SDF en Malaisie:
SailIndonesia une fois fini, nous avons poursuivi avec SailMalaysia. Beaucoup de bateaux n'ont pas suivi et sont restés à Singapour; nous n'étions plus qu'une trentaine de bateaux, ce qui n'était pas plus mal.
Nous pensions trouver un pays très semblable à l'Indonésie mais quelle surprise! Autant l'Indonésie était arrièrée, autant la Malaisie est un pays moderne et très développé. De grandes villes avec des buildings modernes, des banlieus qui ressemblent à Brossard ou St Bruno, un réseau routier en parfait état avec des autoroutes à payage. Finis les petits villages traditionnels et les cabanes bambou.
Le coût de la vie est à peine plus élevé qu'en Indonésie. Notre ordinateur était en panne à cause d'un tout petit problème: le senseur thermique du ventilateur ne marchait plus. Mais impossible de le faire réparer car, même si c'est un Fujitsu, il ne peuvent rien faire parce qu'il vient d'Amérique et que les pièces ne sont pas les mêmes que pour le même ordinateur distribué en Asie. On a donc dû s'en acheter un nouveau et cela nous a coûté à peine plus cher que le coût d'une réparation à Montréal.
La nourriture est excellente quoique parfois un peu trop épicée à notre goût et on trouve facilement un repas complet pour 5 à 6 $. Par contre, on n'y trouve rarement de la bière ou du vin, pays musulman oblige sauf dans les restos chinois ou indiens.
Point de vue navigation, nous avons fait toute la côte sud-ouest depuis Singapour jusqu'à la frontière thailandaise et la première partie était assez décevante: une côte plate et sans aucune protection. La plupart des étapes du rallye (Port Dixon, Lumut, Penang) se faisaient en marina, toute très luxueuses mais d'un luxe un peu tapageur. Mais en se rapprochent de la Thailande, le paysage a complètement changé: de nombreuses petites îles montagneuses avec des fjords magnifiques et partout de belles petites baies bien protégées.
On a tellement aimé ce qu'on a vu qu'on a décidé de ne pas se presser et de passer une autre année dans la région, en retournant vers Bornéo et la côte nord de la Malaisie.
Cela valait vraiment le coup de faire les deux rallyes mais c'est assez fatigant, il n'y a pas beaucoup de temps mort. Maintenant que tout est fini, nous avons enfin repris un rythme un peu plus pépère. Pour l'instant, on est dans une petite marina absolument charmante qui se trouve au centre d'une petite île privée où il y a aussi un hôtel avec piscine, court de tennis et petite plage qui nous sont accessilbles. C'est la marina la plus luxueuse qu'on ait jamais vu (et on ne paie que 10 $ par jour) mais ici c'est un luxe discret et de bon goût.
On y est venu pour faire quelques travaux (refaire le gréement qui commence à être bien fatigué, réparer le moteur qui consomme plus d'huile que de fuel) et on pensait y rester une dizaine de jours puis aller passer les fêtes en Thailande mais comme toujours, les travaux seront beaucoup plus longs que prévu et on est coincé ici pour un bon bout de temps. Mais on ne se plaint pas, l'environnement est tellement agréable et calme, cela nous change des travaux fait à Chaguaramas! Mais c'est surtout moi qui profite de l'environnement; Pour JM cela se résume le plus souvent à la "salle des machines" avec ses relents de fuel et d'huile!!! Et dès que le moteur est réparé, changement de paysage, il passera plusieurs jours en haut du mât pour installer le nouveau grément.
Du coup, j'ai été voir un dentiste (une grosse mama musulmane voilée) car j'avais une dent cassée. Elle me propose d'en profiter pour tout remettre à neuf, c'est-à-dire faire deux ponts et cinq couronnes tout cela pour moins cher qu'une seule couronne à Montréal. J'ai évidemment dit oui. Et JM ira lui aussi la voir.
Amitiés à tous
Godelieve et Jean-marie, Rebak Island, 16 décembre 2007
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