03 nov 08
En route pour les Canaries, Espagne
Déjà mon cinquantième récit. Le temps passe vite. Tel que prévu hier, nous sommes partis ce matin, lorsque la pluie s'est calmée, pour notre île déserte. Nous y sommes arrivés vers 14h30 et nous sommes amarrés à une bouée (corps mort). Après avoir mis l'annexe (petit bateau gonflable) à l'eau, nous sommes partis explorer l'île. Disons que l'approche sur la petite grève rocheuse se fit non sans mal et sans quelques égratignures (sur les membres de notre corps comme sur l'annexe et son moteur) mais nous avons tout de même réussi et, comme nous nous attendions au pire, nous avons bien ri après coup.
Certains de nos confrères de la marina nous trouvaient un peu fous de partir aujourd'hui et nous disaient que nous allions rencontrer des vagues de 3 mètres mais finalement ce n'était vraiment pas si pire. Après tout, une mer sans vagues, c'est assez rare. Nous en avions assez d'attendre dans ce coin perdu, loin de tout, pas d'internet, pas de téléphone ni rien à part un beau site de villégiature en construction depuis les six dernières années.
Pas que ce ne soit pas beau mais nous nous imaginons mal que l'endroit devienne jamais très populaire. Souhaitons que leurs investissements portent fruit mais l'endroit est retiré du reste de l'île. Toujours est-il que nous avons eu du bon temps, nous étions à terre pour l'Halloween et nous avons également pu rejoindre ma maman et la réveiller le matin du 31 oct pour lui souhaiter un bon soixantième anniversaire, que nous comptons bien arroser lors de la visite de mes parents aux Antilles dans le temps des Fêtes.
Revenons à nos moutons, l'île déserte. C'est Philippe, un des trois 'rangers' qui nous a accueilli. Il nous a fait faire le tour du proprio de leur île déserte, nous décrivant, la flore et la faune en passant du loup marin aux espèces d'oiseaux et de tarentules endémiques (propres à l'île). On nous a expliqué qu'il n'y avait que 28 phoques moines sur l'île et que les mamans s'apprêtaient à mettre bas dans les cavernes avoisinantes d'ici trois semaines.
Nous avons eu beau scruter, elles sont restées cachées bien à l'abri dans leur caverne. Et moi qui pensais les trouver bien étendus sur un rocher à se faire dorer la bedaine. Pas de chance! Mais le 'ranger' était d'une extrême gentillesse et nous a fait faire le tour du proprio et même plus, nous faisant même visiter la maison dans laquelle ils vivent. Ils font des séjours de deux semaines à la fois sur cette île puis sont remplacés par une autre équipe.
Par la suite, les enfants se sont baignés avec Arnaud dans une eau très confortable,de beaucoup plus chaude à l'air ambiant, surtout à 19h00 le soir. Pas de signe de loup-marins, nos baigneurs sont remontés à bord et après un souper rapide, nous avons repris la mer.
Nous prévoyons arriver aux Canaries au plus tard le 5 nov au matin et avons bien hâte de revoir notre ami Michel de Maringouin. J'ai déjà commencé à me faire un menu Thermomix pour l'inviter à souper. Ha ce thermomix! Je retourne à mon poste, il est 03h00 AM, nous naviguons sur vent arrière mais le vent a du mal à se fixer et le génois faseille. Je vais voir ce que je peux faire.
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