SAFINA - Jean-Pierre et Colette en AUSTRALIE

Nous sommes toujours tellement heureux d'avoir des nouvelles de nos copains/navigateurs qui ont quitté le Québec et la Conam depuis plusieurs années mais qui pensent encore à nous.

Voici le texte d'un message que je viens de recevoir:


Nous poursuivons toujours notre périple à travers ce merveilleux pays. L'Australie, dont la capitale est Canberra, est une fédération de six États et deux territoires et sa population de 20 500 000 habitants. Il bénéficie d'un régime politique de type parlementaire britannique qui s'apparente à celui du Canada. Le chef de l'État à l'instar de notre pays est la Reine Elizabeth II.

En ce qui a trait à la superficie, l'Australie vient au cinquième rang après la Russie, le Canada, les États-Unis et la Chine. La prospérité de l'Australie est liée aux échanges commerciaux avec l'Asie, où se trouvent ses principaux partenaires, la Chine et le Japon. L'immigration est féconde surtout en provenance des pays asiatiques. Une grande proportion de la population n'est pas née dans le pays.

Nous sommes à présent mouillés dans <> tout près du village du même nom le long de la rivière Clarence. Pour accéder à cette rivière, il faut traverser un brisant. Cette manoeuvre audacieuse ne se fait jamais sans quelques sueurs froides. Il faut l'effectuer au troisième quart de la marée montante. Heureusement, que la houle du sud-est n'était que 1,5 m de hauteur.

Nous avons quitté Sydney le 2 février en direction de <>. Cette immense enclave à 20 mn de <>(Sydney) renferme de magnifiques baies ceinturées de montagnes verdoyantes et parées de hautes cascades. Une de celles-ci, Pittwater, est la destination préférée des Sydnéens. Il faut souligner ici que l'Australie n'est pas un pays très montagneux. Les chaînes montagneuses sont côtières et peu élevées. Les cimes les plus hautes sont en Tasmanie. Nous aurions pu rester un an dans <> sans se lasser.

Notre séjour dans Jackson Harbour, la grande baie de Sydney, a été remarquable. On pourrait appeler cette ville <>. Décembre et janvier furent marqués d'évènements aussi pittoresques les unes que les autres. Des concerts en plein air, le départ de la course Sydney-Hobart, le feu d'artifice du Nouvel An et l'Australia Day pour en citer que quelques-uns. C'était étourdissant, nous ne nous sommes pas ennuyés.

Sydney n'est pas une destination prisée par les navigateurs étrangers. Les prétextes sont nombreux : l'attitude coercitive des autorités, l'interdiction de vivre à bord et le prix excessif des marinas. Nous n'avons pas eu à nous plaindre des autorités. Elles se sont montrées bienveillantes et les formalités se sont déroulées rapidement sans désagrément. Le seul ennuie est que lors de notre arrivée dans le port à 0300 la <> nous avisait que nous devions nous rendre à <> au
lieu de <> pour les formalités. C'était un message des douanes, de l'immigration et de la quarantaine pour Safina tout particulièrement. Évidemment, nous étions attendus. Tel qu'exigé, nous avions avisé les autorités de notre départ de la Nouvelle-Calédonie vers l'Australie en plus de notre ETA et le port de destination. En outre, nous avions rapporté notre position et ETA au moins trois heures avant notre arrivée.

Voici une petite anecdote à ce sujet ; lors de la confirmation de cette petite altération à notre route par la <> je leur ai demandé de m'indiquer la position GPS du quai de douane où nous devions accoster dans Neutral Bay. Après quelques minutes d'attente, on m'est revenu avec des coordonnés qui situaient le quai sur la terre ferme. Je leur ai indiqué mon étonnement. Quelques minutes plus tard ils étaient de nouveau en onde pour s'excuser de m'avoir donné une information erronée. En ce qui a trait à l'interdiction de vivre à bord, ce règlement vise tout
particulièrement les résidants de Sydney. Nous n'avons jamais été approchés par les autorités à ce sujet. Il semble qu'elles sont tolérantes, à ce sujet, pour les étrangers. Le dernier élément est malheureusement vrai. Les marinas sont très chères. Une place à quai pour Safina coûtait 1 600 $ CAN. environ par mois. De plus la demande étant supérieure à l'offre il n'y a donc pas de place. Il en est de même pour les corps-morts (mouillages). À ce sujet, nous avons été chanceux de dénicher une petite marina où le directeur, un personnage très charmant d'ailleurs, a fait des pieds et des mains pour nous dénicher un corps-mort. Le coût mensuel était quand même de 400 $ CAN.

La traversée entre la Nouvelle-Calédonie et Sydney s'est relativement bien déroulée. Nous avons eu des vents forts de l'est, 25 à 30 n les trois premiers jours et par la suite des vents modérés pour quelques jours suivants. Plus tard lors d'une journée sans vent nous avons été ralentis par un courant contraire de 2 n, nous avons très peu progressé cette journée-là. Aux 30 degrés de latitude, nous avons fait route à l'ouest afin d'éviter un front dans la mer de Tasmanie. Les vents ont quand même atteint 35 n du NNW pendant 12 heures. Le courant sur l'est de la côte de l'Australie nous a permis de faire des journées de 140 mn.

Nous ne pouvons pas dépeindre l'Australie sans nous exprimer à propos de ses gens. Les Australiens sont chaleureux, affables et généreux. Se sentant un peu isoler sur leur continent, ils sont très heureux de rencontrer et de discuter avec des étrangers. Lors de notre arrivée dans <> nous avons été invités à partager un BBQ sur un bateau Australien à couple avec trois autres voiliers. Ce fut la fête. Colin, notre hôte, m'a gracieusement prêté ses cartes marines avec promesse de lui poster de Darwin. Il en fut de même avec Fred une nouvelle connaissance, le lendemain. Sans oublier, non plus, Darren, le commodore du Yacht Club de Coffs Harbour qui nous a véhiculés jusqu'à la station-service afin de nous permettre de remplir nos bidons. La rencontre avec les gens est réellement un des plus grands plaisirs de notre voyage.

La faune australienne est superbe et diversifiée. Les oiseaux sont nombreux et très beaux. Tous les matins à Sydney nous étions réveillés par les cris rauques des cacatoès. Ici, tout près du <>, les arbres sont chargés de perroquets à gorge rouge et d'oiseaux multicolores. Une seule ombre au tableau, nous nous dirigeons vers le pays des crocodiles, des serpents vénéneux et des requins. C'est à suivre...

En route vers la grande Barrière de corail.


Grosses bises

Jean-Pierre et Colette


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