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Le 18 septembre, après une navigation de 60 heures, nous voici à Graciosa, l’ile la plus au nord des Canaries. Cette traversée entre Madère et Graciosa fut facile, le temps était clément bien que nuageux, les vents étaient presque nul donc nous avons du faire passablement de moteur. Mais l’arrivée fut plus difficile.
Sur cette ile d’environ 2 km de long par 1 km de large, il n’y a qu’un tout petit village de pêcheurs et il est alimenté en eau et en électricité par l’ile voisine; Lanzarote. Donc, les gens de Graciosa économisent l’électricité et l’eau. Quand nous sommes entré dans ce port et contrairement aux autre ports (généralement très bien éclairés), il n’y avait presque pas d’éclairage et comme le ciel était couvert, on ne voyait pas les installations et les quais.
Heureusement, sur un des quai, il y avait une gardien qui, avec une petite lampe de poche, nous a fait signe et nous a aidé à accoster. Je vous assure que ce n’est pas évident d’accoster dans un port inconnu quand on ne voit pas les quais et qu’il fait noir comme dans le cul d’un ours. HA! HA!
Les trois jours qui ont suivi ont passés a flâner, visiter et faire quelques travaux sur Marysol, car on dit : « Un jour de navigation et deux jours de réparations » c’est cela la voile et les bateaux. Le petit village est jolie et pittoresque. Les rues sont en sable et évidemment, il n’y a pas de lampadaires. L’ile est complètement aride et seulement quelques cactus y poussent. L’activité des quelques centaines d’habitants se concentre sur la pêche et un peu de tourisme. Les gens viennent de l’ile voisine pour camper et profiter des plages qui sont très belles avec un beau sable très fin. La marina est gratuite et on nous autorise à y rester 4 jours seulement.
De Graciosa, nous nous dirigeons vers Rubicon sur l’ile de Lanzarote au sud, à environ 35 milles. En route nous attrapons un thon d’environ 10 livres avec lequel j’ai extrait deux beaux filets. Nous avons passé 2 jours à Rubicon mais nous n’avons pas visité l’ile. On ne peu pas toutes les voir! Toutefois, nous avons rencontré les gens de deux bateaux Québécois : Andromède et Orca Minor (l’ancien bateau de Fernand) avec qui nous avons fraternisés.
Après nous nous dirigeons vers Las Palmas de Grand Canaries. Une navigation de 23 heures par une temps exécrable : vent, pluie, orages, mer très agitée et j’en passe. (C’était tout à fait non recommandé pour ceux qui ont le mal de mer). Nous étions bien content d’accoster au quai de la marina de Las Palmas, Ici c’est la grosse ville, avec son gigantesque port de mer et plein de porte-containers qui vont et viennent nuits et jours sans compter les gros navires de croisières qui apportent leur lot de touristes..
Las Palmas est le dernier endroit pour vraiment ravitailler à prix raisonnable car après, au Sénégal et au Cap-Vert le ravitaillement et rare et cher à ce qu’on nous dit. Donc il faut remplir le bateau autrement dit faire une épicerie de 2½ mois. Essayez de vous imaginer la commande d’épicerie de 2 mois et le travail pour tout ranger dans le bateau. Nous avons aussi plein de choses à faire : attendre notre voile neuve, commander des brosses pour le moteur du guindeau, acheter un tangon, faire la vidange d’huile, faire le ravitaillements pour 2½ mois et faire la lessive, sans compter tout les autres petits détails.
Sur place, nous somme devenus copain avec Éric, Fabienne et Paul sur le voilier « 3 Épices ». Paul est un joli petit bonhomme de 14 mois, il est très mignon et il marche à quatre pattes sur les pontons, il nous procure beaucoup de plaisir. Avec Éric et Fabienne, nous avons loué une voiture 3 jours pour visiter l’ile et faire les courses.
Grande Canarie est la troisième ile de l’archipel avec une superficie de 1,500 km carrés et une population de 720,000 habitants dont la moitié vit dans la capitale Las Palmas. Cette ile n’a rien de particulier à offrir mis a part sont climat. Les gens sont gentils et courtois, l’ile est fleuri mais beaucoup moins qu’a Madère dont nous vous avons parlé dans le précédent récit. Quant à la ville de Las Palmas elle n’a aucun cachet. Le seul avantage, la marina n’est pas cher, seulement 10€ par soir, on en profite!
Le 12 octobre nous nous rendons à Santa Cruz sur l’ile de Ténériffe toujours aux Canaries. Quel contraste avec la précédente! Ici, il y a plein de parc, des fleurs partout, beaucoup de rues piétonnières. L’architecture ressemble à l’Espagne mais avec un petit cachet particulier. Nous nous sentons bien ici et c’est très agréable. Le 15 octobre nous avons pris un bus local et nous sommes allés au centre de l’ile sur le mont Teide, un volcan d’une hauteur de 3,700 mètres dont la dernière éruption remonte à 1798. Le paysage est superbe, et puisque nous sommes au dessus des nuages le ciel est d’un bleue superbe qu’on ne voit pas à basse altitude et dans les coins plus pollués ce qui contraste bien avec les couleurs vives du volcan. Encore une belle excursion qui nous laisse en tête plein de beaux souvenirs pour nos vieux jours, à condition que l’Alzheimer ne vienne pas tout nous voler…
Ceci met fin à notre visite au Canaries et dans quelques heures, nous partons pour le Sénégal sur la côte ouest de l’Afrique. Après un voyage de 800 milles nous devrions atterrir à Dakar. De nouvelles photos sont sur Picasa.
Portez-vous bien et à la prochaine.
Marcel et Solange
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