les mêmes petits poissons.

Nous n'avons pas réussi à pêcher, toutefois on s'est retrouvés avec un locataire pour la journée, un oiseau qui avait décidé d'aller se poser sur l'éolienne en plein mouvement. Bad Idea! Ce cher oiseau a appris de la dure manière et s'est retrouvé, projeté dans le cockpit, victime d'une sorte de commotion. Il n'a repris son envol qu'en fin de PM après une journée de sommeil mais il n'est pas allé bien loin. Il a sauté par-dessus bord pour se retrouver carrément à la flotte. ses ailes ne coopéraient plus, sûrement une aile cassée dans sa rencontre avec l'éolienne. Ho well!!!

mardi 23 juin 2009

VACATIONS AU RÉSEAU MARDI MATIN

ALDEMARAN : Jean-Marie est à 37-34 N et 0-45 W

3 ÉPICES : Éric est à 44-14 N et 21-39 W avec un vent NW de 15 à 20 noeuds. Le moral est bon et il envoie des gros bisous à sa "blonde" et à son fils Paul . Il est à 860 mn de sa destination.

JOLIE BRISE III : Alain est à 40-57 N et 61-52 W avec des vents de 20 à 25 noeuds mais énormément de grains qui font varier le vent de 9 à 50 noeuds. Difficile de régler les voiles et ce n'est pas la gastronomie à bord me disait Alain. Çà brasse... Alain navigue avec un seul membre d'équipage, donc les quarts arrivent "vite"...

CIEL & MER : Réjane et Denis sont aux Iles de la Madeleine sous la bruine... Aujourd'hui, l'examen écrit pour leur permis de conduire.

BLUE TANG : Guy et son équipage (Éric et Sandra) sont à 23-15 N et 60-15 W avec un vent SE de 18 à 20 noeuds et une mer de 1.5 mêtre. Ils ont parcouru 140 mn au cours des dernières 24 heures. Ils naviguent sous régulateur d'allure et çà fonctionne très bien. Excellent maintien du cap.

CHANDELLE : Céline et Pierre sont à Marigot Bay de Ste-Lucie et se rendront bientôt à Bequia pour se réfugier à Grenade au cours de la saison des ouragans.

MARIE GALANTE : Richard est à Cariacou avec une cinquantaine d'autres bateaux.

dimanche 21 juin 2009

CAT MOUSSES - René et la famille vers les TUAMOTU

Les Marquises - Dernière partie
19 juin 09
En route pour les Tuamotu

En principe, nous devions nous contenter de trois escales aux Marquises mais nous n'avons pu faire autrement qu'étirer notre passage dans ce petit paradis et avons finalement visité cinq des six îles habitées des 15 îlots qui composent les Marquises, aussi appelées 'terre des hommes'.

Les Marquises possèdent un pouvoir de fascination probablement attribuable à leur éloignement, à leur configuration et au mythe de paradis sauvage qui les enveloppe. Comment résister aux charmes des Marquises qui mystérieuses et méconnues, s'offrent dans leur rudesse, brutales et authentiques. Terres de légendes, elles abondent en vestiges archéologiques, dont plusieurs n'ont à ce jour, pas encore été inventoriés par les spécialistes. Malgré l'énorme potentiel touristique de cette destination, cet endroit a su conserver son cachet d'antan car son aspect touristique demeure encore sous-exploité.

Les paysages sont à couper le souffle mais d'abord et avant tout, les gens y sont souriants et accueillants. Ici, contrairement aux Antilles (opinion personnelle), les sourires sont non seulement gratuits, mais ils achètent aussi bien des choses. Ca fait tout drôle de voir que dans un tel paradis, on n'a pas à débourser un sou pour aller s'ancrer dans des baies toutes plus magnifiques les unes que les autres. C'est loin d'être le cas des Antilles où pratiquement tout est devenu payant. Ca fait du bien de ne pas toujours avoir la main dans sa poche.

Il y a des endroits que nous avons visités aux Antilles où nous n'osions même plus regarder les habitants dans les yeux de peur de se faire quémander de l'argent. A ces endroits nous n'avions pas encore pénétré dans une baie que les 'Boat boys' accourraient de toute part pour s'arracher les bateaux entrants pour nous soutirer de l'argent ou essayer de nous vendre leurs produits.

Les Marquisiens sont courtois à un tel point qu'il n'est pas rare de voir des adolescents ou des groupes de jeunes, s'arrêter sur la rue pour nous saluer. Ici l'argent ne prévaut pas. Pour avoir des fruits il n'y a qu'à demander aux locaux. Gare à celui qui prend sans demander toutefois! Il suffit de demander, ils vont parfois accepter de l'argent mais la plupart du temps, un sourire et une conversation est tout ce qu'ils demanderont. On nous a d'ailleurs encore offert des pamplemousses, caramboles, caracole (sour sup), citrons, bananes et fruit de l'arbre à pain. C'est fort agréable comme environnement.

Par contre, ce qui est payant n'est pas donné! Par exemple, les prix de la nourriture dans les petites épiceries de ces destinations isolées sont exorbitants compte tenu des frais de port et manutention.

Merci à Jacques et Josée de nous avoir convaincus de les suivre à Nuku Hiva, l'île du groupe nord la plus étendue de l'archipel des Marquises, la deuxième de toute la Polynésie française avec ses 340 km2. La plus peuplée, cette île a toutefois l'une des plus faibles densités. Comme le reste des Marquises, tels des blocs de lave surgis au milieu du Pacifique, les côtes de Nuku Hiva présentent un profil tourmenté et d'abruptes falaises sculptées par les puissantes éruptions de ses deux volcans emboîtés qui ont donné deux 'caldeiras' concentriques, dont les crêtes forment des remparts apparemment infranchissables.

Nous nous arrêtons d'abord dans le port d'entrée de Nuku Hiva, soit la baie de Taiohae gardée par ses deux rochers (la sentinelle de l'ouest et de l'est à son entrée). Ce charmant petit village de Taiohae compte 1500 âmes, niché dans la verdure et rythmé par les allées et venues des pêcheurs.

C'est dans ce village que les santaliers sont venus piller les ressources de bois et c'est également ici que les baleiniers venus se ravitailler faisaient relâche au début du XIX siècle. Le futur écrivain de Moby Dick, de Taipi et de Billy Budd déserta son baleinier et passa trois semaines à cet endroit, Taipivai plus précisément. Comme nous arrivons en milieu de journée, nous allons passer quelques heures à terre en PM et chemin faisant, nous rencontrons Jocelyne. Son mari et elle offrent des tours guidés de l'île en véhicule.

Ainsi, dès 09h00 le lendemain matin, nous (Cat Mousses et Alexandre IV) partons avec Jocelyne pour une excursion dont nous nous souviendrons longtemps. Jocelyne est une française mariée à un Marquisien, originaire des Gambier, qu'elle avait rencontré en France à l'époque, alors qu'il était encore en service militaire. Ils ont voyagé beaucoup à travers les mutations de son mari dont une au Gabon pendant quelques années, endroit où Jocelyne avait ouvert un petit restaurant. Ils ont un fils de 19 ans, Niles, présentement à l'école à Tahiti et ils vivent à Nuku Hiva depuis une dizaine d'années. Ils avaient visité cet endroit quelques 23 ans plus tôt et ont décidé de revenir s'y établir.

Tout ceci pour dire que nous avons littéralement bu les paroles de Jocelyne toute la journée. Très connaissante et cultivée, elle nous a entretenu toute la journée sur la flore et la faune, la culture, les us et coutumes et autre. L'endroit est magnifique et cette escale valait définitivement le coup. Jocelyne nous a appris une multitude de choses sur les plantes locales et les fleurs dont les hibiscus, orchidées sauvages, frangipaniers, le tilleul et j'en oublie. Elle nous a offert des fruits de l'arbre à pain que nous avons cuisiné en frites, mais aussi en purée dont j'ai fait un pâté chinois. Elle nous a fait voir les caractéristiques des arbres mâles et femelles de la papaye. Elle nous a fait voir le pigeon impérial des Marquises, une espèce endémique à l'île en danger d'extinction.

Bien que les Marquises ne comportent ni serpents, ni araignées locales, Jocelyne nous a montré deux arbres dont le fruit est poison et nous avons croisé le lendemain un scolopendre (d'une douzaine de cm), espèce de mille pattes dont la morsure est mortelle. Nous prenons, chemin faisant, plusieurs photos des cascades de Teuakueenui et Mahuiki.

Nous avons visité quelques petits villages typiques, dont la vallée de Taipivai abrîtant la magnifique chapelle de St-Joseph toute de pierre et de bois sculptés, dont le bois de rose et le tuf rouge, une pierre de coloration brique. Nous avons appris que pour les Marquisiens, les nord-américains sont des 'popas', les Américains sont des 'gringos'et les français sont des 'frannies'.

Elle nous a aussi parlé des 'rérés', soit les hommes aux allures un feu efféminées, nous expliquant qu'ils étaient très bien vus au sein de la société dû au fait qu'ils avaient souvent été mis au service de l'aristocratie. Autrefois, il n'était pas rare qu'une famille décide de garder un de leurs fils avec les filles de la famille, lui apprenant à coudre, à cuisiner et autre. Ceci permettait aux parents de garder au moins un de leurs fils à la maison en lui évitant d'avoir à se joindre aux guerres tribales.

De plus, comme les filles n'étaient jamais sacrifiées en offrandes, le fait d'avoir un réré dans la famille garantissait de garder au moins un fils. Les 'rérés' travaillent surtout dans la restauration et s'assument très bien, portent des vêtements féminins, bijoux, vernis à ongle et la fleur traditionnelle dans leurs cheveux longs. Ils paraissent très bien et aiment bien être complimentées sur leur tenue.

Au cours de l'excursion, nous nous arrêtons au bord de la mer dans le petit village pittoresque de Hatiheu pour dîner. Jocelyne nous fait voir la statue blanche de la Vierge Marie, hissée sur le haut d'un pic de montagne, à 300 m d'altitude en 1872.

Après dîner nous visitons les ruines d'anciens villages qui ont comporté jusqu'à 15 000 habitants à l'époque. Ces villages étaient situés souvent très creux à l'intérieur des terres et ces agglomérations se trouvaient concentrées autour de gigantesques arbres appelé banian. Ces arbres sacrés (grands figuiers de l'Inde aux racines adventives aériennes) caractérisés par un entrelacement de racines à leur base, servaient à l'époque, à enfouir ossements et crânes lors de cérémonies de sacrifices. Elle nous a fait voir deux de ces sites archéologiques dont Hikokua, restauré à partir de 1987, qui daterait des années 1250 et qui aurait été utilisé jusqu'au siècle dernier.

Ancien lieu de festivités et de sacrifices humains, ces sites comportent de magnifiques sculptures et tikis dont certains très anciens. Jocelyne nous fait voir l'esplanade qui était réservée aux danses lors des festivités communautaires pour les spectateurs des castes inférieures et supérieures. On y voit aussi un rocher plat qui servait de podium pour les danses en solo, servant à accomplir les rites liés à la puberté comme par exemple exposer les corps et les parties génitales des jeunes garçons ou filles, ou pour exhiber les premiers tatouages des personnes importantes. On peut aussi apercevoir neuf tombes chrétiennes faites avec des petites dalles de keetu. On suppose qu'elles datent de l'époque d'arrivée des premiers missionnaires, après l'abandon du site.

Finalement, Jocelyne nous montre une fosse alimentaire d'origine. Encore aujourd'hui, l'esplanade de cet endroit prête son cadre à des danses traditionnelles occasionnelles. Nous voyons ensuite le site archéologique de Kamuihei restauré en 1998 que l'on suppose avoir été habité par le clan des Puhioho. Ce site rassemble tous les éléments architecturaux de la tribu : vestiges des plates-formes d'habitation (pae pae), lieux de festivités et de réunion (tohua), sites religieux (meae), pétroglyphes, fosses alimentaires de stockage et banians (arbre sacré). L'importance et le nombre de ces structures témoignent de la forte densité de population qui occupait jadis cette vallé : on estime qu'elle était dix fois supérieure à ce qu'elle est aujourd'hui.

Jocelyne nous a également fait voir plusieurs magnifiques baies dont la baie Colette et du Contrôleur et autres dont j'oublie le nom. C'est dans ces baies inhabitées que la série télévisée américaine ' Survivors' avait été filmée il y a quelques années. Bref, nous avons passé une journée inoubliable et nous recommandons sans aucune hésitation cette excursion, voici d'ailleurs l'adresse de courriel de Jocelyne (jocelyne@mail.pf) dont nous afficherons la photo dans la section remerciements de notre site web.

Le lendemain matin, nous quittons tôt pour nous rendre dans la baie de Taioa. Dans cette baie, nous apercevons des tortues et de magnifiques raies mantas qui nagent majestueusement, la gueule grande ouverte, en quête de nourriture. Elles sont suivies de petits requins à pointes noires.

Cette baie de Taioa est aussi appelée (Daniel's Bay) à cause de la famille de Marquisiens qui vit sur la plage. Aussitôt arrivés à cet endroit, nous mettons le dinghy à l'eau pour nous rendre dans l'anse d'Hakaui, l'embouchure de la rivière que l'on longe via les sentiers de la vallée pour aboutir à la cascade de Vaipo, haute de 350 m, soit la troisième plus haute au monde.

Cette vallée était autrefois le fief du roi Te Moana et de la reine Vaekehu. Sur le sentier empierré menant à la cascade, nous empruntons des tronçons de l'ancienne voie royale pavée et y trouvons de nombreux vestiges d'une occupation humaine ancienne dont des grottes funéraires dissimulées dans les parois des falaises et les ruines de ce qui formait autrefois ces lieux d'habitations, festivités et sacrifices humains. Nous atteignons la cascade après deux heures et demi de marche, elle se déverse à pic dans une vasque à travers une gouttière naturelle. La cascade, dissimulée par des contreforts rocheux, n'est toutefois visible que sur un court tronçon ce qui la rend moins imposante qu'escompté.

Nous passons un moment agréable à y pique-niquer et à regarder les gars se baigner et s'affairer à chasser (sans succès) les écrevisses. Au cours de cette excursion, nous devons retirer nos chaussures à deux reprises pour franchir des passages à gué. Nous nous repentirons longtemps d'avoir marché pieds nus dans ces rivières. Nous en avons encore des souvenirs incrustés dans la plante des pieds. Grr!!!

En effet, le lit de ces rivières regorge de minuscules coquillages, semblables à de petits escargots dont la carapace tient des pics qui s'infiltrent sous la peau tels des échardes lorsqu'on marche dessus. Le lendemain, nous décidons d'étirer notre séjour d'une journée dans cette baie car nous avons rencontré, la veille, un compatriote québécois, Sylvain Caron de l'Abitibi. Il est seul sur son voilier, un Ketch en bois de 40' appelé 'Inherit the Wind'. Jacques et René passeront une journée entière sur son bateau (sous l'eau dans le cas de René) à essayer de l'aider à se réparer un peu. Je laisserai le soin au capt de vous raconter cette partie.

Le voyage de Sylvain a débuté au Costa Rica et sa traversée vers les Marquises s'annonçait tout-à-fait normale. Mais après 3 jours en mer, son moteur a lâché et ensuite 3 jours plus tard l'eau s'est mise à s'infiltrer, à un point tel que lui et son équipier ont dû pomper l'eau manuellement après une semaine parce que les batteries étaient à terre.

Lorsque les avaries commencent à s'accumuler, il lui est impossible de rebrousser chemin car les courants l'éloignent de la côte et les vents ne sont pas favorables pour un retour à terre, il pointe donc vers les Marquises. Il a pris 62 jours pour faire une traversée qui aurait dû lui prendre un maximum de 30 jours.

L'eau rentrait à un point tel que lui et son équipier (qui n'avait jamais fait de voile de sa vie avant cette traversée!) ont pompé sans arrêt jour et nuit pour 2 minutes à toutes les 10 minutes. Pas besoin de vous dire qu'ils étaient contents de voir la terre. Pour compliquer le tout, puisque sa traversée a été un peu plus longue que prévue, ils ont commencé à manquer de nourriture et de propane, mais grâce à des rencontres fortuites et une rencontre arrangée par un réseau de radio amateur américain, ils ont reçu des vivres tout à fait gratuitement leur permettant de compléter leur périple.

Lors de notre arrivée à Daniel's Bay, dès que Jacques mets son ancre dans la baie, une annexe l'approche, c'est Sylvain avec son chien Eddy. Il a vu le drapeau du Québec sur Alexandre IV, Sylvain de dire, de l'aide venu de plus de 10000 miles nautiques!! Les varangues (morceaux de bois tenant en place les planches de bois formant la coque de son bateau en bois) sont pourries et lorsque le bateau est sur un tack, les planches ne tiennent plus en place et l'eau s'infiltre. Nous avons passé la journée à percer la coque pour installer dans ancrages additionnels afin de solidifier les planches de bois pour que l'eau cesse de s'infiltrer.

Après plus de 8 heures de travail avec beaucoup d'outils spécialisés que Jacques a à bord d'Alexandre IV, on croit bien qu'il est en position de pouvoir entamer sa traversée vers le prochain port où il pourra sortir le bateau de l'eau pour compléter le travail, dans les Tuamotus, une petite traversée de 500 miles nautiques!

Ce fut une journée très exigeante physiquement mais nous pouvons dire que nous avons le sentiment d'avoir fait notre BA de la journée et de la semaine car franchement sans notre aide, je ne suis pas sûr de ce qui serait arrivé à Sylvain. Le lendemain en quittant la baie, nous passons très près de Sylvain pour lui dire au plaisir de se voir dans le prochain ancrage et il nous salue habillé comme un vrai capitaine de navire!!

Pour terminer notre visite des Marquises, nous nous arrêtons à Ua Pou, à 30 km au sud de Nuku Hiva. L'île de Ua Pou vaut la peine d'être admirée au soleil levant et couchant pour ses paysages impressionnants tout en pics, en aiguilles et en monolithes blanchâtres, dont le plus haut sommet à 4000'.

Malgré sa petite taille, elle compte près de 2000 habitants, regroupés pour l'essentiel dans le petit bourg fleuri d'Hakahau. C'est apparemment le troisième village le plus populeux des Marquises. Nous y passons 24 heures au cours desquelles Alexandre IV nous invite à souper sur leur bateau pour déguster la succulente dorade qu'ils ont pêchée ce jour-là.

Avant de quitter le lendemain, les hommes font un dernier réapprovisionnement en eau douce et en essence puis nous levons l'ancre vers les Tuamotus pour éventuellement retrouver notre Catherine qui se sauve de nous et nous cache où elle se trouve dans l'espoir de pouvoir vivre à jamais avec Amanda.

Nous avons l'intention de nous arrêter dans les îles du Désappointement que nous croiserons sur notre route si nous en trouvons les cartes afin de nous assurer une approche en toute sécurité.

FÉLICITATIONS NATHALIE - Étoile de Lune




Nathalie voulait absolument passé l'examen radioamateur du Québec et c'est samedi qu'elle s'est présentée devant l'examinateur d'Industrie Canada, Robert Sondack pour obtenir ses lettres d'appel VE2NAQ . Examen qu'elle a réussi avec la note - tenez vous bien... de 99%.

Nathalie a choisi ses lettres d'appel NAQ qui signifient : Nathalie Amitiés Québec ...

Elle a toutes les raisons d'être TRÈS FIÈRE. Nous le sommes aussi !!!

NATHALIE ET DOMINIQUE AU QUÉBEC - Récit

















2009-06-21
De etoiledelune

Une déclaration d'amour...

Bonjour,

Nous quittons les îles de la Madeleine le 19 juin. Un beau coucher de soleil transcende les roches rouges de l'île d'Entrée. Minuscule point sur la carte où 126 habitants vivent en harmonie dans une paix épaisse. Etrangement, sur ce petit bout de territoire les insulaires parlent l'anglais. Par contre, sur le reste de l'archipel, le français est de sortie. Un beau parler empreint d'histoire qui lorsqu'il est prononcé par les Acadiens, nombreux sur l'île, escamote tous les "r". Richard du bateau Isobare, nous mentionnait que les habitants, en désaccord avec le Roi, avaient décidé de ne plus jamais prononcer de "r". C'est charmant, un accent qui chante et danse, une prononciation si douce, des mots nouveaux... Un vrai plaisir de l'ouïe.

Le bas du fleuve est gentil avec nous, pour cette croisière, les eaux sont lisses, le ciel est bleu, le vent engourdit le bout des doigts, mais je n'en suis plus à accumuler mes 3 couches de polaires et 4 couches de chandails, petites laines et autres coupe-vents. Je me désépaissis, est-ce que je m'adapte ? Oui, et puis aussi les températures sont plus clémentes. Pour notre première nuit à bord du CTMA vacanciers, les boules quiez sont de rigueur. Le bateau vibre et les pistons du moteur tapent et cognent. Mais la récompense de ce léger inconvénient vient au petit matin. Par un beau soleil franc, nous pénétrons dans le golfe de Gaspé, les baleines sont là, leur aileron frôle l'eau lisse, les jeunes filles à moustache (phoque) pointent le bout du nez et nous regardent passer. Le golfe ouvre ses bras généreux dans lesquels l'étrave du bateau court se blottir. La forêt a gagné ses couleurs vert profond de l'été. Les falaises de la pointe de Gaspé se jettent dans le bas du fleuve. La sentinelle du cap, veille sur les marins. Spectacle grandiose, nature vierge et sauvage. Les yeux écarquillés j'imprègne des dimensions nouvelles dans mes futurs souvenirs, car ici, la photo graphie n'est pas digne du paysage. Pas possible de le dompter, il ne se laissera jamais résumer en une seule image.

A Gaspé, nous n'avons pas grand-chose à faire, mis à part aller rendre hommage à la croix qui commémore la venue de Jacques Cartier. Gaspé est en fête cette année, elle commémore le 475e anniversaire de la venue de Jacques Cartier.

Tout le monde se prépare, sauf, certains... qui estime que Jacques Cartier n'est pas le grand découvreur du Québec. Sur le bateau de croisière, l'historien Jacques Lacoursière nous fait un exposé. Il atténue l'enthousiasme touristique de cette commémoration, il nous raconte que bien avant Jacques Cartier, les Européens venaient pêcher la morue dans le fleuve. Les Vikings traversaient l'Atlantique plus souvent qu'à leur tour. Ainsi, Cartier, n'est pas un découvreur, mais il est celui qui a pris possession du territoire au nom du Roi. Grande différence. Cela dit, la ville de Gaspé se pare de ses plus beaux atours afin de se souvenir...

En une nuit de navigation calme, nous nous trouvons à l'entrée du fjord du Saguenay. Le phare posé en sentinelle au milieu de l'eau décline ses lignes blanches et rouges dans le petit matin. Nous remontons le fleuve. Nous restons admiratifs sur le pont du bateau, les paysages défilent, les rives se resserrent et révèlent toute la majesté du fleuve.Le manoir Richelieu ouvre le bal. Puis, nous passons au pied des pistes de ski du massif de Charlevoix. J'imagine avec envie ceux qui, en hiver, descendent les pistes tout en admirant le fleuve gelé se régalent. En face des pistes, l'île aux Coudres, ses courbes douces, sa candeur verdoyante, sa tranquillité magique. D'île en île, nous parvenons à celle d'Orléans et ses somptueuses villas. Les chutes Montmorency, immense cascadent en arrière-plan et puis face à l'étrave la ville de Québec.

C'était sans doute la seule image précise que j'avais du Québec avant d'y venir. Le château Frontenac, sa démesure, ses tours, ses couleurs. Avant de partir pour le Québec, je voulais être comme un nouveau-né, ne pas avoir d'idée préconçue, me laisser la chance d'imprimer des pages vierges au cours de notre voyage. En deux semaines, de visite intensive, j'ai la sensation d'avoir l'esprit plein, rempli, comblé d'images toutes plus belles les unes que les autres. De surprises en découvertes, nous avons eu de la chance. De la chance avec le temps qui n'a pas tant fait grise mine, de la chance avec le fleuve qui ne s'est pas montré ronflant et grognant, de la chance avec la faune : bélugas, rorcal, castors, orignaux, ours, phoques, fous de Bassan, marmottes... Quelle diversité ! Et puis que de rencontres, à chaque jour des sourires et des paroles gentilles, c'est un voyage incomparable. La croisière s'achève en apothéose avec la ville de Québec qui littéralement me charme.

La ville par ses ruelles en cascade qui grimpent des rives du fleuve vers les plaines d'Abraham dégage une atmosphère inimitable. Un condensé de cette humeur joyeuse et généreuse typiquement québécoise. Les chanteurs de rue sont accompagnés de choristes de choix que sont les geais bleus. Les enfants jouent dans les parcs, des calèches parcourent la ville. Partout des abreuvoirs à chevaux où s'arrête l'équipage. Les façades de pierre dégagent un charme fou, ornées de fleurs elles se révèlent de vrai jardin de rue. J'aime déambuler, musarder, le nez en l'air dans cette ville.

Assurément, j'aime Québec et le Québec...
La croisière s'achève par un jour de pluie à Montréal, nous retrouvons nos amis du Réseau, Nycole et Pierre... Bientôt nous rencontrerons Roger et Jean Yves. Encore de belles festivités en vue...

A suivre
Toute notre affection
nat et Dom de l'étoile de lune

samedi 20 juin 2009

VACATIONS AU RÉSEAU SAMEDI MATIN

3 ÉPICES : Éric n'a toujours pas de vent favorable puisqu'il est de l'EST. Nuage, brume, soleil bref un mélange de tout. Position 41-32 N et 24-45 W. Environ 1040 mn de Bordeau. UN GROS GROS BISOU À PAUL de la part de son papa...

JOLIE BRISE III : Alain est à 39-34 N et 67-08 W - malheureusement la propagation était trop mauvaise pour jaser avec lui...

CIEL & MER : Réjane et Denis sont aux Iles de la Madeleine et y demeureront quelques jours.

vendredi 19 juin 2009

CAMINATA - Robert et Carmen à APIA

TIME: 2009/06/19 22:59
LATITUDE: 13-49.66S
LONGITUDE: 171-45.56W
COMMENT: Apia Marina, Western Samoa. Nouvelle marina, bon service.

3 ÉPICES - Éric vers Bordeau

Éric est à 40-41 N et 25-47 W; il fait cap au nord mais rencontre des vents contraires et la navigation est désagréable. Après discussion avec Jean-Yves (NOR) ce matin, il fera du moteur pour s'avancer un peu. Les prévisions de vent favorable sont pour dimanche seulement.

Éric garde le moral et c'est toujours agréable de l'entendre. Au cours de la traversée Antilles / Açores, il a subi énormément de "calme". Comme il le mentionnait ce matin, ce n'est pas une traversée des plus agréables cette fois... beaucoup de "pétole" et de "pétRole"

ALEXANDRE IV - Jacques et Josée vers les Îles du Désapointement

Message reçu :

Nous avons quittés UA POU cet après-midi avec Cat-Mousses pour les Iles du Désapointement (espérons que nous le serons pas trop Ha Ha... voir coordonnées plus bas) notre séjour aux Marquises à été très enrichissant pour nous sur la culture des Marquisiens et de Gaugin et Brel. Nous avons visité des musées, le sites de la série Survivor, des cascades et des sites archéologiques avec une guide et c`était super intéressant, nous reviendrons avec un récit bientôt.

Tepoto Island (14?03'S., 141?25'W.) about 10 miles NW of Napuka, is about 18.3m high to the top of the trees; it is the NW island of the Iles du Desappointement. Landing is practicable, with assistance of the natives, on the W side of the island. (SD Pub-126)

J'ai vu sur ton blogue des photos et récits de Nathalie et Dom, André et votre équipe avez mis le paquet pour leur en mettre plein la vue et l'estomac, bravo et amusez- vous bien avec eux.

Jacques et Josée
Alexandre 1V
09* .5 S
140* .2 W

jeudi 18 juin 2009

SEA BELLE - Marcel et Lise à St-Augustine (FL)

Message reçu :

Bonjour à tous
On est a StAugustine dans le nord de la Floride et il était impossible pour nous de vous contacter par Email.

Tout va bien

Notre ordi nous a lâché (carte graphique) je suis sensé en recevoir un ,que j’ai acheté par internet, aujourd’hui).

Alors on vous donne des nouvelles plus tard…..

Marcel et Lise sur Sea Belle

CAMINATA - Robert et Carmen vers APIA

RAPPORT DE POSITION :

TIME: 2009/06/18 17:28
LATITUDE: 15-52.42S
LONGITUDE: 172-10.94W
COURSE: 024T
SPEED: 5.7
COMMENT: Belle voile mer calme. Il nous restent 150mn pour Apia, ETA demain.

VA CATIONS AU RÉSEAU jeudi matin

ALDEMARAN : Jean-Marie est à 36-59 N et 1-53 W en direction de Toulon

TROIS ÉPICES : Éric est à 39-50 N et 26-50 W. Vent NE 4 à 5 noeuds dans le nez. Épais brouillard hier qui s'est levé ce matin mais toujours sous couverture nuageuse importante. Continuellement des dauphins qui le visitent. Température 14 degrés. Les systèmes ne lui permettent pas de faire une belle navigation car le vent demeure de l'Est - rien ne sert de monter plus au nord - idéalement une route directe.

CIEL & MER : Réjane et Denis ont été rencontrés les autorités pour le renouvellement de leur carte d'assurance, permis etc. et ils ont fait du pouce pour s'y rendre. Comme le monde est "très" petit, c'est un couple de St-Élie qui avait rencontré André (AF) sur le bateau les menant aux Iles. Donc ce fut le "grand" service car ils ont été accompagnés TOUTE la journée, invités à souper et de retour au voilier vers 23h30... Il faut être fait "fort" pour subir de traitements... Les gens sont tellement accueillants, généreux qu'il sera difficile d'y partir.

AQUAREL : Robert et Jocelyne sont à San Andres.

JOLIE BRISE : Alain est en direction des Açores. Position : 38-20 N et 71-07 W à environ 165 mn au large d'Atlantic City.

CAMINATA - Robert et CaRMEN vers SAMOA

TIME: 2009/06/16 17:46
LATITUDE: 18-39.22S
LONGITUDE: 173-59.04W
COMMENT: Ce matin départ de Tonga (Vava'u) vers Samoa (Apia, île Upolu), 350mn à 031T.

TIME: 2009/06/17 18:13
LATITUDE: 17-35.19S
LONGITUDE: 173-12.43W
COURSE: 045T
SPEED: 5.2
COMMENT: Ciel étoilé à souhait, en quelques heures 6 étoiles filantes! Vent N12nd.

mercredi 17 juin 2009

BRÈVES VACATIONS MERCREDI MATIN

3 ÉPICES : Éric quitte les Açores ce matin - actuellement au moteur. Position : 38-39 N et 28-29 W - il fait route directement sur Bordeau

ISOBAR : Richard a quitté les Iles de la Madeleine hier midi. Il se dirige à l'Anse à Beaufils. Une cinquantaine de milles.

CIEL & MER : Réjane et Denis sont aux Iles de la Madeleine et ont rencontré André Louise Nathalie et Dominique hier. Quitteront dans quelques jours.

JOLIE BRISE III : Alain est en route vers les Açores. Position : 39-11 N et 72-05 W

CAT MOUSSES - René et la famille aux Marquises

n petit répit
13 juin 09
Hiva Oa puis Tahuata, Marquises

Après Fatu Hiva, nous nous sommes dirigés vers Hiva Oa, une petite journée de 40 miles nautiques. Là-bas, nous avons finalement trouvé de l'argent, Ouf!!! Mais si vous saviez comment ce n'est pas toujours évident de gérer des cartes bancaires et des cartes de crédit dans des petites îles du Pacifique. Les cartes de crédit à nip ça fonctionne peut-être très bien à Montréal mais dans les petite îles, c'est une toute autre histoire. Depuis les trois dernières semaines, ça doit faire au moins quatre fois qu'on doit appeler les compagnies de crédit. Tantôt on nous bloque notre carte, tantôt notre nip est désactivé. C'est beau la technologie mais ça fait trois fois qu'on nous change notre nip depuis un mois. Faire des appels et recevoir des nouveaux nip par la poste c'est pas ce qu'il y a plus simple en bateau. Parfois quand on nous annonce que notre carte est désactivée, ça fait monter notre pression un peu, surtout quand on essaie seulement de payer notre épicerie et que ça fait trois fois qu'on se fait bloquer dans la même semaine et ce malgré toutes les notes qu'on a fait mettre à notre dossier! En tout cas, le moins qu'on puisse dire c'est que c'est sécuritaire. Pas toujours adapté pour les voyageurs mais sécuritaire!

Je disais donc. Hiva Oa. La ville est un peu éloignée du port, 4 km de marche pour s'y rendre à chaque fois. Le capitaine y a fait son exercice du mois. Tantôt à pied, tantôt à la course, tantôt à vélo (emprunté). Il s'y est rendu au moins une fois par jour, pour aller refaire nos réserves d'argent liquide, revenant souvent bredouille quand on nous bloquait nos cartes*#$!@!!!! Ca fait bien des heures de perdues pour rien dans une journée quand on est à pied! On a aussi profité de cette escale pour refaire quelques emplettes, un peu de maintenance dont l'époxy pour remettre le réservoir à eau en place dans ses gonds. On a également visité l'espace Paul Gauguin et Jacques Brel puis le cimetière où reposent leurs tombes. Ca nous a fait (à nous et aux enfants) connaître des artistes que nous connaissions moins bien.

Note du capitaine : Dans la baie à Hiva Oa, on doit mettre une ancre en avant mais également une en arrière que nous avions pris soin d'aller porter avec l'annexe le soir de notre arrivée. Toutefois, le 3e matin, au départ du bateau de ravitaillement de l'île vers 05h30 le matin, j'entends un appel sur la VHF de mon ami Jacques m'avisant que mon ancre arrière a dû lâcher car nous sommes le seul bateau de la baie dans le mauvais sens. Malgré notre malchance, nous avons été chanceux puisque malgré l'ancre qui a lâché, nous avons de justesse évité les 2 bateaux en avant de nous. Jacques sur Alexandre IV a mis son annexe à l'eau et nous avons replacé notre 3e ancre pour remettre le bateau dans le bon sens de la baie. Le seul hic la-dedans c'est que nous avions maintenant une ancre dans le fond de l'eau que je n'avais pas l'intention de laisser là!! Le soir venu, nous avons emprunté un grappin à un bateau français mais après 30 minutes à gratter le fond à la recherche de notre ancre, nous décidons de nous reprendre le lendemain matin mais en plongeant cette fois. Le lendemain venu, Dany et moi nous nous sommes jetés à l'eau main dans la main car malgré le fait qu'il n'y avait que 8 pieds de profond dans la baie, on n'arrivait pas à y voir plus loin que 3 pouces!!! Malgré ce manque de visibilité, croyez-le ou non, en moins de 2 minutes en tâtant le fond, nous avons retrouvé l'ancre et la chaine!! Quel soulagement!!!

Puis nous sommes partis pour Tahuata, anxieux de retrouver le calme et la sérénité d'un mouillage tranquille et ce fut très réussi. En effet, nous nous sommes retrouvés sur une plage déserte au sable fin bordée de palmier. Paradisiaque comme décor. Quelle joie de se baigner dans cette belle eau claire et d'y voir passer d'immenses raies et même une pieuvre. Un soir nous avons invité Jacques et Josée à venir souper et j'ai sorti mon Thermomix pour concocter une espèce de ratatouille de légumes d'automne dans une sauce au lait de coco et cari, servie sur un lit de riz et des cuisses de poulet. Et que dire du bon gâteau de Josée dont il n'est pas resté la moindre miette! Le lendemain, nous nous sommes promis un pique nique sur la plage.

Quel bonheur d'enfin prendre un peu de temps pour soi. On va tellement vite à essayer de tout voir, tout faire et aller partout que parfois on a l'impression de toujours courir mais dans ce petit coin de paradis on s'est gâtés un peu. On a sorti les hamacs, je me suis offert des petites séances de yoga au réveil le matin pendant que le capt mangeait son pamplemousse au soleil. Enfin on a ressorti nos maillots de bain, le soleil chaud d'été est de retour et nous avons commencé à reprendre les couleurs perdues après les Galapagos.

Notre pique nique a été tout-à-fait merveilleux. On s'est rendus sur la plage pour y faire un feu avec du bois et des feuilles de palmier. Nous avions apporté saucisses et guimauves et j'avais fait de la banique que nous avons fait cuire enroulée sur un bâton (comme la famille de René faisait au chalet à Galix). Nous avons passé un après-midi de rêve et nous avions des amis sur la plage, soit des cochons abandonnés affamés qui creusaient le sable de leur nez à la recherche de crabes. Voyant cela, René leur a ouvert des noix de cocos qu'ils n'ont pas tardé à avaler d'une traite.

Notre Catherine de son côté semble des plus heureuses sur Lucey Blue. Amanda et elle ses sont fait deux nouvelles amies et elles multiplient les 'sleep over' chez l'une et chez l'autre. Un soir elles ont même dormi dans une tente sur une plage. Elle file le parfait bonheur, et ne semble pas s'ennuyer une miette. Elle est comme sur un camp de vacances et ce qui est bien c'est que ses amies parlent toutes anglais alors elle est en quelque sorte, sur une immersion en anglais. Sur ce je dois déjà y aller car on arrive sous peu à Nuku Hiva, le chef lieu des Marquises, après une navigation de 80 miles nautiques.

mardi 16 juin 2009

Nathalie et Dominique rencontrent CIEL & MER - Réjane et Denis








2009-06-16
De etoiledelune

Ciel et Mer rentre au pays.

Bonjour,

Après un tour du monde de 6 ans, Réjane et Denis finissent par 20 heures de moteur. Ils n'en ont jamais fait autant durant toute leur navigation. Mais, ils voulaient comme nous ne pas rater le rendez-vous. Ils se sont débrouillés comme des "chefs" pour arriver au Havre Aubert, petit port des îles de la Madeleine, pendant notre court séjour sur l'île. Une rencontre au sommet, où André a serré fort la voix que nous entendons depuis des mois, remonter les ondes jusque dans sa belle province. Nos amis, n'ont pas chaud dehors... mais très chaud au coeur de nous raconter leurs péripéties autour du monde. Denis a de quoi en faire un livre.

Tous deux vont retrouver la famille, leurs enfants qui ont fait des petits-enfants que Réjane et Denis découvriront en rentrant chez eux.

Sincèrement nous avons trouvé un couple de marins très émouvant. Nous serions encore dans leur cockpit à les écouter. Réjane possède un humour irrésistible et Denis est un admirable conteur, ils nous donnent envie de rester et de partager encore et encore tout leur vécu. Mais le traversier n'attend pas, il faut préparer les bagages et lever le camp.

Merci Réjane, merci Denis, vos sourires sont des étoiles dans mon coeur, elles brilleront jusqu'à ce que nous nous retrouvions.


Amitiés marines
Nat et Dom de L'étoile de Lune

Nathalie et Dominique - autres photos...















2009-06-15
De etoiledelune

Voici un petit supplément de photos pour ces trois derniers jours de visite.

Plein de bizz à vous tous
Nat et Dom...