Latitude: 12-12.17N
Longitude: 072-10.21W
Nous sommes à Cabo de Vella, sur la péninsule de Guajira en Colombie, la frontière vénézuélienne n'est pas loin. C'est notre première escale en Colombie. Tout le monde nous a prévenu : "la Colombie c'est dangereux!"
Hou, que oui!!!! Ici, vous rencontrerez des sourires tueurs, des bonjours hypnotiques et des appels plus irrésistibles que ceux des sirènes...
Alors, méfiez-vous, si vous ne voulez pas être pris par le coeur, surtout faites comme tous les navigateurs qui nous ont précédés, ne vous arrêtez pas!
Rien de tel qu'une visite à terre pour changer l'angle de vue, et s'offrir une autre dimension au voyage. Nous avons été comblés! Dès notre arrivée en annexe, Gwendolina et Kevin, une gentille petite fille haute comme trois pommes et son cousin, venaient à nous. Gentiment, ils nous ont dit de laisser l'annexe sur l'embryon de rivage où elle était posée. Nous n'aurions jamais osé laisser notre annexe non cadenassée sur une plage de n'importe quelle île des Caraïbes, nous ne l'aurions pas retrouvée
après la balade!
Nous nous sommes promenés dans des collines au décor digne d'un western. Nous pensions voir John Wayne débouler derrière un cactus aux formes si extraordinaires qu'il paraissait irréel. Et puis, ce fut la rencontre. Une jeune femme nous hèle et nous entraîne chez elle à "su casa"... Un petit garçon Danielo de 2 ans, une petite fille Islata de 4 ans nous sourient et communiquent une générosité d'émotion par les yeux. La maman nous montre son travail : des bracelets tissés, des sacs qu'elle met plus
de 3 semaines à confectionner, des chapeaux en tissage aussi. La petite Islata me fait un numéro de charme irrésistible, et se retrouve tout naturellement sur mes genoux. Craquante!
Plus loin, une grand-mère nous offre son café pur colombien dans des coupelles de calebasse, un régal! Elle nous voit nous étonner des tasses et du coup nous sort toute sa vaisselle en calebasse. Elle nous demande quand nous revenons la voir? Nous lui disons que cela va dépendre de la météo, le vent souffle fort dehors, et un voyage en annexe jusqu'à elle est fastidieux. Peu importe, elle nous dit que chaque fois que nous viendrons, nous serons accueillis comme " la familia"...
Que dire?
Elle déplore d'avoir vu passer tant de bateaux ces dernières semaines. Tous jettent l'ancre pour la nuit, et fuient l'endroit comme si l'endroit était craint... Seul un Français a débarqué il y a plus de 3 mois. Dommage, tous ceux qui sont passés là se sont privés d'une bien belle aventure humaine...
Amitiés marines
nat et dom de l'étoile de lune
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